Journal C'est à Dire 132 - Avril 2008

V A L D E M O R T E A U

8

Services à la personne : le bouquet s’étoffe avec Gardénia Morteau Déjà implantée sur Mathay et Maîche, cette association qui œuvre dans l’aide au maintien à domicile ouvre une antenne sur le Val de Morteau.

question du statut de l’emploi est certainement la plus épineuse dans ce milieu. On s’efforce d’aller vers une mensualisation puis une annualisation du temps de tra- vail en vue de proposer des équi- valents temps plein aux personnes qui le désirent.” D’ici septembre, le président espè- re bien voir aboutir sa deman- de de labellisation relative à Gar- dénia. “On dépend d’un réseau qui nous a fait une proposition dans ce sens. Un label renforce la crédibilité. C’est en quelque sorte une assurance qualité.” En dehors du personnel de structure, l’association emploie des auxi- liaires de vie sociale et d’autres personnes qui ont rapidement la possibilité de suivre des plans de formation. “On investit beaucoup dans ce domaine qui contribue à la qualité de service recherchée. Le professionnalisme constitue

D ansleHaut-Doubscomme aileurs,lenombredepersonnes âgéesaugmentevite.Plus rapidementquelesinfra- structuresd’accueil,d’oùlesencoura- gementsenfaveurdumaintienàdomi- cile.Conséquences:lesservicesd’aideàla personneontleventenpoupe. “Com- me on intervient en milieu rural, on entre en concurrence directe avec l’A.D.M.R. Mais le gâteau est tellement gros qu’on veut bien se contenter des miettes” , annon- ce Françis Bertin, le président de Gardénia. Cette association a été créée par une auxiliaire de vie en 2001 à Mathay où elle a toujours son siè- ge. Le succès aidant, elle est par- tie à la conquête du Haut-Doubs en ouvrant un second bureau à

Maîche il y a 18mois.Cette expan- sion rime avec réussite. “On n’a pas une stratégie planifiée. Depuis qu’on est à Maîche, une partie de l’activité s’est développée en direc- tion duVal de Morteau, d’où l’idée d’y ouvrir une seconde anten- ne.”

L’activité s’étend aux courses, déplacements et promenades, ménage, repassage, maintien à domicile de fin de vie et aux gardes d’enfants à partir de 3 ans. “On intervient sous deux formules. Soit dans le cadre du prestatai- re. L’association est l’employeur

Située au 6 rue Neu- ve, la structure mor- tuacienne est dirigée par Christine Faivre- Pierret. Gardénia

et s’occupe de toutes les démarches adminis- tratives : salaires, fac- tures, contrats… Soit dans le cadre duman-

En concurrence directe avec l’A.D.M.R.

Christine Faivre-Pierret, la responsable de l’antenne mortuacienne et Françis Bertin, le président de Gardénia.

couvre toute la palette des ser- vices d’aide au maintien à domi- cile : aide au lever et au coucher, aide à la prise et préparation des repas, garde de jour et de nuit. “On fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7” , précise la res- ponsable.

dataire régit par la convention collective du particulier employeur” , poursuit Françis Ber- tin. Le personnel de structure de Gardénia compte une dizaine de permanents. L’association emploie 130 sala- riés sur tous types de contrat. “La

créer à plus long terme un centre infirmier, sur le Nord du Doubs.

une de nos priorités aumême titre que la proximité et la disponibi- lité. Sur chacun de nos sites, on double chaque année le nombre d’heures d’intervention et les effec- tifs”, conclut Françis Bertin qui ne cache pas son intention de

Gardénia Morteau 6, rue Neuve 03 81 67 50 43

Une approche récréative des risques Les Fins Le multi-accueil “Arc-en-ciel” aux Fins organisait pen- dant les vacances d’avril un centre de loisirs en vue de sensibiliser les enfants aux multiples dangers du quo- tidien. Une première en structure petite enfance.

OFFRE DE REPRISE VIKING PRINTEMPS-ÉTÉ

P eut-on traverser hors des passages cloutés ? Répondre à un inconnu sur M.S.N. ? Goûter les médicaments de toutes les couleurs de son petit frère ? Ne pas mettre sa cein- ture de sécurité sur un petit tra- jet ?À chaque question posée par Sandrine Sarron, la directrice du multi-accueil, les enfants, ils sont une quinzaine, âgés de 4 à 12 ans, décident ou non de traver- ser la rivière des crocodiles. Un risque qui signifie qu’ils répon- dent par l’affirmative. Pendant ce temps, les deux animatrices qui assistent la directrice comp- tent les points. “Après une dizai- ne de questions, tous les enfants sont pratiquement éliminés” , constate guère étonnée Sandri- ne Sarron. Cette éducatrice de formation est à l’origine de ce projet axé sur la prévention des conduites à risques.Un thème rarement abor- dé en centre de loisirs et qui a été très bien accueilli lors de sa présentation à la direction régionale de la jeunesse et des sports. “Avec le Conseil général, c’est l’un de nos deux partenaires privilégiés dans le cadre des actions menées en direction de la petite enfance.” Ouvert depuis 2001, le centre multi-accueil “Arc-en-ciel” est géré par l’A.D.M.R. avec des financements de la commune et de la C.A.F. Il intervient sur trois volets : halte-garderie, accueil périscolaire et centre de loisirs. “Sur ce projet, on a également

travaillé avec l’association for- matrice des sapeurs-pompiers du Doubs. Grâce à cette collabora- tion, une dizaine d’enfants de 9 à 12 ans vont passer le P.S.C. : Prévention Secours Civique. Ils bénéficient auparavant et tou- jours dans le cadre du centre de loisirs d’une initiation aux gestes qui sauvent.” Si elle privilégie les projets édu- catifs aux animations habituelles des centres de loisirs, la directri- ce tient à rester dans une dyna- mique ludique bien éloignée du stage intensif. “Les enfants sont d’abord en vacances.” Cette sen- sibilisation aux risques s’effectue de manière interactive. À partir des connaissances des enfants, les animatrices les amènent à prendre conscience des risques qu’ils peuvent rencontrer dans leur quotidien et de leur attitu- de face à ces dangers. Les acti- vités proposées pour arriver à ces objectifs tournent autour du jeu de rôle, du théâtre, des bri- colages adaptés. “On les a aidés à réaliser par exemple un jeu de l’oie géant. À chaque case cor- respond un Q.C.M. portant sur un risque, une conduite parti- culière.” Dans une journée-type, ce gen- re de séance dirigée dure tout au plus 1 h 30. Cette expérimen- tation semble probante. Les enfants se montrent intéressés. Ils participent et ne manquent pas d’apporter leur propre témoi- gnage sur des questions qu’ils vivent au quotidien.

REMONNAY Motoculture ZI Le Mondey - MORTEAU Tél. 03 81 657 09 25

Au jeu de la prévention des conduites à risques, les enfants réagissent spontanément. Ils commettent rarement deux fois la même erreur. Il y a de l’espoir.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online