La Presse Bisontine 217 - Février 2020

La Presse Bisontine n°217 - Février 2020

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l Dealers Le recrutement Les guetteurs ont des C.D.D. au jour, à la semaine, au mois Certains gamins profitent des vacances

l Police Pourquoi les chouff sont-ils peu inquiétés ?

Les patrouilles de police connaissent parfaitement qui et où sont les “chouff”. Pourquoi ne les interpellent-ils pas ? “Parce que la plupart du temps, le guetteur est seul dans le hall d’im- meuble, c’est-à-dire que rien ne l’in- terdit d’être là. C’est à partir de 2 que nous pouvons interpeller et emmener la personne au commissariat.” Ce serait, selon le fonctionnaire, une perte de temps mais aussi un pro- blème purement technique : le com- missariat de la Gare d’Eau à Besan-

çon n’est pas dimensionné pour accueillir 15 personnes, nombre approximatif de “chouff” présents à Planoise. La Police s’intéresse davantage au “gestionnaire” qui lui-même peut conduire à la tête du réseau. Encore une fois, ces têtes de réseau sont connues. Au moins deux familles se partagent l’argent de la drogue. L’une d’entre elles serait aux Hauts-du- Chazal, une autre dans un village de la périphérie bisontine. n

scolaires pour faire le guet !

H allucinant. Ils ont 12 ans, parfois plus, et gagnent 100 euros par jour pour faire le guet. Dès qu’une patrouille de police entre dans le quartier, ils donnent l’alerte. Ces adolescents ne sont pas toujours les mêmes : “Pendant les vacances, on voit des gamins venir faire le guet. On les a contrôlés : ils venaient de Pontar- lier, Mulhouse, Dole ! Ils ont des contrats par jour voire au mois” témoigne un agent des forces de l’ordre. Plus hallucinant, le recrutement de ces guetteurs placés au coin des rues, sur les toits, près des écoles, du collège, se fait via des C.D.D. fictif au jour, à la semaine, aumois. n Voilà comment (certains) halls d’immeubles sont laissés par les guetteurs qui mangent et parfois urinent là.

Chaque coin de rue est quadrillé : l’arrivée d’une unité de police est rapidement remarquée.

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