La Presse Pontissalienne 142 - Août 2011

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

2, 20 €

Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin AOÜT 2011 N° 142

UNE FIN DE LOUP… En autorisant le tir de défense, la préfecture a signé l’arrêt de mort

Bilan du loup dans le Haut-Doubs au 15 juillet : 44 animaux attaqués, 17 morts.

de l’animal revenu dans le Haut-Doubs. La colère gronde.

Photo : P. Raydelet

L’ÉVÉNEMENT EN PAGES 6 À 8

RÉTRO

LE DOSSIER EN P. 14 À 17

SORTIES

Cahier spécial p.26 à 34

Lac Saint-Point : aux sources du tourisme Les vacanciers qui séjournent au bord du lac Saint-Point per- pétuent une tradition qui remonte au début du XX ème siècle. Séquence rétro sur les prémices du tourisme au bord du lac.

Été 2011 : le Haut-Doubs en fêtes Dix pages spéciales pour ne rien manquer des meilleures animations de l’été dans le Haut-Doubs.

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n° 142 - Août 2011

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Amateurisme Métabief nʼest pas à la hauteur de ses ambitions. Et ce nʼest ni une question de soleil, ni une question de neige, ni une question dʼanimations. Mais bien une question de gestion. Le départ pré- cipité de son directeur Jean-Louis Rapy, débarqué pour de sombres histoires, porte lʼestocade à une station qui se cherche depuis bientôt deux décen- nies. Et ni la création dʼun syndicat mixte chapeauté par un Christian Bou- day peut-être dépassé par les événe- ments, ni la mainmise du Conseil géné- ral sur les destinées de la station nʼont permis de redresser la barre. On a mis des années à se rendre compte que la société à qui on avait confié la ges- tion de Métabief - Orex - nʼavait fait que tromper les financeurs de la sta- tion, et quand bien même le Conseil général a cru reprendre les manettes, il nomme à la tête de Métabief le même homme qui bien évidemment, même sʼil est soutenu par quelques acteurs locaux, nʼa pas changé ses méthodes basées sur une communication qua- si-inexistante, un refus permanent de sʼouvrir aux médias et un amateuris- me flagrant dans lʼorganisation de lʼaccueil. Aujourdʼhui, Métabief se retrou- ve sans tête. Promis depuis des lustres, les canons à neige ne sont toujours pas là. Engagé puis aussitôt aban- donné, le projet de rénovation des loge- ments (programme O.R.I.L.) est mort- né et naturellement, cʼest une fois de plus les contribuables locaux qui font les frais de ces fiascos à répétition, finançant étude sur étude, et pour quel résultat ? Le Conseil général qui res- te le principal financeur de la station de Métabief-Mont dʼOr serait bien ins- piré dʼélargir son horizon et de regar- der ce qui se passe ne serait-ce quʼà quelques encâblures de là : aux Rousses, on nʼa pas attendu pour enga- ger les investissements nécessaires et faire de la station jurassienne le seul fer de lance du massif. Regardons un peu plus au Nord ce que les gestion- naires - privés - de la station vosgienne de La Bresse ont su insuffler comme dynamique. Alors faut-il confier à un pri- vé la gestion de Métabief ? La question est légitime. Mais avant même dʼévoquer cette solution ultime, le Conseil général doit commencer par confier à de vrais responsables les destinées dʼune sta- tion qui a pourtant tous les atouts pour sʼimposer comme un phare du touris- me régional. J ean-François Hauser Éditorial est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Thomas Mourey. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juillet 2011 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, associations et organisateurs, Club des collectionneurs du Mont d’Or, Grottes Vallorbe, O.N.C.F.S., Schrader.

LES FOURGS

406 adhérents Préserver l’hébergement touristique face à la Suisse

Michel Mantez est le nouveau président de l’office de tourisme Mont d’Or-Deux Lacs depuis le 9 juin dernier. Motivations, enjeux et perspectives. L a Presse Pontissalienne : Au préalable, depuis quand et de quelle manière êtes-vous impliqué dans le tou- risme ? Michel Mantez : Quand j’étais agent de développe- ment local aux Fourgs en 1986, j’ai travaillé à la mise en place des zones nordiques et de la rede- vance ski de fond. En assurant ensuite la prési- dence du syndicat d’initiative des Fourgs, j’ai par- ticipé à la création de l’office de pôle Mont d’Or-Deux Lacs. Professionnellement, j’ai toujours milité dans un secteur conciliant insertion professionnelle et développement local notamment autour des enjeux du tourisme. J’ai dû quitter l’insertion pour des rai- sons de santé. Depuis deux ans, je gère “Les Cha- lets de l’Orgère”. Cette société s’occupe de locations touristiques aux Fourgs et à Métabief. L.P.P. : Étiez-vous le seul candidat ? M.M. : Oui. Je suis au conseil d’administration de l’office de tourisme depuis un an. Après la démis- sion de Roland Bulle-Piourot, c’est la vice-prési- dente Odile Bertin qui a assuré l’intérim. On avait décidé d’adopter une gestion collégiale de l’office. Le nouveau bureau a été désigné à l’assemblée générale du 9 juin. J’ai pris cette présidence sachant que j’étais aussi relativement disponible. L.P.P. : Que représente l’office de tourisme Mont d’Or-Deux Lacs ? M.M. : Le territoire qui lui est rattaché comprend 25 000 lits touristiques : 60 % sur Métabief, 28 % sur les lacs et 12 % aux Fourgs. L’office compte 406 adhérents et emploie 12 salariés permanents répar- tis sur les bureaux de Métabief, Les Hôpitaux-Neufs, Malbuisson et Les Fourgs. On fonctionne avec un budget annuel de 500 000 euros. 26 % relèvent de l’autofinancement. Le reste provient des collecti- vités et de la Taxe de Séjour. L.P.P. : Peut-on rappeler les missions de l’Office de touris- me ? M.M. : D’abord assurer l’accueil et la promotion du territoire. On reçoit 50 000 visiteurs par an dans

les quatre bureaux. On enregistre 1 million de connexions sur le site Internet et le volet édition repré- sente 45 000 brochures, catalogues, flyers publiés chaque année. Paral- lèlement à ça, il y aura tout un tra- vail à mener autour de la valorisa- tion de l’impact touristique. L.P.P. : Pouvez-vous nous en dire plus ? M.M. : On souhaiterait travailler en partenariat avec l’observatoire régio- nal du tourisme pour réaliser une analyse assez fine qui permettrait de mesurer l’impact économique du tourisme. Il ne s’agit pas seulement de mesurer les retombées directes mais de prendre aussi en compte les recettes fiscales générées par les rési- dences secondaires. Avec le travail frontalier, les acteurs du tourisme évoluent dans un contexte pas for- cément favorable, d’où l’intérêt de mieux organiser l’offre. Il y a sûre- ment des maillages à inventer entre les acteurs publics et privés. L.P.P. : Votre point de vue sur le développe- ment de Métabief ? M.M. : On sent une volonté de la col- lectivité de dynamiser la station. Tous les projets sont validés : ennei- gement artificiel, réhabilitation du front de piste, du forum, création de

“Il y a des maillages à inventer.”

