PEPS_28_BasseDef (1)

des fourmis 132 dans les jambes

Passage au pied du crêt duMerle (ci-dessus), qui culmine à 1448md’altitude, entre les départements

L ajoux est un villagede 250habitantsàpeine, aucœur duparcnatu - rel régional duHaut-Jura. Il est souvent traversé par les tou - ristes, car situé sur la routedu col de la Faucille. En ce jour froid et enneigé de février, que réchauffe toutefois un soleil radieux, les vacanciers sont nombreux à glisser sur

du Jura et de l’Ain. Son ascension est possible hors période d’enneigement.

Dernièremontée (ci-contre) un peu sportive, avant l’arrivée à Bellecombe, un village de 70habitants, une surprenante apparition aumilieu de nulle part.

De combes en crêtes Ledécor est d’uneblancheur immaculée, étonnante, éblouis - sante – les lunettes de soleil sont de rigueur. Bientôt, nous ne rencontrerons quasiment plus aucun humain, hormis un couple venu des Alpes et un Allemand, Robert Vogel, en excursion sur la GTJ : « Au moins, par ici, il n’y a pas d’ava- lanche » , sourit le voyageur, qui dort sous sa tente, bien équipé, à des températures frisant les -30 °C. Ici, le chemin neigeux, signalé à l’aidedebalises jaunes avec raquettes vio - lines, nous fait approcher quelques solides fermes isolées, souvent bâtiesen tavaillon (recouvertesde tuilesdebois), aux grands toits protecteurs recouverts d’une épaisse couchede neige. Non loin des corps de fermes s’élèvent souvent des “greniers forts”, ces petites cabanes en bois traditionnelles où, jadis, les fermiers entreposaient leurs richesses, l’orge et l’avoine…ou les clochesdes vaches. De combesencrêtes, on passe d’un paysage à l’autre dans une relative douceur, et… dans une solitude totale. « Ce qui fait le charme des Hautes

les pistes de ski de fond aménagées sur cette commune, la plus haute du Jura, à 1 170m. Nous décidons de chausser des raquettes et de nous armer de bâtons pour aller parcourir un tronçon de cette Grande Traversée du Jura – la GTJ – qui, comme son nom l’indique, permet d’effectuer le passage nord-sud dumassif. « L’activité “raquettes” est moins physique que leski nordique; ducoupelleest accessibleà tous lesâges » , informe notre guide Claire Bonneville. Surtout, elle permet de découvrir à son rythme – 3 kmpar heure enmoyenne – les beautés insoupçonnées desHautes Combes, ce plateau on - dulant autour de 1 200mentre les vallées de la Valserine et du Tacon. Un paysage parmi les plus sauvages et fascinants du Jura avec, en toile de fond, la ligne desmonts Jura. Quelle douce sensationque de sentir nos raquettes s’enfoncer dans quelquesdizainesdecentimètresdeneige…Aufuretàmesure delarandonnée,lesrumeursdelastationtouristiquedeLajoux s’estompent, laissant place au son de nos pas crissant sur la neigeàun rythme régulier. Le silence, oupresque, en n !