Journal C'est à dire 215 - Novembre 2015

R E T O U R S U R I N F O

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Lynx de Bretonvillers : nouvelle attaque, un an après

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Résistance 67 millions de Français ne peuvent pas se coucher devant huit ou dix terroristes. Aussi déterminés et armés soient-ils. Pas plus qu’ils n’ont l’intention de se coucher devant une secte érigée en État, manipulée par d’obscurs ignorants, certes déter- minés et parfaitement organisés, mais dont l’idéologie ne repose sur rien de crédible. La France est tou- chée, mais debout. De Morteau à Pontarlier, de Maîche à Besançon et au-delà partout dans le pays, la France montre son vrai visage depuis dix jours. Bien au-delà encore, de Sydney à Londres, de New York à Rio de Janeiro, la France rayonne, sans doute plus qu’elle ne l’a jamais fait depuis cinquante ans. Ce pays qui montre si souvent une propen- sion à s’autoflageller, à se dévalo- riser et à cultiver le pessimisme se redresse. Il semble même que c’est le monde entier qui réapprend à la France ce qu’elle représente aux yeux de tous. Les Français n’avaient sans doute pas conscien- ce que l’aura de leur pays qui est celui des Lumières ne s’est pas ame- nuisée en ce XXI ème siècle, même si la France semble perdre depuis quelques décennies son rang de puissance mondiale. Les valeurs qu’elle a construites, c’est rassu- rant, sont plus fortes que les simples critères économiques. Le courage d’une France bafouée, ce sont aus- si les forces de l’ordre qui l’incarnent en ce moment. Dès lors comment ne pas jeter l’opprobre à l’extrême gauche française qui, juste après les attentats de Paris au moment de l’instauration de l’état d’urgence fustigeait le risque de voir s’installer en France un État-policier ? Affir- mer cela est cracher à la figure de ces forces de l’ordre qui ne sont pas là pour fliquer mais pour pro- téger, et par ricochet à la figure de tous les Français. Il faut aujour- d’hui vivre avec la conscience du danger mais surtout pas la peur au ventre car c’est justement cela que recherchent ces barbares “modernes”. Soixante-dix ans après la fin de la seconde guerre mon- diale, c’est à une sorte de nouvel- le résistance que les citoyens fran- çais sont désormais appelés. Résis- tance à la peur, résistance à toute tentative d’oppression, résistance à toute tentation de dresser les Fran- çais les uns contre les autres, résis- tance à la radicalisation de nos enfants, résistance surtout à un ennemi lâche et invisible. Soixan- te-dix ans après, une nouvelle résis- tance s’organise en France. Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Novembre 2015 Crédits photos : C’est à dire, Force T, Faivre-Rampant, D. Marchon, O.N.C.F.S., L. Rognon, partis, Simonin. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry.

J eudi 12 novembre, le lynx de Bretonvillers a frappé, pile un an après les pre- mières attaques perpétrées dans ce village surplombant la vallée du Dessoubre. Le prédateur a jeté ses griffes sur un mouton comme il le fit à plusieurs reprises entre août et octobre 2014. Cette fois, le félin a jeté son dévolu sur un animal situé dans un champ proche du cimetière. Rappelons que 16 moutons avaient péri l’an dernier dans le troupeau de Monique Vuillier- Devillers. Le coupable fut rapi- dement identifié : un lynx mâle âgé de 12 ans. Après un dernier prélèvement de moutons le 19 octobre 2014, ce

dernier avait disparu des écrans radar. Il faut dire que les ovins étaient rentrés dans la berge- rie. Les agents de l’Office natio- nal de la faune sauvage (O.N.C.F.S.) s’étaient mobilisés pour tenter de le repousser en menant une veille active. Les opé- rations avaient porté leurs fruits. Il a donc fallu attendre la fin de l’automne pour qu’une nouvel- le attaque surgisse. Est-ce le même animal ? “Oui, c’est bien le même animal” confirme l’O.N.C.F.S. Les spécialistes de l’animal ont pu le photographier. Le lynx est d’ailleurs revenu consommer sa prise. Le cheptel va bientôt rentrer à la bergerie. Le lynx devra trouver d’autres proies.