Michel Mantez entend bien réconcilier tous les acteurs impliqués dans le développement touristique du Haut-Doubs. Vaste chantier.

be aussi l’office de tourisme de Pontarlier. Il com- prendra des portes d’entrée par site. C’est intéres- sant de constater qu’on fait un peu machine arriè- re dans les outils de promotions touristiques en ligne. Jusqu’à présent, on prônait une approche glo- bale. Et maintenant, on remet en évidence les spé- cificités de chaque secteur. Le nouveau site sera opérationnel pour l’hiver. L.P.P. : Qu’aimeriez-vous changer au cours de votre mandat ? M.M. : Je souhaite redonner la parole aux élus et trouver un fonctionnement satisfaisant entre les salariés, les bénévoles et les opérateurs publics et privés. Propos recueillis par F.C.

la zone ludique, de la tyrolienne géante. Il faut considérer l’enneigement artificiel comme un inves- tissement à court terme pour préparer la transi- tion vers de nouvelles pratiques de la neige. Le ski alpin souffre d’un certain dénigrement de la part des pratiquants locaux. Il y a toute une population de jeunes à capter. L.P.P. : Et la voie verte ? M.M. : L’office de tourisme ne peut être que forcé- ment favorable à un aménagement qui apporte plus de sécurité autour du lac. L.P.P. : Quelles sont les nouveautés à venir ? M.M. : On finalise le nouveau site Internet qui englo-

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Spécial été - Suisse voisine

La Presse Pontissalienne n° 142 - Août 2011

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Sous les pavés de la rue, la plage Du dimanche 31 juillet au samedi 6 août, la ville horlogère de La Chaux-de-Fonds accueille pour la 18 ème fois le festival international des arts de la rue : La plage des six pompes. La Chaux-de-Fonds Théâtre de rue 18 ème Festival international des arts de la rue La Plage des six pompes La Chaux-de-Fonds Du dimanche 31 juillet

Bien-être

Une journée aux thermes

À Yverdon, de 28 à 34 °C toute l’année Le centre thermal d’Yverdon attire des dizaines de milliers de visiteurs, dont de plus en plus de Français à la recherche d’un peu de douceur. Découverte.

C ela fait maintenant dix- huit ans que le festival des six pompes existe. Il fête donc cette année sa majorité. Il s’agit même du thème de l’édition 2011. La cité horlogère verra des troupes venues de tous horizons se pro- duire dans ses rues, sur ses scènes ou au milieu de ses places. Les compagnies suisses côtoieront leurs 41 homologues français, italiens, danois ou même américains. La programmation de cette année est complète. Les spec- tacles pour bambins de la com- pagnie Rêve et Chansons alter- neront avec ceux Tony Clifton Circus, à déconseiller aux enfants puisqu’elle pourrait provoquer une phobie du père Noël. Dumarionnettiste danois Alex Barti au technologique Sob et Compagnie en passant par le cirque helvético-belge Trottola, toutes sortes de com- pagnies joueront leur spectacle sur les planches du festival international. Puisque la majorité est arri- vée, le festival n’a plus peur de donner de la voix, entre opé-

ra et gouaille de la rue. La pro- grammation 2011 fait la part belle au chant avec notamment les huit artistes féminines de Clandestines. La majorité signifie aussi pour le festival un questionnement sur ses origines et celles des

arts de rue. Dans les éclats de rire, tous les “saltimbanques” et autres artistes ambulants sont invités à cette grande réunion de famille des arts de la rue, de l’autre côté de la fron- tière suisse.

À moins d’1 heure du Haut-Doubs, 900 m 2 de piscine répar- tis en 3 bas-

au samedi 6 août Renseignements : www.laplage.ch

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L e centre thermal suisse accueille dans ses bains, 280 000 visiteurs par an. Environ 20 000 d’entre eux viennent du Doubs (enmajo- rité) ou de la Franche-Com- té, soit 7,14 % des entrées et le directeur espère dou- bler ce chiffre dans les années à venir. De son côté, l’office du tourisme de Pon- tarlier organise des sorties en bus une ou a deux fois par semaine pendant les vacances scolaires, été com- me hiver. Si le mercure monte haut cet été, il ne faut hésiter à passer la frontière. Les condi- tions idéales seront réunies

pour découvrir et profiter sereinement des trois pis- cines thermales (dont une intérieure) de l’établissement et du bienfait de ses eaux de 28° à 34 °C.Attention, les enfants de moins de trois ans ne sont pas admis aux Thermes d’Yverdon. Ouverture de 8 heures à 22 h (20 h le dimanche) Accompagnement obliga- toire pour les 3 -14 ans. Entrée adulte 19 CHF Accès direct par autorou- te sortie Yverdon Sud www.cty.ch

Des artistes de tout poil occuperont les planches durant la semaine.

LE PORTRAIT

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FRASNE

Un savoir-faire menacé

Tailleur de pierre et fier de l’être

Emmanuel Vitte est passé par les rangs du compagnonnage pour apprendre son métier de tailleur de pierre. Ce savoir-faire d’excellence mériterait selon lui un peu plus de considération.

Emmanuel Vitte a appris le métier chez les compagnons.

N ul n’est prophète en son pays. Ce tailleur de pierre installé à Frasne depuis 1989 s’étonne par exemple de n’avoir pas été consulté par sa commune sur le projet de rénovation de l’église. “En règle générale, il n’y a pas de lot “taille de pierre” dans ce type d’opération.Tout est noyé dans le lot maçonnerie. Dès qu’il y a une pierre à changer, la com- mune semble ignorer qu’il existe sur son territoire deux entreprises spéciali- sées dans ce domaine” déplore celui qui approche de la cinquantaine. On sait combien les artisans apprécient de pou- voir de temps en temps de pouvoir tra- vailler sur place. Des entreprises d’envergure nationale règnent sans par- tage sur le marché des monuments his- toriques, ne laissant que quelques miettes aux petits. “Il n’y a aucune soli- darité dans la profession, c’est plutôt le contraire” , regrette l’artisan réaliste mais pas découragé. Le travail ne manque pas et l’envie est

