La Presse Pontissalienne 231 - Janvier 2019

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

Une année sans Pont...

...n’annonce rien de bon !

2, 80 €

JANVIER 2019

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

N° 231

PIERRE SIMON : LE SUCCESSEUR ? APRÈS 20 ANS DE “RÈGNE” PATRICK GENRE

L’interview en p. 4

Après deux mois de Gilets jaunes Le bilan économique du mouvement à Pontarlier L’événement p. 6 à 8

Harcèlement scolaire Comment les établissements du Haut-Doubs luttent contre le fléau Le dossier p. 20 à 25

Rédaction : “Publipresse Médias” - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@publipresse.fr

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n°231 - Janvier 2019

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs.

Recul En ce début d’année, avec nos vœux les plus sincères pour que 2019 soit une année d’apaisement et de joie, nous nous permettons pour une fois de vous prodi- guer un petit conseil : celui de lire une tribune écrite dans “The conversation”, un média indépendant nourri par la com- munauté universitaire, par Olivier Costa, directeur de recherche au C.N.R.S. Ana- lysant avec l’indispensable recul le phé- nomène aussi soudain qu’imprévisible des Gilets jaunes qui bouleverse l’ordre établi depuis bientôt deux mois, il met en avant le “primat de l’émotion qui a gagné la sphère publique et médiatique” et que favorise l’omniprésence des réseaux sociaux qui, revers de la liberté d’ex- pression, annihilent toute velléité d’en- tamer un dialogue serein ou constructif sur les grands sujets de société. “ Face- book ou Twitter, dit-il, c’est émotion contre émotion, colère contre colère, indigna- tion contre indignation, outrance contre outrance. S’ensuit alors soit un dialogue de sourds entre des gens peu capables d’écoute ou alors, ajoute l’universitaire, la constitution de sphères qui s’autono- misent, peuplées de gens qui partagent les mêmes convictions.” Les émotions remplacent les arguments, les vociféra- tions le débat. Ces réseaux sociaux cari- caturent même l’idée de démocratie car à force de ne plus se fier qu’à eux, une majorité estime désormais que celui qui gueulera le plus fort est celui qui a sans doute raison. Il deviendra bientôt impos- sible à un gouvernement, quel qu’il soit, de mener à bien une réforme sans que ne se déverse sur ces réseaux un tor- rent boueux d’insinuations, de défiance et pire encore d’informations totalement erronées, ces fameuses fake news qu’il faut quelques secondes à propager et des semaines à démentir.Au lieu de favo- riser l’expression démocratique, les réseaux sociaux vont finir par avoir la peau de la démocratie. On assiste en ce moment à un dangereux recul du débat au profit de la croyance ou de l’idéolo- gie. Olivier Costa le dit encore autrement : dans le climat actuel, “la faisabilité des réformes n’est aujourd’hui plus un para- mètre pertinent. Qu’une majorité de citoyens viennent à croire que l’on peut s’abstenir de rembourser la dette de la France et que cela n’aura aucune consé- quence, et cela devient une vérité.” Experts et spécialistes sont discrédités, l’avis du citoyen lambda, aussi peu éclairé soit-il, vaut parole d’Évangile. Face à la voci- fération des masses, la raison et l’argu- mentation ne pèsent plus rien. Inquié- tante dérive. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Acollaboréàcenuméro :MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Janvier 2019 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., Concerts du Lavoir, D.R.E.A.L., Préval, Sapaudia.

Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’arrivée des Suisses dans l’immobilier local

Un repas-concert pour la réouverture du Snabeudzi

L e Haut-Doubs se détache toujours par son niveau de prix sur un marché national et régio- nal plutôt porteur en 2018. “Avec un prix moyen des biens en Bourgogne-Franche-Comté de 127 493 euros, on est loin des chiffres observés sur la bande frontalière” , souligne Pierre Gelin qui comme chaque début d’an- née présentait le bilan national et local du marché de l’immo- bilier en 2018 sur la base des transactions effectuées au niveau des 6 500 agences Century 21 en France. Dans le Haut-Doubs, l’année 2018 est marquée par la pour- suite d’une vague d’installations de Suisses sur France en rési- dence principale. “Ce phéno- mène se développe depuis qua- tre ou cinq ans sur toute la bande frontalière et même jusqu’à Bou- jailles, Frasne. C’est le fait de

classesmodestes avec des reve- nus par foyer entre 6 000 et 7 000 euros par mois qui ont tout juste de quoi s’en sortir en Suisse et qui se retrouvent avec le standing des frontaliers en venant s’établir de l’autre côté de la frontière. Sur les pro- grammes immobiliers engagés àMétabief et Jougne, les Suisses représentent près de 15 % des acheteurs. On constate aussi l’impact des bouchons avec de plus en plus de frontaliers qui veulent s’installer de préférence en amont de La Cluse-et- Mijoux” , précise Pierre Gelin. Avec 280 767 euros pour le prix moyen d’une maison, Métabief arrive en tête devant Morteau second à 273 781 euros et Pon- tarlier qui complète le podium à 242 000 euros. Noter qu’il s’agit d’un classement par agence Century 21. Besançon tire encore son épingle du jeu à

236 667 euros tandis que Val- dahon à 202 040 euros et sur- tout Ornans à 129 615 euros arrivent en queue de peloton. Sans doute pour longtemps car les prix de la cité chère à Cour- bet séduisent de plus en plus de clients. “Comme la situation est toujours très dynamique sur le Haut-Doubs avec des prix très élevés, cela incite aussi des clients à se tourner vers des mar- chés report comme sur Ornans mais surtout Valdahon. Les dif- férences de prix pour des biens équivalents varient presque du simple au double. Ces marchés de report sont encore très acces- sibles.” Comment expliquer l’augmen- tation du nombre de logements sur Pontarlier alors que la popu- lation semble décroître selon l’I.N.S.E.E. ? “Effectivement, le parc de logements se développe mais il y a beaucoup de familles monoparentales dans de grands appartements et on voit aussi que se dessine un transfert de l’ancien vers le neuf, ce qui pour- rait augmenter la vacance de logements si les propriétaires ne font pas l’effort de la réno- vation. À noter aussi que si Pon- tarlier perd de la population, les communes alentour auraient plutôt tendance à en gagner.” L’année 2019 s’annonce assez sereine pour Century 21 même si se profilent déjà des interro- gations avec la rareté du fon- cier, la question de la ressource en eau potable, la volonté des communes de densifier l’habi- tat même en zone rurale et les changements induits à moyen terme avec la mise en place des P.L.U.I. n

Le bar-restaurant de la station des Fourgs renoue avec l’ambiance station.

U ne station de ski, aussi modeste soit-elle, sans un bar-restau- rant branché avec quelques spécialités montagnardes à déguster n’est plus vraiment une station de ski. L’honneur est sauf au téléski des Rangs où, après bien des déboires, Roland-Bulle-Piourot est par- venu à racheter le fonds de commerce d’un établisse- ment alors en liquidation judi- ciaire. “On a ouvert le bar après Noël” , explique l’an- cien gérant de la station. Le Snabeudzi est loué à son fils Marc Bulle-Piourot qui tient aujourd’hui le restau-

rant du Détour Gourmand dans le Jura à Toulouse-le- Château. “On a trouvé cette solution un peu dans l’ur- gence et on fonctionnera comme cela pour cet hiver. On verra ensuite pour cher- cher un repreneur” , poursuit Roland Bulle-Piourot qui s’est remis au travail pour remet- tre le restaurant en ordre de marche. Du personnel a été recruté et l’ouverture de l’en- semble du Snabeudzi était programmée le 11 janvier avec au menu un repas- concert animé par un groupe local. “On est prêt !” observe M. Bulle-Piourot. n

Pierre Gelin, président du groupe Intoo Habitat a présenté lune panorama du marché immobilier local.

