Journal C'est à Dire 132 - Avril 2008

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V A L D E M O R T E A U

École : le couperet tombe à Villers-le-Lac et aux Combes À la rentrée 2008, plus d’école dans le hameau de Chaillexon à Villers- le-Lac. Celle des Combes perdra également une classe. Rien ne pouvait infléchir la logique implacable des baisses d’effectif. Carte scolaire

En bref…

Football Fort de 230 adhérents pour 13 équipes de jeunes et 2 équipes senior, le Football-Club Le Rus- sey recrute des dirigeants pour encadrer les équipes, et des joueurs seniors. Rens. : Alain Fesselet au 03 81 43 85 85. Peinture Lʼassociation “Les Terres de Réaumont” invite les peintres (tous âges et toutes techniques) à participer à son premier concours de peinture le 8 juin prochain : “Sur les traces dʼIsenbart”. De 8 heures à 9 heures, récep- tion des participants qui sʼinstallent là où ils le désirent sur la commune du Bélieu. À 16 h 30, retour des œuvres puis délibération du jury et remi- se des prix. 18 heures : vin dʼhonneur à tous les partici- pants. Adultes : 1 er prix : 150 euros, 2 ème prix : 100 euros, 3 ème prix : 75 euros. Enfants : trois prix : matériel de pein- ture. Rens. avant le 5 juin au 03 81 67 22 68 ou au 03 81 67 46 19. Vide-grenier La grande Foire du 1 er mai de Montlebon offre aux personnes intéressées la possibilité de venir vider leur grenier. Les inscriptions peuvent sʼeffectuer en appelant Alain Jacquet au 03 81 67 33 05 ou au 06 82 22 94 92.

L’ inspection d’académie a annoncé la prochaine car- te scolaire le 1 er avril. Ce bilan se traduit dans le Doubs par 25 fermetures de classes et 13 ouvertures. Sur le Pays Hor- loger, les créations concernent Pierrefontaine-les-Varans et l’école du centre à Villers-le-Lac. “Globalement, il n’y a pas de grands bouleversements. Si l’on dresse le bilan de cette carte sco- laire sur la circonscription de Morteau, on a deux fermetures et deux ouvertures” , analyse Loïc Martin, l’inspecteur sur la cir- conscription. La plus mauvaise nouvelle, c’est la fermeture de l’école de Chaillexon qui fonctionnait en des parents d’élèves. 12 enfants sont scolarisés dans cette clas- se unique, soit 3 au-dessus du seuil de fermeture, ce qui a per- mis de sauver le bébé l’an der- nier. “L’effectif n’est qu’un para- mètre parmi d’autres. À Chaillexon, l’inspection vou- lait également éviter qu’un enfant se retrouve seul dans son niveau pendant toute sa scolarité L’idée, c’est d’avoir une meilleure qua- lité d’échanges” , poursuit classe unique. “Une gran- de déception. On savait que l’on était sur la sel- lette depuis l’année der- nière” , indique Béatrice Pasteur qui fait partie

5 ème classe. Un coup d’épée dans l’eau puisque cette même clas- se fermera à la rentrée 2008. “On a reçu le courrier de confir- mation il y a 3 jours (19 avril), annonce Coralie Cuenot membre du conseil de l’école. Cette fer- meture était prévisible car on est confronté à une grosse chute d’effectif avec beaucoup de départs en 6 ème et peu d’arrivées en maternelle.” Il y a actuelle- ment 97 écoliers aux Combes alors qu’il en faudrait 104 pour maintenir le poste. Conséquen- ce, une redistribution s’impose et les effectifs vont passer de 22 à 26 élèves en moyenne par clas- se. Lesquelles seront pratique- ment toutes à double niveau. Cette suppression n’est peut- être que provisoire car d’ici quelques années, le nouveau lotissement d’une vingtaine de parcelles alimentera peut-être à nouveau l’effectif scolaire. “Cela ne se fera pas dans l’immédiat. Et il faut savoir que pour rou- vrir une nouvelle classe, ce ne sera pas 104 mais 112 enfants nécessaires.” Le regret est d’autant plus vif que la muni- cipalité avait investi sur 5 ans près de 300 000 euros dans l’agrandissement et la moder- nisation de l’école. “On nous a incités à améliorer les conditions d’accueil sans vraiment jouer le jeu en face” , observe Coralie Cue-

l’inspecteur. Sans opter pour une occupation de classe, les parents de cette école se sont rendus à l’inspection d’académie dans l’espoir de se faire entendre. “Le hameau est en phase de développement avec 6 parcelles en train de se lotir et un collectif de 11 logements en cours de construction. On a éga- lement mis en avant le relatif enclavement du hameau où il n’est pas toujours facile de cir- culer en période hivernale” , pour- suit cette maman. Comme les autres parents, elle déplore la perte d’un service de proximi- té et les problèmes d’organisation que va engendrer la disparition de l’école. Villers se retrouve en Béatrice Pasteur ne se fait guè- re d’illusion tout comme les 9 familles concernées. “Une éco- le qui ferme, c’est une école qui n’ouvrira plus.” L’inspecteur de la circonscription souligne éga- lement qu’il n’y a pas de lien direct entre la fermeture de Chaillexon et l’ouverture d’une classe à l’école du Centre. La résignation est aussi de mise aux Combes où l’on avait obte- nu il y a 3 ans l’ouverture d’une quelque sorte amputée d’un élément de son patrimoine scolaire. D’autres rencontres sont programmées à l’inspection d’académie.

L’école à classe unique de Chaillexon fermera ses portes à la rentrée prochaine.

not qui est aussi nouvelle élue aux Combes. Pourquoi ne pas avoir pris les enfants de 2 ans ? “C’était en effet l’une des propositions de l’Inspection Académique. Où ça n’avait guère de sens, c’est que ces enfants n’étaient pas pris en compte dans la carte scolaire. On nous a seulement suggéré que si l’on faisait l’effort de les accueillir, ça pencherait dans la balance pour une éventuelle réou- verture ultérieure.” Loïc Martin apporte un com- plément d’information sur cet- te méthode qui peut sembler cavalière. “Le nombre d’enfants de 2 ans susceptibles d’être sco-

larisés relève pour l’instant de l’hypothétique. Mais si la com- mune s’engage à avoir une pri- se en charge sur plusieurs années, alors ils seront pris en compte si l’on atteignait le seuil d’ouverture.” Il estime également que l’investissement de la com- mune n’est pas à perte sachant que cette fermeture n’est peut- être que provisoire. La situation des Combes met en tout cas le doigt sur l’intérêt de pouvoir mettre en place une poli- tique de développement de la population régulière plutôt que par à-coups. Mais les élus n’ont pas toujours toutes les cartes en main. F.C.

“C’est presque du chantage.”

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