La Presse Bisontine 52 - Février 2005

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

N° 52

Février 2005

Saône : un chef au sommet À 56 ans, Raymond Blanc est un des chefs-cuisiniers les plus renommés d’Europe. Installé à Londres, il a décroché le presti- gieux titre de “chef de l’année 2004 en Angleterre. p. 20 Les syndicats déménageront-ils à Planoise ? La mairie de Besançon offre aux syndicats bisontins des locaux à Planoise pour concrétiser le vieux projet de Maison des syndicats. Certains d’entre eux refusent cet- te option, d’autres hésitent. p. 8 Châteaufarine renforce sa position 1,80 € Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.

Personnes âgées : l’état d’urgence

De nouveaux commerces sont prévus sur la zone commercia- le de Châteaufarine. Avec l’ex- tension annoncée de Décathlon et de Fly entre autres, ce pôle assoit sa suprématie. p. 6-7 Le maire de Saint-Vit dévoile ses projets 2005 Nouvelle station d’épuration, équipements sportifs, réamé- nagement des rues, zone éco- nomique, de nombreux dossiers sont au programme. p. 19

- Quelle est la situation des établissements d’hébergement du Grand Besançon ? - Des familles et des personnes âgées témoignent. - Combien coûte le vieillissement. - Les initiatives en matière d’hébergement.

Lire le dossier p. 9 à 14

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

L’ INTERVI EW DU MOIS

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Éditorial

M ÉDIAS

Dominique Wolton décortique le phénomène “télévision”

Dominique Wolton : “La télé-réalité, c’est le miroir tendu de notre société”

Dignité La prise de conscience des questions de vieillissement à Besançon est réel- lemais insuffisante. Réelle car les acteurs du quotidien, réalistes face à la diffi- culté et à l’étendue de leur tâche, n’ont de cesse d’alerter sur les cruelsmanques de moyens qui pénalisent une prise en charge correcte des personnes âgées. Réelle aussi sur le plan politique car, sans doute en partie sous l’impulsion de l’ancienne secrétaire d’État aux per- sonnes âgées et toujours députée Pau- lette Guinchard-Kunstler, la ville de Besançon, fidèle aussi à sa tradition, a fait de cette question un point d’hon- neur de ses actions en matière socia- le. Mais insuffisante, largement insuf- fisante lorsque l’on confronte par exemple le nombre de places en éta- blissements d’accueil à deux réalités : celle des familles, souvent perdues lorsque survient une telle nécessité de placer un proche dans une structure d’hébergement, et découragées par les longs mois de patience nécessaires avant d’entrevoir une solution. Puis cel- le des personnels, pris dans la spirale de l’urgence et parfois éreintés ou frus- trés à cause des cadences imposées par des sous-effectifs latents. L’admi- nistration répondra que tels établisse- ments bisontins sont au-dessus des ratios nationaux en termes d’effectifs. Mais la réalité du vieillissement ne se mesure certainement pas en ratios. Les besoins sont là, grandissants. Les moyens mis en œuvre tentent d’y répondre. Avec lenteur - le cas d’Avan- ne en atteste. Et insuffisamment. Le Conseil général annonce qu’en 2005, l’enveloppe dévolue à la vieillesse attein- dra la somme record de 50 millions d’euros. Énorme mais hélas insuffisant. La prise en charge des personnes âgées demandera de plus en plus de moyens, on sait que la moyenne d’âge augmente encore d’un trimestre par an. Les col- lectivités tentent de répondre aux besoins. Le risque est grand - il existe déjà - qu’elles soient rattrapées par le secteur privé qui a bien compris le filon prometteur en ce domaine. Avec le ser- vice aux personnes, bientôt l’héberge- ment, la prise en charge de la vieilles- se est en train d’échapper en partie à la collectivité publique qui, autant qu’en matière de petite enfance ou de sco- larité, doit comprendre que ce domai- ne relève de ses missions premières. Il en va de la dignité de nos anciens à qui l’on doit bien ces efforts. !

Dominique Wolton, directeur de recherches au C.N.R.S., est un spécialis- te de la communication et des médias. Auteur de nombreux ouvrages dont deux parus en décembre dernier : “Télévision et Civilisations” aux éditions Labor et “La télévision au pouvoir” chez Universalis.