U n curieux piquet de grève tenu par un non moins curieux gilet jaune occupe le parking privé situé en face de l’Auberge du Coude. Bien connu dans le quartier, Bernard vit juste au-dessus du parking où il a ins- tallé son étrange comptoir. Dès qu’il voit un automobiliste s’arrê- ter, sans doute interpellé par les nombreux messages écrits à la vue de tous, il descend pour discuter des sujets qui le tiennent à cœur et justifier aussi son attitude. “J’ai déjà manifesté mon mécontente- ment à l’époque de l’aménagement du rond-point du carrefour du Coude en dénonçant le gaspillage d’argent pour un ouvrage particu- Sa définition des gilets jaunes : pas de casseurs, pas de blocages, pas de politiques, pas de syndicats. S’il fait des fautes et s’en excuse, Bernard a quand même le sens de la repartie : “Non M. Macron, les gilets jaunes ne sont pas des mou- tons, l’herbe est meilleure au Coude qu’au Champ de Mars. Je défends mes idées et s’il ne reste qu’un gilet jaune à Noël, je serai celui-là. Signé Bernard” , pouvait-on lire avant les fêtes en s’arrêtant à ce comptoir du peuple. Sur d’autres panneaux, il insiste sur les valeurs de la soli- darité qui tendent à disparaître. À chacun son combat. n Bernard, le gentil gilet jaune de Labergement Bernard est toujours prêt à échanger avec le premier passant qui s’arrête à son comptoir. lièrement mal conçu” , explique ce retraité qui a exploité jadis une entreprise de transports puis un hôtel-restaurant au centre du vil- lage. À 78 ans, il continue à s’impliquer au service des personnes plus dépendantes que lui. “Je suis tou- jours bénévole à l’A.D.M.R. où je m’occupe notamment de la télé- assistance. Chacun passe sa retraite comme il l’entend mais il me sem- blait normal de m’occuper de ceux qui ont besoin des autres. Avec mon épouse, on vit avec 1 600 euros par mois. À deux, ce n’est pas toujours facile. C’est un peu pour cela que j’avais envie d’exprimer ma colère mais de façon plus pacifique que ce que l’on peut voir à la télévision.”

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L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n°231 - Janvier 2019

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POLITIQUE

Pierre Simon

“Pontarlier a besoin d’un renouveau de personnes et d’idées” À 15 mois de l’échéance, le conseil municipal et conseiller départemental Pierre Simon,

39 ans cette année, ne cache pas ses intentions et dit vouloir jouer un rôle primordial aux prochaines

municipales. Que Patrick Genre décide de se représenter, ou pas. Interview.

L a Presse Pontissalienne : Comment s’annonce 2019 pour vous ? Pierre Simon : Ce sera une année char- gée sur le plan politique et ce, sur plusieurs points. Il y a bien sûr l’ac- tualité nationale qu’on ne peut pas ignorer et qui a le mérite d’avoir poussé tous les Français à repar- ler de politique. Cemouvement obli- ge les élus, les acteurs publics, à devoir repenser la façon dont ils doivent faire de la politique, en tra- vaillant au plus près des habitants, en sachant donner une vision à long terme, en renouant le contact direct. Cela fait plus de quatre ans que je suis élu, presque autant au Dépar- tement, et on s’aperçoit qu’on le veuille ou non, que quand on est élu, on s’éloigne forcément un peu des citoyens, en tout cas d’une par- tie. Il est nécessaire de renouer des relations vraiment directes avec les citoyens. Le débat citoyen qui s’ouvre est une première piste. Il est néces- saire de ne rien rejeter des propo- sitions de dialogue. Ce débat est l’occasion de mettre sur la table les grands sujets. À Pontarlier, la réunion doit avoir lieu le 25 jan- vier. C’est un moment où les élus doivent impérativement aller, non pas pour intervenir, mais d’abord pour écouter les citoyens. J’invite d’ailleurs tout le monde à y parti- ciper, gilets jaunes ou pas gilets jaunes. Les réponses aux interro- gations des citoyens sont aussi dans les actions locales que les élus peu- vent entreprendre. Ces élus locaux doivent être utiles pour apporter la première pierre à l’édifice répu- blicain. L.P.P. : Ces élus locaux se plaignent jus- tement de ne pas avoir été écoutés par le pouvoir central. C’est aussi votre senti- ment ? P.S. : Je ne ressens pas forcément cela. Il y a eu sans doute des mal- adresses commises par Emmanuel Macron qui, rappelons-nous, a été élu contre tout le monde et tous les autres partis en place, d’où peut- être ce péché de jeunesse à penser qu’il pouvait tout régler très rapi- dement. Je note aussi un péché de certains élus locaux qui se sont crus obligés d’entrer en résistance. Il est maintenant temps de sortir de cet- te opposition frontale. Personne n’a à gagner de cette situation de blo- cage. Je participerai pleinement à cette première étape de dialogue et d’écoute en tant qu’observateur. Il faut aux élus de la modestie et de l’écoute. L.P.P. : Et après cette phase de débat citoyen, quelle sera votre préoccupation pour 2019 ? P.S. : Il y a ensuite les élections euro- péennes qui se profilent fin mai. Elles me tiennent à cœur, c’est pour ces élections que je me suis engagé en tant que militant U.D.F. en 1999. Je m’y engagerai cette fois pour défendre l’Europe à laquelle je crois,

en tant que militant, pour inciter les gens à aller voter, s’exprimer, mais pas en étant candidat. L.P.P. : Vous étiez un centriste, U.D.F., puis U.D.I. Et désormais En Marche ? P.S. : Oui. J’ai adhéré au mouve- ment en août 2017 juste après la présidentielle et les législatives. Parce que dans le contexte natio- nal, le programme proposé par Emmanuel Macron me convenait à 100 % tant sur le fond avec les réformes proposées que sur la for- me. L.P.P. : Pourquoi avoir attendu août 2017 pour adhérer à En Marche ? P.S. : Car jusque-là je m’y retrou- vais dans l’U.D.I., jusqu’à ce que l’U.D.I. soutienne François Fillon à la présidentielle. C’est de là que date mon désaccord avec Annie Genevard par exemple. L.P.P. : Au Département du Doubs où vous êtes vice-président, vous appartenez pour- tant à une majorité de droite ? P.S. : J’appartiens en effet à une majorité L.R., U.D.I. et divers droi- te. Je n’ai jamais eu l’intention d’y créer un groupe EnMarche et mon appartenance à L.R.E.M. n’a jamais dérangé personne. La preuve, Chris- tine Bouquin m’a nommé vice-pré- sident en septembre 2017. Et au sein de la majorité départementa- le, il y a aussi des élus proches du mouvement Agir comme Philippe Alpy ou Philippe Gonon, d’autres proches de Bruno Le Maire comme Jacqueline Cuenot-Stalder. Cette majorité s’est donc élargie harmo- nieusement, mais toujours sur la base du projet de départ autour duquel nous restons tous soudés. Pour les prochaines Européennes, je soutiendrai la liste qui regrou- pera EnMarche, le MoDem et Agir, notamment Sylvain Marmier ici dans le Haut-Doubs. Je regrette que l’U.D.I. semble vouloir faire une liste seule. Un des enjeux de cette élection est que les citoyens se remo- bilisent autour de l’idée européen- ne car il y a tant à reconstruire entre les pays de l’Union. L.P.P. : Il y a ensuite les élections muni- cipales. Vous êtes conseiller municipal à Pontarlier depuis 2014 dans l’équipe de Patrick Genre. Un conseiller d’ailleurs plu- tôt discret, sans délégation… P.S. : C’est vrai, je reste plutôt dis- cret car j’ai d’abord été élu pour apprendre et aussi pour soutenir une majorité. En conseil, il est tou- jours de bon ton d’exprimer des opi- nions différentes mais j’estime que mon rôle est avant tout de soute- nir l’équipe. Ensuite, mon rôle est en effet un peu particulier car jus- te un an après les municipales de 2014 j’ai été élu conseiller dépar- temental du canton de Pontarlier et ce mandat m’a beaucoup plus préempté en termes d’action et de charge de travail. Pontarlier reste