service militaire au camp de Mourme- lon sous les ordres de l’adjudant Cha- nal. Réfractaire à toute forme d’autorité, on finit par le caser aux écuries com- me moniteur d’équitation. Ce qui lui laisse le temps d’assouvir sa passion du cheval. Le retour à la vie civilemarque le début des grandes migrations au fil des chan- tiers à Marseille, Lyon, Besançon, en Suisse. Après le coup de foudre senti- mental à Villers-le-Lac où il rencontre sa future épouse, le tailleur de pierre implante finalement son atelier à Fras- ne. “On travaille avant tout du calcai- re dur, très peu de granit car on n’est pas équipé pour. Ce n’est pas toujours facile de trouver de la bonne pierre. Les carriers ont tendance à se garder les meilleurs blocs. On va parfois s’approvisionner en Croatie ou en Espagne. On commence aussi à trouver sur place dumatériau intéressant com- me àMignovillars,Montfort, Quingey.” L’artisan taille tout ce qui peut être taillé. Son champ d’action s’étend de l’évier à l’escalier monumental en pas- sant de temps en temps par la sculp- ture. On lui doit par exemple la fon- taine de Valdahon située près de la Maison des services ou la statue de la Vierge à la chapelle de l’Espérance à Pontarlier. “Le problème de la sculptu- re, c’est la casse. On peut remettre en cause des mois de travail au moindre coup de travers.On subit aussi la concur- rence des machines à sculpter à com- mande numérique. Le résultat n’est pas excellent, loin s’en faut. Le coût varie du simple au triple entre le fait main ou l’industriel.” Massette enmain,Manu est un as.C’est

intacte. Originaire de Saint-Dizier, “Manu” s’intéresse depuis l’enfance aux ouvrages monumentaux enpier- re : pont, château, cathédrale. Après un C.A.P.-B.E.P. en maçonnerie,il s’engage à l’âge de 18 ans chez les compagnons pour se spécialiser dans la taille de pierre. Il y restera cinq ans jus- qu’au “grade” d’aspirant compagnon. Il effectue ensuite son

Il craint de voir sa profession disparaître.

un peu moins vrai quand il se retrou- ve dans la peau du patron avec 10 sala- riés à gérer. “C’était catastrophique. On est allé jusqu’à la liquidation pour repar- tir sur une nouvelle structure.” Quand Damien et Marie le sollicitent il y a quelques années pour apprendre le métier, l’artisan échaudé leur propose de partager son atelier sous réserve qu’ils se mettent à leur compte. “Du coup, j’ai pris un apprenti. À deux, on fait plus de chiffre qu’à 10. C’est plus pertinent de fonctionner sur ce schéma, de se développer par l’apprentissage.” À défaut des monuments historiques, le compagnon tailleur se positionne dans l’habitat bourgeois.Ce qui lui ouvre de belles perspectives, surtout quand on lui confie la rénovation complète d’une belle demeure. “On m’a deman- dé récemment de restaurer un superbe escalier monumental à double entrée.” Pas du tout inquiet pour sa fin de car- rière, Manu craint de voir sa profession disparaître petit à petit. Ou tout du moins le savoir-faire artisanal tel qu’il l’a appris et se charge de le transmettre. “C’est regrettable en France de voir l’importance du commercial sur un pro- duit. On devrait taxer la machine qui amis des hommes au chômage.Avec ces machines à commandes numériques, on est en plein dans cette logique-là.” Emmanuel Vitte n’est peut-être pas toujours ravi de la tournure des évé- nements. Personne ne lui enlèvera le plaisir, pour ne pas dire la fierté res- sentie en passant au pied de la cha- pelle de l’Espérance. “Je sais qu’il res- tera quelque chose quand j’arrêterai.” F.C.

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RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 142 - Août 2011

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L e nouveau musée Cour- bet est ouvert depuis le 2 juillet au public. 75 œuvres de l’artiste sont pré- sentes. La Loue pénètre dans l’espace. “Encanailler l’art” disait Courbet. En mettant fin à des années de travaux, le Conseil général du Doubs réha- sur la Loue tout en scrutant les œuvres. L’exposition propose jusqu’au 3 octobre une expo- sition Courbet-Clésinger. À noter que la maison de famille du peintre à Flagey est ouverte aux visiteurs. Repas et chambres d’hôtes sont proposés dans cet espace, verdoyant, paisible, dessiné par l’architecte Chris- tine Edeikins. Gustave Coubet, chez lui à Ornans bilite le peintre, chez lui, à Ornans, et prouve qu’il “enca- naille”, à sa manière, le peintre d’Ornans. Au total, 9 millions d’euros ont été investis pour refaire le nou- veau musée, au centre d’Ornans. 75 œuvres (dont 41 peintures et sculptures) du peintre y sont présentées dans 22 salles. La nouvelle surface quadruplée en taille - inaugurée le 1 er juillet - est ouverte au public depuis le 2 juillet. Ce musée rend hom- mage à l’enfant du pays et s’inscrit dans le vaste projet “Pays de Courbet, pays d’artiste”. La scénographie est résolument moderne et l’espace magnifique. On peut marcher

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Liliane Lucchesi “consternée” répond à Patrick Genre

ment allusion dans ce même article à “mon opposition à l’envoi de livres à Haïti.” Je tiens à vous rappeler qu’elle concernait unique- ment les livres scolaires, les Haïtiens ayant leurs propres programmes scolaires, et leurs propres éditeurs.” Dès le conseil municipal du 23 juin 2010 ? Liliane Lucchesi qu’elle avait proposé de passer par “Bibliothèque sans Frontière”. “Vous annoncez seulement aujourd’hui que vous réfléchissez à la possibilité de faire appel à cette O.N.G.” s’étonne enfin l’élue mino- ritaire, attendant du maire de Pontarlier et président de la C.C.L., “nous attendons des échanges respectueux, argument contre argument, tournés vers l’intérêt collectif de notre territoire et de ses habitants, c’est ain- si que nous concevons notre rôle d’élus” termine M me Lucchesi.

sait essentiellement protocolaire, d’en profi- ter pour acheminer la dizaine de cartons de livres destinés à la ville de Milot car person- ne ne savait vraiment ce qu’il fallait en faire. Votre étonnement devant ma proposition s’est traduit par un silence interrogateur : je vous ai donc précisé qu’il s’agissait en par- tie des ouvrages issus du désherbage de la bibliothèquemunicipale” raconteM me Lucchesi en s’adressant à Patrick Genre. “Le lende- main matin, on me téléphonait de la C.C.L. pour me demander où se trouvaient ces car- tons, preuve que cette proposition pouvait s’envisager. Est-ce “dire n’importe quoi” que de rappeler cela ?” s’interroge l’élue de gauche. Elle poursuit : “Vous faites égale-

L iliane Lucchesi, chef de file de l’opposition municipale à Pontarlier, réagit vivement à l’interviewdonnéedansnotrederniernumé- roparPatrickGenreausujetdesonrécent voya- ge àHaïti. “C’est avec consternation que j’ai pris connaissance des propos que vous avez tenus dans LaPressePontissalienne de juillet” dit Liliane Lucchesi. Motif de la discorde : l’envoi de livres àHaïti. “Lors duConseil com- munautaire du 23mai dernier, vous nous avez informés de votre décision de participer à une délégation d’élus devant se rendre àHaï- ti sous l’égide deCitésUnies de France. Vous avez demandé aux élus de la C.C.L. de vous donner mandat et de voter. Je vous ai donc suggéré, puisque ce déplacement me parais-

Le nouveau musée présenté par Claude Jeannerot (à gauche) en présence de l’architecte et la conservatrice.