150 bénéficiaires aux Restos du Cœur à Morteau

elle risque de perdurer. Mais la grande majorité des bénéfi- ciaires sont désormais les familles monoparentales, essen- tiellement des jeunes mamans avec leurs enfants. On voit aus- si de plus en plus de travailleurs pauvres, des gens qui ont un travail mais qui n’arrivent pas à s’en sortir. On ne parle pas non plus de tous ces gens qui auraient droit de venir aux Res- tos mais qui ne font pas la démarche. Je pense par exemple à ces veuves d’agriculteurs en milieu rural qu’on ne peut pas forcément aller chercher ou qui ne vou- draient pas” développe Bernard Guyon, le nouveau président départemental des Restos. À l’échelle du Doubs, le nombre de repas distribués par les Res- tos au cours de l’hiver 2014- 2015 s’est élevé à 814 295, au bénéfice de 7 699 personnes en difficulté inscrites, dont 380 bébés. Cet inquiétant record sera-t-il battu cette année ? Réponse fin mars.

L a campagne hivernale des Restos du Cour démarre le 30 novembre. Les inscrip- tions sont en cours et chacun redoute que le nombre de béné- ficiaires n’augmente encore cet- te année. Lors de la précédente campagne d’hiver qui s’étalait de décembre 2014 à mars 2015, 148 adultes et 3 bébés ont bénéficié du soutien de l’antenne mortuacienne des Restos. Au total, les 42 bénévoles mor-

tuaciens ont distribué 11 607 repas durant tout l’hiver. Qui fait appel aux Restos du Cœur en 2015 ? “Il n’y a plus une caté- gorie à part, le phénomène touche toutes les catégories de population. Entre 7 et 8 % de nos bénéficiaires dans le Doubs sont des étudiants, et plus de 10 %maintenant sont des retrai- tés. Si on pense que pour les premiers la situation est transi- toire, hélas pour les seconds,

Pavillon France : un premier prix avant le déménagement Le lynx de Bretonvillers prend la pose sur un muret en pierre de Bretonvillers… là où a attaqué un mouton le 12 novembre (photo O.N.C.F.S.).

Plus de 11 000 repas avaient été distribués l’hiver dernier par les Restos du Cœur de Morteau.

compris) par le ministère de l’Agriculture à l’entreprise de Mont- belon ? Où sera remonté le bâti- ment ? Simonin n’a plus le des- tin du bâtiment entre ses mains. “Le pavillon de la France sera pro- chainement remonté en Fran- ce” annonce le ministère sans donner de date ni de lieu. “La décision sera annoncée début décembre.” Le hall a connu une affluence remarquable avec plus de 2 millions de visiteurs dési- reux de découvrir toutes les richesses de notre patrimoine ali- mentaire et gastronomique. Le démontage et le montage de la structure en bois ne peuvent être réalisés que par les salariés Simo- nin, les seuls à disposer des plans.

E ncore des lauriers pour la société Simonin basée à Montlebon. Comme nous vous l’indiquions dans un numé- ro précédent, la société Simonin a réalisé pour l’exposition Uni- verselle à Milan le Pavillon Fran- ce, une structure moderne en bois du Jura. Le dernier jour de l’exposition, la structure a obte- nu le premier prix décerné par le Bureau International des Expo- sitions dans la catégorie archi- tecture. “Nous avons eu un appel, le soir de la fermeture de l’exposition, nous donnant l’information” explique l’un des représentants de la société. Que deviendra le pavillon dont la structure bois achetée 4 millions d’euros (montage et démontage

«Venez et comparez !»

PONTARLIER / DOUBS 8, rue André Roz (proche Hyper U) Tél. : 03 81 39 96 96

Le pavillon France de l’expo universelle à Milan consacre une nouvelle fois les ateliers Simonin de Montlebon.

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