SANTE MAGAZINE 520

santé Alternative

UN LOGEMENT SANS PERTURBATEURS ENDOCRINIENS, C’EST POSSIBLE !

NOS EXPERTS

Présents dans l’alimentation, les emballages, les détergents, les cosmétiques, les jouets, les revêtements de sol et bien d’autres produits, ils menacent notre santé. Nos conseils pour se débarrasser de ces substances toxiques dans son logement. Sylvie Dellus

Fleur Gorre chargée de mission campagne “chimiques” au sein de l’association Générations Futures

D e plus en plus Stratégie nationale sur ces substances toxiques. La deuxième version qui va couvrir la période 2019-2022 a été soumise à la consultation publique du 14 janvier au 8 février. Ce projet vise à d’études montrent les effets délétères des perturbateurs endocriniens (PE). En 2014, la France s’est dotée d’une

renforcer les connaissances sur les PE. D’ici 2021, l’Agence nationale de sécurité sanitaire devra publier une liste des substances incriminées. Il s’agit aussi de mieux informer les consommateurs. Un site grand public devrait ouvrir dans le courant de l’année. D’ores et déjà, des villes et des territoires “sans PE” s’engagent par une charte, lancée par le Réseau environnement santé, à réduire l’exposition de la population,

par exemple en supprimant les couverts en plastique et en privilégiant l’alimentation bio dans les cantines scolaires. La prise de conscience est réelle, même s’il reste beaucoup de chemin à parcourir avant de nous garantir un environnement sans PE. En attendant un engagement national et européen plus musclé, chacun peut traquer ces substances dans son logement et adopter un mode de vie plus sain.

Elisabeth Ruffinengo responsable du plaidoyer au sein de l’association WECF-France

QUELS EFFETS SUR LA SANTÉ ? Des centaines de substances chimiques sont considérées comme des perturbateurs endocriniens (PE). Elles pénètrent dans l’organisme par ingestion, inhalation ou à travers la peau.

t Leur mode d’action Les PE interfèrent avec le système hormonal en mimant, en bloquant ou en déréglant l’action des hormones.

t Effet cocktail

t Pathologies associées Cancers (sein, testicule, prostate…), troubles de la fertilité, puberté précoce, malformations de l’appareil génital, diabète et obésité, maladies de la thyroïde, troubles du développement neurologique chez l’enfant…

t Périodes les plus sensibles La grossesse, la petite enfance, la puberté.

Les PE interagissent parfois entre eux. Par ailleurs, de petites doses cumulées dans le temps peuvent être plus délétères qu’une forte exposition.

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SANTÉ MAGAZINE I avril 2019

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