Pirouette, c’est les parents qui en parlent le mieux

L a halte-garderie de la rue du Tou- lombief a célébré ses 20 ans d’existence jeudi 7 juillet en présen- ce des élus et des salariées. Sans oublier les parents et les enfants nombreux à s’être déplacés. “Pirouette, c’est les parents qui en parlent le mieux” , observait la direc- trice Francine Piot ravie d’une telle affluen- ce. 3 789 enfants ont été accueillis depuis l’ouverture comme le rappelait Nathalie Ber- tin, l’adjointe en charge de la petite enfan- ce. Pour l’anecdote, la première à fréquenter cette crèche quand elle se trouvait encore rue du Bastion n’est autre que la fondeu- se Anouk Faivre-Picon. À croire que Pirouet- te vous donne des ailes. Le centre multi- accueil a plutôt bien rempli sa fonction. Au point de s’avérer trop petit. De quoi justi- fier le transfert début 2007 dans l’ancienne

école maternelle au bas du Toulombief tota- lement réadaptée pour l’occasion. Spa- cieuse, lumineuse, fonctionnelle, la halte- garderie a tout pour plaire. Le service est à la hauteur. C’est peut-être ce qui explique son succès. Francine Piot anime une équi- pe de 16 salariées, soit 10 équivalents temps plein. Aucun homme dans l’effectif. “On a 15 places d’accueil chez les petits et 20 chez les grands. On enregistre en moyen- ne 300 inscriptions par an” , poursuit la direc- trice. Pour performante et agréable qu’elle soit, cette halte-garderie ne suffit pas à répondre aux besoins des familles pontissaliennes. “Tout n’est pas rose. Il y a encore des listes d’attente, en convient Patrick Genre le mai- re. Nous travaillons sur d’autres projets pour continuer à diversifier l’offre d’accueil. ”

Les 20 ans de Pirouette ont été fêtés le 7 juillet.

HAUT-DOUBS

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MÉTABIEF

Jean-Louis Rapy Le directeur de la station mis sur la touche Le Syndicat Mixte du Mont d’Or a suspendu Jean-Louis Rapy de sa fonction de directeur de la station de Métabief suite à une plainte déposée à son encontre pour harcèlement moral.

L a station de Métabief n’a plus de directeur depuis le mois d’avril. Le syndicat mixte du Mont d’Or a suspendu Jean-Louis Rapy de ses fonctions pour des rai- sons qui ne sont pas liées à l’exploitation du site. Cette déci- sion fait suite à une plainte pour harcèlement moral, déposée contre lui par une employée de la station. “Il s’agit d’une mesure conserva- toire le temps que la gendarmerie

plus d’explications sur cette situa- tion qui l’embarrasse visiblement. Il y a un peu plus d’un an, le Conseil général du Doubs a pris la décision de ne pas renouveler le contrat de délégation de gestion de la station à la société Orex pour transférer cette compétence au Syndicat Mix- te du Mont d’Or. Si la collectivité s’est séparée de ce prestataire pri- vé, elle a maintenu à son poste le directeur Jean-Louis Rapy qui a changé d’employeur. ÀMétabief, c’est l’incompréhension. Mi-mai, des commerçants ont écrit au Conseil général du Doubs pour demander des explications sur cet- te affaire, tout en apportant leur soutien à Jean-Louis Rapy qui pour beaucoup, reste l’homme de la situa- tion pour gérer la station. Ils redou- tent que cette polémique ne vien- ne compromettre les projets pour Métabief. “On le met sur la touche alors qu’il se bat sur les dossiers comme celui des canons à neige. C’est un homme de caractère certes, mais de terrain. Nous voulons savoir les raisons pour lesquelles il a été suspendu. Nous voulons savoir aus- si si cette histoire ne remet pas cau- se les investissements qu’on nous promet depuis longtemps” lâche un commerçant pétitionnaire. Dans sa réponse du 22 juin, Claude Jean-

mène les investigations nécessaires” note une source proche du dossier. L’enquête est toujours en cours. Le sujet est complexe. Jean-Louis Rapy n’a pas repris le travail. Affecté, selon nos infor- mations, par le traitement dont il fait l’objet, il est désormais “en arrêt maladie. Il faut le suppléer pour l’instant” précise Christian Bou- day. Le président du Syndicat Mix- te du Mont d’Or refuse de donner

Si Jean-Louis Rapy quitte Métabief, le Syndicat Mixte devra recruter un nouveau directeur.

duMont d’Or autour d’une possible procédure de licenciement. Michel Morel, le président de la communauté de communes duMont d’Or et des Deux Lacs qui siège au Syndicat Mixte, est surpris par cet- te affaire. Il la comprend d’autant moins que lors de la dernière assem- blée du syndicat, il affirme que la suspension de Jean-Louis Rapy n’était pas à l’ordre du jour. “On le félicitait même pour son travail. Dans la foulée, il a été mis à pied. J’ai travaillé huit ans avec Jean- Louis Rapy, je le trouve excellent. Il a fait un travail rigoureux et effi- cace” confie l’élu. Les voix s’élèvent à Métabief pour que toute la lumière soit faite sur cette histoire. Certains avancent le fait qu’en filigrane de cette affai- re, des tensions qui existeraient entre Jean-Louis Rapy et Chris- tian Bouday n’arrangeraient rien. T.C.

nerot, le président du Conseil géné- ral botte en touche, laissant le soin à Christian Bouday de répondre aux questions sur la procédure de suspension dont fait l’objet le direc- teur. En revanche, il réaffirme “la volonté du Conseil général, avec les communes, de relever le défi de l’avenir du domaine de Métabief- Mont d’Or dans une perspective de tourisme “4 saisons.” Le projet de

production de neige de culture sur 32 hectares pour l’hiver 2012-2013 est main- tenu. Il est improbable que Jean-Louis Rapy reprenne ses fonctions àMétabief. Il serait même sur le départ. Des pour- parlers seraient engagés entre lui et le Syndicat Mixte

“On le félicitait

même pour son travail.”

Dans la station, beaucoup estiment que Jean-Louis Rapy reste l’homme de la situation pour mener les projets “4 saisons”.

L’ÉVÉNEMENT

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L’ANIMAL DANS LE VISEUR Le loup a les crocs. Les éleveurs montrent les dents. Après 150 ans d’absence, l’animal fait un retour fracassant. La dernière attaque survenue le 12 juillet a sans doute scellé le destin de l’animal. En cas d’introduction dans un parc à moutons, il pourra être abattu suite à une décision préfectorale ! À peine arrivé, il faudrait - déjà - l’éliminer, d’où la colère des naturalistes qui anticipaient son retour. La “bête”, protégée, a-t-elle sa place dans le Haut-Doubs ? Peut-elle (re)devenir un maillon de l’écosystème au moment où le plan cynégétique de l’espèce pour 2012-2015 est discuté ? Certains en sont convaincus.