Pierre Simon, bientôt 39 ans, sera peut-être le successeur de Patrick Genre à la tête de la mairie de Pontarlier.

Bio express l Pierre Simon est né à Pontarlier le 9 août 1980. Il habite Pontarlier depuis 1986 après avoir suivi ses parents tour à tour à Chapelle-d’Huin, Dommartin ou aux Grangettes où son père était fromager. l bifurqué ensuite vers Sciences-Po Paris où il a également été diplômé. Il a travaillé un an à l l Il est entré au Sénat en 2006 en tant que chargé d’études. Il a fait ensuite des passages dans plusieurs cabinets ministériels dont celui de Roger Karoutchi puis du garde des Sceaux Michel Mercier dont il est devenu le chef de cabinet en 2012. l Il travaille à nouveau au Sénat en tant que chargé d’études du groupe Union centriste. Il est conseiller municipal à Pontarlier depuis 2014 et conseiller départemental du canton de Pontarlier depuis 2015, vice-président du Département depuis 2017. l l l’ambassade de France à Berne. l Il est ingénieur chimiste de formation, il a

mon territoire d’ancrage, mais pas mon seul territoire d’action.À Pon- tarlier, il y a eu pour moi un temps de découverte et d’apprentissage, puis un temps de gain de confian- ce en soi. Mais ce n’est pas parce que jusqu’à présent je reste discret au conseil municipal que je n’ai pas moins d’envie. L.P.P. : Quelles sont alors vos intentions pour ce scrutin de mars 2020 ? P.S. : C’est dans 15 mois, mais cet- te échéance va vite se rapprocher. Ce que je souhaite pour ces muni- cipales de 2020, c’est jouer un rôle primordial dans cette élection. L.P.P. : Vos intentions paraissent donc assez claires…Mais une éventuelle can- didature se fera même si Patrick Genre souhaite se représenter ? P.S. : C’est à lui de se positionner sur cette question, il attendra sans doute encore. Mais pour construi- re un vrai projet pour cette ville et travailler avec une équipe solide, ces 15 mois ne sont pas de trop. L.P.P. : Vous serez donc sans doute le can- didat investi par La République EnMarche ? P.S. : Je revendique évidemment de faire partie de L.R.E.M. et je comp- te bien obtenir le soutien de ce par- ti le cas échéant. Mais ce n’est pas cela le plus important. Je considè- re que l’élection municipale à Pon- tarlier ne doit pas être politisée. La personnalité du maire et les per- sonnes qui l’entourent jouent plus que les étiquettes politiques. Et ce n’est pas l’étiquette qui construit un projet ou une équipe. Pour cet- te ville, il faut une bonne équipe, et un beau projet. L.P.P. : Pontarlier mérite donc une nou- velle équipe ? P.S. : Ce que je conçois, et d’ailleurs ce que je dirai à Patrick Genre, c’est que les Pontissaliens ont en effet

besoin d’un impor- tant renouvelle- ment des élus et du projet. C’est la vitalité démocra- tique qui veut cela. Il est logique que lemaire actuel tra- vaille avec des adjoints en qui il a confiance depuis longtemps et depuis plusieurs mandats, mais Pontarlier a besoin d’un renouveau de personnes et d’idées. Cela ne veut pas dire renier ou jeter le

je ne suis pas d’accord avec lui. Com- me la fiscalité par exemple. J’ai tou- jours soutenu la stabilité fiscale. C’est un choix politique, comme nous l’avons fait par exemple au Département en décidant pour la quatrième année consécutive de ne pas augmenter les impôts. Et au Département, on n’a pas été mieux lotis que les autres collectivités locales en matière de baisse des dotations de l’État. Je suis persuadé que c’était possible ici aussi à Pon- tarlier de ne pas augmenter les impôts locaux. La base profonde du mécontentement des citoyens, c’est la fiscalité, il ne faut pas l’oublier. Je pense par exemple qu’à Pontar- lier, on n’a pas suffisamment solli- cité de financements extérieurs pour soutenir les projets munici- paux : financements départemen- taux ou européens par exemple. Un point de fiscalité à Pontarlier, c’est 120 000 euros. Cela ne rapporte donc pas tant que cela à la collec- tivité. L.P.P. : Laissons la Ville de côté pour ter- miner. Vous êtes aussi chargé du touris- me au Département et président du Comi- té départemental du tourisme. La saison hivernale n’est pas au top pour l’instant ? P.S. : Les vacances de Noël ne sont jamais les plus importantes pour le Haut-Doubs et Métabief notam- ment. Ceci dit, la période n’a pas été catastrophique, le ski a pu être assuré un minimum grâce à l’en- neigement artificiel, mais si évi- demment on est loin des 500 000 euros de chiffre d’affaires réalisés l’an dernier à lamême pério- de sur la station. Pour février, les réservations sont bonnes mais il ne faut pas oublier que le Doubs, c’est avant tout la nature et le patri- moine et que le tourisme ici ne se résume pas à l’hiver. C’est une vraie économie tout au long de l’année. n Propos recueillis par J.-F.H.

“Patrick Genre sait

que sur certains points, je ne suis pas d’accord avec lui.”

passé,mais c’est regarder vers l’ave- nir. Je préfère regarder vers les 10 ou 15 ans à venir que de me retour- ner sur les 15 ans passés. L.P.P. : C’est une démarche individuelle que vous lancez en ce début d’année ! P.S. : Pas du tout. Des gens autour de moi sont déjà prêts à me soute- nir et m’incitent à entrer dans cet- te démarche de construction que je souhaite. Mais il ne faut pas bru- taliser les choses. C’est une agré- gation qui se fera durant les pro- chains mois. En 2019, les choses doivent se construire. Je ne suis pas dans l’opposition, mais bien dans la construction. Et si cette phase de construction aboutit à une candidature, je n’ai pas l’intention de faire quoi que ce soit sans concer- ter ou informer le principal inté- ressé. Avec Patrick Genre, on se dit les choses et aujourd’hui, pour ces prochaines élections, tout est ouvert. L.P.P. : Vous disiez pourtant être en accord global avec la politique de lamajoritémuni- cipale. P.S. : Globalement oui.Mais Patrick Genre sait que sur certains points,

HAUT-DOUBS

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INFRASTRUCTURES Aménagement de l’entrée sud de Pontarlier R.N. 57, 1 million à la minute

L’État maintient que le gain de temps sera de 14 minutes entre la Gauffre et la gare pour un projet évalué à 14,1 millions d’euros. La concertation publique a fait l’objet de remarques.

