Journal C'est à dire 230 - Mars 2017

R E T O U R S U R I N F O

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Chœur d’espoir a réussi son pari

Christian Bernard : la moitié des 72 salariés licenciés

ÉDITORIAL

Moralisation On croyait avoir atteint le summum, écœurés par les remugles inces- sants de l’affaire Fillon et voilà que la presse vigilante dévoile qu’à son tour, le socialiste Bruno Le Roux a succombé aux facilités que lui offrait son poste de député puis chef de groupe à l’Assemblée nationale en faisant salarier ses propres enfants, encore adolescents, par les deniers publics en tant qu’assis- tants parlementaires ! Si le ministre de l’Intérieur a eu la décence - aurait- il eu d’autre choix ? - de démis- sionner illico, le vote F.N. qui fleu- rit sur le fumier de ce genre d’af- faires a eu le temps d’engranger encore quelques points. Et la démo- cratie d’en prendre encore un nou- veau coup derrière les oreilles. Pour que cessent enfin ces suspicions permanentes dont sont hélas la cible désormais tous les élus, honnêtes ou tricheurs, faudra-t-il en arriver jusqu’à instaurer les mêmes règles du jeu que celles en vigueur chez certains de nos voisins européens ? En Suède par exemple, la Consti- tution va jusqu’à autoriser le citoyen lambda à consulter les notes de frais des élus. Ce qui reviendrait, pour nos députés ou sénateurs français, à faire état précisément de la maniè- re dont ils utilisent leur “indemnité de frais de mandat” (I.R.F.M.). Cet- te enveloppe de 5 770 euros par mois qui vient s’ajouter à l’indem- nité parlementaire d’environ autant et aux plus de 9 000 euros dont ils disposent pour rémunérer leurs désormais fameux assistants par- lementaires ne fait l’objet d’aucun contrôle de quelque nature que ce soit. Si bien que cette I.R.F.M. peut tout à la fois servir aux parlemen- taires pour payer des notes de res- taurants, dans le cadre de leur man- dat, ou pas, s’offrir un week-end en amoureux voire se constituer un patrimoine immobilier, ce qui s’est déjà vu pour certains. Lors des récents débats entre les prétendants à la fonction suprême, on n’a guè- re entendu, à une exception près (Jean-Luc Mélenchon) les candidats s’étaler sur les mesures qu’ils comp- taient prendre pour moraliser la vie publique. Car cette moralisation, qui on peut le regretter, peut aller désormais jusqu’à une immixtion indécente dans la vie privée, est jus- te devenue incontournable pour le prochain locataire de l’Élysée. Si ce sujet n’est pas traité en début de mandat, le locataire suivant risque fort d’être Marine Le Pen, pourtant, loin d’être un exemple non plus en matière de morale. n Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Mars 2017 Crédits photos : C’est à dire, C.A.F.C., Novoparts, Parcs Dousb et Dessoubre, R. Pestel. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry.

L’usine de Maîche, pensée pour environ 300 personnes, n’en accueillera bientôt plus que 36.

F lambée de l’or et choix stra- tégiques contestables ces dernières, le groupe Chris- tian Bernard Diffusion a été pla- cé en redressement judiciaire. “Le site de Maîche subit la situa- tion du groupe” confessait même le directeur Max Labonne dans notre précédent numéro. De près de 300 personnes dans les années quatre-vingt et quatre- vingt-dix, l’usine de Maîche est passée au fil des plans sociaux à 72 personnes, sans oublier les 180 qui se trouvent à Paris, 1 500 autres salariés produisant quant à eux en Asie. Deux offres de reprise ont été reçues par le tri- bunal de commerce qui a fina- lement statué il y a quelques jours en acceptant ces deux dossiers finalement complémentaires. D’une part, un premier groupe

français est autorisé à reprendre les marques Morganne Bello et Ginette NY, impliquant la repri- se de 31 salariés à Paris mais aucun dans le Haut-Doubs. D’autre part, un second groupe, Robbez-Masson, fabricant et dis- tributeur de bijouterie basé à Mende en Lozère, reprend quant à lui une trentaine de collabo- rateurs à Paris ainsi que l’usine de Maîche. Une bonne nouvel- le puisque le site continuera d’exister mais avec seulement 36 salariés. La moitié donc des effectifs actuels avec tout de même une incitation aux départs volontaires. Les nouveaux pro- priétaires ont d’ores et déjà pris place. Les personnes licenciées en ont déjà été informées même si les lettres officielles ne seront envoyées qu’en avril. n

Plus de 2 200 personnes ont assisté à ce spectacle haut en couleur.