Photo : ONCFS

AMBIANCE

Le Haut-Doubs divisé Loup : ses jours sont comptés ! Sept personnes sont habilitées à abattre l’animal s’il venait à s’introduire à nouveau dans le parc à moutons de Chapelle-d’Huin. Les protecteurs pourraient mener des actions.

C e loup est promis à une vie de chien. En attaquant et dévorant deux brebis dans la nuit du 11 au 12 juillet, le “canus lupus” a scellé son destin. La Préfecture prend en effet une décision radicale pour calmer la colère des éleveurs en autorisant “le tir de défense” . Sept personnes - désignées par le préfet - pourront abattre l’animal si ce dernier tapait à nouveau dans le garde-manger deThierryMaire,l’éleveur de moutons basé Chapelle-d’Huin. Les “chasseurs” de loup sont l’éleveur et son fils, les lieutenants de louveterie et membres de l’O.N.C.F.S. (1). Pour son retour, l’animal n’a pas avan- cé à pas de loup. En frappant 12 fois en un mois, il est sorti du bois à Septfon- taine le 9 juin, puis à Chapelle-d’Huin, sans doute arrivé desAlpes voisines où ses congénères vivent enmeute. Le voilà partout. Dans toutes les discussions, toutes les forêts et bordures de haie. Agriculteurs, éleveurs et automobilistes ont vu le loup. Un fermier l’a aperçu courant devant son tracteur sur la rou- te de Chapelle-d’Huin menant à Bou- jailles. Un automobiliste stationné dans le bois de Levier affirme que la bête a rôdé autour de sa voiture alors qu’il était à l’intérieur. Il a filmé la scène et transmis la vidéo à l’O.N.C.F.S., qui n’a toutefois pas confirmé qu’il s’agissait bien de la bête. Puis, un second agri- culteur l’a surpris chassant un lièvre. Annoncé depuis des années, vérifié en 2007 après une attaque àGrande-Riviè- re (Jura),le prédateur fait donc un come- back remarqué. Et avec lui réapparaît cette peur du grand méchant loup…

La Presse Pontissalienne dans la gueule du loup.

même si l’Homme n’a rien à craindre. En France, l’espèce (environ 200 indi- vidus) est protégée par la convention de Berne. L’animal présent ici serait seul. “Ce serait un jeune adulte venu des Alpes cherchant un nouveau terri- toire” explique Patrice Raydelet du Pôle Grand Prédateur, association qui mili- te pour son retour. Il est inquiet et en colère : “En 2007, le préfet du Jura avait pris les bonnes mesures en créant une cellule suite à l’attaque. Là, les bonnes décisions ne sont pas prises !”. Ce nouvel invité divise un territoire : naturalistes d’un côté,éleveurs de l’autre. Tous sont sur les dents. Et tous ont des arguments pour le protéger ou l’éliminer. La conférence à Arc-sous-Montenot (9 juillet) qui a réuni près de 200 par- ticipants fut néanmoins constructive même si chacun campe sur ses posi- tions. Le politique s’en mêle : Europe Écologie-LesVerts “comprend le désar- roi des éleveurs” mais regrette “que tout le monde soit démuni face à cette situa- tion alors que le retour était prévu.” ÀChapelle-d’Huin,lesmoutons deThier- ry Maire ont payé un lourd tribut (lire par ailleurs) et même les avertisseurs sonores placés autour des parcs pour faire déguerpir le “bandit” n’ont pas eu l’effet escompté. Le loup a en effet égor- gé un mouton juste à côté du cerbère (2) et attaqué deux heures après le départ des 28 lieutenants de louvete- rie venus l’effrayer.L’éleveur a été indem- nisé : 90 à 130 euros pour un agneau, de 150 à 200 euros pour une brebis. Fragilisée, la filière ovine voit d’unmau- vais œil ces attaques même si la pré-

fecture a pris des mesures. Éric Lié- geon, représentant F.D.S.E.A. des agri- culteurs demeure satisfait “mais pru- dent” : “La procédure de prélèvement (tir) est quelque chose de lourd. J’ai peur que l’on n’aille pas au bout des choses” regrette-t-il. La F.D.S.E.A estime le retour du loup “incompatible” car “le territoire ne s’y prête pas. L’agriculture de demain, ce n’est pas des champs clô- turés avec des barrières de 2 mètres de hauteur” conclut-il. Pour ceux qui en doutent encore, ce loup est bien “normal”. “C’est un opportu- niste et ce n’est parce qu’il attaque à côté des maisons qu’il est habitué à l’homme. C’est un jeune qui découvre son nou- veau territoire” dit un spécialiste. Le canidé, réintégré en Espagne et en Italie où il cohabite avec l’élevage pour- ra-t-il installer un jour sa tanière dans les forêts jurassiennes ? “Dans deux générations, je pense que des meutes seront installées” prédit Emmanuel Cre- tin, du réseau loup. “Inconcevable” pour les éleveurs qui disent ne pas élever des moutons pour les voir se faire dévo- rer. La préfecture, en autorisant le tir de défense avec des balles en caout- chouc, a sans doute mis le doigt dans un engrenage. Une nouvelle attaque… et un éleveur pourrait bien rendre jus- tice en tuant l’animal alors que celui- ci demeure protégé.Voilà leHaut-Doubs divisé autour du loup, nouveau poil à gratter des éleveurs. E.Ch. Le chiffre 300 000 euros le loup 300 000 euros, cʼest le montant que coûterait par an le loup à lʼÉtat. Ce cal- cul, cʼest Éric Liégeon, secrétaire géné- ral de la F.D.S.E.A. qui le fait. “6 mil- lions dʼeuros pour la protection de 200 loups : ça fait 300 000 euros par tête.” (1) : Office national de la chasse et de la faune sauvage (2) : Le cerbère est une radio visant à effrayer l’animal

Les brebis attrapées au cou ont peu de chance d’en réchapper.