H uit permanences - quatre à la mairie de Pontarlier, quatre à La Cluse-et-Mijoux -, deux registres de commen- taires ouverts aux habitants, 91 mails reçus et 5 courriers écrits à la Direction régionale de l’en- vironnement, de l’aménagement et du logement (D.R.E.A.L.). Voilà en chiffres le bilan de la concertation publique autour de l’aménagement sud de Pon- tarlier qui s’est terminée le 10 décembre dernier. “Cela s’est plutôt bien passé” remarque Oli- vier Thirion, à la D.R.E.A.L. Bourgogne-Franche-Comté. La variante A’ semble retenir la faveur des pronostics mais il faut attendre l’analyse, promi- se au premier trimestre, pour tirer un bilan. Quel genre de remarques ont été faites, par qui ? “Il y avait aussi bien des riverains, des habitants, des uti- lisateurs de la R.N. 57, des res- ponsables d’entreprise. Nous avons reçu beaucoup de remarques généralistes” pour-

Enfin, ce qui semble le moins réaliste pour beaucoup d’utili- sateurs est le gain de temps annoncé, soit 14 minutes en moins (en période de pointe) entre la Gauffre et le rond-point Pergaud (vers le cinéma), c’est- à-dire que le bouchon saute pure- ment et simplement ! Termi- nées les 25 minutes d’attente ? Les Pontissaliens ont du mal à y croire après qu’on leur a fait miroiter que le feu des Rosiers allait être l’arme suprême. “Peut- être avions nous mal commu- niquer sur ce feu. Pour nous, il remplit ces objectifs avec 4 minutes gagnées” poursuit Oli- vier Thirion qui rappelle que les 14 minutes en moins ne sortent pas de son chapeau mais d’un calcul réalisé par un cabinet spécialisé. En période creuse, il faut 9 minutes pour un trajet de La Cluse-et-Mijoux à la gare de Pontarlier et 25 minutes en heure de pointe. Les trafics rou- tiers du samedi, générés par l’attractivité commerciale, ont augmenté : “Ils sont passés sur

suit la D.R.E.A.L. qui pilote le projet. Le premier reproche des personnes qui se sont pronon- cées est le fait que l’État occul- te le ferroviaire. “On l’a analy- sé mais nous ne pouvions pas tout présenter par souci de syn- thèse, remarque la D.R.E.A.L. Même si le ferroviaire se déve- loppait, il y aurait toujours du monde sur la route. Ce problè- me routier, il faut le traiter.”

La mise à 2 voies dans le sens Sud-Nord du carrefour des Rosiers au carrefour giratoire André- Malraux semble tenir la corde.

Le deuxième reproche est l’in- vestissement à hauteur de 14millions d’eu- ros, soit 1 mil- lion pour une minute gagnée, qui est élevé d’après des com- mentaires. “C’est un budget très faible par rap- port à un amé- nagement rou- tier” nuance le maître d’ouvra- ge.

Ils annoncent la suppression du bouchon.

Quant aux travaux, ils ne seront “pas compliqués car ils ne néces- sitent pas la création d’ouvrages d’art” promet l’État. La vitesse du chantier dépendra des acqui- sitions foncières. Si l’entrée sud de Pontarlier promet d’être amé- liorée en venant de la Suisse, elle le sera également pour ceux qui arrivent depuis la rocade. n E.Ch.

puis les acquisitions foncières dès le premier semestre 2020. Quatre habitations situées vers les Rosiers sont frappées d’ali- gnement : une est déjà acquise (l’ancienne station-service) et pour les trois autres, des dis- cussions sont en cours avec les propriétaires, ainsi que les loca- taires. Les prix ont été com- muniqués aux propriétaires.

cette section de 23 000 véhicules par jour en 2013 à 25 000 véhi- cules par jour en 2017, avec cer- taines pointes constatées en pério- de de préparation des fêtes de Noël à 30 000 véhicules par jour.” D’où la nécessité d’agir. La planification est la suivan- te : l’enquête publique pourrait démarrer en 2020 avec la déci- sion de retenir une variante,

l’événement

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Gilets jaunes : les conséquences économiques du mouvement

Voilà bientôt deux mois que le mouvement des gilets jaunes a démarré dans le Haut-Doubs. Après des périodes de blocage des accès, puis de filtrage, la résistance continue à s’organiser. Sur le plan économique, commerçants et acteurs de la vie locale ont fait leurs comptes. L’addition est salée.

l Économie Centre-ville et périphérie touchés La baisse de l’activité pourrait atteindre - 25 % La fédération des commerçants du Grand Pontarlier est en train de faire les comptes. Des fermetures de commerces ne sont pas à exclure. Et la clientèle suisse a déserté. Les gilets jaunes auront marqué d’une pierre noire le commerce pontissalien.

A près bientôt deux mois de contestation sociale, “la situation est toujours hyper- tendue et difficile pour le commerce” indique Denis Gérôme, le président de la fédé- ration des commerçants du Grand Pontarlier. Après des semaines de mobilisation, les gilets jaunes auront fait fuir, à leur insu, bon nombre de clients, jusqu’à Noël, même si la semai- ne de Nouvel an “a été bien meilleure” tempère le président de la fédération. Ce rebond dans la dernière ligne droite ne permettra cependant pas au commerce de récupérer les pertes de novembre et décembre. Après avoir recoupé plusieurs sources d’information, la fédération des commerçants estime la baisse d’activité à 25%. Et cette violente baisse est “essentiellement due à la clien- tèle suisse qui a déserté.” Cer- tains commerçants ont fait leurs calculs d’après les codes pos-

taux qu’ils demandent à leurs clients : la baisse de fréquenta- tion de la clientèle suisse est estimée “entre 15 et 20 %.” Les images des violences dans cer- taines villes de France, diffu- sées en boucle, font également des dégâts auprès de la clien- tèle suisse même si le Haut- Doubs pontissalien a été épar- gné par ses violences. “On ne voit plus un Suisse” confirme ce commerçant en zone. Les clients locaux, eux, reviennent peu à peu en ce début d’année. Un autre événement est venu troubler la sérénité des clients durant les fêtes, ce sont les mesures Vigipirate prises aux abords des marchés de Noël, des mesures qui selon les commer- çants du centre-ville “ont blo- qué l’activité. Les clients ne se promenaient pas sereinement en ville, ça a également refroidi la consommation.” Le commerce de centre-ville hors périmètre du marché semble s’en être mieux sorti.

