Journal C'est à Dire 132 - Avril 2008

V A L D E M O R T E A U

7

Val de Morteau Un manque préoccupant de sapeurs-pompiers volontaires Face à un problème qui se pose surtout en journée, les quatre centres d’intervention fonc- tionnent sur le principe d’une garde postée à la caserne de Morteau. À ce dispositif s’ajoute la mise en place de conventions de disponibilité entre les employeurs et le S.D.I.S.

L a situation n’est pas spé- cifique auVal deMorteau. Cette crise de vocation s’observe partout en Fran- ce. Elle se pose avec un peu plus d’acuité sur la bande frontalière où de nombreux sapeurs-pompiers volontaires travaillent également en Suisse. D’où les difficultés à pou- voir se libérer facilement en jour- née. “Plus de 50 % des interven- tions sont effectuées de 6 h 30 à 18 h 30” , indique le major Kauff- mann. Le chef du centre de secours ren- tif, les pompiers mortuaciens ont effectué 207 interventions du 1 er janvier au 15 avril 2008. En journées, c’est 33 en janvier, 32 en février et 26 en mars. La couver- ture des risques incendie et secours sur le Val de Morteau s’inscrit dans une logique rurale qui s’appuie essentiellement sur le volontariat. On compte seulement trois pro- fessionnels sur les 53 sapeurs de la caserne de Morteau. Il n’y a que des sapeurs-pompiers volon- taires dans les trois autres centres d’intervention que sont Villers-le- Lac, Les Gras et Grand’Combe- Chateleu. L’effectif profession- forcé de Morteau met ain- si le doigt sur le nœud du problème car en service de nuit comme le week- end, pas de souci d’effectifs. À titre indica-

nel est peut-être insuffisant sur un secteur certes rural mais qui abrite 18 000 habitants et consti- tue un bassin de risques impor- tants avec de nombreux établis- sements recevant du public, des installations classées, le pipeline, l’activité touristique, le trafic trans- frontalier. En plus le secteur en question est relativement éloigné des principaux centres de Besan- çon, Montbéliard et Pontarlier. Tous ces critères géographiques et démographiques sont pris en compte dans le schéma départe- sapeurs-pompiers nécessaires pour assurer les astreintes. “À Morteau, on devrait tenir un effectif de réfé- rence de 9. On se situe plutôt entre 4 et 7 en journée et on atteint le chiffre référence uniquement la nuit et le week-end.” Les sous-effec- tifs en journée remettent-ils en cause la capacité à assurer un ser- vice efficace ? “Non, objecte immé- diatement le chef de centre. On assure toujours la même qualité de secours et notamment grâce à la garde postée en place depuis le 2 janvier dernier.” Cette garde est composée de trois sapeurs-pompiers volontaires issus mental d’analyse et de couverture des risques (S.D.A.C.R.) qui déter- mine, entre autres et pour chaque centre, le nombre minimal de

des quatre centres du Val de Mor- teau. Ils sont regroupés sur Mor- teau et opèrent de 6 h 30 à 18 h 30. “Ce dispositif permet de répondre à environ 80 % des interventions en période ouvrable. Le personnel d’astreinte complète cette garde quand la situation nécessite plus de trois sapeurs-pompiers.” La mutualisation donne des résul- tats probants mais la solution idéa- le consisterait à renforcer l’effectif de volontaires. “On en appelle au civisme de chacun pour s’engager chez les pompiers.” Qui peut être pompier ? Toute personne âgée de 16 à 55 ans, jouissant de ses droits civiques et remplissant les condi- tions d’aptitudes physiques et médi-

Le patron de Big Mat François Jacquet a signé une convention de disponibilité libérant son employé Christophe Drezet pour d’éventuelles interventions en journée.

cales. Reste ensuite à suivre une formation de 240 heures étalée sur 3 ans à l’issue de laquelle le can- didat est prêt au service. Le statut du pompier volontaire a ses bons et ses mauvais côtés. Contraintes des astreintes, gra- vité des interventions, les aspects négatifs sont compensés par l’esprit

de corps, la fraternité et le senti- ment de rendre service qui ani- ment les pompiers volontaires. “On espère que le projet de la nouvelle caserne va également susciter des vocations” , conclut le major Kauff- mann relativement confiant dans l’avenir. Il sait en effet qu’il dis- pose d’une solide section de Jeunes- S.D.I.S., il va tout prochainement signer une convention concer- nant l’un de ses employés, Chris- tophe Drezet, également pom- pier volontaire à Morteau. “On est parti sur un contrat d’un an avec tacite reconduction qui com- prend un temps d’intervention équivalent à une semaine par an.” “On peut inscrire les heures mobi- lisées par le service en don au titre du mécénat. Cela signifie que le coût salarial du temps d’intervention est déductible à 60 % des impôts de l’entreprise” , poursuit Bruno Perrin. La convention ouvre également résidence principale, etc.…) et celui que j’ai obtenu au fil des années (mon entreprise, une succession, etc..). Est il toujours cohérent avec mes objectifs qui bougent, qui se modifient, sera-t-il suffisant pour assurer mes vieux jours, etc.… Voilà déjà de quoi réfléchir ! trop souvent, l’on rencontre des clients qui ont constitué un patrimoine financier, immobilier, et qui se sen- tent seuls face aux décisions, au suivi, à l’impôt généré ! Et le conseil que nous pouvons leur donner, ce n’est de faire confiance que dans celui qui saura leur prouver la vali- dité juridique, fiscale, et écono- mique d’un schéma. Quel conseil peut on donner aujourd’hui à une personne qui se pose des questions ? F : Tout d’abord, se rapprocher d’un CGPI diplômé, agréé Conseil en Investissement Financier auprès de l’AMF (Ex COB), et courtier. Lors du premier entretien, il doit faire un état des lieux. Ensuite, il doit vous présenter un rapport écrit qui engage sa responsabilité de conseil. Attention aux promesses déme-

