La Presse Pontissalienne 161 - Mars 2013

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

2, 50 €

Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin MARS 2013 N° 161

EMPLOI

DES CENTAINES D’EMPLOIS A POURVOIR EN SUISSE QUAND L’HORLOGERIE VA, TOUT VA…

L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 8

TOURISME p. 29 La Maison de la Réserve fermée depuis deux mois Un problème de chaudière condamne la structure à fermer. Six salariés au chômage.

LE DOSSIER p. 19 à 24 Les 25 ans de sa disparition Edgar Faure, l’élu du Haut-Doubs

Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013

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Déchaînement médiatique autour de la station des Fourgs

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La question des caméras fait toujours débat

Cumul Il y a cumul et cumul. Le dossier que nous consacrons ce mois-ci à celui qui fut l’élu le plus emblématique du Haut-Doubs, le regretté Edgar Faure, montre à quel point les mentalités ont évolué. Dans les années soixante-dix, l’illustre homme réussissait la prouesse de cumuler les fonctions de maire de Pontarlier, conseiller général du canton de Pontarlier, député du Doubs, président de l’établissement public régio- nal (le Conseil régional d’aujourd’hui) et… président de l’Assemblée nationale, troi- sième personnage de l’État ! Quarante ans après, il paraît impensable de confier à un seul homme (ou une seule femme) autant de mandats. Le problème aujour- d’hui est que l’on risque de tomber dans l’excès inverse à force de vouloir laver plus blanc que blanc. Le non-cumul, un principe avec lequel presque aucun élu, même de gauche, n’est à l’aise, est une manière louable d’assainir une vie poli- tique qui a cristallisé par ce genre d’ex- cès, toutes les méfiances à son encontre de la part d’électeurs bien conscients qu’on ne peut pas être au four et au moulin, aussi talentueux soit-on. Mais là où se situe l’excès, c’est dans le radicalisme de la plupart des citoyens qui estiment que la règle doit imposer un mandat et un seul. Idée contre laquelle se bat la dépu- tée du Haut-Doubs Annie Genevard qui estime, elle, qu’on ne peut pas être un bon député si on n’a pas un pied dans la réalité, donc en restant maire. Ce en quoi elle n’a sans doute pas tout à fait tort… Le non-cumul soit, mais la caricature que la loi a prévu d’en faire risque de tourner au grotesque. Sur cette base, est-il logique de placer un de ses adjoints, moins à l’ai- se avec la fonction, en tant que maire parce que la loi voudrait qu’on ne puisse plus être parlementaire et maire à la fois, tout en continuant à gérer en coulisses les affaires ? Si le principe se justifie aisé- ment dans les très grandes collectivités, il apparaît inadapté aux plus petites. Il faut se méfier aussi de la position de ceux qui s’affichent comme des chantres du non-cumul et qui, par le truchement d’un système français qui multiplie les struc- tures satellites (syndicats, S.E.M., etc.) se retrouvent à cumuler bien plus de fonc- tions non-électives que de mandats. Ain- si en est-il de Patrick Genre ou de Jean- Louis Fousseret, partisans affichés du non-cumul mais qui multiplient les res- ponsabilités dans les Pays, intercommu- nalités ou autres conseils d’administra- tion ? Est-ce plus sain ? Pas sûr. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Jean-François Hauser. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Mars 2013 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Girard-Perregaux, Musée, Orchestre symphonique, Région Franche-Comté,Ville de Pontarlier, Lycée Louverture. Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte,

C omme il l’avait indiqué en décembre, Patrick Gen- re a laissé à chacun le soin de s’exprimer sur la stra- tégie globale de sécurité qui fera l’objet d’une délibération, donc d’un vote en mai ou juin prochain. Ce débat sur les caméras était d’autant plus attendu qu’il était précédé quelques jours auparavant de la diffusion dans le quotidien local d’un communiqué intitu- lé “Big Brother” incitant la popu- lation à se rendre au conseil municipal du 6 février. Ajoutez à cela la prise de position des Verts qui dénonçaient “hardi petit” le coût astronomique des caméras, au bas mot 34 000 euros par appareil sachant que l’étude prévoit d’en installer 13 sur 4 ans. Une fois n’est pas coutume, les conditions semblaient réunies, pour un débat sinon construc- tif, du moins animé. L’occa- sion pour le maire de dénon- cer d’emblée les propos fallacieux des Verts qui sem-

blent avoir confondu vidéo- surveillance et vidéo-protec- tion. “Nous parlons de vidéo- protection” , a précisé l’élu en signalant que les caméras qui vont avec sont moins sophis- tiquées donc moins chères qu’annoncé par les conseillers verts. Patrick Genre regrette également cette volonté de polariser la sécurité unique- ment sur ces caméras. Admet- tant son erreur qu’il met aussi sur le compte d’un manque de d’information des élus de l’op- position, François Mandil explique qu’il s’est basé sur des chiffres émanant de la Cour des comptes. Il déplore que la question de l’insécurité rou- tière et de la sûreté environ- nementale n’ait pas été abor- dée tout comme il estime que les emplacements retenus dans le diagnostic du cabinet Althing sont contestables. La position du groupe majori- taire est globalement en pha- se avec les propositions émises. Priorité au recrutement d’un

policier municipal et avis favo- rable à la vidéoprotection. L’op- position socialiste n’est pas plus critique que cela sur le fond du diagnostic. Tous s’ac- cordent d’ailleurs à reconnaître que la situation est plutôt bien maîtrisée sur la place pontis- salienne même si on sent poindre un sentiment d’insé- curité latent. Les socialistes ne sont pas pour autant convain- cus du bien-fondé de la vidéo- protection. On sent clairement entre opposition et majorité deux approches idéologiques distinctes dans la perception du sujet et la manière de le trai- ter. En clôture du débat, Patrick Genre porte l’estocade en dévoilant la réalité financière du projet, à savoir 3 400 euros par caméra et non pas 34 000 euros et 700 euros de fonctionnement contre 7 500 euros aux dires du grou- pe écologiste. “On ne fera pas n’importe quoi par rapport aux finances de la Ville” , conclut le maire.

Le repreneur de la station des Fourgs devrait être connu au printemps.

L’ annonce diffusée en décembre dans nos colonnes de la vente de la société Téléskis des Rangs a eu de fortes réper- cussions dans la presse écri- te, les journaux télévisés et sur les sites d’information en ligne. Toutes les chaînes ont fait le déplacement aux Fourgs : TF1, France 2 et France 3 la même journée, B.F.M. T.V., M6, etc. Les médias semblent toujours très à l’affût de ce genre de sujet. Le côté tradition et authenticité reste très ven- deur. Avec un tel buzz , les candidatures devaient for- cément affluer d’autant plus qu’on venait tout juste d’inau- gurer l’accès au portable sur le plateau des Bourris. Roland Bulle-Piourot le cédant n’en revient toujours pas. “Le télé- phone n’arrêtait pas de son- ner. C’était de la folie furieu- se. On a reçu au moins une centaine d’appels.” Des pro- positions sérieuses ou très farfelues comme cette maman prête à débourser les 800 000 euros demandés

pour offrir une occupation à son grand fils de 35 ans. Un couple de Nantais sans dou- te ému par l’histoire a aussi- tôt suggéré de lancer une grande souscription sur le Net. Des cabinets d’avocats à la solde de riches entre- preneurs russes ou chinois se sont également manifes- tés. “Beaucoup d’investis- seurs utilisaient la station comme faire-valoir car ils recherchaient avant tout du terrain à proximité pour y construire de l’hébergement marchand.” Face à cette avalanche de sollicitations, les vendeurs ont finalement sélectionné une trentaine de repreneurs à qui ils sont transmis des dossiers de présentation. “En retour, on leur demandait de présenter plus précisément leur projet” , poursuit Roland Bulle-Piourot en indiquant qu’il privilégierait plutôt des gens du métier. Le montant de l’affaire ne constitue, semble-t-il, pas un frein. Le ou les repreneurs devraient être connus ce printemps.

