La Presse Bisontine 217 - Février 2020

30 LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°217 - Février 2020

SAINT-VIT

Archéologie

Ces joyaux archéologiques qui en disent long sur notre passé Une plaquette (gratuite) synthétise 30 années de recherches archéologiques sur les nécropoles de Saint-Vit, Évans et Doubs. Des travaux menés par Françoise Passard, Sophie Gizard, Nathalie Bonvalot et Hervé Laurent.

L e plus difficile avec l’His- toire, c’est de relier les époques pour mieux les comprendre. Comprendre pourquoi une civilisation s’est installée au bord du Doubs à Saint-Vit, pourquoi tel guerrier fut enterré dans la nécropole dite des “Champs Traversins” avec une épée longue à deux tranchants, un autre avec une hache, pourquoi et surtout com-

ment dès les V ème et VI ème siècles après notre ère, une jeune femme inhumée dans la même nécropole portait une coiffe ornée des perles vertes venues d’Inde et du Sri-Lanka ? À toutes ces questions qui sont la preuve d’échanges terrestres et mari- times avec un monde lointain, les archéologues et chercheurs Françoise Passard, Sophie Gizard, Nathalie Bonvalot et

Hervé Laurent répondent. La plaquette “Archéologie en Bourgogne-Franche-Comté - l’Aube médiévale en Franche- Comté, les nécropoles de Saint- Vit, Doubs et Évans (VI ème -IX ème siècle)” récemment publiée par le ministère de la Culture syn- thétise 30 ans de travaux archéologiques. “C’est le bilan d’un thème de recherche qui a débuté en 1980 avec la décou-

Une chambre funéraire découverte à Saint-Vit (photo : F. Passard).

carolingien” expose la cher- cheuse. À Saint-Vit, près de 200 fosses ont été creusées pour aménager de grandes chambres funéraires en bois qui rappellent celles ins- tallées dans la vallée du Rhin, particulièrement à Bâle. Cela en dit long sur “nos” ancêtres et leurs pratiques. Ce travail est à mettre en lien avec la parution aux Presses universitaires de France de l’ou- vrage “Évans, à l’aube duMoyen- Âge, la nécropole des Sarrasins, l’église funéraire du Champ des Vis”, un autre lieu archéologique important situé à quelques kilo- mètres de Saint-Vit. n E.Ch.

Les sites archéologiques francs- comtois sont de loin les plus importants pour cette période. Les objets, les squelettes… ont été finement analysés : “On fait parler les morts, on essaie de

verte de la nécropole de Saint- Vit (près du stade de foot), qui a suscité une fouille globale entre 1995 et 2000, et des fouilles des sites d’Évans et de Doubs. Nous avons digéré ce travail et levé un pan de notre histoire en la reconnectant avec tout le reste pour savoir qui a fait quoi, et pourquoi” témoigne Françoise Passard-Urlacher, chercheuse associée au laboratoire Chrono- environnement (U.F.C.-C.N.R.S.) qui a coordonné la réalisation de l’ouvrage. La plaquette se veut accessible au grand public : elle sera disponible gratuitement dans les musées et sur le site Internet de la D.R.A.C. Bour- gogne-Franche-Comté.

comprendre pour- quoi et comment les cultures ont façonné les périodes. On suit par exemple les modifications des pratiques funé- raires au moment de la mise en place du royaume franc de Burgondie jusqu’à l’avène- ment de l’Empire

Elles rappellent celles installées dans

La sépulture d’un chef inhumé à la fin du VII ème siècle avec son armement.

la vallée du Rhin.

Plaquette consultable sur www.culturecommunication.gouv.fr/ Regions/Drac-Bourgogne-Franche-Comte.

EN BREF

ÉCOLE-VALENTIN Pas de connexion Ils attendent Internet depuis six mois

Airbnb La plate-forme “Airbnb” a reversé 878 000 euros de taxe de séjour à la Région Bourgogne-Franche- Comté pour l’année 2019, dont 74 000 euros au Département du Doubs et 33 000 euros à la Ville de Besançon. Handfauteuil Le 15 février, c’est la 11 ème édition de la Nuit du handfauteuil au gymnase du lycée Pergaud à Besançon. Ouvert à tous : 2€ par personne et fauteuil mis à disposition. Inscription par mail sur lanuitduhandfauteuil@ gmail.com. Rendez-vous à 18h30 pour les équipes. Restauration et buvette sur place. Le handfauteuil est la pratique du handball en fauteuil roulant, ouverte à tous, valides ou personnes à mobilité réduite. Rrenseignements 06 04 54 38 99. Cette soirée est organisée en partenariat avec des élèves de licence pro marketing du lycée Saint- Jean de Besançon.

Une copropriété de quinze appartements, livrée au début de l’été au 1, rue des Marronniers, n’est toujours pas raccordée à Internet. Le syndic et la mairie bataillent avec Orange.

ments à proximité (dont celui dumaire), bénéficient bien d’une connexion Internet. “La centrale sur laquelle il faut se brancher est a priori sous-dimensionnée pour toute la rue. Et comme Orange est propriétaire du réseau, tant qu’il n’aura pas fait le raccordement, il est impossible de faire appel à un autre four- nisseur.” L’opérateur se montre par ailleurs peu enclin à tirer une ligne A.D.S.L., après avoir annoncé la fin du réseau cuivre d’ici 2030. Alors en attendant, les occupants de la résidence misent sur les systèmes D : clefs 4 G, partage de connexion via leur smart- phone… “Aujourd’hui, on ne peut plus vraiment se passer d’Inter- net, ne serait-ce que pour la télé- vision, les e-mails professionnels, les démarches bancaires…C’est un peu comme s’il n’y avait pas de douche dans un logement” , commente Hervé Tourneret, “et cela a déjà eu des conséquences fâcheuses, comme cette demande d’inscription en école d’ingénieur

S i on voulait faire unmau- vais jeu de mots, on pour- rait dire qu’Orange n’est pas pressé. L’opérateur semble en effet laisser traîner les choses depuis plusieurs mois. “Cela fait déjà quatre ou cinq fois qu’ils repoussent leur date d’intervention” , constate Hervé Tourneret, responsable de l’agence Estimm, qui a cette résidence en gérance depuis l’été dernier. Il s’agit d’une première pour ce syndic de copropriété. “En général, les copropriétés neuves sont livrées déjà raccor- dées. Ce qui fait qu’on s’est alerté rapidement de ce problème,mais même pour nous, il est compliqué d’avoir des informations, n’ayant jamais à faire au même inter- locuteur.” Las de ces appels infructueux,

le syndic a donc envoyé un cour- rier recommandé à la maison- mère sans retour jusqu’à ce jour. Il manquerait en fait un relais pour pouvoir raccorder la rési- dence. “Tous les câbles sont prêts à l’intérieur. Le réseau interne mis en place par le constructeur

Marc Estavoyer, ici devant la résidence, n’avait

Moyse Promotion n’est pas en cause” , précise Marc Esta- voyer, l’un des pro- priétaires. Lui non plus ne comprend pas cette inertie d’Orange et se trouve bien en peine par rapport à son locataire, ren- tré dans l’apparte- ment depuis le 14 juillet. Sachant que d’autres loge-

“C’est comme s’il n’y avait pas de douche.”

jamais eu ce problème sur ses autres appartements en location.

situation se débloquera. Aux dernières nouvelles, Orange envisageait d’intervenir au pre- mier trimestre 2020. n S.G.

qui n’est pas arrivée en temps et en heure.” Lamairie d’École-Valentin tente elle aussi de faire pression, sans savoir pour autant quand la

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