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Dans Naples au baiser de feu, film d’Augusto Genina, en 1937. TINO ROSSI, LE CROONER CORSE « C’est une chance d’être né à Ajaccio et parmi le peuple le plus lyrique de la terre », se félicitait le chanteur. Il fait ses gammes

Rue des Archives / Tallandier

dans les églises et les cabarets avant de quitter l’Île à la vingtaine. C’est en interprétant un chanteur corse dans une revue de music-hall qu’il perce à Paris en 1934. Marinella, Tchi-Tchi … Très vite, il séduit dans le répertoire de la variété ou du classique, avec une voix de velours et un physique qui lui ouvriront aussi les portes du cinéma, de l’opérette et une carrière internationale. L’interprète de Petit Papa Noël n’a jamais cessé de chanter son île, à l’instar de Ô Corse, île d’amour. Il repose au cimetière marin d’Ajaccio, sur la route des Sanguinaires.

Prosper Mérimée

(1803-1870) travaillant comme inspecteur des monuments historiques, par Marc Paumier ( xix e siècle). Colomba, sa nouvelle publiée en 1840 dans La Revue des Deux Mondes, a été adaptée au cinéma, au théâtre et en bande dessinée.

LE CHANT POLYPHONIQUE « IN PAGHJELLA », LES VOIX DE L’ÎLE Classée au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco depuis 2009, la paghjella est l’un des chants polyphoniques corses qui se transmettent oralement. D’origine profane, il résonne dans les célébrations festives, sociales et religieuses. Il réunit trois voix masculines : la segunda qui donne le ton et chante la mélodie principale, le bassu qui la soutient et la terza, plus aiguë, qui l’ornemente. Menacé de disparition dans les années 1950, il a connu un nouvel élan avec la réappropriation de la culture corse à la fin des années 1970. Dans les années 1980, le groupe corse I Muvrini lui a offert une caisse de résonance bien au-delà de l’Île.

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COLOMBA OU LA CORSE, OBJET DE LITTÉRATURE

Avec Colomba, Prosper Mérimée dresse le portrait quasi photographique de la Corse de la première moitié du xix e siècle, animée par les vendettas entre familles. Son héroïne et son récit sont inspirés de ses lectures et des histoires sanglantes qu’il a entendues et recueillies lors de sa tournée d’inspection des monuments historiques menée sur l’Île en 1839. Devenu un classique de la littérature française enseigné dans le secondaire, Colomba nourrit les caricatures sur la Corse autant qu’il livre un remarquable travail d’observation de l’Île qui éveillera bien des curiosités.

Palomba / Wallis.fr

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