Une caméra coûte 3 400 euros, plus 700 euros de coût de fonction- nement.

P our eux, ce n’est pas une victoire mais une reconnaissance supplémentaire. Depuis plu- sieurs mois, le Groupement transfrontalier se bat pour que “le libre choix de la couverture mala- die du travailleur frontalier ne soit pas remis en cau- se, en mai 2014, comme le prévoient les accords entre la Suisse et la France” explique ce dernier. À deux reprises déjà, les responsables de l’associa- tion ont présenté leur position auprès des minis- tères concernés. Mercredi 20 février, le Groupe- ment est passé à la vitesse supérieure. Michel Charrat, président et Guylaine Riondel-Besson, juriste et directrice des services, ont été reçus à l’Élysée par le conseiller en charge de la protection sociale auprès du président de la République. “C’est la première fois, en cinquante ans d’existence, que le Groupement est reçu officiellement au Palais de l’Élysée !” rapporte un membre du Groupement. Cette rencontre s’inscrit dans l’action que ce der- nier mène pour obtenir le maintien du libre choix dans le cadre de la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale. Le représentant du président de la République a, au cours de l’entretien, pris en compte les arguments juridiques et politiques du G.T.E. “Ce rendez-vous nous confirme que le dos- sier est loin d’être bouclé et que nous avons réus- si à susciter l’intérêt au plus haut niveau de l’État. Une autre étape est franchie.” Si aucune nouvelle réponse n’a été donnée après cette réunion, le Grou- pement est dans l’attente de la nomination d’un médiateur extérieur au gouvernement. La première fois, en 50 ans, que le Groupement transfrontalier est reçu à l’Élysée. Ici, Michel Charrat, président et Guylaine Riondel-Besson, juriste. Les frontaliers à l’Élysée

L’INTERVIEW DU MOIS

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RECHERCHE H/F

COMMERCE Sylvie Dabère “Nous sommes parvenus à donner une autre image du commerce à Pontarlier” Le dynamisme commercial se maintient dans la capitale du Haut-Doubs. Pour la présidente de l’association Commerce Pontarlier Centre, il n’y a pas de hasard à cela mais une volonté d’aller de l’avant de la part des acteurs locaux du commerce.

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régulièrement utilisées), et en aucun cas je ne voudrais qu’elle puisse être déployée à l’échelle de Grand Pontar- lier. Toute la difficulté est d’exister. C’est le challenge à relever au quoti- dien. Au centre-ville, nous nous don- nons les moyens de le faire en propo- sant des animations et des outils comme la carte Altitude. Les gens viennent en ville pour se faire plaisir, se bala- der, voir les vitrines. Notre richesse est le commerce indépendant, tradi- tionnel. L.P.P. : Des commerçants s’inquiètent de la place que prend Internet dans les habitudes de consommation. Leurs craintes sont-elles fondées ? S.D. : La question est de savoir com- ment peut-on transformer en avanta- ge ce qui, à première vue, est un incon- vénient. Si un commerçant accepte de regarder plus loin que le bout de son nez, il va s’intéresser au e-commerce pour vendre différemment ses pro- duits. Cela peut devenir un atout. Dans mon cas, moi, commerçante indépen- dante, qui a un petit commerce rue de la Gare, je remarque la chance que j’ai de pouvoir accrocher une cliente du XVI ème arrondissement de Paris grâce à Internet. Cet outil peut-être un vec- teur de développement. J’ajoute que la C.C.I., dans le cadre du dispositif “Achat-Ville” permet aux commerçants de disposer d’un petit site Internet vitrine. L.P.P. : A vous entendre, la réussite d’un com- merce dépend plus du tempérament de la per- sonne qui l’anime que du contexte écono- mique ? S.D. : Il n’y a pas de fatalité dans le com- merce pas plus qu’il n’y a de chance. À mon sens, il y a que des commer- çants qui décident de bouger ou pas. En tant que présidente, c’est mon devoir de faire prendre le train à mes adhé- rents (N.D.L.R. : Commerce Pontar- lier Centre en compte 120) et de les faire avancer. L.P.P. : Votre association a-t-elle des projets pour 2013 ? S.D. : J’ai des idées pour créer une nou- velle dynamique commerciale au centre- ville, mais pour l’instant je veux res- ter discrète sur le contenu. J’ai aussi des idées pour aider les commerçants à semettre aux normes en terme d’accès aux personnes handicapées. L.P.P. : Cela fait dix ans que vous êtes prési- dente de l’association. Avez-vous l’intention de passer la main ? S.D. : J’aime ce que je fais. Lorsqu’on occupe cette fonction, on a accès à une multitude d’informations très inté- ressantes. C’est très enrichissant d’un point de vue personnel. Ce serait peut- être une bonne chose qu’une person- ne prenne la relève et apporte d’autres idées. Mais pour l’instant, on ne se bouscule pas au portillon. Tant que je serai là, je ferai le travail avec enthou- siasme. J’ai la chance d’être épaulée par Béatrice Saillard, notre chargée de mission efficace. Je suis convain- cue que lorsqu’on a une attitude dyna- mique, on arrive à entraîner des gens derrière soi. Propos recueillis par T.C.

L.P.P. : Quel rapport entretenez-vous avec la mairie ? S.D. : Nous avons d’excellents contacts avec la municipalité de Pontarlier. Dès qu’il y a un problème, on alerte la mai- rie qui nous reçoit pour en discuter. Les commerçants du centre-ville sont écoutés et c’est très important. Nous n’obtenons pas toujours gain de cau- se, mais nous pouvons aumoins débattre des problèmes. Nous formons un binô- me avec la municipalité de Pontarlier, un binôme qui fonctionne assez bien. L.P.P. : Attendez-vous de la fédération Grand Pontarlier qui réunit les quatre associations de commerçants qu’elle prenne davantage de responsabilités ?

L a Presse Pontissalienne : Quel bilan tirez-vous de l’année 2012 et des der- niers soldes ? Comment se présente l’année 2013 ? Sylvie Dabère : Les commerçants sont plutôt satisfaits de l’année 2012. L’activité s’est bien maintenue. Pour 2013, ils sont dans l’attente, sachant qu’en début d’année, les conditions cli- matiques ont joué contre nous pour attirer les consommateurs au centre- ville. Pour ce qui est des soldes, les quinze premiers jours se sont plutôt bien passés. Ensuite, on a assisté à une certaine stabilité jusqu’au week- end de la braderie d’hiver qui a été un vrai succès. Grâce à cette opération commerciale, les soldes se sont termi- nés sur une note positive. Globalement, les commerçants sont satisfaits. L.P.P. : On assiste au centre-ville de Besançon à une fermeture en série de magasins. Les enseignes changent beaucoup. Observez-vous un pareil phénomène à Pontarlier ? S.D. : On remarque en effet que le pay- sage commercial change vite. Des com- merçants en place vendent leur affai- re aujourd’hui comme par crainte de l’avenir. La différence à noter sans dou- te avec Besançon, est que les pas-de- porte sont systématiquement repris à

Pontarlier. Notre asso- ciation a régulièrement des demandes de com- merçants de Besan- çon, deVesoul, de Gray, qui cherchent à s’installer en ville. L.P.P. : Pour les commer- çants d’ailleurs, le Haut- Doubs pontissalien est donc synonyme de business .

