Journal C'est à Dire 104 - Octobre 2005

S P É C I A L H A B I T A T - L E D O S S I E R

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Étude

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Ce résultat encourageant est le fruit du plan Soleil 2000-2006 initié par l’A.D.E.M.E. avec le soutien financier des partenaires institutionnels : Conseil régional et les 4 Conseils généraux. Dans ce bilan, les chauffe-eau solaires individuels se taillent la part du lion et le Jura est légèrement mieux équipé que ses voisins. Plus de 1 000 installations solaires thermiques en Franche-Comté

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F in septembre 2005, 1 278 installations solaires ther- miques ont été aidées en Franche-Comté, ce qui a généré un investissement total de 7,871 millions d’euros. D’un point de vue environnemental, ces équi- pements évitent le rejet d’envi- ron 2 497 tonnes de CO2 par an. Ils produisent 3 700 000 KWh et permettent d’économiser annuel- lement 370 000 litres de fioul. Toutes les conditions sont réunies en Franche-Comté pour inciter davantage de particuliers et col- lectivités à se tourner vers ce qui

constitue la première source d’énergie renouvelable de la pla- nète. Avec environ 1 800 heures d’ensoleillement par an, notre région dispose d’un gisement solaire équivalent à celui de l’Al-

gement touristique, les infra- structures sportives ou encore l’agriculture. L’évolution du marché solaire thermique est en progression constante depuis l’année 2000.

binés (20%) et les chauffe-eau solaires collectifs. Le montant d’un chauffe-eau solaire indivi- duel explique ces différences. Dans le cadre d’une installation familiale comprenant 5 m 2 de capteurs réchauffant un ballon d’eau chaude de 300 litres, le coût avoisine 5 000 euros T.T.C. En comparant avec une installation traditionnelle et en déduisant toutes les aides, le surcoût d’un tel équipement sera amorti au bout d’une dizaine d’années. Sa durée de fonctionnement est esti- mée à 30 ans. Le prix d’un sys- tème combiné incluant la pos- sibilité de faire circuler l’eau dans

un plancher chauffant est glo- balement trois fois plus élevé. Si l’on compare le nombre d’ins- tallations solaires par départe- ment, le Doubs arrive largement en tête (564), devant le Jura (390) et laHaute-Saône (214). En rame- nant ces chiffres au nombre d’ha- bitants, c’est le Jura qui devan- ce cette fois-ci ses voisins avec 1,55 installation pour 1 000 habi- tants contre 1,12 dans le Doubs, 0,93 en Haute-Saône et 0,80 dans le Territoire-de-Belfort. Même constat au niveau des com- munes. La capitale comtoise for- te de 98 installations devance

Champagnole (14) et Abbenans (13). Cette dernière arrive ain- si en seconde position du clas- sement régional du nombre d’ins- tallations pour 300 habitants. Avec un taux de 10,54, elle figu- re tout près de Brainans qui compte 10,84 installations pour 300 habitants. Dans ce classement établi en 2004, on note la présence de Morteau, Orchamps-Vennes, Pierrefontai- ne et Villers-le-Lac. Ces locali- tés partageaient un point com- mun en ayant 5 installations solaires sur leur territoire. O F.C.

lemagne ou de l’Au- triche, pays leaders sur le marché euro- péen du solaire ther- mique. Le potentiel de

En réalisant une pro- jection sur la base d’une croissance de 50% par an, environ 800 nouvelles instal-

5 installations solaires à Morteau.

développement en Franche-Com- té concerne ainsi plus de 270 000 maisons individuelles, plus de 170 000 logements collectifs, sans compter les structures d’héber-

lations pourraient être aidées en 2006. Plus de la moitié des 1 278 installations ont été réalisées en 2004 et 2005. Pour 75% d’entre elles, il s’agit de chauffe-eau solaires individuels. Viennent ensuite les systèmes solaires com-

Évolution du nombre d’installations aidées par année.

Évolution du nombre d’installations aidées par année et par type.

Nombre d’installations solaires par département pour 1 000 habitants.

Solaire thermique combiné

Dans la famille des installations solaires thermiques, il existe des systèmes combinés assurant la production d’eau chaude sanitaire et complétant les besoins de chauffage. Exemple à Charmoille. Une réduction de 40 % de la consommation de fioul

“O n consommait 3 300 litres de fioul chaque année pour le chauffage et l’eau chaude. Avec cette installation solaire, on est passé à 2 000 litres. On a réduit

domestique, Christian Hérard a commencé à s’intéresser au solaire. “On a rendu plusieurs fois visite à un ami qui s’était équipé d’une installation solai- re à Épenoy. Pour être sûr du coup, on y est allé quand il fai-

sait -10 °C avec un vent à décor- ner les bœufs. Même dans les pires conditions, les capteurs affichaient plus de 60 °C.” Définitivement convaincu, le couple se renseigne ensuite sur les modalités à suivre auprès

considérablement les rejets en CO2.” Christian Hérard et sa famille vivent à Charmoille dans une petite fermette rénovée de 110 m 2 au sol. Soucieux d’utili- ser une source d’énergie moins polluante et onéreuse que le fioul

Les propriétaires ont reçu une subvention de 5 500 euros.

de l’A.D.E.M.E. et du Conseil général pour bénéficier d’aides. “On a reçu une subvention de 5 500 euros qui correspond à 40 % du coût de l’investisse- ment.” La maison était déjà équipée d’un plancher chauf-

prend le relais en hiver, le solai- re sert alors d’appoint sur l’eau sanitaire. “Ça ne servirait pas à grand-chose d’avoir une plus grande surface de panneaux. Éventuellement si j’avais une piscine à chauffer, ce qui n’est

fant au rez-de-chaussée et de radiateurs à l’éta- ge. “En 2003, on a ins- tallé 16 m 2 de capteurs solaires thermiques sur le toit. On a opté pour un

pas le cas. On peut signaler que l’instal- lation est équipée d’un dispositif chauffant d’auto-déneigement assez efficace. En 3

“En 3 ans, j’ai dû monter une seule fois sur le toit.”

dispositif assurant en priorité la production d’eau chaude sani- taire. Le surplus de calories revient dans le plancher chauf- fant qui reste toujours connec- té à la chaudière à fioul.” Cette installation combinée couvre tous les besoins en eau chaude sanitaire pendant la période estivale. Elle fournit assez d’énergie pour le chauf- fage au printemps et à l’au- tomne. La chaudière au fioul

ans, j’ai dû monter une seule fois sur le toit suite à un gros épisode neigeux.” En se basant sur le prix du fioul en 2002, Christian Hérard avait estimé à 8 ans la durée néces- saire à l’amortissement. Vu l’en- volée des prix, ce délai sera cer- tainement plus court. Toute la famille savoure désormais le plaisir de prendre des douches solaires. O F.C.

Un dispositif chauffant d’auto-déneigement optimise le fonctionnement en toute saison.

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