L a Presse Bisontine : Si l’on regarde votre actualité lit- téraire, la télévision semble vraiment passionner les éditeurs et le public ? Dominique Wolton : Paradoxa- lement, non. Chez le public, on sent un frémissement. Com- me la télévision est un outil démocratique, tout le monde a un avis sur la télé. Or il y a une différence entre avoir une opinion sur la télé, ce qui est

sonnes enFrance. Ce n’est pas rien mais cela n’a pas évolué. Arte devait être une chaîne culturelle qui devait sauver la culture à la télévision, mais cette culture à la télévision est faite pour l’élite cultivée. Il y a 15 ans, j’ai été un des seuls à dire que cette chaîne offrait à des personnes très cultivées un produit encore pour eux. C’est donc une télévision anti- démocratique au sens des

médias de masse qui doivent essayer de toucher plu- sieurs publics. La question princi- pale, ce n’est pas de donner au public cultivé une télévision pour eux, mais de faire

normal, et avoir une connaissance sur cette question. L.P.B. : Comment expli- quez-vous ce décala- ge entre un outil très présent dans notre quotidien et le peu de connaissances sur ce média ?

“Arte est un média trop lié à l’élite culturelle.

Dominique Wolton : “Contrairement à ce qu’on nous dit, la télévision n’est pas la cause de la désocialisation.”

accéder un public large à des éléments de culture qu’il n’a pas. Le défi de TF1 oude Fran- ce 2 est beaucoup plus impor- tant que celui d’Arte. L.P.B. : Dans votre ouvrage, vous croyez beaucoup au regard critique des spectateurs ? D.W. : Je pars d’une hypothè- se qui est la suivante : si les citoyens dumonde occidental abreuvés d’images, d’infor- mations en politique, n’ont pas fait de catastrophe après les changements très rapides que nous avons vécus en 60 ans, cela veut dire que le public face aux images est capable de prendre du recul. Si cela a été possible avec la politique, pourquoi le public ne serait-il pas capable d’avoir la même exigence critique sur le reste des programmes ? Pourquoi ce même individu à qui l’on confie dans nos démocraties le droit de vote, qui est le sum- mum de la souveraineté, devrait-il être complètement manipulable et abruti par les fictions, les jeux et les varié- tés ? L.P.B. : Et pourtant, malgré une infor- mation importante des médias sur les mensonges de l’administration Bush en Irak, le citoyen américain a réélu confortablement le prési- dent des U.S.A. ? D.W. : On retombe sur une ques- tion qui est plus compliquée en science de la communica- tion. Ce n’est pas parce que lesmédias sont contre unhom- me politique qu’il est battu, et heureusement. Sinon, les médias représenteraient le quatrième pouvoir. Si le peuple américain vote Bush, il faut entendre ce qu’il exprime. C’est

D.W. : Comme il y a beaucoup de passion, il y a peu de recherche. Le fait qu’il y ait peu de recherche renvoie à la responsabilité des élites, qui n’ont jamais considéré que la télévision était importante, et n’ont donc jamais investi des- sus. Cela se répercute sur le système de financement uni- versitaire. Il faut souligner que l’arrivée de la télévision est récente, elle a 60 ans d’exis- tence. La situation française n’est pas une exception. On ne considère pas que la ques- tionde la télévision, desmédias et de la communication soit importante. L.P.B. : Vous êtes dur avec les élites dans votre ouvrage. Comment les définissez-vous ? D.W. : Les élites ont un certain niveau d’éducation et ceux qui se considèrent commedes élites ont un critère semi-objectif : l’autorité et l’influence. C’est l’administration, les médias, l’économique, les militaires, lemonde universitaire, lemon- de de la justice qui n’ont jamais aimé la communica- tion ni les médias. Mais par contre, ces élites sont prêtes à faire 4 km à pied pour faire 3 minutes de radio ou de télé. Les mêmes qui disent que le public est “un idiot”, pensent, quand ils parlent, que c’est très important et que le public va les écouter. L.P.B. : Et pourtant, Arte est consi- dérée comme une chaîne d’élite ? D.W. : C’est la raison pour laquelle son succès est limité. Elle «marche » au sens de l’éli- te, c’est-à-dire qu’elle touche moins d’un million de per-