çon pour consommer viennent plus facilement à Pontarlier. C’est le signe que grâce à la fédération de commer- çants Grand Pontarlier et à des outils de communication comme “O-doo”, nous sommes parvenus à donner une autre image du commerce à Pontar- lier. Les gens de l’extérieur sont curieux de venir voir ce qui se passe ici, car ils entendent dire que Pontarlier, une peti- te ville sympa. L.P.P. : N’y a-t-il pas un risque selon vous à ce que la réussite commerciale de Pontarlier pro- vienne essentiellement de la bonne santé de l’économie suisse ? S.D. : Le commerce est pourvoyeur d’emplois à Pontarlier. Cependant, il faut être attentif à ne pas déséquili- brer ce territoire. Si demain la conjonc- ture économique se dégrade en Suis- se, le tissu commercial sera confronté à des difficultés importantes. C’est pour cela que les commerçants doivent mesurer leurs investissements. La proximité de la frontière est une for- ce indéniable actuellement, mais elle peut devenir un précipice économique. Il suffirait d’un tremblement pour que tout s’écroule. Sur ce point, Besançon est sans doute moins vulnérable que Pontarlier.

“S’intéresser au e-commerce.”

Cette réputation est-elle nouvelle ? S.D. : Il y a beaucoup d’articles de pres- se dans des magazines tels que L’Express qui ont présenté le Haut- Doubs pontissalien comme un eldora- do. Celui qui a les moyens d’investir vient tenter sa chance ici. Pontarlier profite d’une nouvelle dynamique qui n’est pas liée seulement à la clientèle suisse, mais à la clientèle frontalière. L.P.P. : Parvenez-vous également à attirer une clientèle autre que la clientèle suisse ou du Haut-Doubs ? S.D. : Dans mon commerce, j’ai édité des cartes Altitude pour des clients qui venaient de Besançon. Mais c’est assez marginal. En revanche, j’observe que des habitants du plateau qui avaient l’habitude de se rendre à Besan-

“Une petite ville sympa.”

S.D. : La fédération est là pour faire connaître le périmètre commercial, favoriser son attractivi- té et susciter une dyna- mique globale. En revanche, ce n’est pas à elle de mettre en place les outils pour fidéliser les clients. À mon sens, chacune des associations doit réfléchir auxmoyens à mettre en œuvre pour fidéliser la clientèle sur son secteur. Au centre- ville, nous avons la car- teAltitude (17 000 cartes

Sylvie Dabère est

présidente de l’association Commerce Pontarlier

Centre depuis dix ans.

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013

Josiane Nohl a été élevée au grade de Chevalier de l’Ordre national du Mérite pour 50 années passées au service de la Croix-Rouge de Pontarlier. Une fem- me de cœur que la vie n’a pas épargnée. Josiane Nohl, une récompense dédiée à son fils et à son mari RÉCOMPENSE Croix-Rouge

I l manquait ses deux être les plus chers : Gérard son fils, décédé il y a quinze ans subitement, et Robert (Titi pour les intimes) son mari parti il y a huit ans. Ils étaient néan- moins présents dans le cœur de Josia- ne pour partager avec elle, samedi 2 mars, une récompense fruit de 50 années passées au service des autres au sein de la Croix-Rouge de Pontar- lier. “Cette médaille leur revient, car mon mari comme mon fils, ne m’ont jamais demandé de stopper mon enga- gement” explique Josiane Nohl qui a reçu les insignes de Chevalier de l’Ordre national du Mérite des mains de Fran- çois Cornibert, président de l’Ordre de Pontarlier et environs. Josiane, émue et touchée par ce ges- te, préfère la discrétion. “Je n’ai jamais donné de mon temps pour avoir les honneurs. J’ai toujours fait ça de bon cœur” dit-elle. Il y a cinquante ans,

elle a franchi la porte de la Croix-Rou- ge “pour apprendre les gestes qui sau- vent” se souvient-elle. Josiane n’en repartira plus. Elle prendra au fil des années des res- ponsabilités au sein de la structure

Josiane Nohl a reçu les insignes de Chevalier de l’Ordre national du Mérite.

en devenant monitrice de secours puis prési- dente de la section loca- le de Pontarlier. “Je gar- de d’excellents souvenirs. Je me sou- viens avoir participé à la première Transju- rassienne qui s’appelait la Progressime ou enco- re aux 24 heures des neiges… que mon fils avait mis sur pied (Gérard fut notamment speaker officiel lors des Jeux Olympiques d’Albertville)” explique

Elle a cédéla présidence à Robert Edme.

tient à préciser un principe fonda- mental : “La Croix Rouge est une vieille dame. C’est pour cela que la réception a été entièrement prise à ma charge…” conclut-elle. Après avoir tant donné, Josiane Nohl poursuit sa mission…

Le futur projet de l’antenne pontis- salienne : se munir d’un moyen de loco- motion pour chercher les personnes en difficulté résidantes dans les vil- lages reculés du Haut-Doubs et les conduire jusqu’à Pontarlier. Reste à trouver le financement. Josiane Nohl

la dame, à la retraite depuis 1995 et fidèle lectrice de notre journal. Après une pause, Josiane a cette année de nouveau œuvré à la section locale pour préparer les colis de Noël. Elle a cédé la présidence à Robert Edme. Ce dernier invite “les bénévoles à les rejoindre pour aider les autres.” Rap- pelons que la structure aide les per- sonnes en difficulté, aussi bien en pre- mière urgence qu’en accompagnement.

Croix Rouge de Pontarlier : Place Jules-Pagnier. Tél. : 03 81 39 16 02

L’ÉVÉNEMENT

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QUAND L’HORLOGERIE VA, TOUT VA…

Les effectifs de frontaliers ont encore progressé de 10,8 % en fin d’année dernière par rapport à l’automne 2011. Ils ont 4 000 de plus à venir gonfler les statistiques de l’emploi frontalier dans l’Arc jurassien, dont les entreprises emploient désormais plus de 41 000 Français. Cette bonne santé de l’emploi en Suisse contribue certainement à maîtriser le chômage côté français. Le Doubs est en effet un des seuls départements français à voir son nombre de demandeurs d’emplois baisser (– 0,2% le mois dernier). La dynamique de l’emploi en Suisse est essentiellement due à la santé insolente que continue à afficher le secteur horloger. Du Jura suisse à la Vallée de Joux, c’est tout le Haut-Doubs qui continue à

en bénéficier. Dans un contexte où la plupart des autres secteurs industriels battent de l’aile, même en Suisse, l’horlogerie continue à triompher. Pour 2013, les perspectives sont tout aussi réjouissantes. Le point. L’horlogerie tire l’économie suisse ÉCONOMIE Le niveau de 2008 dépassé

Le secteur horloger continue sa croissance. Pour la première fois de l’histoire, le cap des 20 milliards de francs suisses d’exportations a été franchi. La branche emploie plus de 53 000 salariés et ce n’est pas fini.

Jean-Daniel Pasche, patron de la fédération horlogère suisse : “L’année 2013 devrait être encore meilleure.”

