La Presse Bisontine 217 - Février 2020

10 DOSSIER BESANÇON

La Presse Bisontine n°217 - Février 2020

PROJETS

Au cœur du débat des municipales

Téléphérique, télécabine, téléporté… La Citadelle est convoitée À l’approche des

A près la candidateAlexan- dra Cordier (sans éti- quette) qui propose dans son programme un télé- phérique qui relierait le plateau de Saône à Besançon via la Cita- delle (pour un coût d’environ télécabine Chamars- Chaudanne-Citadelle, arguments à l’appui. élections, le projet de desserte de la Citadelle est à nouveau sur la table. Un collectif “pour un accès décent à la Citadelle” propose, lui, la solution d’une

55millions d’euros), c’est au tour de Ludovic Fagaut, le candidat de la droite, de dégainer son pro- jet de télécabine, dont l’idée avait déjà été remise au goût du jour dans le programme de la droite en 2014, après avoir été débattue en vain dans les années quatre- vingt-dix sous l’ère Schwint. Ce serpent de mer ressurgit donc cette année, sous plusieurs formes. Le projet porté par Ludovic Fagaut serait une des pièces maîtresses d’un programme plus global de valorisation touristique de Besançon autour du concept de Port-Citadelle. “Depuis son classement à l’Unesco il y a bien- tôt douze ans, la Citadelle n’a pas gagné un visiteur déplore

répondra pas aux impératifs de redynamisation du cœur de ville et butera sur la quasi-absence de transport en commun pour desservir le secteur de la Rodia, où la nécessaire création d’un nouveau parking “apparaît comme un contresens à l’heure où cette friche industrielle n’a déjà que trop attendu pour être rendue à la nature” plaide ce collectif. Concernant le projet de téléphé- rique soutenu par Alexandra Cordier, le collectif le démonte en quelques arguments : “Une intégration difficile avec le bâti en direction du plateau : survol à basse altitude de maisons avec jardin, nécessité d’achat de par- celles cadastrales. Tout ceci ne peut être que source de coûts, de procédures judiciaires labo- rieuses, avec d’éternels recours, pour à terme aucune garantie d’aboutissement” dit le collectif qui fustige également “la somme de 50 millions d’euros, une somme colossale pour les contri- buables. Tout cela pour relier le plateau et le centre-ville avec une infrastructure extrêmement lourde alors même que la voie ferrée existante pourrait permet- tre d’améliorer ces relations pour un coût nettement moindre. De plus cette ligne ferroviaire serait facilement prolongeable et en relation avec la création des futures haltes ferroviaires sur le

Ludovic Fagaut.Une ville comme Arras a beaucoup mieux su exploiter son label Unesco en passant de 600 000 à 1 million de visiteurs. Besançon a d’indé- niables atouts mais n’a jamais su les mettre en valeur. C’est bien l’objectif de notre projet Port- Citadelle qui comprendra, outre la création d’un port de plaisance aux Prés-de-Vaux et d’une liaison entre la Citadelle et la Chapelle- des-Buis via un pont de singe, une via ferrata et un accro- branches, la création de cette télécabine” développe le candidat de la droite. L’objectif du candidat Fagaut est de faire grimper la fréquentation de la Citadelle à 420 000 visiteurs, contre les 270 000 actuels. “Avec 80 000 visiteurs de plus par an, on cou- vre le fonctionnement de cette télécabine qui relierait les Prés- de-Vaux à l’arrière de la Cita- delle, sans toucher aux remparts.” Le projet Port-Citadelle dont le coût global oscillerait entre 12 et 15 millions d’euros serait engagé “dès le mois d’avril” si la liste Fagaut est élue. Un collectif récemment constitué et baptisé “pour un accès décent à la Citadelle” choisit une autre voie. Ses promoteurs proposent quant à eux un “téléporté de des- serte de la Citadelle de Besançon au départ de Chamars.” Pour eux, créer une télécabine au départ des Prés-de-Vaux ne

Le collectif pour un accès décent à la Citadelle soutient plutôt l’option d’un téléporté Chamars-Chaudanne-Citadelle.

une longueur d’environ 700 mètres chacun. Le premier tron- çon entre Chamars et Chau- danne arriverait à une gare intermédiaire sous la terrasse panoramique de Chaudanne avec un toit plat qui la prolon- gerait. Le deuxième tronçon par- tirait dumême endroit et se diri- gerait directement vers une gare d’arrivée encastrée dans le rocher au pied de la Tour de la Reine avec un ouvrage de type tranchée recouverte, le tout en une seule portée. “Ce parcours présenterait l’avantage d’un véri- table périple de découverte avec un passage à proximité du cen- tre-ville, un survol du Doubs, le point de vue depuis Chaudanne, un deuxième survol du Doubs à plus de 100 mètres au-dessus de la rivière, puis, enfin, une arrivée au plus près des remparts pour contempler ceux-ci.” Les promo- teurs de cette solution estiment le coût d’un tel projet à “environ 12 millions d’euros” ajoute Hugues Le Roy, un des membres de ce collectif qui réunit une petite dizaine de personnes. n J.-F.H.

