Journal C'est à Dire 104 - Octobre 2005

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R E T O U R S U R I N F O

La Chaux-de-Fonds : la coop nouvelle arrive le 22 novembre

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Logement Où s’arrête la sphère de la vie pri- vée d’un homme public ? C’est toute la question qui se pose à l’évocation des logements de fonc- tion dévolus aux personnalités politiques. En toute discrétion, et en dehors de tout débat public, le président actuel du Conseil général du Doubs, Claude Jean- nerot, a inscrit à l’ordre du jour d’une réunion estivale de l’insti- tution départementale, son sou- hait de bénéficier - moyennant location - d’un vaste logement appartenant au Conseil général à Besançon. Si aucune publicité n’a été faite autour de cet épisode apparemment anecdotique, c’est bien parce que Claude Jeanne- rot est certainement conscient que d’autres avant lui sont pas- sés sous les Fourches Caudines pour une banale histoire de loge- ment de fonction. En atteste enco- re la récente affaire Gaymard. Dans un souci de clarté, le législateur a maintes fois tenté de réglemen- ter cette question épineuse. L’uti- lisation d’un appartement de fonc- tion par les présidents de Conseils généraux fait même l’objet d’un article de loi spécifique. En sub- stance, si le président a son domi- cile personnel dans l’aggloméra- tion abritant la collectivité territo- riale, il n’a pas droit à un logement de fonction. C’est le cas de figu- re auquel est confronté Claude Jeannerot. Pour tenter de se mettre dans les clous de la loi, il a jus- tement fait le choix de payer un loyer, fixé par les services fiscaux à 975 euros pour une surface habi- table de 180 m 2 . On sent néan- moins tout le malaise qui per- siste autour d’une question qui, en ce qui concerne ce seul exemple du Conseil général, a fait des vagues à plusieurs reprises : entre les travaux dispendieux effec- tués par l’ancien président Gruillot et l’utilisation de ce même appar- tement de fonction par un des enfants de son successeur Clau- de Girard pour des soirées inter- lopes dont l’une s’est achevée en drame, on sent bien que cette question fait toujours débat et ce, même si le législateur a tenté de mettre de l’ordre. Ceci dit, il n’y a pas que dans le monde politique que ces “dérives” sont consta- tées. Pas plus tard que l’an der- nier, la Chambre régionale des comptes de Franche-Comté a rappelé à l’ordre l’hôpital de Besan- çon sur l’utilisation des 14 loge- ments de fonction qu’il possède dans plusieurs quartiers de la vil- le. La sphère privée s’arrête pro- bablement au moment où elle met en jeu l’argent et le respect des contribuables. O Jean-François Hauser

“A uparavant, nos concurrents avaient à leur disposition des For- mule 1 et nous, on roulait enco- re en 2 C.V. Là, avec ce nouveau centre commercial, on se dote à notre tour d’une belle voiture de course. On va pouvoir riva- liser avec eux” , explique Raphaël Fischer, le responsable du futur magasin. Le nouveau centre commercial de l’en- seigne Coop ouvre ses portes le 22 novembre prochain à la Chaux-de-Fonds. Et pour pouvoir rivaliser avec ses concur- rents, Coop n’a pas lésiné sur les moyens. L’ensemble impressionne par sa superfi- cie. Baptisé “les Entilles”, le centre situé au Sud-Ouest de la ville s’étend sur près de 18 000 m 2 de surface commerciale. En plus de l’hypermarché alimentaire Coop de 3 500 m 2 , une trentaine de magasins rejoignent la galerie commerçante. Parmi lesquels une dizaine de magasins de mode ou d’articles de sport, la parfumerie Marion- naud ou l’enseigne de décoration et d’ar-

ticles d’intérieur Casa, une pharmacie, une librairie… Une très grande surfa- ce Coop brico + loisirs - plus de 4 000 m 2 - dédiée au bricolage, à la jardi- nerie et aux loisirs s’implante égale- ment aux Entilles, avec une serre inté- grée au magasin. Réparti sur cinq niveaux, le centre commercial comprend également un parking entièrement couvert de 665 places. “En tout, près de 300 emplois doivent être créés sur le site” , précise Raphaël Fischer, qui espère attirer une clientèle de frontaliers dans son centre commercial. Mais l’ou- verture de l’hypermarché Coop implique aussi la restructuration des autres magasins Coop. Sur les quatre supermarchés ou supérettes de l’en- seigne présentes sur La Chaux-de- Fonds, trois doivent fermer. Le per- sonnel, lui, sera transféré au nou- veau centre commercial. O

La saucisse de Morteau enfin protégée par l’I.G.P.

Il faut sauver le Franch’Country Festival !

