La Presse Bisontine 52 - Février 2005

ESCAPADES

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V ACANCES

Entre Pontarlier et Chaux-Neuve On fait quoi ce week-end ? Avant les vacances d’hiver, La Presse Bisontine a sélectionné 4 idées d’escapades dans une destina- tion toute proche : le Haut-Doubs. Dépaysement garanti au cœur de l’hiver.

C HAUX -N EUVE 30 000 visiteurs par an L’odyssée Blanche : l’univers du chien polaire Plonger dans le quotidien d’une meute de 40 chiens polaires, voilà ce qui vous attend en venant au Cernois-Veuillet, lieu-dit perdu en pleine montagne jurassien- ne où vivent depuis 13 ans Claude et Gilles Malloire, les propriétaires des lieux.

M ALPAS

À 2 000 mètres d’altitude Vol au-dessus des neiges jurassiennes La société Haut-Doubs Montgolfière propose depuis la possibilité de décou- vrir les paysages locaux à bord d’un de ces engins silencieux, semblant flot- ter dans l’air. Une occasion unique d’apprécier le panorama alpin qui n’est jamais aussi beau qu’en hiver.

O n s’y croirait. Où ? Dans le Grand Nord. Les quelques kilomètres de route conduisant à la ferme du Cernois-Veuillet depuis le hameau du Cernois en disent long sur les capaci- tés des montagnons à tirer pro- fit de la nature jurassienne. Quelle idée de venir s’isoler en ces lieux superbes mais rudes et loin de tout ? C’est justement ce qui amotivé Claude et Gilles Malloire, un couple de citadins venus s’installer dans ce qui n’était à l’époque qu’une ancien- ne ferme d’alpage. “On a vécu en complète autarcie pendant 13 ans.” Le couple arrive avec deux chiens groenlandais. En hiver, ils occupent leurs loisirs en par- tant plusieurs jours en traî- neau dans la forêt du Risoux. De fil en aiguille, une meute s’est constituée. “Au départ, on n’est pas parti pour prendre des chiens pour le travail mais pour le plaisir d’avoir des chiens polaires.” La mode des chiens de traîneaux a ensuite débar- qué au début des années 90. Gilles et Claude se mettent d’abord à accompagner des ran- données en ski de fond. Ils trans- portent les bagages sur leurs traîneaux. Ils organisent ensui- te des raids sur plusieurs jours avec leurs chiens. 1995 marque l’ouverture de

l’Odyssée blanche, nom donné à ce parc dédié au chien polai- re. “On a cherché à se diversi- fier de façon à pouvoir vivre complètement de cette activité.” Le souffle des sorties trappeur à la mode du Grand Nord don- nant des signes de faiblesse, les Malloire ne proposent plus d’initiations à l’attelage. “On se concentre sur ce qui touche la vie de la meute.” La visite guidée comprend une exposition sur les chiens polaires, la projection d’un film et la visite à l’intérieur du parc où vivent les chiens en liberté.

“Il y a différents clans. Leur organisation sociale se rap- proche de celle des loups avec des dominants et des dominés.” Depuis cette année, le site com- prend une salle de restaura- tion. On y sert une cuisinemon- tagnarde. Les plats portent le nomdes chiens. En guise d’apé- ritif, vous pourrez toujours vous laisser tenter par un verre de croc-blanc. Plusieurs fois pri- mé, le concept touristique ima- giné par Claude et Gilles est une belle réussite qui attire chaque année 30 000 visiteurs. !

D oit-on craindre le froid en survolant en hiver le Haut- Doubs en montgolfière à 2 000 mètres d’altitude ? La question pourrait en rebuter plus d’un à se lancer dans l’aventure. Qu’ils se rassurent car par temps très froid, “on ne vole pas”, indique Éric Letoublon, l’aérostier qui a créé la société Haut-Doubs Montgolfière avec son collègue Christian Berguer. En règle générale, l’hiver se prête bien au vol. Il ne fait pas forcément froid car les passagers profi- tent alors pleinement de la cha- leur dégagée par le brûleur. Comme le ballon se déplace au gré des masses d’air, les pas- sagers ne subissent pas le vent, ce qui atténue grandement la sensation du froid. Au niveau pilotage, il n’y a guère de chan- gement. Si en été, les vols se font de préférence tôt le matin ou en fin d’après-midi, en hiver le ballonmulticolore décolle en tout début d’après-midi. “On n’a plus trop le souci de recher- cher les périodes de la journée les plus “froides”. Autre garan- tie, les conditions sont plus

stables en période hivernale.” Les candidats profitent aussi des somptueux paysages qui s’offrent à eux. En montant à 2 000 mètres, on domine rapi- dement lemassif jurassien. On distingue facilement le mou- tonnement nuageux qui rem- plit assez souvent la plaine suis- seau-delàde laquelle sedécouvre la chaîne alpine dans toute sa splendeur. Éric etChristian sont en passe de réussir leur auda- cieux challenge lancé en juillet dernier. “On enregistre déjà 70 passagers sans tenir compte qu’il y en a une vingtaine en attente.” Unobjectif àmi-parcours confor- me aux prévisions fixées à 160 personnes transportées la pre- mièreannée. “Le truc quimarche bien, c’est la formule cadeau, cel- le où l’on offre un vol à l’occa- sion d’un anniversaire, d’un départ à la retraite.” Le prix du voyage s’élève à 155 euros par personne. Une remise de 15 % est accordée aux groupes de 3 personnes. !

