Journal C'est à Dire 104 - Octobre 2005

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V A L D E M O R T E A U

Zone humide : la mairie prête à réparer les dégâts La municipalité de Grand’Combe Chateleu est ouverte au dialogue. Suite à l’action en justice du Conseil supérieur de la pêche, elle est prê- te à aller jusqu’à la remise en état d’une petite zone humide transformée en zone artisanale pourtant conforme au P.O.S. Grand’Combe-Chateleu

Prescription de la révision du Plan Local d’Urbanisme de la Commune des COMBES

Par délibération du 08 novembre 2001, le conseil Municipal a rappe- lé la prescription de la révision du Plan Local d’Urbanisme, décidé initiale- ment par sa délibération du 09 septembre 1999, et a fixé les modalités de la concertation, pendant toute la durée des études, afin d’informer la popula- tion, qui pourra se faire sous la forme d’articles dans la presse locale et dans le bulletin municipal. Les études, projet, registre d’observation continuent à être mis à la disposition du public, qui est invité à en prendre connaissance et à s’expri- mer à la suite, notamment des réunions publiques qui ont déjà eu lieu, et ce jusqu’au 24 novembre, date à laquelle le projet de Plan Local d’Urbanisme sera arrêté par le Conseil Municipal, avant d’être soumis à l’avis des per- sonnes publiques associées et à l’enquête publique.

C’ est en 2001 que le Conseil supérieur de la pêche (C.S.P.) avait intenté une action en justice pour dénoncer la dégradation d’une petite zone humide située à Grand’Combe-Chateleu le long du ruisseau le Theverot. Au

Boillot, maire de Grand’Com- be, annonce que la municipali- té est prête “à le remettre en état. C’est ce qui est prévu. Autant aller maintenant au bout de la démarche” dit-elle. Pourtant, à l’origine de cette affaire, la collectivité ne semble

serions pas allés décaper une zone humide sans les autorisa- tions préalables” poursuit Éve- lyne Boillot. Toujours est-il que le Conseil Supérieur de la Pêche s’est oppo- sé à ce projet en engageant une procédure qui fige ainsi le déve- loppement à venir de cette zone. Le C.S.P. est dans son droit. Rien d’étonnant à ce qu’il dénon- ce une fois de plus la dégra- dation d’une zone humide com- me il a pu le faire à Morteau au lieu-dit le Mondey où son action s’est d’ailleurs avérée vaine. “À Grand’Combe, c’est une petite zone humide qui a son impor- tance dans l’éco-système. Le gros problème est que nous n’avons pas pu faire l’inventaire flo-

nom de la loi sur l’eau de 1992, le C.S.P. a attaqué la municipa- lité et une entreprise de travaux publics locale qui exploite le site où elle stocke des matières minérales. Cet organisme deman-

pas avoir fait de faux pas. Depuis longtemps, la zone en question est clas- sée au plan d’occupation des sols en zone U.Z. donc à vocation artisanale. Il n’y avait alors pas d’ano- malie à aménager cet espace pour accueillir des

ristique et faunistique de la zone car le site était déjà dégradé quand nous sommes arrivés. On peut regretter qu’aujourd’hui ces zones humides soient sacri- fiées” indique un représentant du C.S.P. dont les combats rap- pellent ceux de Don Quichotte. C’est certain, si la mairie de Grand’Combe remet le site en état comme elle entend le fai- re, elle montrerait l’exemple. O T.C.

Depuis le 15 octobre, les automobilistes peuvent de nouveau emprunter la R.D. 437 entre Montbenoît et Morteau. Ils ne manquent pas d’être surpris par l’am- pleur des travaux réalisés. Un éperon rocheux mena- çant a carrément été supprimé. Travaux routiers Rabotage chirurgical dans le défilé d’Entreroches

“Une zone humide qui a son importance dans l’éco- système.”

de aujourd’hui que l’endroit soit remis à son état d’origine. Pour l’instant, la procédure est enco- re en cours. Mais Évelyne

entreprises. D’autant qu’avant d’engager les travaux, la pré- fecture a délivré un certificat d’urbanisme positif. “Nous ne

Villers-le-Lac Le responsable du supermarché qui était à l’initiative de la construction à Villers-le-Lac du supermarché ATAC a jeté l’éponge après moins d’un an de fonctionnement. La magasin ATAC n’a plus de directeur