D ans un contexte où la plupart des secteurs d’activité patinent, même en Suisse, le secteur hor- loger est un des seuls, avec la chimie, à continuer à croître de l’autre côté de la frontière. Les flux de tra- vailleurs frontaliers ne sont pas près de s’estomper puisque les recrutements n’ont jamais été aussi nombreux, com- me le nombre de salariés de la branche horlogère qui a dépassé en 2013 les 53 000, nombre jamais atteint depuis la crise horlogère du début des années quatre-vingt. “Sur le plan de l’emploi, nous avons récupéré les pertes subies en 2008-2009” confirme Romain Galeu- chet à la convention patronale de

l’horlogerie suisse. “Nous avions per- du 5 000 emplois en 2009, on atteint à nouveau les chiffres de 2008, et on les dépasse même” avance de son côté Jean- Daniel Pasche, le président de la fédé- ration de l’industrie horlogère suisse. L’année 2012 a été pour l’horlogerie suisse “la meilleure année de l’histoire horlogère suisse” confirme Jean-Daniel Pasche. Les exportations ont atteint le chiffre record de 21,4 milliards de francs suisses (sachant que la Suisse exporte 95 % de sa production). Et selon la fédération horlogère suisse, “l’année 2013 devrait être encore meilleu- re que 2012. Janvier confirme cette ten- dance.” En janvier de cette année, les

(photo F.H.S.).

suppose Jean-Daniel Pasche. Dans cette conjoncture porteuse, les projets des firmes horlogères vont bon train. Le groupe Swatch construit une nouvelle unité de production à Bon- court (canton du Jura) avec 800 emplois à la clé. En Vallée de Joux, c’est l’entreprise Vacheron-Constantin qui double sa surface avec 150 recrues nou- velles. Tag Heuer a également annon- cé la construction d’un nouveau site de production dans le Jura suisse. Le Swatch Group, encore lui, réinvestit également du côté de Bienne. Le grou- pe Richemont (propriétaire notam- ment de Cartier) investit, lui, dans ses unités de production du Val-de-Tra- vers ainsi que dans la région de Genè- ve. “Tout ce la démontre la confiance en l’avenir de cette industrie” ajoute le patron de la fédération horlogère suis- se. La Suisse n’a pas fini de faire tour- ner l’économie française. Un cercle ver- tueux. J.-F.H.

de francs. “Les montres-bracelets se sont inscrites en forte hausse, notam- ment grâce aux produits en or et en acier.” Si l’Asie reste le premier marché pour l’horlogerie suisse (Hong Kong et la Chine notamment), c’est paradoxale- ment en Europe que les montres suisses ont le plus progressé. Notamment grâ- ce à l’Allemagne (+ 33,1 %), l’Italie (+ 16 %) et même l’Espagne (+ 17,4 %). La France est le quatrième plus gros

exportations horlogères suisses ont affiché une nouvelle croissance de 10,8 % pour une valeur d’1,5 milliard

150 recrute- ments ont été annoncés par

débouché commercial pour l’horlogerie suisse, mais notre pays a affiché une croissance plus modeste avec + 1,3 % de commandes en plus par rapport à l’année précé- dente. “Les gens ont peut- être acheté un peu moins, mais mieux. Ils ont peut- être considéré les achats de montres comme un investissement d’avenir”

Vacheron- Constantin en vallée de Joux, 800 par

53 000 salariés dans la branche.

Swatch à Boncourt (Jura suisse).

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RÉSULTATS 8 milliards de francs Encore une année record pour le Swatch Group Le groupe Swatch, principal acteur mondial de l’horlogerie, affiche une santé insolente : 8 milliards de francs suisses de chiffre, près de 2 milliards de bénéfices et 1 500 embauches en 2012. Et ce n’est pas fini…

Le groupe Swatch ne s’est jamais aussi bien porté. La crise ? Connaît pas…

EMPLOI

Quatrième manufacture Le recrutement va bon train L e Swatch Group, Tag Heuer, le groupe Riche- mont… Tout l’Arc juras- sien bénéficie actuellement des nouvelles usines pour la marque Omega à Bienne. “Le recrutement se fait par les canaux habituels - annonces, bureaux de placements” précise le Swatch Group.

L e Swatch Group se rit de la crise mon- diale. Dans un contexte où l’horlogerie, on l’a vu, tire exceptionnellement bien son épingle du jeu, le groupe fondé par la famille Hayek, numéro 1 mondial de l’horlogerie, est en pleine santé. “En dépit d’un environnement économique toujours aussi instable, le Swatch Group a réalisé une nouvelle année 2012 record avec un chiffre d’affaires brut à 8,143 milliards de francs, en augmentation de 14 %” confirme la firme basée à Bienne. Mieux : elle augmente son résultat opérationnel de 22,9 % par rapport à l’année précédente, établi à 1,608 milliard de francs. “Dans l’ensemble, il en découle un résultat net d’1,608 milliard de francs, soit une hausse de 26 % par rapport à l’année précédente” ajoute-t-on chez Swatch. La croissance du chiffre d’affaires du grou- pe suisse s’est répartie sur tous les conti- nents. Le groupe n’a pas ménagé non plus ses efforts en matière de marketing. “Les D u plus petit, l’entreprise Dufour et ses deux employés, au plus grand, Jaeger-LeCoultre et ses 1 300 salariés, laVallée de Joux est une concentration d’entreprises dédiées à l’horlogerie, souvent haut de gamme. Elles sont une cinquantaine sur ce petit territoire perché à 1 000 mètres d’altitude qui regroupe “désor- mais autour de 7 000 emplois” informe Éric Duruz, le directeur de l’A.D.A.E.V. (Association pour le Développement des Activités Économiques de la Vallée de Joux). Ils n’ont jamais été aussi nom- breux à vivre de cette activité horlogè- re et les projets continuent à fleurir. Parfois moins impressionnants que La petite Vallée de Joux conforte sa place de vallée en or de l’horlogerie. Sur son territoire se concen- trent près de 50 entre- prises dédiées à la montre. Et les investisse- ments se poursuivent. VALLÉE DE JOUX

investissements peuvent se chiffrer en cen- taines de millions de francs” reconnaît le siè- ge du groupe. Ces investissements en com- munication ont été occasionnés dans différentes marques, notamment avec Omé- ga à l’occasion des Jeux olympiques de Londres. L’emploi a suivi cette belle évolution. Swa- th Group a créé l’an dernier pas mois de 1 500 emplois nouveau, dont 900 en Suisse, “auxquels viennent s’ajouter environ 280 postes par le biais d’acquisitions.” Le Swat- ch Group a par exemple racheté récemment la marque Harry Winston. Pour les années futures, l’optimisme est enco- re de rigueur au sein du Swatch Group. La direction évoque “une croissance à long ter- me de l’industrie horlogère helvétique de 5 à 10 % par an. Par conséquent, les perspectives du groupe pour 2013 s’annoncent positives” conclut la firme biennoise. J.-F.H.

l’assemblage du Calibre 1887, lancé il y a deux ans et aujour- d’hui fabriqué à Cornol et La Chaux-de-Fonds. Et ce, en plus des capacités déjà installées à La Chaux-de-Fonds. Près de 100 nou- veaux emplois seront créés à ter- me, pour un site qui en compte- ra plus de 150 dans une première phase” souligne la direction de la marque. Tag Heuer annonce également être en train de déve- lopper entièrement en interne un tout nouveau Calibre Chro- nographe mécanique pour étof- fer sa gamme et qui viendra s’inscrire en complémentarité avec le Calibre 1887 en termes de construction, performances et de volumes.

de ces projets d’investissements. Des centaines d’emplois sont en cours de recrutement. L’actualité du groupe Swatch, c’est la construction d’une nouvelle fabrique de cadrans E.T.A. à Grenchen (canton de Soleure), l’édification du nouveau site de Boncourt dans le Jura suisse pour la production de compo- sants horlogers, assemblage et emboîtage, et un nouveau site à Villeret (canton de Berne) pour de l’assemblage. Swatch construit également cette année son nou- veau siège vers Bienne ainsi que

Toujours dans le Jura suisse, la marque Tag Heuer construit sa

quatrième manu- facture à Chene- vez. Les locaux seront terminés en fin d’année. “La Manufacture d’Avant-Garde Tag Heuer accueillera la fabrication et le garnissage des composants clés ainsi que

Son nouveau siège vers Bienne.