L a comédie musicale “Tous en route” présentée par l'as- sociation Chœur d’Espoir les 24, 25 et 26 février derniers à la Salle des Fêtes du Russey a connu un franc succès, avec 2 200 spectateurs sur les trois soirées. “Ces soirées ont été de grands moments de partage et d’émotion entre les participants comme avec le public” com- mentent les organisateurs. Les participants de toutes géné- rations et de tous horizons artis- tiques et techniques (théâtre, dan- se, chœurs, chant, musique, lumière, vidéo, son, technique…) ont manifestement bien su orchestrer cette magnifique comé- die musicale et emmener le public en Choupinette (la deux chevaux rose emblématique de Chœur d’espoir) au cœur d’un spectacle haut en couleur. “Trois semaines après, certains partici- pants, notamment les plus jeunes,

sont nostalgiques et réclament un nouveau spectacle.” La chorale reprendra du servi- ce dès septembre prochain. Pour ce qui concerne le soutien à l’as- sociation A.T.E. (Aide aux Enfants du Tchad), la S.A.C.E.M. (qui a perçu les droits d’auteur des chants interprétés pendant le spectacle) reversera 1 000 euros à l’A.T.E. pour soutenir l’action solidarité initiée par Chœur d’es- poir. Le D.V.D. de “Tous en rou- te” est d’ores et déjà disponible à la vente au prix de 15 euros. “Les ventes permettront à Chœur d’espoir d’effectuer un versement complémentaire à l’A.T.E.” ajou- tent les organisateurs. Toutes les personnes qui veulent revivre ce moment inoubliable ou qui n’ont pas pu assister au spectacle peu- vent passer leur commande à : choeurdespoir25@gmail.com ou au 06 84 40 58 95. “Il est éga- lement possible de faire un don

(déductible de vos impôts) direc- tement à Mono Sakou (repré- sentant de l’A.T.E. en France) - 13, rue d’Antilly - 57070 Saint- Julien-les-Metz.” Pour plus d’in- formation : 03 87 76 29 41 ou 06 42 75 08 56 ou mono.sakou@gmail.com “L’équi- pe Chœur d’espoir remercie cha- leureusement ses 80 participants qui ont œuvré bénévolement pour la réussite de cette belle aventu- re humaine.” n

10 000 euros pour le musée de la vie d’antan

I nlassablement, Joseph Simonin qui avait tout perdu il y a tout juste deux ans lors de l’incen- die qui a ravagé son musée de la vie d’antan, reconstruit, pierre après pierre, pièce après pièce, l’œuvre de sa vie. Le musée de la vie d’antan entiè- rement rénové devrait pouvoir rouvrir ses portes fin juillet après plus de 20 mois de travaux de reconstruction. Pour l’aider dans cet immense chantier, Joseph Simonin a reçu le soutien de

dizaines de personnes, notamment celles qui ont donné de vieux objets du quotidien qui gar- niront le futur musée sur les hauteurs de Montle- bon. Joseph Simonin a également reçu un soutien de poids de la part du Crédit Agricole : un chèque de 10 000 euros, remis le 7 mars dernier à l’oc- casion de l’assemblée générale de la caisse loca- le du Crédit Agricole de Morteau à la salle des fêtes de Villers-le-Lac. “Nous avions été très touchés par l’incendie de ce musée il y a deux ans, et nous sommes également très sensibles à l’énergie qu’a mise Joseph Simonin à tout vouloir reconstruire. Nous avons donc souhaité soutenir son associa- tion. C’est aussi une manière de réaffirmer une nouvelle fois notre attachement au territoire” résu- me Éric Blanchard, le directeur de la caisse loca- le de Morteau qui regroupe les agences de Mor- teau et de Villers-le-Lac. En contrepartie de ce soutien financier, tous les sociétaires du Crédit Agricole de France auront droit à un tarif préfé- rentiel pour entrer au musée de la vie d’antan. n

Le chèque de 10 000 euros a été remis à Joseph Simonin pour l’association Conservatoire du Patrimoine d’Antan.

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