La Presse Bisontine 217 - Février 2020

La Presse Bisontine n°217 - Février 2020 2 793 300 L e c h if f re ‘ 13 A u 1 er janvier 2019, la Bourgogne-Franche- Comté compterait 2 793 300 habitants (estimation provisoire), soit 18 100 de moins qu’au 1 er janvier 2017. Depuis 2015 (date de la fusion !), notre région perd des habitants. Consé- quence du vieillissement, le nombre de décès dépasse désormais lar- gement le nombre de

BESANÇON

POPULATION Le pourquoi de la baisse ? 419 Bisontins en moins

précise l’adjoint à l’urbanisme Nicolas Bodin. Ce que les habi- tants “gagnent en taxe” dans une commune du Grand Besan- çon, ils le perdent selon lui avec le coût des transports. Se pose la question de la gentrification ou l’embourgeoisement des quar- tiers anciennement populaires. Besançon semble avoir perdu d’attractivité puisque dans le même temps, sa voisine Dijon a gagné des habitants (+ 4 849 habitants sur la même période, soit 156 920 habitants). LeDoubs est - avec la Côte-d’Or - le seul département de la Bourgogne- Franche-Comté à gagner des habitants. n naissances. Et la natalité ne sou- tient plus la croissance démo- graphique du fait de la baisse conjuguée du nombre de femmes en âge de procréer et de la fécon- dité. Deux départements affichent cependant une population stable : la Côte-d’Or et le Doubs. Bien qu’en repli, le solde naturel est encore largement positif dans le Doubs, département le plus jeune de la région. l

L’ I.N.S.E.E. a rendu publics les chiffres du dernier recensement de population à Besançon. Ils font état de 115 934 habitants en 2017 contre 116 353 en 2012. Ce sont 419 Bisontin(e)s de moins, soit une population en baisse, un constat que réfute le La baisse légère de la population de Besançon s’explique en partie par les opérations de déconstruction. Les derniers chiffres rendus publics en ce début d’année sont de 2017.

profit du Grand Besançon qui en gagne (+ 2 603 habitants, à 190 676). Pourquoi partent-ils ? Est-ce le prix du foncier ajouté aux taxes foncières et bientôt la disparition de la taxe d’habita- tion qui les incite à rejoindre la deuxième voire la troisième cou- ronne ? Sans doute.Une question à laquelle aucun membre de l’exécutif bisontin ne semble vouloir répondre. Comme le répète le service de l’urbanisme, il faut construire au minimum 500 logements neufs par an pour maintenir la population. “Il faut arrêter de repousser les foyers loin de Besançon. Il faut proposer des logements près des emplois” ‘

maire Jean- Louis Fousse- ret qui parle de “stabilité.” Entre l’étude de 2017 et l’année 2020, Besançon aurait déjà comblé ce défi- cit selon lui. Les chiffres sont pourtant

Déconstruction et gentrification.

115 934 Bisontins en 2017, une population en légère baisse, ce qui n’est pas le cas pour la C.A.G.B.

têtus. Ces 419 habitants en moins seraient dus aux dernières opérations de renouvellement urbain à l’image de la décons- truction du quartier des 408. C’est vrai que la démolition du

quartier de la Grette a entraîné la disparition de 200 logements tandis que 300 autres seront démolis d’ici octobre 2020 par une opération de grignotage. Argument entendable, mais à

relativiser puisqu’une partie des locataires a été relogée sur la ville de Besançon dans le cadre des maîtrises d’œuvre urbaine et sociales (M.O.U.S.). La ville perd des habitants au

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