Grand Besançon (C.H.U.Minjoz, Porte de Vesoul, Miserey- Salines).” Pour ce collectif, la meilleure solution réside donc dans la créa- tion d’un téléporté entre Cha- mars et la Citadelle, via Chau- danne. “Premièrement, cette option présente l’avantage d’une continuité avec le centre-ville et ses commerces qui en ont bien besoin. C’est en plus à proximité directe du futur dynamique pôle

Saint-Jacques.C’est aussi l’un des prin- cipaux pôles mul- timodaux de l’ag- glomération qui serait à proximité directe de cette liai- son.” Le projet de télé- porté (avec un sys- tème idéal à télé- cabine pulsée, c’est-à-dire avec un seul câble porteur et tracteur à la fois) aurait les caracté- ristiques sui- vantes : les deux tronçons feraient

Ludovic Fagaut soutient un projet de télécabine

Un survol du Doubs à plus de 100 mètres au-dessus de la rivière.

entre les Prés-de-

Vaux et la Citadelle, pour un coût

de 5 à 6 millions d’euros.

EN BREF

COMMERCE

Place Leclerc Aldi et Action remplacent l’ex-Darty

Rotary Le club Rotary Besançon Est organise son 4 ème grand concert caritatif le mardi 4 février au Grand Kursaal de Besançon. Les fonds récoltés seront reversés cette année, à l’École de Production de Besançon (chemin de Palente). Créée en 2017, cette école a pour vocation d’insérer et de former jeunes décrocheurs scolaires aux métiers de l’usinage, sur le concept d’apprendre en produisant. Comme il y a deux ans, l’Orchestre Philharmonique de Besançon et la Galerie de la Danse s’associeront pour cette manifestation. Apéritif dînatoire au profit de l’École de Production (vente de boissons et collations) avant le concert vers 18 h 30 salle Proudhon, puis le concert à 20 h 30. Au programme de ce concert : George Gershwin et Musiques de films. Tarif : 20 euros (5 euros

Démoli, l’ancien magasin Darty place Leclerc à Besançon accueillera au mois de septembre deux hard-discounters en alimentaire au rez-de-chaussée, et articles d’intérieur et déco à l’étage. Il reste 400 m 2 à commercialiser.

L e sort de l’ancienmagasin Darty est connu. Finale- ment, ce n’est pas l’en- seigne Carrefour qui s’ins- talle ici mais le hard-discounter Aldi, spécialisé dans l’alimen- taire, et Action, société déjà pré-

sente à Chalezeule.Vides depuis le départ de l’enseigne en juin 2016, les locaux restés vacants durant trois ans vien- nent d’être démolis par une entreprise spécialisée pour lais- ser place à une nouvelle construction. Aldi utilisera 1 300 m 2 de surface,Action une partie de l’étage.

Darty avant sa démolition.

cher sur une vingtaine d’emplois. Une cellule emploi commerce- restauration mise en place par laVille de Besançon va permet- tre à l’investisseur de présélec- tionner les futurs candidats. Ouverture prévue en septembre prochain. À noter que l’ancien bâtiment de la faculté de sciences situé dans le quartier et attenant au Conservatoire botanique de Franche-Comté est aujourd’hui désaffecté. n E.Ch.

cours de construction. La com- mission départementale d’amé- nagement commercial (C.D.A.C.) avait validé le 26 juillet 2016 la création d’un ensemble commer- cial d’une surface de vente de 1 334 m 2 par l’aménagement d’une cellule de 1 035 m 2 et une boutique de 299 m 2 . Ce dernier sera-t-il de trop ? Excentré, parviendra-t-il à cap- ter la clientèle ou seulement celle des logements de l’éco-quar- tier Vauban ? Au total, l’arrivée de ces magasins devrait débou-

Cette lenteur s’explique par des difficultés administratives : l’in- vestisseur Arizona Invest est basé au Luxembourg et ses enseignes sont sous pavillon allemand. Cette arrivée serait complémentaire avec les autres commerces déjà présents ici (coif- feur,magasin de cycles, pizzeria, magasin bio). Seul problème : Lidl doit s’implanter dans le nouvel éco-quartier Vauban en

Le bâtiment a été

totalement détruit pour être reconstruit.

moins de 12 ans). Renseignements et informations au 06 63 70 17 88.

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