Détours en France spécial Route du Rhum

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1990 UNE FEMME GAGNE LA PLUS PHYSIQUE DES COURSES

Florence Arthaud / 14 j 10 h 08 min 28 s La leçon de l’édition précédente a été reçue : les multicoques géants ne sont pas faits pour les solitaires et exigent des budgets déraisonnables. Il est vrai qu’on ne compte que 27 concurrents au départ, alors qu’en 1982 ils étaient 50 ! C’est ainsi que, l’esprit de la Route du Rhum dût-il en souffrir, la longueur des bateaux est limitée à 60 pieds. Par ailleurs, le mouvement enclenché par Philippe Poupon est suivi avec un retour en force des trimarans. Il est vrai que la construction de ces machines s’est bien améliorée grâce à l’usageducarbone. Deplus, lesskippers de la nouvelle génération n’hésitent pas à pousser leurs trimarans au plus près de leurs limites, en naviguant sur le flotteur sous le vent. L’inévitable sériede perturbations qui caractérise le début du mois de novembre balaye la flotte mais ne provoque que 7 abandons. La fin de course oppose Philippe Poupon, Mike Birch et Florence Arthaud. Face à deux skippers anciens vainqueurs du Rhum, c’est elle qui l’emporte et ce, malgré une incroyable série d’avaries.

1990

LES 3 TYPES DE MULTICOQUES

LES TRIMARANS possèdent une coque centrale et deux flotteurs. À l’origine, ils naviguaient en appui sur le flotteur sous le vent. Ils ont surpassé les catamarans lorsqu’ils ont été capables de naviguer sur leur seul flotteur sous le vent.

LES PRAOS se composent d’une coque et d’un seul flotteur. Cette formule d’usage dangereux a été rapidement abandonnée.

LES CATAMARANS possèdent deux coques identiques. Pour atteindre la vitesse maximale, la coque au vent doit se trouver au-dessus de l’eau.

Détours en France / Numéro spécial / LA ROUTE DU RHUM

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