44 animaux attaqués Attaques du loup depuis juin - Septfontaine du 9 au 10 juin (chez Nicolas Marguier) : 2 agneaux morts. - Septfontaine du 10 au 11 (Nicolas Marguier) : 2 brebis mortes. - Labergement-du-Navois du 18 au 19 (Christian Cornu) : 6 brebis mortes, 4 brebis blessées. - Chapelle-dʼHuin du 20 au 21 (Thierry Maire) : 1 agneau mort, 13 agneaux blessés. - Chapelle-dʼHuin du 27 au 28 (Thierry Maire) : 1 brebis morte, 1 agneau blessé. - Chapelle-dʼHuin du 29 au 30 (Thierry Maire) : 3 brebis blessées. - Chapelle-dʼHuin du 3 au 4 juillet (Thierry Maire) : 2 agneaux morts, 2 agneaux blessés et 1 brebis. - Chapelle-dʼHuin du 11 au 12 juillet (Thierry Maire) : 2 brebis mortes. - Total : 44 animaux attaqués, 15 sont morts, 26 blessés, 1 disparu. Attaques n’ayant pas fait l’objet d’une expertise - Début juin à Chapelle-dʼHuin : 3 moutons sont morts. Plainte a été déposée. - Le 5 juin, à Lemuy (Jura), lʼéleveur Daniel Joly retrouve 5 brebis mortes et 5 blessées. LʼO.N.C.F.S. du Jura parle de probabilité dʼune attaque de loup. - À Levier le 25 juin : un agriculteur a perdu un veau. - Observation faite par un automobiliste le vendredi 26 juin. - Levier du 28 au 29 juin : en tondant des moutons, lʼéleveur sʼaperçoit que 3 bre- bis présentent des morsures au cou et aux cuisses.

L’éleveur Thierry Maire est autorisé à abattre l’animal s’il intro- duit à nouveau dans le parc à moutons.

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POINT DE VUE Le face à face “Agriculteurs et État étaient prévenus” Représentant de la mission loup France environnement, Emmanuel Cretin regrette que la mise en garde n’ait pas été entendue.

CHASSEURS Le président des chasseurs du Doubs “Cette sacralisation des prédateurs est inquiétante” Le président des Chasseurs du Doubs dénonce une protection excessive. La réintégration doit se faire dans un cadre “renégocié”, dit-il.

L a Presse Pontissalienne : Votre association et la L.P.O (Ligue de protection des oiseaux) étaient les seules représentées lors d’une conférence sur le loup à Arc-sous- Montenot. Manquait l’État. Avez-vous l’impression d’être jetés en pâture face aux “anti-loup”. Emmanuel Cretin : Cette réunion s’est bien passée mais on prend tout dans la figure alors que nous ne sommes pas les responsables du retour du loup. L’État et les agriculteurs étaient prévenus.

L a Presse Pontissalienne : Les chasseurs sont restés discrets. Quelle est leur position face à l’arrivée d’un nouveau concurrent de chasse ? Hervé Cart (président de la fédération départementale des chasseurs du Doubs) : Les chasseurs sont avec les éleveurs. Nous ferons ce qu’il faut. L.P.P. : C’est-à-dire tuer le loup ? H.C. : Non,mais porter notre voix à côté des éleveurs et pourquoi

Qu’a fait la profession agricole depuis ce temps ? Rien. La réa- lité : les éleveurs ne veulent pas du loup. Lorsque nous avons fait des études sur la vulnérabilité des troupeaux, la profession n’a pas assisté aux débats. L.P.P. : Quels sont vos arguments prou- vant que la cohabitation loup-élevages est possible ? E.C. : Nous y sommes arrivés avec le lynx.Si le louppose plus de pro- blèmes, nous avons desmesures :

le regroupement nocturne des animaux,desbarrières électriques et un système d’effarouchement, deschiensdeprotection,unregrou- pement foncier et des aides ber- gers bénévoles. L.P.P. : Vos détracteurs disent que le loup coûte cher. E.C. : Il coûte 6 millions d’euros (1 million pour l’indemnisation et 5 pour les aides) alors que la prime à l’herbe dans le Doubs est de 15 millions d’euros ! Les aides augmentent pour le loup. L.P.P. : La sous-préfecture annonce les tirs de défense. Peut-être un pré- lèvement. Votre sentiment. E.C. : L’État qui n’a rien fait depuis sept ans en Franche- Comté devra se justifier devant les éleveurs des Alpes qui eux supportent ce retour et s’adaptent. Recueilli par E.Ch.

pas lancer des souscriptions si une affaire devait passer devant le tribunal. L.P.P. :Seriez-vous prêts àmoins abattre de chevreuils pour laisser de la nour- riture au loup ? H.C. : Depuis 1978, les popula- tions d’animaux sauvages aug- mentent. Sans nous, les bois seraient vides. On veut bien que le loup ait sa part mais nous voulons un cadre renégocié.

L.P.P. : C’est-à-dire ? H.C. : Nous sommes tombés dans l’excès de protection. Les chas- seurs n’ont rien contre les grands prédateurs mais nous sommes tombés dans une sacralisation. Le système est tellement contraint (tir de défense, tir de prélèvement) que nous mar- chons sur la tête. Nous deman- dons un cadre de discussions renégocié. L.P.P. : Le loup n’est-il pas un maillon de la chaîne alimentaire ? H.C. : On veut bien du loup au titre de la biodiversitémais dans le système d’élevage intensif, son arrivée pose problème. Dans les Alpes, les regroupements de troupeaux augmentent la pol- lution avec les déjections et cer- taines zones sont laissées en friche. Il va y avoir une fractu- re et un fossé d’incompréhension qui divisera la population. Recueilli par E.Ch.

Hervé Cart veut bien du loup. Mais sous conditions.

Emmanuel Cretin : “L’État devra se justifier.”

L’ÉVÉNEMENT

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ARC-SOUS-MONTENOT Le premier chien arrive dans le Doubs Un Patou contre le loup Bergère à Arc-sous-Montenot, Fanny Benard a adopté un chien Patou dont la mission est de protéger les 40 brebis du loup et des autres prédateurs. Visite dans l’enclos.

“B oule”, c’est son nom. Une femelle Patou d’environ 50 kg dont le pelage blanc se confond avec la laine des 40 brebis. Sur les hauteurs d’Arc-sous-Montenot, l’immense chien protège le trou- peau de Fanny Benard depuis mercredi 23 juin. Il vit et dort avec les ongulés et rentrera à la bergerie une fois l’hiver venu. À celui qui s’approche trop près de l’enclos, “Boule” répond en aboyant fortement. Le chien de

montagne des Pyrénées impres- sionne, marque son territoire. Rien de plus. La journée, le “tou- tou” dort tranquillement au milieu du troupeau. La nuit tom- bante, “il aboie pour montrer qu’il commence sa garde” explique la bergère. Quand les brebis dorment, le “Patou” sur- veille, scrute et sent. Si un renard passe, il aboie. Idem pour un lynx, un loup voire une voiture. Les attaques répétées du loup dans le secteur ont accéléré le

choix de la propriétaire : “Je vou- lais prendre mon temps avant d’en prendre un car je ne suis installée que depuis mars, explique la bergère. Disons que les attaques du loup ont préci- pité notre choix. Car si nos bre- bis sont tuées, nous n’aurons plus de lait, donc pas de fro- mages à vendre. Et on ne rem- bourse pas la ferme” lâche Fan- ny Benard. Arrivé du sud du Jura où il pro- tégeait déjà un troupeau,

Bergers, Fanny et Bruno Benard ont adopté un chien Patou.