CROISSANCE L.V.M.H. Le haut de gamme tire l’horlogerie L e groupe français L.V.M.H. possède plusieurs marques prestigieuses dans l’horlogerie

Vacheron-Constantin

7 000 emplois dans la Vallée

Le nombre d’employés de l’horlogerie augmente en moyenne de 5 % par an en Vallée de Joux.

suisse. Qui ont contribué aussi à la hausse de 20 % des ventes du groupe détenu par Bernard Arnault. L’année 2011 était déjà exceptionnelle, 2012 est encore meilleure : les ventes du leader mondial de produits de luxe Louis VuittonMoët Hennessy (L.V.M.H.) ont bondi de 19 % en 2012 pour atteindre le chiffre hallucinant de 28,1 milliards d’euros. Bénéfi- ce net de L.V.M.H. : 3,42milliards, en hausse de 12 %. “Les marques horlogères de L.V.M.H. font preu- ve d’une belle dynamique soute- nue par de nombreuses innova- tions et la force de leurs modèles icôniques comme en témoigne les excellents résultats de la ligne Car- rera chez Tag Heuer, King Power chez Hublot et El Primero chez Zénith” illustre la fédération de l’industrie horlogère suisse. Parmi les marques dans le giron de L.V.M.H. figure Tag Heuer. La marque horlogère a accentué ses

l’immense agrandissement de la manu- facture Jaeger-LeCoultre récemment, mais en cumulé, cela fait des dizaines de nouveaux emplois tous les ans. Deux projets sont actuellement en cours de réalisation en Vallée de Joux. Bre- guet d’abord, propriété du SwatchGroup qui investit plus de 200 millions de francs suisses pour augmenter la capa- cité de production de cette prestigieu- se marque. Et Vacheron-Constantin (groupe Richemont) qui tout bonnement double sa surface ainsi que son nombre de salariés, passant de 150 à 300 employés. La marque genevoise inves- tit quelque 100 millions de francs, dont 30 dans la construction d’un bâtiment

au Brassus. “Il y a ces gros investisse- ments, mais le développement de l’emploi dans laVallée est souvent le fait des plus petites entreprises qui augmentent leurs capacités de production. Il y a encore des marges de progression dans les années à venir, et la Vallée peut encore largement accueillir de nouvelles entre- prises. Il y a de la place” sourit Éric Duruz. L’emploi a donc de beaux jours devant lui en Vallée de Joux. “Il y a en perma- nence des recrutements, chez tout le mon- de, même les plus petites entreprises” ajoute le responsable. Ces dix dernières années, l’effectif salarié de la Vallée de Joux a fait un bond de 50 %.

bonnes performances. Un nou- veau site de production doit ouvrir cette année dans le Jura suisse, à Chenevez : un investissement de 30 millions de francs suisses et à la clé, 150 nouveaux emplois. Tag Heuer, dont le site principal est à La Chaux-de- Fonds, est une des marques du groupe L.V.M.H.

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013

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BALLAIGUES Il n’y a pas que l’horlogerie… Dentsply Maillefer s’agrandit, 120 emplois à la clé À l’étroit dans ses locaux, le fabricant d’instruments dentaires va investir 35 millions de francs suisses dans un nouveau bâtiment de 10 500 m 2 . C’est beau la croissance…

“Dentsply Maillefer pro- duit 1 million d’instruments par jour”, explique Dominique

Legros, le directeur

À écouter Dominique Legros pré- senter l’entreprise qu’il dirige depuis plus d’un an, on s’étonne qu’une telle évolution soit encore possible à l’heure où chez nous l’économie est en plein marasme. Le directeur parle “d’années de crois- sance qui nous permettent d’envisager l’avenir avec beaucoup de confian- ce et beaucoup d’enthousiasme.” En intégrant le groupe américain Dentsply en 1995, la famille Maille- fer n’a pas manqué de perspicaci- té. L’opération a permis de déve- lopper de façon considérable l’entreprise de Ballaigues. Les chiffres donnent le tournis. Dents- plyMaillefer spécialisé dans la fabri- cation d’instruments liés au traite- ment des racines dentaires est leader mondial dans son domaine. Elle emploie aujourd’hui 892 collabora- teurs dont 70 recrutés en 2012, réa- lise 290 millions de francs de chiffre d’affaires et exporte 95 % de sa pro- duction dans plus de 120 pays. Plusieurs facteurs participent à cet-

te réussite : l’objectif d’excellence, les partenariats avec les centres de recherches universitaires, le souci d’intégration dans la conception des produits et des machines pour les fabriquer… “Le système Protater best-seller de la société Dentsply Maillefer est aujourd’hui le systè- me le plus vendu aumonde. Il repré- sente 100 millions de francs suisses par an” , indique le directeur qui en profite pour annoncer le lancement prochain d’une nouvelle génération d’instruments en nic- kel-titane.

pour faire face aux pers- pectives de croissance escomptées dans les dix prochaines années” , pour- suit le directeur général.

général du site.

Urbanisation L’impôt frontalier rapporte 600 000 francs à la commune

D’une surface totale de 10 200 m 2 , ce bâtiment permettra d’augmenter d’un tiers la surface de production. Il abritera notamment 6 900 m 2 d’atelier et 2 500 m 2 de locaux tech- niques. Sans oublier la nouvelle cafétéria de 800 m 2 . Ce projet se veut exemplaire sur le plan envi- ronnemental avec des systèmes de récupération d’énergie et des pan- neaux photovoltaïques. Montant total de l’investissement : 35 mil- lions de francs suisses. Le chantier débutera cet été pour une livraison en juin 2015. “On en est encore au stade des appels d’offres. Le premier parking devrait être entre- pris en juin si les conditions météo l’autorisent. Ce projet générera à ter- me la création de 120 emplois” , conclut Dominique Legros.