qu’il y a une adéquation entre ce que cet homme dit et fait et le niveau de conscience poli- tique des Américains. On retombe sur un élément que l’on ne veut pas voir, c’est que le peuple américain n’a pas beaucoup de culture mondia- le, aucune connaissance des autres civilisations, il est sûr de son bon droit. Ce peuple est dans la même situation d’ar- rogance politique que nous les Européens l’étions dans la pre- mière moitié du XX ème siècle. Les Européens sont devenus plus modestes car nous avons en deux guerres mondiales et perdu en Afrique et en Asie les guerres de décolonisation. Nous avons compris que les autres peuples sont intelli- gents. UnAméricain confond encore la puissance technique et scientifique avec la riches- se des civilisations.

Cela fait une forme de dia- logue implicite entre eux.Notre société occidentale est carac- térisée par une absence de communication entre les géné- rations, au sein d’une même famille, entre les jeunes et les vieux. Ces programmes sont des systèmes de passeurs. Cela rejoint ce que je dis sur la télé- vision, c’est un lien social par- ce que chacun la regarde chez lui, sans s’occuper du voisin, et il sait que le voisin regarde lamême chose. C’est une acti- vité collective que l’on consom- me individuellement. Ce qui fait donc le lien de la télévi- sion, c’est que l’on en parle, en étant d’accord ou pas et pour dire, la plupart du temps, que le programme ne nous a pas plu. C’est une bonne chose, cela prouve que les publics ne sont pas dupes. Contrairement à ce qu’on nous dit, la télévi- sion n’est pas la cause de la désocialisation. Pendant 60 ans, on a assisté à une muta- tion sociale radicale, on est passé d’un monde rural pour enfermer les gens dans les grandes villes, on a cassé la famille. On a fait de la “défo- restation” anthropologique. La radio et la télé ont été des amortisseurs de la désociali- sation. L.P.B. : Quel regard portez-vous sur le prochain lancement de la Télé- vision Terrestre Numérique ? D.W. : Finalement, je crois que cela va dans le bon sens, car l’offre gratuite, généraliste va être augmentée, donc cela va relancer la production. ! Propos recueillis par E.C.

cela génère un phénomène massif. La télé-réalité est un phénomène aussi important que les sitcoms il y a quelques années. Il ne faut pas croire que le public de la télé-réali- té soit dupe. Comme celui des sitcoms il ne l’était pas. Il y a toute une distance du specta- teur face à l’image qu’il ne faut pas ignorer. Ce n’est pas par- ce que vous regardez que vous adhérez. Vous jouez avec l’ima- ge, elle vous distrait, vous pen- sez à autre chose. Mais la télé- réalité est sans aucun doute une rupture dans l’histoire de la télé avec ses aspects posi- tifs et négatifs. Celui que je perçois comme étant le plus négatif dans ce concept d’émis- sions, c’est ce principe d’éli- mination qui est anti-démo- cratique et l’acceptation de cette élimination par les per- sonnes. Cela fait des décen- nies que l’on essaie de trouver des systèmes d’élimination moins injustes. Cela dépasse le cadre de la socio- logie. Pour être du côté de l’an- thropologie, les jeunes aiment bien l’arbitraire du pouvoir. L.P.B. : Vous parlez du lien social de la télévision, où est-il avec la télé-réalité ? D.W. : Le sitcom était regardé par des jeunes entre eux. La télé-réalité est regardée par les jeunes et les parents. Ils essaient de décoder comment la jeune génération gère le rap- port à la réalité alors que ces programmes sont artificiels.

Jean-François Hauser

L.P.B. : Comment inter- prétez-vous le succès de la télé-réalité ? D.W. : Avant de cri- tiquer, il faut essayer de comprendrepour- quoi ces émissions ont du succès. Si massivement les

“Ce n’est pas parce que vous regardez que vous adhérez.”