commerçantetdeJohanneBAUD,employée de banque. 01/07/11 – Horacio de Jean BUSSANDRI, employé et de Fabienne VIVOT, horlogère. 01/07/11 – Louis de Anasse EL ABID, guillo- cheur et de Aurélie HUGON, assistante de direction. 02/07/11 – Ethan de Damien PIGNY, res- ponsableproduitetdeDelphineBERTEAUX, assistante maternelle. 02/07/11 – Elliot de Sébastien FRUND, cui- sinier et de Lydia GLORIOD, infirmière. 02/07/11– Paulde Fabian LAMY, dépanneur et de Claire ARIOLI, infirmière. 03/07/11 – Louise de Alexis MARMONIER, ingénieur projet et de Virginie PERROT, spé- cialiste qualité. 03/07/11 – Liloude Florian CAMELIN, chauf- feurpoidslourdsetdeMélindaMARTIN,aide- soignante. 05/07/11–ThomasdeFlorentVACHON,opé- rateur en raffinerie de pétrole et de Nathalie MOUGIN, horlogère. 03/07/11 – Vincent de Sébastien NOUIDRI, informaticien et de Christine RAUSCHER, hôtesse formatrice. 03/07/11–RobindeMathieuLOICHOT,chau- dronnier soudeur et de Anne-Sophie QUE- NOT, ébéniste. 03/07/11–JulinedeNicolasPERROT,conduc- teur de travaux et de Virginie GONZALEZ, manipulatrice en électro-radiologie médica- le. 04/07/11–AlexisdeStéphaneMENUT,chauf- feurpoidslourdsetdeCélineMAGNIN-FEY- SOT, aide soignante. 04/07/11 – Luan de Agron RAMADANI, pilo- tedebateauetdeHélènePESSEY,sanspro- fession. 04/07/11 – Loane de laurent MATTHEY-DE- l'ENDROIT, boucher et de Nathalie VIENOT, opticienne. 04/07/11 – Ilham de Guillermo FERNANDEZ OLIVARES,ouvrieretdeAuroreMAULET,sai- sonnière. 05/07/11 – Alix de Jérémie GUITON, infor- l’animal a un sort peu commun. Élevée et éduquée,“Boule” a été arrachée à sa famille à Arin- thod après que des habitants se soient plaints de ses trop nom- breux aboiements. “Boule” ne faisait pourtant que son boulot. C’est tout le paradoxe. Person- ne ne veut du loup et personne ne veut du chien qui aboie.Allez comprendre. Le Pôle Grand pré- dateur a récupéré l’animal et l’a proposé à l’éleveuse, heu- reuse de l’accueillir. À Mont- mahoux plus récement, un éle-

veur vient d’adopter un chien après une attaque. Dans les Alpes où le Patou pro- tège de nombreux troupeaux, son utilisation est parfois décriée. Il mordrait trop de touristes. Réponse de la bergère : “Si vous

de également de le caresser car “un Patou est né au milieu des brebis. Il doit rester dans le trou- peau.” Les 40 moutons de la famille peuvent dormir tranquille. La bergère - propriétaire d’une superbe maison d’hôtes - pré- voit de commercialiser ses fro- mages et yaourts biologiques à partir du printemps. En atten- dant, les brebis ont un ange gar- dien sur qui compter… et Fan- ny du bon fromage à mitonner. E.Ch.

“Boule” protège

le troupeau à Arc-sous- Montenot des attaques de loup ou de lynx.

n’entrez pas dans l’enclos, vous ne risquez rien. Il ne faut simplement pas courir, ni regarder l’animal dans les yeux.” L’éleveur se gar-

“Ne pas entrer dans l’enclos.”

État-civil de juillet 2011

09/07/11 –Julien GUIDOT, ouvrier et Karen DRAGANOVIC, secrétaire.

maticien et de Lysiane SCIONIS, assistante communication. 07/07/11 – Lisa de Jean-Philippe DESSORT, ingénieur et de Tanja KOLIC, aide soignante. 05/07/11–LenadeGinelABDURAHIMI,opé- rateur et deMinire HAJRIZI, sans profession. 06/07/11 – Mathéo de Sébastien THOUVE- REY, agriculteur et de Emilie LAFAY, infirmiè- re. 05/07/11 – Jules de Tidiane PETIT, chef de service biomédical et de Julie LEDIEU, ingé- nieur chef de projet. 05/07/11 – Clara de Nicolas HOULMANN, dessinateur et deMarion NICOLET, dessina- trice. 06/07/11–JohandeMichaëlRICHARD,régleur sur machine et de Marion CELSE, sans pro- fession. 07/07/11 – Luna de Jérémy GARCIA, éléctri- cien et de Pauline JOURDAIN, infirmière. 07/07/11–MariusdeJonathanCLERC,ouvrier fromager et de Elodie PERRIN, agricultrice. 05/07/11–FlaviedeMarc-AntoineMARTINS, agriculteur et de Laure DEVECCHI, aide soi- gnante. 07/07/11 – Gaelle de Richard CHRETIEN, automaticienetdeBénédicteLAVIER,secré- taire juridique. 07/07/11 – Bilge de Kursat ÖZEN, ouvrier et de Melike KARADAG, sans profession. 07/07/11 – Maeron de David LOUBRY, tech- niciendeproductionetdeOcéaneBOILLOT, vendeuse. 07/07/11 – Rémi de Jean-Charles VIPREY, ouvrierTravauxPublicsetdeEmilieMICHEL, archiviste. MARIAGES 17/06/11–ÉmiledeYannickPRZYBOR,édu- cateursportifetdeKristineLARSEN,archéo- logue. 02/07/11–Pierre-OlivierCHIAVÉGATO,employé de jardin et Angélique POBELLE, sans pro- fession 02/07/11 – Anthony PAILLARD, régleur et Gaëlle POBELLE, vendeuse.

profession. 24/06/11 – Alana de Julien VERCASSON, mécanicienrégleuretdeValérieTRANCHAND, intérimaire. 27/06/11–LisadeJéromeLESAUSSE,manu- tentionnaire et de Stéphanie GRUCH, ser- veuse. 28/06/11–Tessa deAlainMEMISEVIC,direc- teur de société et de Natacha MILOVANO- VIC, agent de maitrise. 28/06/11 – Noah de Raphaël GURY, chef d'entrepriseetdeVirginieFRASCOLLA,ven- deuse. 28/06/11 – Loris de Frédéric BESSON, opé- rateur et de Rachel PIZARD, ouvrière en hor- logerie. 28/06/11 – Théo de Jean-François PETIT, commercialetdeDelphineCHEVÈNEMENT, agent des services hospitaliers. 29/06/11 – Nathan, Robert BIMBA, ouvrier magasinier et de Luzolo-Kiki MPASI, sans profession. 29/06/11–JuliettedeBernardVUILLERMOT, technicien d'atelier et de Jeannine SAU- VONNET, comptable. 29/06/11 – Jena de Cédric PERRIOT, techni- cien de maintenance et d'Angèlique MAR- GUET, assistante comptable. 30/06/11–CypriendeYohannNEVEUX,agri- culteur et de Johannie GENSSE, animatrice périscolaire. 30/06/11–NoellinedeDavidSTEBLER,ébé- niste et de Caroline KOLANEK, caissière. 30/06/11–VickiedeAntonioSANTOSALVES, commerçant et de Sylvia GUERRA, com- merçante. 01/07/11–ChrisdeLoïcBLONDEAU,ouvrier et de Céline BONNEFOY, vendeuse. 04/07/11 – Louane de Alexandre GOFFRE- DO,ouvrierTravauxPublicsetAudreyLELONG, agent des services hospitaliers. 01/07/11 – Manoa de Gérald FOURNIER,

