La Presse Bisontine 217 - Février 2020

L’ÉVÉNEMENT 8

La Presse Bisontine n°217 - Février 2020

l Patrick Bontemps

Le cas de l’adjoint à la Culture

“Je me range à la décision du parti” Il avait présenté sa candidature à l’investiture P.-S. avant de se retirer au profit de Nicolas Bodin. Patrick Bontemps n’est même pas sur la liste d’union. Son analyse.

L a Presse Bisontine : La liste d’Anne Vignot n’a pas retenu votre candidature. Quel est votre sentiment ? Patrick Bontemps : Je me suis porté candidat avant de me retirer au profit de Nicolas Bodin. Il avait fait le boulot et m’a dit :“J’aurai besoin de toi.” Je lui ai dit que je serais disponible. J’ai déposé ma candidature auprès de la commission électorale pour être sur la liste mais je n’ai pas été retenu. L.P.B. : Déçu ? P.B. : Il faut se rendre à l’évidence : le P.-S. a moins de places et lorsqu’il faut inclure la parité et de nouveaux élus, ça limite le nombre. J’applique la dis- cipline du parti. J’aurais pu apporter beaucoup en toute modestie car je fais partie de ceux qui ont le plus de noto- riété et d’expérience (N.D.L.R. : il fut

adjoint aux Sports entre 2008 et 2014 puis adjoint à la Culture). L.P.B. : Ferez-vous le service minimal ? P.B. : Non, je vais participer à la cam- pagne et je me mettrai sur le comité de soutien. Je suis un peu déçu car le

comme les élections régionales.

L.P.B. : Un mot sur Jean-Louis Fousseret qui sort par la petite porte. P.B. : Il a semé le trouble. Certes, il a respecté le programme sur lequel nous avons été élus mais il est sorti du cadre en janvier 2019 lorsqu’à ses vœux, il a encensé Emmanuel Macron. Il a com- mencé à faire de la politique nationale. Le parti socialiste lui a donné sa confiance mais il nous a trompés,même si bilan social est bon. L.P.B. : N’est-ce pas le mariage impossible entre le P.-S., les Verts, le P.C. ? P.B. : Non. Il y a des points de friction, c’est normal. Il faut se mettre d’accord, mais la gauche unie apporte une dyna- mique que les Bisontins souhaitent. n Propos recueillis par E.Ch.

bilan de ce mandat est bon : j’ai défendu le musée des Beaux-Arts, permis l’extension de la Rodia, la rénovation du Bastion, le dossier de la rénovation du musée de la Résistance est bien partie. L.P.B. : La vie politique est- elle finie pour vous ? P.B. : C’est une page qui se tourne mais il y a d’autres échéances

“Il y a des points de friction.”

Patrick Bontemps, socialiste de la première heure.

l Tendance Dispersion Ces éléphants du P.-S. qui ont quitté la troupe Cette élection n’a plus rien de normal. D’anciens socialistes de la première heure ont rejoint En Marche.

L es inaugurations de permanences de campagne ont cela d’intéressant qu’elles lèvent le voile sur les potentiels soutiens des candidats.ÀBesançon, c’est suprise- surprise. D’anciens socialistes de la première heure ont rejoint La République En Marche. C’est le cas de Pierre Rueff, l’un des piliers du parti à Besançon. Son épouse fut la mandataire financière de Jean-Louis Fousseret lors de la campagne 2014. Autre figure à quitter le socialisme : Claude Girard. Présent sur le quartier de Palente, can- didat en 2015 aux cantonales sur Besançon 3 en tant que suppléant sur la liste “Écologie et solidarité - Rassemblement à Gauche”, il avait donné un coup de main à Jean-Louis Fousseret en 2014 au lendemain du premier tour pour activer ses contacts. Le voilà en soutien d’Éric Alauzet. Autre surprise, moins récente, c’est le soutien actif de Philippe Tempesta aujourd’hui

attaché parlementaire du député de la 2 ème cir- conscription du Doubs. Ce technicien fut direc- teur de cabinet de Claude Jeannerot alors pré- sident du Département du Doubs (entre 2004 et 2015) et sénateur socialiste (entre 2008 et 2014).M.Tempesta a ensuite dirigé le groupe P.-S. minoritaire au Département du Doubs avant de faire un passage à la Région Bour- gogne-Franche-Comté. Contacté, Claude Jean- nerot indique qu’(il) “se prononcera sur l’offre élective municipale en février.” Suspense. “Tous ces socialistes ont critiqué Nicolas Sarkozy… qui est un enfant de chœur par rapport à Emma- nuel Macron, déclare un Républicain bisontin. Ils mangent leur chapeau.” Avec ces départs d’anciens éléphants du P.-S., les locaux historiques du 17, avenue de la Gare d’Eau doivent sonner creux d’autant que le parti a licencié sa secrétaire… faute d’argent. n E.Ch.

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Qu’il semble loin ce temps où Jean-Louis Fousseret et Barbara Romagnan se retrouvaient au local du P.-S. (photo archive L.P.B.).

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