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande Rue

- BP 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél.: 0381679080 - Fax: 0381679081

E-mail: publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication: Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction: Jean-François HAUSER Directeur artistique: Olivier CHEVALIER Rédaction: Thomas Comte, Gilliane Courtois,

gens regardent ces pro- grammes, c’est qu’il y a des raisons comme le besoin de dialogue, de jeu, de mise en scène. La télé-réalité, c’est le miroir tendu de notre société. L.P.B. : Vous qui êtes un observa- teur de la télévision, aviez-vous per- çu ce phénomène ? D.W. : Non, car la télé-réalité est une évolution de l’offre qui a rencontré une demande et

Jean-François Hauser. Régie publicitaire: Besançon Médias Diffusion- Tél.: 038167 90 80

Imprimé à I.P.S. - ISSN: 1623-7641 Dépôt légal: Janvier 2005 Commission paritaire: 1102I80130

Crédits photos: La Presse Bisontine, Raymond Blanc, Anda Jaléo, Dominique Wolton.

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Kangoo Privilège DCI 80 - 2003 - 13503 kms Kangoo Expression DCI 65 - 2004 - 9307 kms C3 Pluriel 1,4 - 2003 - 20943 kms C5 Pk Ambiance HDI - 2004 - 21403 kms Saxo Bic 1,1 3 pts - 2002 - 38267 206 XT Premium HDI - 2003 - 40151 kms 307 XS HDI Premium - 2002 - 36089 kms Ford KA Obsession Pach - 2002 - 39120 kms Fiat Barchetta 1,8 16V - 1998 - 70786 kms Corsa Viva 3 pts - 2000 - 9462 kms Zafira Elegance 2,2 16V - 2001 - 60498 kms Alfa 156 JTD Pach - 2001 - 38536 kms Skoda Octavia TDI - 2003 - 12621 kms

Mégane coupé sport Dgm DCI 120 - 2003 - 30645 kms Mégane classic Confort Expression DCI 120 - 2003 - 15412 kms Mégane II Confort Expression DCI 120 - 2003 - 22310 kms Mégane II Confort Expression 2,0 16V - 2003 - 24934 kms Mégane Pach Privilège DCI 120 - 2003 - 48270 kms Mégane Pach Expression DCI 120 - 2003 - 26517 kms

Laguna Privilège 2,0 IDE - 2002 - 17420 kms Laguna Privilège 1,9 DCI 120 - 2002 - 45007 kms Laguna Dynamique 1,9 DCI 120 - 2003 - 34660 kms Laguna Dynamique 1,8 16V - 2003 - 36377 kms Estate Privilège DCI 120 GPS - 2001 - 38241 kms Estate Expression DCI 120 - 2002 - 80203 kms Velsatis Privilège 2,2 DCI 150 - 2002 - 28868 kms Velsatis Privilège 2,0 T - 2002 - 53091 kms Advantime Privilège 3,0 24V - 2003 - 20400 kms Espace III Cyclade 2,0 16V - 2000 - 82808 kms Espace IV Expression 2,2 DCI - 2002 - 20018 kms Espace IV Authentique 1,9 DCI - 2004 - 23000 kms

Scénic Rx4 DCI - 2000 - 54126 kms Scénic Air DCI - 2002 - 21800 kms Scénic RXT 1,9 DTI - 2000 - 67692 kms

Mégane Estate Confort Authentique DCI - 2004 - 15490 kms Mégane coupé Confort Expression DCI 120 - 2003 - 31357 kms Mégane coupé Confort Expression 1,4 16V - 2003 - 15043 kms

Scénic II Confort Expression DCI 120 - 2003 - 22000 kms Scénic II Sport Dynamique DCI 120 - 2004 - 19711 kms Scénic II Confort Expression 1,6 16V - 2004 - 15859 kms

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VOS RÉACTIONS

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Chaque mois, une rubrique est consa- crée au “courrier des lecteurs”. Outre les courriers envoyés à la rédaction, retrou- vez sur le site de besac.com une sélec- tion d’articles et de réactions de lecteurs parus dans La Presse Bisontine. Courrier des lecteurs L’interminable voie des Mercureaux

De qui se moque-t-on ?

