SANTE MAGAZINE 520

Minceur DOSSiEr

C’EST DÉCIDÉ, J’ARRÊTE DE GRIGNOTER! EN FINIR AVEC LES KILOS STRESS -3 KILOS EN 2 SEMAINES

Véritables doudous, certains aliments réconfortent et apaisent momentanément les angoisses. Hélas, leur consommation répétée est aussi à l’origine de rondeurs superflues difficiles à déloger ! Grâce aux conseils de nos spécialistes, réapprenez à vous alimenter en fonction de vos besoins et non de vos émotions. Caroline Henry

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Dr Isabelle Huot médecin nutritionniste au Québec

Q u’on se le dise : stress et balance ne font pas bon ménage ! « Même si on en ignore encore précisément tous les mécanismes, le stress chronique impacte le poids, surtout en modifiant le comportement alimentaire, explique le Dr Isabelle Huot, nutritionniste. Si certaines personnes, peu nombreuses, en perdent l’appétit, beaucoup sont sujettes à des fringales. » L’explication est principalement hormonale. D’une part, le stress favorise la sécrétion de cortisol qui augmente l’appétit et oriente les choix alimentaires vers des aliments gras et/ou sucrés. D’autre part, la consommation de ces produits plaisir favorise un relâchement d’endorphines propices au bien-être. « En outre, comme le cortisol modifie le stockage de l’eau et des sucres, diminue la masse musculaire et favorise

le stockage des graisses autour de l’abdomen, il est difficile de garder la ligne quand on est sous pression », précise le Dr Huot. Le stress favorise l’anarchie alimentaire Engloutir un paquet de biscuits quand on se sent angoissé, triste ou oppressé est donc normal. Le problème, c’est quand ce phénomène se répète et génère de la culpabilité et une anarchie dans les prises alimentaires. « Le stress soumet à une faim physiologique et non réelle, détaille Catherine Senécal, pychologue. Et c’est un cercle vicieux qui s’installe : suite à des émotions négatives ou trop de pression, la crise survient, aussitôt suivie de culpabilité. Pour compenser, on se restreint alors en mettant en place des règles strictes qui, en générant de la frustration, vont elles-mêmes provoquer un mal-être, donc

des compulsions. » Au fur et à mesure, le poids augmente et l’estime de soi diminue. Des outils diététiques et comportementaux Pour casser cette relation amour/haine avec la nourriture et retrouver son poids de forme, surtout pas de régime restrictif qui ne ferait qu’aggraver la situation. « Les restrictions mènent aux compulsions, insiste la psychologue. L’objectif, pour stopper l’engrenage, est de rassurer le corps en lui faisant comprendre qu’il n’y aura plus de famine. » Pour y parvenir, il est essentiel de restaurer une structure alimentaire équilibrée et suffisamment rassasiante pour ne pas avoir envie de grignoter et, dans un même temps, de réapprendre à s’alimenter avec plaisir et avec – vraiment – faim. On vous dit comment faire, pages suivantes.

Catherine Senécal psychologue, fondatrice des cliniques de psychologie cognitive comportementale au Québec

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LAURENCE LABAT

109 SANTÉ MAGAZINE I avril 2019

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