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desfourmis 140 dans les jambes

Vu du euve, lemarché de la Ribera en haut, à gauche.

La tour Iberdrola (ci-contre et ci-dessus), dessinée par l’architecte César Pelli en 2007, est le plus haut gratte-ciel de Bilbao avec ses 165mde haut pour 50000m 2

de bureaux. Un héliport chapote l’édi ce de verre.

en pleine ville, il a été élu “Meilleure installation sportive du monde” au World Architecture Festival 2015. Ce temple du football, foyer du club de l’Athletic Bilbao, a confirmé par le vote récent des supporters un principe ancien et unique dans le foot professionnel : tous les joueurs de l’équipe doivent être basques… Progressivement, le pay- sage change : l’île de Zorrotzaurre, gigantesque chantier de reconversion du site (abandon des activités portuaires au pro t, notamment, du secteur tertiaire et de logements), est sens dessus dessous. E uves de l’Atlantique Le long du euve, des entrepôts abandonnés, des grues à l’arrêt, des appels à la grève en peinture déjà écaillée… Pour donner une apparence de vie, quelques cargos et méthaniers sont en réfection dans les ultimes chantiers navals en activité. Le canot semble une coquille de noix près de ces géants immatriculés àMalte ou Panama. Surgit soudain le souvenir le plus impressionnant de cet univers industriel : le pont transbordeur. Contrairement à celui de Marseille, détruit pendant la dernière guerre, lui est bien vi- vant ! Il transporte toujours dans sa nacelle piétons et véhi- cules, d’une rive à l’autre. On sent en n les e uves marins,

UNMUSÉEÀLAMÉMOIRE DUPASSÉMARITIMEDELAVILLE Sielletournedeplusenplusledosàl’océan, lavillesesouvient desonglorieuxpassémaritime. En 1927, le tonnage immatriculédans laprovincedeBilbao représentait 43%decelui de l’Espagne ! «Et sur les 18marins  qui survécurent à l’expéditionautour dumondedeMagellan,  guraient quatreBasques, dont JuanSebastiánElcano,  lesecond ! », rappelle JonRuigómez, directeur du Muséemaritime (ci-dessus), dans lequartier de la ria. L’établissement, visitépar 55000personnespar an, présente maquettes, carteset ex-voto. Il fait revivre lesmétiersdisparus de lamer, notamment ceuxdes femmes : « Ellespouvaient  être sardineras ou sirgueras , c’est-à-direhaleuses.  Elles coûtaientmoins cher àemployer que lesanimaux…» l’appel du large sur lequel a été fondée, vers 1300, la fortune de Bilbao. Le lien survit puisque des produits de haute tech- nologie, des pièces automobiles ou des spécialités agroa- limentaires continuent d’être exportés depuis le nouveau port. Mais cette dépendance a été rompue : pour surmonter son déclin et s’inventer un nouveau destin, Bilbao s’est éloi- gné de sa ancée de toujours, la mer.

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