SANTE MAGAZINE 520

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GLAUCOME

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« J’aurais voulu le savoir plus tôt » À l’occasion de la semaine mondiale du glaucome, du 12 au 16 mars, rencontre avec Élisabeth Quin, journaliste, qui vient de publier, La nuit se lève. Elle y dévoile son combat contre lamaladie. Élisabeth Quin : J’ai croisé, au cours de dix ans de parcours médical, plusieurs praticiens qui se sont comportés comme des goujats. Soit en abusant de leur pouvoir, soit en abusant de leur savoir. De la brutalité, de l’indifférence, des engueulades comme si j’étais un enfant rétif... L’un m’a même opérée de la myopie, m’assurant que ce n’était pas un problème malgré mon glaucome, alors que tous les ophtalmos à qui j’ai après posé la question m’ont dit que ce n’était pas recommandé. La rencontre avec un médecin brutal ou indifférent vous traumatise. Mais ce sont les rencontres bienveillantes qui marquent, car ce sont celles qui durent. Je suis désormais très bien soignée à l’hôpital public. Cela change tout, un médecin juste humain à qui vous pouvez faire confiance. Vous dites leur avoir pardonné. Oui, mais c’est par égoïsme bien compris que je pardonne, ce n’est pas par vertu. Je pardonne parce que la vie est courte, parce que ma vue est courte aussi, et ne pas pardonner est une perte d’énergie. La maladie est complexe, son suivi médical l’est-il également ? Dans mon cas, c’est quatre examens approfondis par an pour envisager la manière dont mon champ visuel Vous décrivez la violence de l’annonce et les attitudes maltraitantes de certains ophtalmologistes.

Mes amis, mes amours…

Comment faire face aux petites et grandes difficultés de la vie ? Fabrice Midal, philosophe et écrivain, nous donne des clés pour les surmonter au quotidien. S’inspirant d’anciens manuels de stratégie, il réhabilite une morale ouverte qui consiste à développer une intelligence de la situation. On y réapprend que dire bonjour n’est pas une oppression mais au contraire une clé vers la liberté, que s’occuper d’apparentes futilités permet en réalité d’agir en profondeur. Cet

ouvrage propose des solutions très simples à utiliser pour cesser d’être des victimes et reprendre sa vie en main. “Traité de morale pour triompher des emmerdes”, Fabrice Midal. Éd. Flammarion / Versilio, 17,90 €.

évolue. Ce n’est pas lourd techniquement, c’est angoissant. Le résultat projette sur le papier l’état de ma vue, et cela est difficile à vivre. Encore plus pénible est l’examen pendant lequel vous savez que si vous ne bipez pas assez, il y a un problème,

La nuit se lève, Élisabeth Quin. Éd. Grasset, 15 €.

Bonne nouvelle ! “La seule chose qui s’achève vraiment à la ménopause est l’aptitude d’une femme à concevoir un enfant de façon naturelle”, nous rappelle l’auteure, gynécologue et obstétricienne. Et cela fait du bien. La ménopause n’est pas une fin, mais un début, celui d’une nouvelle existence. À la cinquantaine, les femmes libérées des contraintes familiales peuvent connaître un regain d’enthousiasme pour des activités négligées jusqu’ici, qui leur plaisent vraiment. Plus fortes

vous n’avez pas vu les points lumineux qui surgissent. Et là, c’est un kilo de sueur. Regrettez-vous l’absence de campagne nationale de dépistage ? Oui, le glaucome est une maladie silencieuse, sans symptôme durant des années. Statistiquement, 400 000 à 500 00 personnes auraient un glaucome sans le savoir. Et pourtant, il n’y a pas de dépistage national. Moi, j’aurais voulu le savoir plus tôt. J’ai été diagnostiquée par hasard, j’avais 45 ans.

émotionnellement, elles auront même l’agréable surprise de (r)éveiller leur désir pour mener une vie sensuelle et sexuelle épanouie. Un livre fascinant. “Les plaisirs secrets de la ménopause”, Dr Christiane Northrup. Mama Éditions, 19 €.

Jusqu’en juin 2019, le bus du Glaucome fait étape dans une quinzaine de villes françaises.

P.E. RASTOIN - GARO / PHANIE

26 SANTÉ MAGAZINE I avril 2019