L e supermarché ATAC de Villers- le-Lac, ouvert en novembre 2004, n’a plus de directeur depuis que Pierre-Alain Chapuis a revendu “l’intégralité de ses parts” au grou- pe Schiever, propriétaire de la marque ATAC. L’intéressé ne souhaite pas s’appesantir sur la question. Pierre-Alain Chapuis indique juste que “les activités d’ATAC continuent tout à fait normalement.” Mais dans l’en- tourage du gérant, qui a revendu toutes ses parts et officiellement quitté le maga- sin mi-octobre, on confirme bien que le directeur s’est retiré car “ce n’est pas for- cément ce qu’il attendait de la grande dis- tribution.” Depuis son ouverture, le supermarché n’a pas certainement pas trouvé le public escompté. Y compris chez les Villériers. D’après nos sources, il apparaît que 20% de la clientèle du Super U du Russey serait composée d’habitants de Villers-le-Lac. Ces

derniers n’ont donc pas répondu massi- vement à l’appel du supermarché ATAC. Le directeur d’ATAC Villers-le-Lac a subi le même sort que l’ancien gérant du maga- sin ATAC de Levier, débarqué par sa cen- trale pour cause de mauvais résultats. “Au départ, c’est un indépendant qui investit dans un magasin. La centrale Schiever entre dans le capital à hauteur de 20% par exemple. Le gérant a 80% des parts. Mais quand un magasin ne fonctionne pas et que les factures de marchandises à payer dépas- sent le montant du chiffre d’affaires, la cen- trale se “paye” en parts du capital. Et une fois majoritaire, la centrale se sépare du gérant” explique un expert local de la gran- de distribution. Toujours selon une source proche de ce dos- sier, M. Chapuis aurait fait des démarches auprès de Bernard Gagnepain, directeur d’Hyper U Pontarlier, pour solliciter l’en- seigne U à la rescousse du magasin de Vil- lers.

Si le directeur a quitté les lieux, le maga- sin ATAC n’est pas pour autant menacé de fermeture. Le groupe Schiever devrait nom- mer un nouveau gérant, “intégré” cette fois- ci et non plus indépendant, et poursuivre l’activité. Le risque est aussi de voir le grou- pe alimentaire faire quelques “coupes sombres” sur le plan du personnel. Sur ce point, le groupe Schiever n’a pas sou- haité nous donner des informations plus précises. Pour ce qui est des produits vendus chez ATAC, et notamment le rayon boucherie, le fournisseur du magasin reste la maison Chapuis. Cette dernière est d’ailleurs en train de référencer ses produits dans d’autres supermarchés du Doubs et du Jura. Une bonne nouvelle qui vient en partie com- penser la déception d’une aventure com- merciale difficile. Depuis plusieurs années, Villers-le-Lac a bien du mal à maintenir son tissu commercial. O J.-F.H .

Ces travaux constituaient une première dans le Doubs.

C’ est plus précis, aus- si rapide et ça ne coûte pas plus cher, alors pourquoi s’en priver. Les travaux de sécuri- sation engagés par le Conseil général comprenaient la sup- pression d’un éperon rocheux par fraisage mécanique. Une première dans le Doubs. D’un volume avoisinant 1 000 m 3 , cet obstacle à flanc de coteau avait une stabilité toute relative. Les experts de l’Équipement sug- proposé une variante technique intéressante. “Cette technique s’inspire des procédés utilisés par les tunneliers. Elle déstruc- ture moins la falaise et évite la pose de grillage” , indique-t-on au Service Territorial d’Amé- nagement (S.T.A.), antenne du Conseil général s’occupant des projets routiers. Cette solution a finalement été retenue. Le chantier d’un montant de 210 000 euros T.T.C. a été confié géraient d’employer la classique méthode du minage. Parmi les sociétés ayant répondu à l’appel d’offres, plusieurs ont

au groupement d’entreprises CAN, BDP, HADS Ingénierie et Tripponey. Installée au bout d’une pelle, la fraise rabote ain- si la roche par passes succes- sives. D’autres travaux ont été entrepris parallèlement. Ils concernent la restauration de murs de soutènements. Les anciens parapets constitués de dès en béton reliés par des barres métalliques sont en pas- se d’être démolis. Ils seront rem- placés par des glissières en béton l’aide de béton projeté. Le mon- tant de cette phase de travaux confiée à l’entreprise Vetter de Goux-les-Usiers s’élève à 170 000 euros T.T.C. “Ces opé- rations sont menées simultané- ment pour éviter d’imposer aux usagers plusieurs blocages suc- cessifs.” La circulation a repris par alternat jusqu’à la fin des opérations programmée début novembre. O F.C. armé, conformes à la réglementation. Par ailleurs, une bonne dizaine de murs de soutènement seront consolidés en aval à

Le chantier d’un montant de 210 000 euros.

Le supermarché a ouvert ses portes fin novembre 2004.

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