Cette sérieuse baisse d’activité est venue parachever une année 2018 qui avait déjà été “tendue” dans son ensemble, avec un franc suisse en recul durant une bon- ne partie de l’année et donc un pouvoir d’achat suisse et fron- talier en légère baisse. Le résultat se mesure égale- ment sur le front de l’emploi. Selon les premiers calculs de la fédération Grand Pontarlier, “une cinquantaine d’emplois en C.D.D. n’ont pas été confirmés à cause du mouvement.” Par ailleurs, Denis Gérôme ne cache

En zone comme en ville, le commerce pontissalien a souffert.

contraintes que ces ouvertures dominicales impliquent en termes d’organisation salaria- le et de communication. Sur 450 commerçants interrogés sur le Grand Pontarlier, ils ne seraient apparemment qu’une petite cin- quantaine à s’être prononcés en faveur de ces ouvertures excep- tionnelles. Au-delà des chiffres d’affaires perdus, les commerçants pon- tissaliens n’aspirent désormais qu’à retrouver une chose : la sérénité. n J.-F.H.

connus en Suisse pour véhicu- ler leurs messages. Une solu- tionmoins onéreuse a priori que via les supports de publicité tra- ditionnels. Certains comptent aussi sur l’autorisation que le préfet a donné aux commerçants du Doubs pour ouvrir tous les dimanches de janvier dans l’es- poir de reconstituer une partie du chiffre d’affaires perdu. Mais pour les commerçants pontis- saliens, cette autorisation déli- vrée début janvier, arrive sans doute un peu tard vu les

Le challenge pour les commer- çants pontissaliens est désor- mais de reconquérir les clients suisses perdus.Mais cette recon- quête a un prix sachant que pour 1 euro investi dans la publicité en France il faut en mettre 5 en Suisse. C’est la raison pour laquelle “on a commencé à le fai- re via les réseaux sociaux par de la publicité sur Facebook, ce qui nous a permis de toucher 60 000 personnes environs” note Denis Gérôme. Prochaine éta- pe : la fédération réfléchit à s’ap- puyer sur des “youtubeurs”

pas ses craintes pour certaines enseignes dont la trésorerie était déjà très tendue depuis plusieurs mois. “Des com- merces risquent bien de fermer présage-t-il. Cer- tains n’avaient vraiment pas besoin de ça. ”

Une priorité :

reconquérir la clientèle suisse.

La Presse Pontissalienne n°231 - Janvier 2019

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l Événementiel Un secteur moins impacté “Je crains les répercussions sur la clientèle suisse” Comme d’autres professionnels de la restauration et du loisir, le Komplex a perdu une part d’activité. Mais c’est l’image véhiculée - si elle venait à perdurer - qui inquiète.

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P remière semaine des vacances scolaires à Pontarlier. Le manque de neige au Larmont impose aux vacanciers de délais- ser les sports de neige pour jouer au

Pas de quoi toutefois rattraper les consé- quences économiques du mouvement des gilets jaunes, qui, restent toutefois mesurées pour cet établissement. “Nous avons été touchés le premier samedi de grève où nous avons perdu 50%de notre chiffre d’affaires ce jour-là. Sur 20 employés présents, 10 ont dû rentrer chez eux. Ils ont été payés mais devront récupérer leurs heures. Quant à l’ali- mentation, en raison des questions d’hy- giène, nous avons été obligés de la jeter à la poubelle…” explique le responsable de l’enseigne André-François Émilli. L’enseigne réalise sa plus grosse saison l’hiver (et au printemps),avant les beaux jours. Normal donc que le chef d’entre- prise s’interroge : “Il ne faudrait pas que le mouvement perdure… On com- prend que ces personnes se sentent sur-

bowling, au badminton ou aux jeux vidéo.Tout “bénéf” pour le Komplex, un espace ludique et de restauration situé dans la zone des Grands Planchants à Pontarlier.

en relation avec les fédérations de com- merçants a proposé aux commerçants “d’exprimer leur propre compréhension” en plaçant un gilet jaune en devantu- re de magasin, par le port d’un gilet, par un rideau de baissé durant 30 minutes ! La contrepartie : que la zone commerciale ne soit pas bloquée. “Un peu facile, résume le professionnel pon- tissalien. Si demain un syndicat fait grève, il faudra que je mette une faucille et un marteau devant mon magasin ?” ironise-t-il. Au-delà de ce mouvement que beau- coup de professionnels comprennent, ils veulent simplement pouvoir tra- vailler. Il y va de l’emploi de centaines de salariés. n E.Ch.

taxées mais qu’elles bloquent un centre des impôts, pas nos commerces ! Ce qui est perdu dans la restauration ne se rat- trape pas : la personne ne va pas reve- nir deux fois plus la prochaine fois.” Si les gilets jaunes sont toujours au rond-point de Doubs, cette fois-ci dans un champ privé, lamobilisation semble moins gêner le commerce. Rassurant ? “Je crains les répercussions sur la clien- tèle suisse. Les informations en Suisse vont vite et beaucoup ont entendu que c’était la révolution en France. Il ne faut pas que cela continue” dit le commer- çant qui n’a pas aimé - comme d’autres - le message adressé par la commu- nauté de communes du Grand Pontar- lier. Le 6 décembre dernier, la collectivité

Au Komplex à Pontarlier, la fréquentation a surtout

baissé le premier

week-end du mouvement social.

l Vuillecin Transport Une perte de 500 000 euros

l Zoom Boom des colis : un effet gilets jaunes ? Les achats sur Internet son souvent stigmatisés par les commerçants de détail. Si le nombre de livraisons double au moment des fêtes, ce ne serait pas pour autant dû au mouve- ment selon un professionnel. L a société Haut-Doubs Express dirigée par Didier Vuillemin en voit de toutes les tailles et de toutes les couleurs des cartons. Basée dans la zone industrielle de Pontarlier, c’est elle qui a l’exclusivité des livraisons de colis pour Chronopost dans tout le sud du département du Doubs. Didier Vuillemin confirme la tendance à la hausse du volume de colis transportés, en hausse selon lui de près de 10 % d’une année sur l’autre. Il nuance pourtant : “Cette année, la hausse d’activité est sur une tendance norma- le, il n’y a pas eu de boom lié au mouvement des gilets jaunes qui aurait fait que le nombre d’achats sur Internet a explosé. Ce n’est pas le cas chez nous.” Le pic d’activité de décembre serait donc natu- rellement lié à la période de fêtes. À cette époque,

pour les Transports Colinet La crise des gilets jaunes a directement impacté cette P.M.E. pontissalienne. Les retards accumulés à cause des barrages se chiffrent en centaines de milliers d’euros de manque à gagner.

80 ans de transport L e groupe Colinet a fêté à l’automne dernier ses 80 ans d’existence. Cette entreprise familiale a été fon- dée en 1938 par l’arrière- grand-père de l’actuel diri- geant. Avec deux bœufs et un cheval, c’est ainsi qu’il a démarré dans le métier en transportant du bois pour l’en- tourage autour de Bians-les- Usiers, berceau de la famille. Au sortir de la guerre, plus de bœufs, plus de chevaux, l’aïeul, puis son fils, com- menceront le transport avec un premier camion, un engin américain offert en compen- sation des pertes de guerre. L’entreprise sera ensuite repri- se par la troisième généra- tion, le père et l’oncle de Chris- tian Colinet qui feront prospérer l’activité. Et à partir de 2003, aux com- mandes de la société, Chris- tian Colinet donnera un nou- veau coup d’accélérateur, avec notamment le rachat de deux entreprises, dans le Jura et en Saône-et-Loire. Aujour- d’hui, le groupe Colinet emploie une soixantaine de salariés pour un chiffre d’af- faires consolidé de 10 millions d’euros T.T.C., dont 50 % réa- lisés avec des clients étran- gers. L’entreprise est instal- lée depuis juillet 2015 sur la zone d’activités de Vuillecin. n

