PEPS_28_BasseDef (1)

PILOTERSAFIN DECARRIÈRE

À 50 ans, la seconde partie de sa vie professionnelle commence. Alors qu’il reste une bonne dizaine d’années avant la retraite, nos experts vous conseillent pour adopter la bonne stratégie selon vos envies. Par Raphaëlle Pienne

vous cotiserez moins et cumulerez doncmoins de points qu’à temps plein.

régime complémentaire. « Le passage à temps partiel seraalors totalement neutre » , expose Christine Cambus. Mais votre salaire, déjà diminué par le temps par- tiel, sera également amputé par cette surcotisation (voir cas pratique). Il fau- dra aussi convaincre votre employeur, qui ne pourra pas, dans ce cas, réduire ses charges patronales. « Certaines entreprises proposent un temps partiel

VOUS SOUHAITEZ LEVER LE PIED

Selon une étude de la Dares d’août 2017, 23 % des salariés de 55-64 ans tra- vaillent à temps partiel, contre 18%des 30-54 ans. Si vous envisagez de réduire votre temps de travail, vous avez pro- bablement évalué la perte de salaire que cela implique. Il faut aussi avoir à l’esprit ce que cette baisse de reve- nus peut entraîner pour votre future retraite. « Cela peut jouer sur le calcul de la durée d’assurance » , avertit Christine Cambus, directrice juridique et régle- mentation nationale à la CNAV. «Néan- moins, un trimestre étant acquis sur la base d’unsalaireminimumde150heures de smic brut – soit 5928 euros par an en 2018 pour acquérir quatre trimestres –, le passage à tempspartiel seragénéralement sans consé- quences, sauf en cas de baisse très signifi- cative des revenus. » Autre paramètre : le montant de la future pension. Pour la retraite de base, il est fonction du salaire annuel moyen des vingt-cinq meilleures années. « Le passage à temps partiel peut avoir un e et sans que cela soit systématique : cela dépendra de la durée de la période affectée, de l’âge auquel vous avez commencé à travailler, ainsi que du montant de vos salaires tout au long de votre carrière » , explique Christine Cambus. En revanche, pour les retraites com- plémentaires, il y aura forcément un impact puisque, vos revenus baissant,

Voici trois solutions pour préserver votre future pension % Surcotiser. À tout âge, vous avez la possibilité de payer volontairement autant de cotisations retraite que ce que vous feriez en restant à temps plein, au régime de base, comme au

CAS PRATIQUE Françoise, salariée non-cadre, touche un salaire de 2560 euros brut, soit 2000 euros net lorsqu’elle travaille à temps plein. Elle souhaite passer à 4/5 e . Elle pense surcotiser pour ne pas pénaliser ses droits à la retraite mais s’interroge sur son futur salaire et sur le coût que cela représente pour son employeur.

Sans surcotisation

Avec surcotisation

% Pour Françoise Salaire brut à 4/5e

2 047 €

2 047 €

447 €

505 €

Cotisations salariales*

149 €

187 €

- dont retraite de base

80 €

100 €

- dont retraite complémentaire (Arrco)

1 600 €

1 542 €

Salaire net

% Pour son employeur Cotisations retraite de base

214 €

267 €

120 €

150 €

Cotisations retraite complémentaire

334 €

417 €

Total cotisations patronales retraite

* Base taux de charges salariales : 21,85 %, n’incluant ni mutuelle, ni prévoyance.

Made with FlippingBook flipbook maker