Ravi d’accueillir une entreprise aussi dynamique, Raphaël Dar- bellay, syndic de Ballaigues, ne cache pas son inquiétude d’être bloqué dans ses projets d’expansion communale. A vec plus de 1 000 emplois toutes indus- tries confondues pour 985 habitants, Ballaigues profite avantageusement du développement de Dentsply Maillefer. “La présence d’une telle entreprise apporte des revenus fiscaux non négligeables” , confie le syndic. L’impôt frontalier rapporte ain- si 600 000 francs suisses à la commune, soit 10 % de ses recettes fiscales. La den- sité de travailleurs frontaliers se réper- cute forcément sur le trafic routier intra- muros. “On va rénover la rue principale en 2013-2014.Tous les réseaux seront refaits à neuf. On prendra des mesures pour ralen- tir les automobilistes en aménageant des rétrécissements de chaussée et en instal- lant des radars pédagogiques” , explique

Raphaël Darbellay. Profitant de la présence du conseiller d’État Philippe Leuba, l’élu local n’a pas manqué de revendiquer des moyens d’accueillir de nouveaux habitants. Il fait allusion à la loi fédérale sur l’habitat qui sera soumise à votation populaire le 3mars. “Si elle passe, on pourra dire adieu au pro- jet de créer un nouveau quartier qui per- mettrait par exemple d’offrir par exemple des solutions d’implantation aux cadres de chez Maillefer. On était suspendu à la votation du 3 mars.” La Confédération cherche ainsi à ratifier la règle dite des 15 % privilégiant la densification de l’habitat existant au détriment de nou- velles constructions. Sans nier l’intérêt d’harmoniser l’urbanisation, le syndic de Ballaigues esti- me ce dispositif incompatible avec les pro- jets d’expansion des petites communes ne remplissant pas la fameuse règle des 15 %. “La seule issue serait que Ballaigues devien- ne un centre local.” Une autre manière d’annoncer sa candidature à la promotion administrative.

La création de 120 emplois.

Ce dynamisme prési- de à l’extension des locaux. Le projet se jus- tifie d’autant plus par la fermeture à terme du site du Creux confi- né au bord de la Jou- gnena. “L’activité sera transférée sur le site du Verger où l’on va construire un bâtiment

Le nouveau bâtiment sera construit au Verger où se situe le site principal de Dentsply Maillefer à Ballaigues.

État civil de février 2013

13/02/13–GuilhemdeGuillaumePERREY,ouvrieret de Delphine BELOT, secrétaire. 13/02/13 – Valentino de Antoine DOLCE, maçon et de Isabelle STUMPP, serveuse. 13/02/13 – Timéo de Sébastien BERTHOD, gendar- me et de Laura DÉTOUILLON, assistante ressources humaines. 13/02/13 – Noélie de David NAM, ouvrier spécialisé bois et de Aurélia GROS, aide soignante. 14/02/13–TéodeCédricRULLIER,agentetdeNatha- lie VALETTE, gestionnaire de paie. 14/02/13 – Lauris de Etienne DEFRASNE, conseiller techniqued'élevageetdeIsabelleMAUGERY,comp- table. 14/02/13 – Louna de Joffrey RENAUD, formateur en informatique et de Nadège PERRETIER, assistante d'éducation. 14/02/13 – Jane de Julien GOETSCHY, informaticien et de Mélanie TILLIER, assistante médicale. 14/02/13–TiméodeHuguesZILLI,chefrégleuretde Christelle PARISET, sans pr ofession. 15/02/13–ÉrinedeBenoitJACQUET,chauffeurpoids lourds et de Virginie JEANNEY-THOMANN, éducatri- ce spécialisée. 15/02/13 – Kardelen de Ahmet SÜNGÜ, maçon et de Emine SAHAN, agent d'entretien. 15/02/13–RomanedeAnthonyCHANEZ,ouvrierspé- cialisé et de Magali LEBONNOIS, aide médico-psy- chologique. 16/02/13 – Joanne de Julien VOUILLOT, directeur technique et de Léa CORSINI, adjointe de direction. 16/02/13–NéodeChristianCHAGROT,plâtrierpeintre et de Stéphanie BRUN, responsable logistique. 16/02/13–JuliedeVuthaKEN,opérateuretdeMichè- le MENIGOZ, sage-femme. 16/02/13 – Hamza de Ibrahim NAMOUDI, technicien en logistique et de Fatma ZAOUI, sans profession. 17/02/13 – Jade de Didier VUITTENEZ, artisan fer- ronnier et de Catherine HENRIET, ouvrière en horlo- gerie. 15/02/13 – Léo de Cédric DUMONT, sans profession et de Eliza BESSANT-LAMOUR, garde d'enfants à domicile. 18/02/13 – Alizé de Victor MICHAUD, horloger et de Violette DUTREMBLE, inifirmière. 17/02/13 – Jules de Forent DUBOIS-FAIVRE, chef d'entreprise et de Sandrine SURDEZ, aide soignante.

02/02/13–Jean-MarieDELPLANQUE,81ans,retrai- té, domicilié à Frasne (Doubs). 04/02/13 – Rosmarie DIRIWÄCHTER, 79 ans, retrai- tée, domiciliée à Loray (Doubs), veuve de Gaetano MIUCCIO. 04/02/13–MauriceTOURNIER,87ans,retraité,domi- ciliéàArc-sous-Cicon(Doubs),épouxdeMarieBAR- THOD-MICHEL. 06/02/13 – Charles CORDIER, 85 ans, retraité, domi- cilié à Levier (Doubs), époux de Bernadette PAULIN. 08/02/13 – Michel MAUGAIN, 80 ans, retraité, domi- cilié à Arçon (Doubs), époux de Andrée HENRIET. 11/02/13–CharlesDESTAING,71ans,retraité,domi- cilié à Maisons-du-Bois-Lièvremont (Doubs), époux de Marie-Louise MOUGIN. 11/02/13 – Jean-Louis ANDRÉ, 56 ans, menuisier, domicilié à Les Gras (Doubs), célibataire. 11/02/13 – Jacqueline JACQUIN, 82 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Gaston MINARY. 12/02/13 – Claude BONNET, 77 ans, retraité, domici- lié à Villers-le-Lac (Doubs), époux de Lucienne BEN- DA. 12/02/13–GilbertCOURDIER,77ans,retraitépeintre en bâtiment, domicilié à Bannans (Doubs), époux de Charlotte JACQUET. 13/02/13–ItaliaCAROFANO,86ans,retraitée,domi- ciliée à Pontarlier (Doubs), veuf de Antonio CERULO. 15/02/13 – Paulette BONJOUR, 85 ans, retraitée, domiciliéeàJougne(Doubs),veuvedeHenryGUYON. 16/02/13 – Pierre DUTHY, 63 ans, retraité, domicilié à Dommartin (Doubs), époux de Micheline STAB.18/02/13–RobertOUDET,89ans,retraité,domi- cilié à Levier (Doubs) époux de Gilberte BOUSSON. 16/02/13 – Philippe BONNET, 44 ans, ouvrier, domi- cilié à Pontarlier (Doubs) célibataire. 18/02/13–YvonneRENAUD,89ans,retraitée,domi- ciliéeàPontarlier(Doubs)veuvedeCharlesCUENOT. 16/02/13 – Régine GAIFFE, 85 ans, retraitée, domi- cliée à Longemaison (Doubs) veuve de Pierre GAR- DAVAUD. 20/02/13 – Louis LEMAÎTRE, 81 ans, retraité, domi- ciliéà Pontarlier (Doubs) époux de Monique DEBON- LIER.