C hristian Colinet a sorti sa calculette. La belle avance que son entrepri- se avait à l’automne en termes de chiffre d’affaires a totalement fondu en l’espace de six semaines, entre le 17 novembre et la fin de l’année. “Nous avons énormément souffert du mouvement des gilets jaunes. Les retards dans les livraisons, liés aux attentes et aux barrages, ont été d’au moins deux heures par camion. À raison de 60 camions par jour, ça fait 120 heures quotidiennes. Multipliées par le taux horaire, on arrive à 420 000 euros de perte sur deux mois” commente le patron de cette entreprise employant une soixantaine de sala- riés. Christian Colinet pourrait ajou- ter à ces pertes les 300 000 euros supplémentaires déboursés en 2018 à cause de la hausse du prix des car- burants. Cette crise des gilets jaunes a également eu un impact fort sur les relations commerciales que l’en- treprise Colinet entretient avec ses clients, dont 50 % sont étrangers. “Au vu des événements de Paris dont les images ont fait le tour du mon- de, certains clients étrangers étaient déjà bien contents que leur mar- chandise finisse par être livrée, mais beaucoup de clients nous ont fait part de leur mécontentement” note Christian Colinet qui dit néanmoins “respecter les gilets jaunes et leur mouvement. C’est incompréhensible aujourd’hui de voir des salariés ne pouvant pas se loger ou nourrir leur famille.” Afin d’éviter les points de blocage, les chauffeurs de l’entreprise Coli-

Christian Colinet, à la tête d’une soixantaine de salariés, dit comprendre le mouvement mais déplore ses conséquences économiques.

un Belfort-Lyon à 73 euros ! Mais d’ores et déjà, nous réclamons un remboursement de ces sommes indû- ment payées.” Dans la perspective d’une sortie de crise, Christian Colinet compte sur certainesmesures récemment annon- cées et notamment la défiscalisa- tion des heures supplémentaires qui devraient donner une vraie bouffée d’oxygène à des conducteurs qui, en contrepartie de leurs horaires de travail souvent élastiques, auraient en face une vraie compensation finan- cière. “Valoriser le travail, c’est ce qui compte le plus. J’espère qu’enfin nos gouvernants l’ont compris !” ter- mine Christian Colinet qui craint que le mouvement des gilets jaunes ne soit pas terminé pour autant. n J.-F.H.

net ont dû faire des détours par d’autres itinéraires. “C’est donc plus d’heures de conducteurs et plus de carburants. Et pour éviter certains nœuds, on a également dû prendre des autoroutes, donc avec des frais de péage en plus.” Cerise sur le gâteau : les sociétés de transport comme celle de Vuillecin ont dû par-

au lieu de livrer comme dans un mois normal environ 300 clients par jour (particuliers ou professionnels), Haut-Doubs Express en livre le double durant les fêtes. “Les volumes de ven- te sur Internet sont impres- sionnants toute l’année, esti- me Didier Vuillemin, évidemment plus encore au moment des fêtes. Mais les gilets jaunes n’y sont pour rien ici à mon avis” répète le patron de cette entre- prise à la tête d’une équipe d’une vingtaine de salariés pour autant de camions. n

Uhe hausse de 10% par an des livraisons de colis.

fois payer les plus longues distances à cause des dégâts qui ont rendu certains péages inopérants. “Les sociétés d’auto- route nous font donc payer la plus longue distance. Pour un Besançon-Dole qu’on aurait payé 8 euros, ils nous font payer

“Plus d’heures de conducteurs, plus de carburants.”

8 L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n°231 - Janvier 2019

l Suisse Impact Le commerce suisse en a-t-il profité ? Les magasins Coop proches

l Mesures

Le préfet annonce des facilités

L’ouverture les dimanches de janvier sera peu utilisée La mesure exceptionnelle doit permettre aux commerçants de maintenir leur activité économique après le mouvement des gilets jaunes.

L e bonheur des uns ferait-il le malheur des autres ? Moins de Suisses à la douane de Vallor- be ou à celle de L’Auberson, c’est forcément une chance pour le com- merce indépendant helvète en proie à des difficultés. Beaucoup ont préféré ne pas prendre le risque de traverser la frontière pour éviter deux heures de bouchon lorsque la douane fut bloquée, le 17 novembre notamment. À écouter le responsable d’une grande enseigne suisse présente auVal-de-Travers,Yver- don, Sainte-Croix,Vallorbe, La Chaux- de-Fonds, Le Locle, le mouvement des gilets jaunes n’a pas occasionné un raz- de-marée dans les allées : “Renseigne- ments pris auprès des responsables régionaux de la Coop, nous pouvons affirmer que les manifestations des gilets jaunes n’ont pas eu un impact significatif sur nos ventes, indique un responsable représentant les enseignes de Suisse romande. À l’exception du premier week-end où nous avons res- senti une hausse de fréquentation dans nos points de vente, par la suite nous n’avons pas remarqué de différence par- ticulière.” La Coop spécialisée dans l’alimentaire se montre toutefois satis- faite : “Notre chiffre d’affaires de premier week-end des grèves où leur fréquentation a augmenté. de la frontière disent que les manifestations n’ont pas eu d’impact significatif à part le

À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Le préfet du Doubs en raison des mouvements sociaux et manifestations depuis le 17 novembre dernier “qui ont engen- dré une baisse significative du chiffre d’affaires des commerces” a pris a pris un arrêté dérogatoire à la règle du repos dominical pour les sala- riés des commerces de détails du Doubs. Ainsi, les commerces qui le souhai- tent pourront exceptionnellement être ouverts les dimanches 6, 13, 20 et 27 janvier 2019 “afin de les aider àmaintenir leur activité économique” explique la préfecture. Sur 450 commerces, moins d’une cinquantaine “ouvrirait” à Pontar- lier, information à utiliser au condi- tionnel puisque toutes les enseignes n’avaient pas encore tranché. La mesure ne semble pas faire recet- te. Suite à la perte de chiffre d’affaires, l’État a demandé au service des impôts et à l’U.R.S.S.A.F. d’aider les entreprises impactées par le mou-

vement social. Pierre Royer pour la direction générale des finances publiques du Doubs confirme une aide : “Nous avons une attention par- ticulière pour les entreprises qui ont une baisse de trésorerie ou de chiffre d’affaires. Nous leur proposons qu’elles se manifestent afin qu’elles obtiennent des délais de paiement” dit le chef des impôts. Idem pour

l’U.R.S.S.A.F., organis- me chargé de collecter les cotisations sociales. Du chômage partiel peut être mis en place grâce à une plate-for- me d’accompagnement (D.I.R.E.C.C.T.E. - 03 63 01 71 67 ou 03 63 01 71 65). La fédération bancaire a demandé aux banques d’examiner avec bien- veillance et au cas par cas les situations d’ar- tisans ou entreprises, notamment pour les besoins de financement à court terme. n

Une possibilité de chômage partiel.

