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des fourmis 134 dans les jambes

Passage à proximité de la borne au Lion, ensevelie sous la neige à cette époque de l’année (ci contre et ci-dessus). Elle fut érigée en 1613 pour marquer la séparation entre royaume de France et Bourgogne espagnole. La présence humaine est si rare que la neige est vierge d’empreintes sur des kilomètres de randonnée.

La randonnée se termine à LaPesse (à droite), un village d’à peine 400habitants auxmaisons en tavaillon, animé par une importante activité artisanale, le tourisme et la production de lait. Le boisement représente 44 % de la surface totale de la commune, qui tient d’ailleurs son nomde l’épicéa.

sont donc parfaitement adaptés à ceux qui veulent se préparer à des excursions plus engagées en zone polaire ! »

La neige est tombée abondamment cette nuit et, en chaus- sant les raquettes, nous avons l’impression de fouler une terre vierge, explorée seulement par les renards et les lapins, dont on croise régulièrement les traces.

Descente dans la vallée de la Valserine Passé Bellecombe, on rejoint LeBerbois, un hameau qui dis- pose d’un refuge pour randonneurs, avec yourtes et tipis, si original qu’il accueille régulièrement des événements cultu- rels. D’ici, on peut joindre le pied du crêt de Chalam, som- met pointu dominant à 1545 m la Valserine. Un aller-retour s’impose jusqu’à l’emblématique borne au Lion, érigée en 1613 pour marquer la séparation entre royaume de France et Bourgogne espagnole. Mais à cette saison, elle est encore cachéesousun tapisneigeux !Maisuneautrepierreémerge : une stèle qui rappelle que l’endroit a aussi été un haut lieu de la Résistance, avec 3000maquisards combattant les Nazis dès 1943. Onpro ted’unmagni quepoint devuesur lavallée de la Valserine et les plus hauts sommets des montagnes du Jura. La descente ombragée vers le village de La Pesse, jonchée de racines d’arbres enfouies sous la neige, exige beaucoup de concentration. Bientôt, on aperçoit le clocher de l’église et sesmaisons en tavaillon. Un bourg qui compte moins de 400habitantsmais qui nous apparaît comme une ville, après les désertiques grands espaces que nous avons parcourus. Un vrai retour à la civilisation. * Le gîte a fermé ses portes enmars dernier.

Des conditions climatiques qui font penser au GrandNord

Après quelques suées dans lesmontées, nous voici à Belle- combe, 70 âmes. Curieuse impression de découvrir lamairie du village, perdue, solitaire, aumilieu de nulle part ! Le paradis blanc, dans toute sa splendeur. Soudain, à l’horizon, un atte- lagedechiensde traîneauxpasseà touteallure. Unevraieam- biancedeGrandNord ! D’ailleurs, LucasHumbert, guidenatu- ralisteet accompagnateurdemontagnequenous rencontrons en chemin, explique avoir trouvé ici unmagni que terrain de jeu pour s’entraîner aux raids polaires : « Le lien entre le Jura et les zones polaires trouve son origine dans la géologie et dans l’histoire. Toutes nos combes présentent encore de nos jours les vestiges de la dernière grande période de glaciation dans les tourbières, où l’onpeut trouver un certainnombre d’espèces animales et végétales relictuelles ! Les conditions climatiques extrêmes qui règnent enhiver –desminimaà -25 °Cet parfois, unebise très forte–et lesgrandsespacesdu Jura, sa fauneet sa ore polaires, présentent beaucoup de similitudes avec ce que l’onva rencontrer dans lenordde laScandinavie, par exemple, et

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