Journal C'est à Dire 147 - Octobre 2009

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D O S S I E R

LE PRIX DES MAISONS

Montants variables Le prêt à taux zéro est doublé 75 % des ménages francs-com- tois peuvent prétendre au prêt à taux zéro. Cette formule sʼadresse aux primo-accédants, cʼest-à-dire à toutes les personnes qui nʼont jamais été propriétaires ou qui ne le sont plus depuis au moins deux ans. Ce prêt dont le montant a été doublé est toutefois soumis à conditions de ressources. Les sommes auxquelles peuvent prétendre les acquéreurs sont variables en fonction de différents critères suivant quʼil sʼagisse par exemple dʼune personne seule ou dʼun couple avec enfants. Il peut financer la construction ou lʼachat dʼun logement neuf, et lʼachat dʼun logement existant avec ou sans travaux. Il existe une déclinaison de ce dispositif qui est lʼéco-prêt à taux zéro. Il est attribué sans condi- tions de ressources aux proprié- taires occupants, aux proprié- taires bailleurs et aux sociétés civiles. Lʼéco-prêt permet de finan- cer les travaux dʼéconomies dʼénergie et les éventuels frais induits par ces travaux afin de rendre de logement plus éco- nome en énergie, plus confor- table et moins émetteur de gaz à effet de serre. Il peut financer par exemple des travaux dʼisolation de toiture, des fenêtres, installation de chauffage à éner- gie renouvelable…

Investisseurs La loi Scellier sauve le marché du neuf Le dispositif de défiscalisation, particulièrement attractif, a immédiatement relancé le marché du neuf dans le Doubs. Pas d’euphorie, mais les programmes neufs repartent grâce à Scellier. O n se souvient de la levée de bouclier quʼavait suscité le sujet en février dernier à Besançon notamment. Élus locaux et professionnels de la construction sʼétaient unis pour récla- mer que la capitale comtoise ne soit pas exclu du périmètre de la nouvelle loi Scellier. La mobilisation a semble-t-il payé et depuis mars, le dispositif Scellier y est applicable. Rappelons quʼavec ce dispositif, on obtient sous forme de réduction dʼimpôt, le rem- boursement par lʼÉtat de 25 % du prix dʼachat dʼun logement destiné à la location. Selon les promoteurs locaux, les effets de Scellier auraient été immédiats. “L’entrée en vigueur de Scellier a permis de soutenir le marché se félicite Fabrice Jeannot, le président de la Fédération des Promoteurs Constructeurs de Franche-Comté. Il faut dire que c’est le dispositif le plus intéressant qu’il y ait jamais eu pour les investisseurs.” pas très bonne par rapport à 2006 et 2007. Scellier a en réalité per- mis d’enrayer la baisse et de ne pas sombrer” tempère M. Jeannot. Dʼautres promoteurs locaux sont plus nuancés sur les bienfaits de Scellier, à lʼimage de Patrick De Giorgi qui estime quʼavec ce genre de loi, “on maintient le marché sous perfusion. Scellier ne relance pas le marché immobilier, il relance juste le marché de la réduction d’impôt. Et ce n’est pas forcément bon pour l’immobilier.” Habituellement sur Besançon, sur un programme neuf, 40 % des logements sont acquis par des investisseurs, 60 % par des pro- priétaires occupants. Depuis lʼarrivée de Scellier, le rapport se serait inversé, les investisseurs représentant désormais 60 % des acqué- reurs. Cela signifie aussi que le marché de la résidence principa- le dans le neuf nʼa pas encore redémarré. J.-F.H. Les investisseurs représentent 60 % des acquéreurs. Grâce à Scellier, la production de logements neufs en Franche-Comté (environ 500 dans une année normale) devrait être équivalente cette année à celle de lʼannée 2008, “qui n’était

Les maisons ont

amorcé une baisse

L’évolution des volumes de vente de maisons est moins dramatique que pour les appartements. Cependant, les soubresauts ressentis ces tout derniers mois “risquent de retomber cet autom- ne” selon les notaires du Doubs. Les maisons à petits prix se vendraient à nouveau mais “il y a beaucoup moins d’amateurs si le prix est élevé et ce, même s’il est justifié.”

Besançon Le nombre de ventes de mai- sons est en légère baisse cet- te année ainsi que les prix qui ont accusé une baisse de - 4,5 %. Seuls “les biens haut de gamme continuent à tirer leur épingle du jeu.” Une maison qui se vendait 128 000 euros il y a dix ans à Besançon est passée à 237 000 euros cette année ! Ornans-Valdahon Le prix des maisons a dégrin- golé de - 6 % en un an dans cette zone où il faut débour- ser 150 000 euros en prix médian pour un bien de 4,6 pièces de moyenne posé sur un terrain de 1 088 m. Baume-les-Dames 2,4 % de hausse dans cette zone et une surface moyen- ne de terrain très élevée : 2 792 m 2 . Les belles maisons continuent à trouver preneurs. Mais les délais de vente se sont allongés.

Morteau La baisse des volumes est par- ticulièrement importante dans ce secteur qui enregistre - 36 % de transactions pour les mai- sons. “Surtout pour les biens les plus chers.” Maîche Les maisons ont encore aug- menté légèrement cette année, + 2,4 %, mais la tendance bais- sière s’est amorcée depuis ces derniers mois. “Les vendeurs ont consenti à baisser leurs prix pour faciliter les ventes.” La zone urbaine de Pontarlier Les prix y sont plus chers (214 200 euros pour un prix médian) et une quasi-stabi- lité des prix (+ 0,1 %) en un an. les surfaces moyennes y sont plus petites (572 m 2 ) et “le prix des maisons les plus chères continue d’augmenter.

Mont d’Or et deux lacs Les prix ont grimpé encore de 10,8 % cette année mais cet- te augmentation se tasse ces derniers mois. “On s’oriente vers un ralentissement de la hausse des prix. Ce secteur res- te porteur mais son avenir dépendra de l’évolution de l’activité en Suisse” note un professionnel pontissalien. Périphérie de Besançon C’est là que les prix ont vrai- ment commencé à baisser : - 6 % en un an. “Le recul est généralisé, toutes tranches de prix confondues. On est reve- nu aux prix de 2006-2007. Ce n’est pas un effondrement mais un rééquilibrage.” Le plus alar- mant dans le Grand Besan- çon, c’est le nombre de tran- sactions qui est en baisse de - 26 % par rapport à l’an der- nier. 300 transactions cette année contre 400 l’an dernier.