Vallorbe maintient un commerce de proximité.

imposés. Amazon.com ne propose plus qu’une offre très limitée à ses clients helvètes qui sont des produits non- numériques. Par chance, ils peuvent toujours passer commande de tout pro- duit et être livrés par le site français. Ce qui devrait faire les affaires de cer- taines enseignes pontissaliennes qui se sont spécialisées dans le retrait de colis. Comme quoi le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres… Mais on ne va pas plaindre Amazon ! n E.Ch.

décembre est satisfaisant mais une com- paraison reste extrêmement difficile à effectuer en tenant compte du décala- ge des jours et des changements liés à la météo.” Le chaland suisse peut toujours consom- mer… sur Internet. Quoique. Depuis le 26 décembre, le Suisse ne peut plus faire ses achats sur la plateforme amé- ricaine d’Amazon. Réagissant à la nou- velle loi sur la T.V.A., le géant du com- merce en ligne renonce à livrer ce pays en raison des coûts supplémentaires

État civil de décembre 2018

21/12/18 – Léane de Timothée REGNIER, ingé- nieur en mécanique et de Marine BORDIAU, édu- catrice enfance. 22/12/18 – Liam de Lucas ROSSIGNOL, contrô- leur qualité et de Prisca LEROUX, caissière. 22/12/18 – Dylan de Isanjy RATSITOHAINA, info- graphe et de Domoina RAKOTOMANANA, sans profession. 23/12/18 – Alicia de Stéphane MAIROT, techni- cien électronique et de Léa TRIMAILLE, techni- cienne de laboratoire. 23/12/18 – Syrine de Moulay BELHADJ, opéra- teur et de Sarra SAYAD, sans profession. 23/12/18 – Arianisa de Besim GASHI, maçon et de Valbona HASANAJ, sans profession. 23/12/18 – Victoire de Benoit FUMEY, boucher et de Charlotte VUILLOT, naturopathe. 24/12/18 – Isaac de Ruben CARRAJOLA FEITEI- RA, chauffeur poids lourd et de Janaina VELOSO INACIO, sans profession. 23/12/18 – Eden de Raphaël CLAUDEL, supervi- seur en industrie pharmaceutique et de de Caro- line CRAIPEAU, ingénieur en production phar- maceutique. 24/12/18 – Marylène de Nicolas MUYARD, tech- nicienagricoleetdeAngélinePOURCHET,secré- taire et professeur de chant. 22/12/18–LouisadeKevinMANDRILLON,maçon et de Sonia DUSSOUILLEZ, vendeuse. 25/12/18 – Audrey de Mickaël DUVAL, plaquiste peintre et de Léonie ROUSSILLON, aide à domi- cile. 25/12/18 – Lana de Amaury FERRO, conducteur de car et de Emilie GREAU, réceptionniste en hôtellerie. 26/12/18 – Manoé de William BOUILLET, agricul- teur et de Marine MAILLET, agricultrice. 26/12/18–AlysondeQamilKRASNICI, formateur technique et de Mirjeta DRENICA, sans profes- sion. 27/12/18 – Éléna de Alexandre SKIBA, serveur et de Océane MARIAN, étudiante. 27/12/18 – Tom de Boris PERRETIER, technicien méthode et de Maud CHARBERET, notaire assis- tante. 28/12/18–Lilyde JérômeGAGELIN, responsable qualité et de Emmanuelle SANCHEZ, magasinier cariste. 28/12/18 – Ayden de Jérôme BINELLO, mécani- cien et de Julie GAUDET, comptable.

28/12/18 – Jade de Murat GORGULU, ingénieur et de CELEBI Alev, banquière. 29/12/18 – Julian de Laurent LHOTE, technicien géomètre et de Claire GUIRAUD, enseignante. 29/12/18 – Noéline de Antoine BIETRY, opérateur commande numérique et de Chantal MARTZ, employée. 30/12/18 – Bérénice de Nicolas BART, agriculteur et de Aline JOBIN, agricultrice. 30/12/18 – Luca de Alexis FUMEY, acheteur et de Chloé CHAUVIN, assistante administrative. 31/12/18 – Louis de Simon PARENT, agriculteur et de Marie MONNIER, agricultrice. 01/01/19–Aïssatoude FranckMARANDIN,ouvrier forestier et de Ami Déthié NDIAYE, employée sai- sonnière. 02/01/19 – Timur de Gökhân OZDEMIR, gérant et de Serap KARATAS, sans profession. 02/01/19 – Anaïs de Julien PRILLARD, ingénieur et de Delphine TRIMAILLE, secrétaire. 03/01/19 – Lison de Florent VERMERSCH, ingé- nieur et de Amélie LOUIS-JACQUET, auxiliaire puériculture. déCèS 01/12/18 – Pierre LARESCHE, 81 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marie- Charlette NARDUZZI. 03/12/18 – Jean-Pierre INVERNIZZI, 64 ans, chef dechantier,domiciliéàGoux-Les-Usiers (Doubs), époux de Carole TEROL. 04/12/18 – Andrée MAGNIN, 84 ans, retraitée, domiciliéeàArsure-Arsurette (Jura),veuvedePaul MICHAUD. 06/12/18 – Jean MEHL, 78 ans, retraité, domici- lié à Amancey (Doubs), célibataire. 06/12/18–MariaWETZEL,88ans, retraitée,domi- ciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Georges HUGUENIN. 06/12/18–JosianeCOLAS,93ans,retraitée,domi- ciliée à Doubs (Doubs), veuve de André FOU- CAULT. 09/12/18–MarcelPIRANY,90ans, retraité,domi- cilié à Pontarlier (Doubs), époux de Georgette BRAUD. 05/12/18 – Almira ZAHIROVIC, 38 ans, sans pro- fession, domiciliée à La Cluse-et-Mijoux (Doubs), célibataire. 10/12/18 – Emile BAUD, 85 ans, retraité, domici- lié à Levier (Doubs), veuf de Jeannine FLAMENT.

09/12/18 – Henriette POURCELOT, 91 ans, retrai- tée,domiciliéeàHauterive-la-Fresse (Doubs),veu- ve de Fernand JACQUET-PIERROULET. 10/12/18 – Raymond HENRIET, 88 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Anne- Marie LOMBARDOT. 10/12/18 – Georgette DARDANT, 82 ans, retrai- tée, domiciliée à Frasne (Doubs). 11/12/18–ClaudePHILIPPE,88ans,retraitée,domi- ciliée à Gilley (Doubs), veuve de Jean GAGELIN. 13/12/18–Jean-ClaudeBARRAND,79ans, retrai- té,domiciliéàLongeville (Doubs),épouxdeColet- te PIGUET. 13/12/18 – Michelle MARCAND, 79 ans, retraitée, domiciliée à Sombacour (Doubs), veuve de Jean COURVOISIER. 14/12/18–MariePAGNIER,87ans,retraitée,domi- ciliée à Frasne (Doubs), veuve de Pierre POUX- BERTHE. 13/12/18 – Jean DUSSOUILLEZ, 79 ans, retraité, domicilié à Nozeroy (Jura), célibataire. 15/12/18 – Martine DESTIEUX, 67 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 17/12/18 – Dominique SALVI, 90 ans, retraité, domiciliéàRemoray-Boujeons (Doubs),épouxde Thérèse ROUSSEAU. 19/12/18 – Bernard AYMONIN, 80 ans, retraité, domiciliéàSaint-Gorgon-Main (Doubs),épouxde Marcelle CHAVOT. 19/12/18 – Michel PONTARLIER, 79 ans, retraité, domiciliéàBannans (Doubs),veufdeElianeJACOT. 20/12/18–DeniseGUYOT,82ans, retraitée,domi- ciliée à Levier (Doubs), célibataire. 25/1218–SergeMONNIER,82ans, retraité,domi- cilié à Le Latet (Jura) époux de Lucienne CLE- MENT. 28/12/18–GilbertGRAND,88ans, retraité,domi- cilié à Plenisette (Jura) époux de Denise CRE- VOISIER. 30/12/18 – Corinne JEAN, 51 ans, employée de commerce, domiciliée à Houtaud (Doubs), épou- se de Laurent GASPERIN. 27/12/18 – Raymond JACQUET, 88 ans, retraité, domicilié à La Longeville (Doubs), époux de Céli- ne BRUTILLOT. 29/12/18 – Pierre PAGET, 95 ans, retraité, domi- cilié à Mignovillard (Jura), époux de Marie CHAU- VIN. 30/12/18 – Yves RYSER, 66 ans, retraité, domici- lié à Doubs (Doubs), époux de Claudine BAUD.