20/02/13 – Nathan de Kamel LITIM, polymécanicien et de Anne MOREL, sans profession. 20/02/13 – Sylvestre de Julien MASSON, agent d'exploitation routière et de Elodie GLORIEUX, tra- vailleuse sociale. 21/02/13 – Ugur de Bilal YILDIZ, ouvrier et de Behiye YILDIZ, étudiante. 21/02/13 – Kerim de Osman TOPBAS, maçon et de Sophie ÇINAR, couturière. 21/02/13 – Amauri de kevin BENOIT, boucher et de Johanne SANTORSA, sans profession. 22/02/13 – Célian de Jacques WYMANN, tehcnicien de production et de Ludivine DUBOIS. MARIAGES 09/02/13 – Bashkim HOXHA, peintre et Nadije HAJ- DARI, ouvrière. 16/02/13 – Ayhan YASAR, technicien méthodes et Emine USLU, sans profession. DÉCES 26/01/13 – Jean-Claude RIFFIOD, 67 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Anne-Marie BELLERAUT 27/01/13–RenéeBOURGON,81ans,retraitée,domi- ciliée à Sombacour (Doubs) épouse de Paul MINAZ- ZI. 28/01/13–GeorgesGARNIER,90ans,retraité,domi- cilié à Frasne (Doubs) époux de Louise JALLON. 25/01/13 – Gabriel BAUD, 83 ans, retraité, domicilié à Aubonne (Doubs) époux de Thérèse POBELLE. 24/01/13 – Alain NJOCK, 73 ans, retraité, domicilié à Frasne (Doubs) célibataire. 06/01/13 – Brigitte GRANDVOINNET, 73 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 30/01/13 – Elmile CARDOT, 80 ans, retraité, domici- lié à Pontarlier (Doubs) célibataire. 31/01/13 – René PETITE, 90 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Jacqueline MORTIER. 01/02/13 – André MICHAUD, 84 ans, retraité, domi- cilié à Mouthe (Doubs) célibataire. 01/02/13 – Marie-Dolorès FERRER-MARTINEZ, 56 ans,sansprofession,domiciliéeàVillers-le-Lac(Doubs), épouse de David BURAT. 02/02/13 – Paul LAFFELY, 80 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Colette LONCHAMP.

05/02/13 – Loan de Julien DREZET, aide-soignant et de Emeline GILLET, ouvrière en horlogerie. 06/02/13 – Nathaël de Régis SIMON, ouvrier menui- sier et de Lise LEBLANC, infirmière. 06/02/13 – Charlie de Joël VUILLEMIN, chauffeur livreuretdeNadineHOUSER,directriced'établissement médico-social. 06/02/13–Lily-FleurdeClémentSTEINMESSE,second fromager et de Audrey SICHEL, responsable qualité. 07/02/13 – Lassana de Ousmane HANE, hôtelier et de Dorine DUTRIEUX, aide-soignante. 07/02/13 – Ophélia de Geoffrey PERILLEUX, usineur et de Céline IMADOUCHENE, comptable. 07/02/13 – Evan de Benjamin SOUFFLOT, moniteur d'escalade et de Manuela HANROT, bibliothécaire. 07/02/13 – Elia de Jérôme DREZET, infirmier et de Alexandra SIRON, infirmière. 09/02/13 – Astrid de Emmanuel DE BENEDICTIS, menuisier et de Aude MARMORAT, acheteur. 09/02/13 – Élyne de Benoît DULAC, carreleur et de Jessica ARDOIN, opératrice polyvalente. 09/02/13 – Aldin de Enes MEHAKOVIC, maçon et de Medina LJUCA, responsable de magasin. 09/02/13–TifenndeChristophePECCLET,caristeet de Laetitia WENGER, sans profession. 09/02/13 – Thibaut de Stéphane CASTELLA, régleur et de Marie-Laure PINTE, chef d'équipe. 09/02/13 – Aylin de Ali DEMIR, maçon et de Ayse AKTURK, employée de restauration. 11/02/13 – Louis de Clovis SIMONET, enseignant et de Céline BADOR, assistante commerciale. 11/02/13 – Justine de David ROUSSET, polymécani- cien et de Erika PAQUETTE, sans profession. 12/02/13 – Maxence de Elio CAPELLI, entrepreneur travaux forestiers et de Gaëlle GIRARDOT, secrétai- re médicale. 12/02/13 – Leandro de Arnaud DEPIERRE, vendeur et de Virginie HUGUENOTTE, sans profession. 12/02/13 – Lilou de Benoit ACINAS, menuisier et de Véronique SIMONIN, sans profession. 13/02/13–OthiliedePatricePOCHARD,responsable de fabrication et de Nathalie BORDAS, responsable interface client.

NAISSANCES 25/01/13 – Maxime de Jérémie VERNEREY, char- pentier et de Aurore BLONDEAU, ouvrière. 25/01/13 – Emma de Jérôme BURLET, chef de pro- jets et de Elodie BUFFARD, aide à domicile. 25/01/13 – Valentin de Florens-Louis CHAPENTIER, employé et de Elia XAVIER, infirmière. 25/01/13 – Nidal de Mansour SALHI, ouvrier et de Zohra DJEBAILIA, sans profession. 25/01/13–MariedeNoéASSUNÇAOPEREIRA,élec- tricien et de Evelyne ATTIAS, animatrice. 25/01/13 – Nathan de Davy CAILLAULT, étampeur et de Myriam MESNIER, sans profession. 26/01/13–VatiliadeKévinGRENON,gérantdesocié- té et de Justine CURIE, cuisiniste. 27/01/13–LiloudeStéphaneMARETS,électricienet de Julie RÉSUTEC, esthéticienne. 28/01/13 – Fleur de David BOURNEZ, enseignant et de Fabienne BETTINELLI, institutrice. 28/01/13 – Thomas de José DOS SANTOS CARDO- SO, serrurier et de DA FONCECA LOUREIRO Carla, coordinatrice d'équipe en horlogerie. 28/01/13–MarcelinBAVEREL,imprimeuretdeNadi- ne GARNACHE-BARTHOD, aide soignante. 28/01/13 – Warren de Kévin HELLEC, couvreur et de Magalie HEFFNER, sans profession. 29/01/13 – Emy de Anthony COQUARD, cuisinier et de Tiffany MARCANTONI, caissière. 29/01/13 – Chloé de Davy TROUILLOT, conducteur d'engins en bâtiment et travaux publics et Lydie BILLOD-LAILLET, agent des services hospitaliers. 29/01/13 – Juliette de Anthony LEFEVRE, ouvrier et de Stéphanie BITARD, déléguée à la tutelle. 29/01/13 – Devan de Taskin HAYRET, horloger et de Sibel CANTURK, opératrice en horlogerie. 29/01/13 – Farès de Sidi-Mohamed BENALI, opéra- teur de production et de Malika EL HANDOUZ, ven- deuse à domicilie. 29/01/13 – Roxane de Donovan BEAUFOUR, régleur commande numérique et de Eloïse DODET, esthéti- cienne. 29/01/13 – Louis de Mickaël RENAUD, menuisier et de Pauline MASNADA, réceptionniste.