Sapeurs-Pompiers (J.S.P.). Ils sont une trentaine cette année, âgés de 12 à 16 ans à s’initier aux bases du secourisme et de l’incendie. Le major fonde également des espoirs sur le développement des conventions entre les employeurs et les pompiers.

Toujours la même qualité de secours.

Zoom “Il faut jouer le jeu”

surées ! tout doit être encadré par le juridique ! Assurez vous éga- lement qu’une mission de suivi est mise en place. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas… Enfin, pour assurer une totale objec- tivité, le conseiller doit être indé- pendant : il peut trouver la solu- tion au sein de plusieurs établis- sements, ce qui garantit son objec- tivité. Et de fait, vous diversifiez vos actifs, et vous vous assurez d’une bonne gestion. A qui s’adresse le conseil en ges- tion de patrimoine ? F : A tous ou presque! dès qu’il exis- te un projet (acquisition immobi- lière, épargne à constituer, ques- tions de retraite, etc…), il faut le soumettre à son conseiller qui sau- ra vous indiquer le meilleur pro- cessus. Au cœur de la transmission patrimoniale, le conseiller a un grand rôle à jouer, et peut même vous aider à mettre en place des solu- tions « sur mesure » dédiées pour vous. En fait, c’est un peu l’inverse de la « grande distribution » ? F : Tout à fait. Nous faisons du sur mesure, pas du prêt à porter qui, pour être parfait, demanderait des retouches ! Tout cela doit s’inscrire dans une relation de proximité. FEELEO Patrimoine 9, rue Huygens Immeuble l’Anthéor 25000 BESANÇON Tél. 03 81 25 07 97 Fax 03 81 47 33 79 droit à un abattement sur la poli- ce d’assurance incendie de l’entreprise. Christophe Drezet, le principal concerné, se réjouit de ce partenariat. Pompier depuis 16 ans à Morteau, il travaille chez Big Mat depuis 10 ans. “Grâce à cette convention, je peux éven- tuellement être mobilisé pour des gardes en journée. Cela permet aussi de prendre quelques jours pour la formation.” De quoi conforter dans la durée et en tou- te transparence une combinai- son travail-volontariat certaine- ment appelée à se développer.

A ce jour, 5 conventions de mise à disponibilité entre différents employeurs et le Service Départemental d’incendie et de Secours (S.D.I.S.) sont actées ou en cours de signature à la caser- ne de Morteau. “On fonctionne au cas par cas, annonce le capitai- ne volontaire Bruno Perin qui s’occupe du dispositif. Pour chaque convention, on négocie avec l’employeur un temps de mise à disponibilité. Il s’engage à lais-

ser partir son pompier en main- tenant son salaire. Inversement, il obtient quelques compensations pour ce geste citoyen.” Bien sûr, la différence ne couvre pas le manque à gagner. Mais ce type d’engagement citoyen a-t-il un prix ? “On s’engage avant tout dans l’esprit de jouer le jeu. € a mérite de faire un effort” , indique François Jacquet qui dirige l’entreprise Big Mat aux Fins. Après avoir été sollicité par le

Feeleo donne de l’envergure à votre patrimoine PUBLI-INFORMATION

V ous êtes installés sur Besan- çon, et pratiquez au sein de votre structure du « conseil patrimonial » en tant que CGPI sur l’ensemble de la Franche Comté. Qu’entendez vous par ce terme ? F. : Le métier de CGPI (conseil en Gestion de Patrimoine Indépendant) a été créé dans les années 70, pour offrir une alternative à la partialité des banques et grands groupes finan- ciers. Au fil du temps, le métier s’est structuré : Le conseil patrimonial regroupe plusieurs activités : le conseil fiscal, civil, et économique, autour d’une problématique patri- moniale : transmettre mon patri- moine, mon entreprise, gérer mes actifs financiers en fonction de mes objectifs, etc… Lors de notre inter- vention, nous faisons une « photo » de départ, et nous nous projetons dans l’avenir de notre client, et pré- conisons les solutions qui l’amèneront à concrétiser ses objectifs. Très directement, qu’est ce qu’un patrimoine pour vous ? F : Le terme « patrimoine » regrou- pe plusieurs éléments : celui qui est à constituer (mon épargne, ma

Eric Martin à gauche, Karine Sacquin, et Franck Laclef

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online