J eudi 3 novembre à 20 heures en mairie de Maîche est organisée une réunion de soutien au Franch’Country, le festival musi- cal de Trévillers. Nous l’avions révélé dans notre précédent numéro : la manifestation est dans une mauvaise passe. Rien ne permet d’assurer que la neu- vième édition aura lieu si le défi- cit cumulé ces deux dernières années n’est pas comblé. C’est ce qui motive aujourd’hui la

L’ aura ou ne l’aura pas ? Après cinq ans de débats et d’âpres discussions tein- tées de polémique, les fabricants de saucisse de Morteau ont enfin obtenu l’I.G.P. (indication géo- graphique protégée) pour ce pro- duit du terroir et le fameux “jésus”. La nouvelle est tombée le 22 sep- tembre quand l’I.N.A.O. (institut national des appellations d’origi- ne) a donné avis favorable au dos- sier. “Dès l’homologation par le ministère de l’Agriculture, la demande d’I.G.P. sera transmi- se à la Commission européenne pour enregistrement” indique l’as- sociation de défense et de pro- motion des charcuteries et salai- sons de Franche-Comté qui est finalement parvenue à faire entendre sa voix face aux artisans du Haut-Doubs qui revendiquaient jusque-là le titre exclusif de pro- ducteurs de véritable saucisse de Morteau. Depuis de nombreuses années, le débat était houleux entre ces deux clans. D’un côté les artisans des montagnes estimaient que c’était galvauder la saucisse de Morteau que d’autoriser sa fabri- cation en dehors d’un périmètre limité au Haut-Doubs (pour diffé- rentes raisons comme l’altitude et le fumage). De l’autre, un grou- pement d’industriels “du bas” refu- sait cette position, jugeant au contraire que la saucisse peut être fabriquée à l’échelle de la Franche- Comté. Depuis cinq ans, chacun y allait de son refrain et déposait sépa- rément un dossier de demande d’I.G.P. Au risque de compromettre l’obtention de ce précieux sésa- me, les deux parties ont dû finir par s’entendre. Les artisans ont fait une concession sur

ciation les Amis du Far West dit non !” Une 9 ème édition est enco- re possible grâce à l’implication de chacun d’entre nous. “Pour continuer, je dois effacer la det- te globale des éditions 2004 et 2005. Et c’est pas gagné. Nous sommes dans la phase la plus critique que ce festival n’ait jamais connue” annonçait Éric Murat, le fondateur de l’événement. La météo exécrable de ces deux dernières années a freiné les fes- tivaliers dans leur élan. Ils étaient moins nombreux que prévu à se presser sur le site de Trévillers. Pourtant cet été, 15 000 per- sonnes ont bravé le froid et la pluie du week-end du 20 août pour participer au Fran- ch’Country. Malgré tout, au moment de faire les comptes, Éric Murat doit se rendre à l’évidence. “On espérait dépas- ser les 20 000 visiteurs. Il manque l’équivalent de 2 500 entrées pour équilibrer le fes- tival” dont le budget approche les 350 000 euros. Pourtant, la réputation du “Franch” dépasse largement les fron- tières de la région. “En 8 ans, le nombre de spectateurs sur le Franch’Country Festival de Trévillers n’a fait que croître, passant de 800 à 15 000 visi- teurs, témoignage du succès et de l’engouement rencon- tré. Il est devenu un acteur culturel, économique et tou- ristique pour toute une région, amenant des festi- valiers des quatre coins de France et d’Europe” confir- me l’association. Alors, pour que vive le Festival, la pre- mière étape consiste à le soutenir par une présence à Maîche le 3 novembre. O

réunion de la dernière chance organisée à l’initiative des Amis du Far West, l’association orga- nisatrice. “L’essence du moteur Franch’Country Festival s’ap- pelle argent ! Malheureusement, après deux années où les foudres du ciel se sont acharnées sur Trévillers, le bilan financier du Festival est dans le rouge annon- cent-ils. Être l’un des plus grands festivals de musique country en France et mourir du jour au len- demain ? Le bureau de l’asso-

la durée de fumage acceptant qu’elle puisse être limitée à 24 heures au lieu de 48 heures comme ils le préconisent dans le cadre d’un fumage traditionnel en tuyé. Néanmoins, pour marquer la dif- férence entre artisans et indus- triels, les fabricants qui utilisent le tuyé pourront prétendre à une certification “label rouge.” “Aujour- d’hui, nous sommes réjouis” com- mente Noël Myotte qui s’est long- temps battu pour que l’I.G.P. soit appliquée au Haut-Doubs au nom des 17 fabricants de véritable sau- cisse de Morteau. “Désormais, c’est étendu à toute la Franche- Comté. Mais nous aurions préfé- ré que les industriels du bas vien- nent s’installer dans le Haut-Doubs. La saucisse est un produit délicat et économiquement cela aurait été porteur pour la région” dit-il. Le regret est d’autant plus mar- qué qu’à une certaine époque, des industriels comme Bazin et Clavières envisageaient de construire une unité de produc- tion dans le Haut-Doubs. Il en a été autrement. Maintenant, l’heu- re est à la détente et à la valori- sation de ce produit. O

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Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Octobre 2005 Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

Crédits photos : C’est à dire, A.D.E.M.E., Comadur S.A., Conseil général du Doubs, L’Atalante, Rotary-Club de Maîche, S.C.V.M.

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