30/01/13–CésardeJean-FrançoisPESANTI,construc- teur horloger et de Edwige BAILLY-BASIN, respon- sable commerciale. 30/01/13 – Maël de Cédric TOURNIER, mécanicien et de Audrey TESSIER, serveuse. 31/01/13–Edèn deAnthonyBIGEY,boulangerpâtis- sier et de Aline MERCIER, sage-femme. 30/01/13 – Sunny de Eric LIENARD, carreleur et de Floriane LIBOZ, sans profession. 31/01/13 – Théo de Loïc BLONDEAU, agriculteur et de Carole GRILLON, conseillère en Economie Socia- le et Familiale. 31/01/13 – Tylia de Raffael WYSSLING, sans profes- sion et de Emilie RENAUD, coiffeuse. 01/01/13 – Belinay de Idris GÜNEY, sans profession et de Fadime CEYLAN, sans profession. 01/02/13 – Thibaut de Cédric MARSOUDET, plom- bier et de Marlène CUSENIER, infirmière. 31/01/13 – Selena de John MARQUÈS, intérimaire et de Ameline DE WILDE, employée de restauration. 31/01/13 – Santino de Sébastien PANTIGNY, intéri- maire et de Nathalie DUMAIN, cuisinière. 01/02/13 – Charlotte de Vivien FUSIER, ouvrier et de Céline GONCALVES, sans profession. 01/02/13 – Elouane de Patrick BOUCARD, polisseur et de Nadège VACELET, aide-soignante. 02/02/13 – Louis de Mathieu ROUSSELET, horloger et de Céline CASTE, technicienne logistique. 03/02/13–IsalynedeCédricBOURGEOIS,chauffeur de pelle et de Aude JACQUEMARD, horlogère. 03/02/13 – Kahéna de Antoine CAIGNE, plaquiste et de Yamina PELISSIER, serveuse. 03/02/13–SemihdeMuratAVDATEK,peintreenbâti- ment et de Neslihan SALIK, sans profession. 02/02/13 – Roschdy de Mustapha HAZZI, manuten- tionnaireetdeMyriamBENCHIHA,femmedechambre. 04/02/13–AlixdeXavierPERRY,éducateursportifet de Hélène VERMOT, éducateur sportif. 05/02/13 – Adin de Hasan CAMDZIC, plongeur-cui- sinier et de Amela PASEVIC, agent des services hos- pitaliers. 05/02/13 – Nicolas de Jean-Marie VILLAIN, boucher- charcutier et de Christelle PICHETTI, vendeuse.

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013

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INVESTISSEMENT Un “non” définitif Retour à la case départ pour la gendarmerie Restrictions budgétaires obligent, tous les projets de nouvelles gendarmeries sont passés à la trappe, y com- pris celui de Pontarlier. 10 ans de réflexion stériles.

L e démenti du Colonel Grimaux annonçant en juin dernier aux élus de la C.C.L. que le projet de nouvelle gendarmerie n’était pas aban- donné comme il avait cru le comprendre sonne bien creux aujourd’hui. Six mois plus tard, le patron des gendarmes du Doubs s’est à nouveau fait le messa- ger d’une décision négative et qui semble cette fois-ci irrévocable. “Après étude du dossier et en raison des contraintes

liards de recettes en moins dans les caisses des collectivités entre 2014 et 2015. Vu le contexte et le niveau de la dette publique, le verdict de la gen- darmerie est compréhensible. “Tous les autres dossiers ont été rejetés. C’est un abandon définitif” , déplore le pré- sident de la C.C.L. Quand on songe que ce projet de nou- velle caserne répondait à une requête de la gendarmerie elle-même qui sou- haitait rapatrier le P.S.I.G. (peloton de surveillance et d’intervention de la gen- darmerie) de Mouthe sur Pontarlier. Bonjour les paradoxes. Les élus et les services avaient planché longtemps pour aboutir à un compromis financier qui soit dans les cordes de la C.C.L. D’où la déception palpable en appre- nant la mauvaise nouvelle. “C’est un dossier sur lequel on travaille depuis dix ans” , rappelle Patrick Genre. Conséquences de ce retour à la case départ, c’est maintenant à la Ville de Pontarlier de réactiver un plan plu- riannuel d’investissement dans la réno-

La gendarmerie rue du Moulin-Parnet : c’est parti pour durer…

SOCIAL Un bel élan de générosité À l’épreuve de la solidarité Le conseil municipal des jeunes de Pontarlier a remis le 12 février à l’épicerie solidaire les denrées alimentaires qui servaient de ticket d’entrée à la soirée des Collégiens. C ette initiative constituera probablement l’un des faits marquants du mandat de cette jeune assemblée soucieuse d’apporter une touche de solidarité dans ses actions. Le projet s’inscrivait dans le cadre de la soirée des Collégiens organisée depuis trois ans par le C.M.J. ou Conseil municipal des jeunes. Pour ce faire, chaque partici- pant devait régler son ticket d’entrée sous forme de denrées alimen- taires reversées ensuite à une association caritative. En l’occurrence, l’épicerie solidaire du P’tit Panier. La jeunesse du Haut-Doubs a largement répondu à ce double challen- ge. Sur le plan festif, c’est une réussite. Ce rendez-vous qui s’est tenu le 1er février à la salle des Capucins a fait le plein. L’événement a aus- si suscité un bel élan de générosité. 99 pots de miel, 99 paquets de thé, 114 kg de sucre morceau, 114 kg de cacao, 133 paquets de café soluble, 133 pots de confiture, 104 pots de pâte à tartiner et 104 paquets de céréales ont été ainsi récoltés. Nathalie Bertin, l’adjointe au maire en charge des questions sociales est ravie. Elle souligne le comportement exemplaire, la générosité, l’altruisme inhérent à cette opération. “C’est une belle rencontre entre l’association et le C.M.J. dont certains membres étaient déjà venus en renfort lors de la collecte de Noël.” Martine Normand la présidente de l’épicerie solidaire n’était pas res- tée insensible à cette implication. “C’est important de voir des jeunes qui prennent conscience de la précarité. Comme nous, certains d’entre eux se sont fait rabrouer lors de cette collecte organisée à l’entrée des grandes surfaces. Ils ont ainsi découvert toutes les réalités de l’action solidaire.” Le Haut-Doubs qui baigne dans une certaine opulence grâce à la Suis- se n’est pas exempt de précarité sociale. Entre 70 et 80 familles fré- quentent chaque semaine l’épicerie solidaire. Un tiers d’entre elles viennent de l’extérieur de Pontarlier. “On subit aussi le contrecoup de la récession économique en accueillant des personnes qui ne trouvent pas de travail à temps plein et n’ont plus les moyens de subsister. De nombreuses familles sont en situation de surendettement” , note Marti- ne Normand en signalant également la distribution de 800 colis d’urgence en 2012. Conséquence de ce dynamisme, l’association est contrainte de contingenter certains produits de première nécessité comme le sucre. Le coup de pouce du C.M.J. est d’autant plus apprécié. C’est aussi un message d’espoir. “Des jeunes qui s’impliquent, c’est prometteur” , consta- te Patrick Genre présent lors de cette réunion du 12 février. F.C.

budgétaires actuelles, la direction générale de la gendarmerie nationale a décidé de ne pas agréer le projet” , a rapporté Patrick Genre en conclusion du dernier conseil commu- nautaire. Quelques minutes plus tard, il informait son assemblée d’une diminu- tion drastique des dota- tions de l’État. Le préju- dice devrait s’élever, si l’on peut dire, à plus de 3 mil-

vation de l’actuelle gendarmerie. Nul doute que les occupants des lieux appré- cieront tôt ou tard de bénéficier de locaux d’accueil du public plus fonc- tionnels qu’aujourd’hui. Les bâtiments ont plus de 40 ans d’existence. Qu’adviendra-t-il du P.S.I.G. ? Son transfert semble lui aussi tomber à l’eau. Du coup, la C.C.L. récupère le terrain disponible pour d’autres acti- vités en phase avec son classement cadastral. “On a quelques pistes” , conclut Patrick Genre. On se console comme on peut…

Une déception palpable.

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Les jeunes conseillers pontissaliens ont remis une belle récolte à l’épicerie solidaire du P’tit Panier.

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