NAISSANCES 17/06/11–ÉmiledeYannickPRZYBOR,édu- cateursportifetdeKristineLARSEN,archéo- logue artisan. 17/06/11 – Alyx de Jérémy JAWORSKI, cui- sinier et de Maud THOLOMIER, monitrice d'auto-école. 17/06/11 – Lou-Ève de Fabrice CACHOD, agent des méthodes et de Chrystelle GIU- DILLI, commerçante. 17/06/11 –Maëlle de Ludovic CASIER, fonc- tionnaired'étatetdeAudreySTRAUB,direc- trice des services. 17/06/11–EmmadeNaderBENHAHA,ouvrier et de Othylie TURIN, ouvrière. 17/06/11 – Adèle de John MARGUET, pom- pier et de Anne VERGUET, secrétaire médi- cale. 17/06/11–LeysadePascalBECKER,ouvrier et de Mevlida ZAHIROVIC, sans profession. 18/06/11 – Maëlys de Thomas BARRALON, chefdechantieretdeAmélieBARATA,direc- trice centre aéré. 18/06/11 – Rayan de Farid BENCHAGRA, responsable mécanique et de Saïda FAR- CHICH, horlogère. 19/06/11–GaëlledeDenisBOURGAIN,gérant de société et de Karine REY, vendeuse. 20/06/11 – Loïs de Johanny RATTE, agent d'exploitation et de Amandine MARGUIER, aide médico-psychologique. 20/06/11 – Diego de Angel SULLEIRO-BAR- REIRO, enseignant et de Erika MAMERI, contrôleur de gestion. 21/06/11 – Tina de Stéphane GASSMANN, peintre vernisseur et de Cindy HORVATH, opératrice. 21/06/11 – Enola de Damien PERRIN, pro- grammeur et de Mélanie RENIER, opératrice en horlogerie. 19/06/11 – Noa de Jean-Paul JUBIN, méca- nicien et de Elodie DROZ-GREY, horlogère.

21/06/11–GiuliadeAlainGRIMANI,pompier et de Karen SIMON, infirmière. 21/06/11 – Louis de YohannMARLIER,tech- nicien d'atelier et de Elodie BAUDET, kinési- thérapeute. 21/06/11–SeyitdeAhmetÇETINKAYA,ven- deur et de Tüba KOCABIYIK, sans profes- sion. 21/06/11–BastiendeBertrandGUINCHARD, gérantdesociétéetdeAmélieBERTIN,com- merçante. 21/06/11 – Nolan de Alexandre BAVEREL, contrôleurqualitéetdeAnne-LiseBRETILLOT, ouvrière en charcuterie. 23/06/11 – Pablo de Pascal FAGET, agricul- teur et de Anne-Sophie LIME, infirmière. 23/06/11–PierredePierre-MarieJACQUOT, commerçantetdeAurélieGUINCHARD,sans profession. 22/06/11 – Mélinda de Damien PREUVOT, soudeur et de Emilie FRITSCH, sans profes- sion. 25/06/11–TiméodeFlorentGIRARDOT,tech- nicienbiologisteetdeSandraPERROT,édu- catrice petite enfance. 25/06/11–JulianadeKévinCORONA,ouvrier horloger et de Marion PASTOLET, lycéenne. 25/06/11 – Lisa de Marc DROZ-VINCENT, agriculteur et de Julie GUICHARD, infirmiè- re. 26/06/11 – Hugo de Denis MARTIN, maçon et de Sandrine PAILLARD, serveuse. 26/06/11 – Hugo de Julien PARISATO, chef de chantier et de Jenny DE GIORGI, secré- taire comptable. 26/06/11 –Manon de Emmanuel VAGNEUX, ouvrier et de Anne-Laure BEAUDROIT, opé- ratrice en horlogerie. 25/06/11 – Yael de Jérémy RIGOLI, agent de fabrication et de Syndie BONNET, étudiante. 26/06/11 – Angèle de Josefo KALEMBA, peintreautomobileetdeCorinneVIDAL,sans

DECES 19/06/11 – Janick BERNADE, 58 ans, chauf- feur de bus, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Sylviane TROUSSARD. 20/06/11–MireilleCRETIN,86ans,retraitée, domiciliéeàLevier(Doubs),épousedeRobert LOUVAT. 20/06/11 – Corinne MONDET, 53 ans, sans profession, domiciliée à Métabief (Doubs), épouse de Claude JOURNOT. 22/06/11 – Gabriel MOREL, 86 ans, retraité, domicilié à Vernierfontaine (Doubs), veuf de Christiane GIRARDET. 22/06/11–CharlotteFEUVRIER,95ans,retrai- tée, domiciliée à Jougne (Doubs), célibatai- re. 24/06/11 – René VUILLAUME, 97 ans, retrai- té, domicilié à Malbuisson (Doubs), veuf de Marcelle CARRUT. 29/06/11 – Monique LE ROI, 63 ans, retrai- tée,domiciliéeàFresnay-sur-Sarthe(Sarthe), veuve de Roger VETILLARD. 30/06/11 – Marie VERJUS, 85 ans, retraitée, domiciliée à Champagnole (Jura), veuve de Paul DURAFFOURG. 03/07/11- Pierre ROUSSET, 82 ans, retraité, domiciliéàPontarlier(Doubs)épouxdeColet- te PARISATO. 03/07/11-ColetteVUILLAUME,73ans,retrai- tée, domiciliée à Saint-Gorgon-Main(Doubs) époux de Joseph VERDANT. 02/07/11 – Ernest BECHET, 77 ans, retraité, domicilié à Arsure Arsurette (Jura) époux de Marie CUBY. 05/07/11 –Madeleine OUDET, 84 ans, retrai- tée, domiciliée à La Cluse et Mijoux (Doubs) veuve de Joseph POUX-BERTHE. 08/07/11 – Andrée PONTET, 61 ans, retrai- tée, domiciliée à Nozeroy (Jura). 09/07/11 – Louis MERCET, 88 ans, retraité bâtiment,domiciliéàPontarlier(Doubs)époux de Gisèle PETITE.

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