La montgolfière, une activité qui se pratique toute l’année.

Tél.: 03 81 69 68 44

S AINT -A NTOINE 65 000 meules Au palais des grands crus du comté Pendant les congés d’hiver, le fort Saint-Antoine ouvre ses portes. Cet ancien fort militaire est occupé par les “fromageries Marcel Petite”. Ici sont fructifiés des comtés de garde. Chaque meule est soignée avec la même attention que celle portée au vieillissement des grands crus vinicoles.

Une meute de 45 groenlandais vous attend à l’Odyssée Blanche.

M ÉTABIEF 4 parcours éclairés Un surprenant voyage nocturne dans les branches Imaginez un décor féerique avec sapins enneigés, reliés les uns aux autres par des guirlandes lumineuses. Imaginez que vous évoluez maintenant tel un écureuil d’arbre en arbre. Ne rêvez plus, vous êtes à Métabief Aventure où l’on vous propose des parcours nocturnes. Belles sensations en perspectives.

“O n ne fait pas une visite publicitaire pour les caves Petite. On tient plutôt à assu- rer la promotion d’une filière” , nuance d’emblée Claude Quer- ry, l’un des chefs des chefs de cave. Situé à 1 100mètres d’al- titude sur le chaînon séparant le lac de Saint-Point du Mont d’Or, le fort Saint-Antoine pré- sente des conditions hygromé- triques d’une grande stabilité, particulièrement propices à l’af- finage des comtés. Ici, toutes les conditions sont réunies pour laisser s’exprimer au mieux le potentiel de chaque meule. La méthode préconise un affina- ge lent, de 10 à 20 mois dans une ambiance naturelle met- tant en valeur les arômes déli- cats et fruités des comtés de montagne fabriqués dans les fruitières alentour. Depuis son occupation par la maison Peti-

te, le fort a fait l’objet de plu- sieurs travaux d’agrandisse- ment pour répondre, d’une part à l’augmentation de la pro- duction et d’autre part, aux goûts des consommateurs de plus en plus attirés par des com- tés de garde. Ces paramètres expliquent l’ex- tension des locaux réservés à l’affinage. 65 000 meules, c’est l’équivalent d’une galerie de 1,5 kilomètre de long sur 5 mètres de haut avec des rayon- nages de chaque côté ! Dans ces circonstances, il eut été dom- mage qu’un tel endroit ne se soit pas ouvert au public. “Cet- te animation existe depuis une quinzaine d’années. Elle a été lancée par le syndicat d’initia- tive de la vallée des 2 lacs à Malbuisson. Il comptait alors parmi ses membres Maurice Monnier, l’ancien fromager de

la commune. C’est lui qui se chargeait des visites. À son départ, il a transmis le flam- beau aux hôtesses” , indique Séverine qui travaille à l’office de tourisme duMont d’or et des 2 lacs. La visite du fort dure 1 h 30. Le parcours est conçu de façon interactive. À aucun moment, le visiteur est laissé dans l’in- compréhension car le contact est toujoursmaintenu avec l’hô- tesse ou le chef qui cave qui intervient pour la partie pure- ment technique. “Les gens sont très attentifs notamment quand on leur fait une petite démons- tration de triage, dégustation.” Le geste auguste du sonneur de comté rappelle celui du som- melier. Elle lui révèle les secrets de chaque meule. ! Réservation : 03 81 69 31 21

“L es nocturnes ont lieu le lun- di et le jeudi de 17 heures à 19 heures. Nous conseillons aux gens de venir habillés assez chaudement, sans oublier de prendre les gants et les bonnets” , indiqueMarc Lecoq qui exploi- te le site Métabief Aventure avec Sylvain Montiaud. L’ac- crobranche en nocturne réser- ve de belles émotions. Le spec- tacle du site éclairé à lamanière d’un immense arbre de Noël vaut déjà le détour. Avant tou- te chose, les responsables ne manqueront pas de vous rap- peler les règles de sécurité pres- crites avec ce type d’exercice. Dûment harnaché, les deux

grande tyrolienne duMont d’Or qui mesure 140mètres de long. Au terme de cette activité tou- te à la fois ludique, sportive et palpitante, vous pourrez tou- jours étancher votre soif, vous réchauffer à la buvette ouver- te sur place. !

longes reliées à la ligne de vie, le voyage dans les branches peut commencer. 4 parcours sont éclairés : le vert, le bleu, le noir et la grande tyrolienne. Ils sont identifiés à la maniè- re des pistes de ski, c’est-à-dire classés par couleur selon leurs difficultés. Le parcours noir est le plus spectaculaire. En l’em- pruntant, les “courageux arbo- nautes” évoluent entre 10 et 20 m du sol. “L’ambiance noc- turne et la neige modifient la perception du vide. Les gens sont souvent surpris par cette expérience aussi insolite qu’agréable.” Frissons garan- tis en s’élançant le long de la

Tél.: 03 81 49 20 14

Autre parcours accrobranches “Entre ciel et terre” Les Fourgs Tél. : 03 81 69 56 34

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