Journal C'est à dire 244 - Juin 2018

É C O N O M I E

La vente de montbéliardes face des problèmes géopolitiques Élevage Les éleveurs de La Chevillotte ont expliqué au ministre des Affaires européennes de passage dans le Doubs le 17 mai dernier leurs craintes face au blocage rus- se ou à l’embargo des États-Unis sur l’Iran, pays source de débouchés pour nos éleveurs en matière d’exportations.

D ans l’un des bâtiments couverts de la coopé- rative Coopex situé à La Chevillotte, 1 000 génisses montbéliardes atten- dent patiemment. En quaran- taine depuis leur arrivée de dif- férentes exploitations des 1 200 adhérents, elles ont été contrô- lées par les services vétérinaires

et des Affaires étrangères Jean- Baptiste Lemoyne. Cela tombe bien : les agriculteurs ont des choses à lui rappeler, notam- ment en matière de commerce extérieur où les producteurs français se sentent pénalisés, sinon délaissés. Depuis le blo- cage lié à la fièvre catarrhale en Russie ou l’embargo pour l’Iran, la Coopex s’interroge sur la perte de ses principaux débou- chés. Le secrétaire d’État, atten- tif, a rassuré, et expliqué que ces questions transmises à Emmanuel Macron, étaient à l’ordre du jour. Chaque année, la Coopex achè- te pour 13 millions d’euros aux agriculteurs locaux en génisses, vendues 1 280 euros pièce vac- cinées, qui sont ensuite expor- tées dans le monde entier. Si la montbéliarde se vend toujours aussi bien en Pologne, Royau- me-Uni, Irlande ou au Burki- na-Faso, l’étau géopolitique dans lequel elle est prise limite le développement. “Nous avons un important marché en Russie où il existe la plus grande ferme de vaches montbéliardes (5 000

avant leur grand départ. “Celles- ci partiront au Maroc” indique Guilhem Brouzes, responsable du site de La Chevillotte. D’autres partiront en Algérie où un important appel d’offres a été remporté. Mardi 17 mai, la coopérative a reçu le secrétaire d’État en charge des Affaires européennes

Le secrétaire d’État en charge du commerce extérieur (2ème à droite) en visite à La Chevillotte pour répondre aux craintes des éleveurs.

les pratiques américaines. “Une cellule est mise en place. Il ne faut pas que l’Europe ait peur de son ombre” pointe l’élu. Du côté des agriculteurs, on suit ce dossier de près : “La vente de génisses représente 10 % de notre activité” calcule Thomas Gro- shenry, producteur à Saône. La filière montbéliarde ne se résu- me pas au comté. S’il est repar- ti avec son morceau de froma- ge venu de la Coop de Bouclans offert par Philippe Monnet (F.D.S.E.A.), le secrétaire d’État mesure les enjeux “qui font appel à la diplomatie.” Les acteurs locaux attendent désormais des résultats. n E.Ch.

mail qui rappelait les bonnes pratiques en matière de com- mercialisation” indique Tristan Gaiffe, directeur général du groupe. En clair, si elle veut gar- der le marché américain (son premier client), la Coopex doit

têtes). En Iran, nous avons des demandes et des débouchés ain- si qu’en Turquie. Seul problè- me : on a besoin d’un appui poli- tique car les embargos nous frei- nent ! Nous sommes loin d’être concurrencés mais si nous

faire une croix sur l’Iran. “On veut être protégés car derrière, il y a tout un écosys- tème. La Turquie est

n’avons pas d’appui pour nous faciliter la tâche, les Allemands ou les Hollandais pas- seront devant nous”

Des intimidations des États-Unis.

constate amèrement la Coopex. Dernièrement, le directeur de la Geniatest a reçu un e-mail venant du Trésor américain, qui, s’il n’était pas menaçant, était clair : “Le soir même où Donald Trump a annoncé l’em- bargo sur l’Iran, j’ai reçu un

aussi un pays stratégique pour nous” poursuivent les éleveurs. Le secrétaire d’État, attentif, a indiqué que plusieurs réunions devaient se tenir entre le pré- sident de la République et la Russie, et l’Iran. Comme le gou- vernement, il ne cautionne pas

Avant de partir à l’étranger, les montbéliardes sont placées en quarantaine.

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