05/12/18 – Alix de Teddy MASSON, couvreur et de Anne-Laure LOUVAT, psychomotricienne. 06/12/18 – Léa de Lorent AHMETI, sans profes- sion et de Desara ADEMOVIQ, sans profession. 07/12/18 – Alix de Léo MASSON, infographiste et de Emilie BOURGEOIS, animatrice maison de retraite. 07/12/18 – Léa de Mikaël BOURGEOIS, agricul- teuretdeVanessaFROSSARD,employéedecais- se. 07/12/18 – Meva de Ferat SAHIN, intérimaire et de Ayse OKYAR, auto-entrepreneur. 07/12/18–MiadeMarcSONNET,monteur régleur et de Tiffany LIENARD, sans profession. 07/12/18 – Jeydhen de Cédric CHÂTELAIN, coif- feur et de Cécilia JEANNINGROS, aide-soignan- te. 08/12/18–RoméodeMathieuFOURCAULT,élec- tricien et de Marie GABRY, infirmière. 08/12/18 – Alya de Lokman CEYLAN, ouvrier et de Flora JANOT, coiffeuse. 08/12/18 – Mathéo de Fabien ROLAND, employé travaux publics et de Pauline PIRALLA, couturiè- re. 08/12/18 – Romane de Lucien DURUPT, vendeur et de Nathalie DUSAPIN, workshop coordinatri- ce. 09/12/18 – Manon de Aurélien ROUSSEL, tech- nicien qualité et de Violaine VUILLE, infirmière. 09/12/18 – Estéban de Jocelyn CLAUDE, chargé demissionetdeBéréniceSCHOUWEY,conseillè- re d’entreprise agricole. 10/12/18 – Maël de Cyril BOTTET, ouvrier et de Séverine ROLANDO, ouvrière en horlogerie. 10/12/18 – Léna de Anthony DI GIROLAMO, sans profession et de Elodie PARDONCHE, aide-soi- gnante à domicile. 13/12/18 – Ilan de Daniel ABDOU, ouvrier quali- fié et de Laëtitia MAGNENAT, comptable. 15/12/18 – Lise de Cyril MORALES, acheteur et de Denise GROSJEAN, opératrice. 16/12/18 – Raphaëlle de Jocelyn TISSOT, agri- culteur et de Céline MATHEZ, assistante sociale. 16/12/18 – Elly de Christophe LESOUPLE, pro- grammeur régleur et de Océane NICEY, infirmiè- re.

16/12/18 – Maël de Constant DORNIER, salarié agricole et de Gwenaëlle GIRARD, étudiante. 15/12/18 – Coline de Boris CARREZ, agriculteur etdeJustineSAIVE,vendeuseencoopérative frui- tière et salariée agricole. 17/12/18 – Agathe de Jérémy VIEILLE, ingénieur génie civil et de Lisa PATOZ, secrétaire médicale. 18/12/18 – Naomi de David DUTRUEL, agent de sécuritéetdeCarol-AnnDEMOLO,agentdesécu- rité. 17/12/18 – Alyssa de Alan CHAUMONTEUIL, ouvrier et de Laura DROZ-BARTHOLET, vendeu- se. 17/12/18 – Ambre de Anthony AUGEY, boulanger et de Véronique SAILLARD, assistante maternel- le. 18/12/18 – Elio de David HUOT-MARCHAND, enseignant et de Nadège ROY, professeur des écoles. 18/12/18 – Hamilton de Nicole CHANEL, en for- mation vente. 18/12/18 – Maël de David BOLARD, menuisier et de Victoria DEFRASNE, esthéticienne. 19/12/18 – Nolan de Nuno NUNES CORREIA, menuisier poseur de fenêtres et de Delphie ROY, éducatrice. 19/12/18 – Emile de Pierre MARANDIN, agricul- teur et de Olivia MARTIN, agent immobilier. 19/12/18 – Nolan de Louis POGEANT, opérateur et de Elisa MARTINS DE ABREU, aide-soignan- te. 20/12/18 – Mathias de Virginie LABART, hôtesse de caisse. 20/12/18 – Jena de Romain LEBLANC, ingénieur biomédical et de Saroja HORREE, ingénieur bio- médical. 20/12/18 – Louisie de Florent HENRIET, agricul- teur et de Solène RAMAGE, conceptrice vendeu- se en cuisine. 19/12/18 – Yigit de Ugur YILDIRIM, opérateur en industrie et de Bahar ÇAY, opératrice en horloge- rie. 21/12/18 – Nanouk de Kevin DELCROIX, maître- nageursauveteuretdeSandraCOULLENOT,agent du patrimoine. 21/12/18–MariloudeKennyBARBAUD,vendeur de matériaux et de Sandrine DE OLIVEIRA, chef de cuisine.

NAISSANCES 29/11/18 – Louison de Nicolas MOUGIN, agricul- teur et de Camille VACHERET, employée de libre service. 29/11/18 – Lyham de Jimmy ANNAERT, polisseur et de Magali CAMUSET, assistante maternelle. 30/11/18 – Élie de Thomas QUERRY, employé dans l’horlogerieetdeEmilieFRÉLÉCHOUX,pré- paratrice en pharmacie. 30/11/18 – Bazil de Antoine WATRIN, technicien de laboratoireetdeAmandineBALANDIER, ingé- nieur agro-alimentaire. 30/11/18 – Lucie de Benjamin VERDON, vétéri- naire et de Aurélie AUCOIN, infirmière libérale. 30/11/18 – Elio de Maxime BÔLE, mécanicien et de Elodie BERTHELIER, auxiliaire de puéricultu- re. 02/12/18–AlicedeBastienFAIVRE,ouvrierméca- nicien de précision et de Solenn FREZARD, sans profession. 30/11/18 – Lamine de Djibril THIAM, basketeur professionnel et de Elise POUILLES, ouvrière. 01/12/18 – Auguste de Nicolas ROYER, ouvrier en horlogerie et de Lise BOLE-RICHARD, sans profession. 02/12/18 – Jade de Jeoffray BOISSELEAU, sans profession et de Gwendoline GIRARDOT, sans profession. 03/12/18–SofiadeXavierGRANDJEAN,conduc- teur de travaux et de Sandra NICOD, ingénieur environnement. 03/12/18 – Ethan de Vivian JEANPERRIN, agent d’entretien et de Marion LÉGER, sans profession. 03/12/18 – Célia de Matthieu POLLONGHINI, chauffagiste plombier et de Florence TIQUET, assistante maternelle. 04/12/18 – Alana de Antoine JOANDEL, gestion- naire spécialisé et de Nathalie DEL CAMPO, res- ponsable ressources humaines. 04/12/18 – Mila de Antoine REFFET, aide labora- toire en pâtisserie et de Mallaury POULAIN, res- ponsable qualité. 04/12/18 – Lëila de Issam TOUATI, employé tra- vaux publics et de Sonia HAMIMID, sans profes- sion. 05/12/18 – Inna de Fabien CÔTE-COLISSON, régleur en horlogerie et de Stéphanie POBELLE, déclarante en douane.

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