J e souhaite réagir sur votre dos- sier consacré à Jean-Louis Fous- seret. Sur le fond, tout le monde ou presque (dont je suis) admet que T.G.V. et développement économique de la Franche-Comté et de sa capi- tale vont de pair. À ce propos, je lis dans votre publication de Janvier 2005 (N° 51) la déclaration suivante de Jean- Louis Fousseret, maire de Besançon et non moins président de la C.A.G.B., je cite : “Autour de la gare d’Auxon, que j’ai réussi à faire appeler Besan-

çon-Auxon, et autour de la gare Viot- te, il s’agit de prévoir l’accueil d’acti- vités qui créeront de la richesse, dans le domaine industriel et tertiaire.” Je peux encore être d’accord… sauf que : en ce qui concerne la Viotte, où trou- ver alors la place nécessaire pour garer les voitures des “nombreux” voya- geurs (aux dires des élus bisontins) devant emprunter le T.G.V. à cet endroit. Paradoxal non ? Mais il y a mieux quant à l’incohérence de tels propos. En effet, pour ce qui est d’Auxon, le

tracé de la route menant à la gare figu- rant actuellement sur les plans offi- ciels, ampute près de la moitié de la Zone Artisanale du village (en dépit des propositions réalistes et non pol- luantes formulées par les élus muni- cipaux locaux depuis longtemps et restées malheureusement sans effet). Nouveau paradoxe. Je pose la question : de qui se moque- t-on ?

Claude Racine - Auxon-Dessus

P our faire suite à votre excellent dossier consacré à “La voie des Mercureaux” et comme vous pouvez le constater (selon mon adresse), je suis à double titre (riverain et bisontin) très occupé de la suite réelle de cet interminable chantier. Concernant les délais, il serait bon de rappeler à M. le Directeur de la D.D.E. (l’État) les écrits qu’il a rédigés dans sa lettre d’information de jan- vier 2004 (copie ci-jointe). En effet, il annonçait la percée du tun- nel dès octobre-novembre 2004 et suivant le nouveau calendrier des travaux, il annonce maintenant et si tout va bien que le tun- nel ne sera percé qu’en juin 2005, soit un an de retard. Toujours dans cette lettre d’information, il annonçait la tranchée couverte et la liaison Planoise-rond-point de Beure, réalisé avant fin 2006, alors que les études ne sont pas encore terminées. De qui se moque-t-on ? Je vous le demande ? Pour la petite his- toire, il serait bon de lui rappeler quand un maître d’œuvre privé, ne respecte pas les délais du calendrier de chantier, il se charge bien d’appliquer des pénalités de retard. Je sais que ce n’est pas possible d’en appliquer aux fonctionnaires, mais de grâce, qu’ils fassent leur travail sérieusement, et surtout qu’ils évitent de racon- ter des mensonges. Concernant les mensonges, les élus de tous bords sont déjà assez forts pour cet exercice, à croire qu’ils prennent les électeurs pour des “couillons”. Il suffit que la direction d’une institution (État, Région, Département, commune et encore communauté de com- munes) change de bord, pour dénigrer celles qui ne sont plus sous la même étiquette. Devant ce tel contexte, comment voulez-vous que les électeurs les prennent en juste considération. Le résultat se fait remarquer par le % important d’abstention lors des élec- tions. Ils n’ont encore rien compris malheureusement. Si, seule- ment que la place était bonne à leur seul profit. Et survint la lumière… Jacques Maitre - Besançon

A u milieu des tracas de notre vie de tous les jours (quel pain pour étaler mon caviar quotidien, Riviera ou Ibiza pour le prochain week-end) survint la lumière. Le nouveau logo de Besançon est né. Une recherche graphique sans précédent, énor- me si l’on en juge par son prix. Un vaste concours national. Et là, l’invention, le nom de la ville dans une police de caractère quelconque avec un ‘ à la place de la cédille. On en frissonne d’émotion devant tant de génie, le ravissement de la contempla- tion, la joie face à cette révolu- tion dans notre vie quotidienne. Une piqûre de rappel du calen- drier de fin d’année distribué à

grands frais dans toutes nos boîtes aux lettres. La prose génia- le du plan pour Besançon 2020. Voire, un fluide de bien être et de félicité qui coule en nous devant cette révélation : notre maire est décidément un grand homme. Au point qu’on a trou- vé la solution pour égayer la futu- re place du Marché : une statue monumentale de notre maire bien-aimé. Mais aussi le vœu discret qu’on n’en fasse pas tant pour chaque quartier, et que l’on consacre les crédits desti- nés à réformer le “i” de Planoi- se au démarrage des travaux du Parc urbain que l’on attend depuis quelques paires d’années… Frédéric Moreau - Besançon

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Jean-Paul Goude

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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Sécurité routière : la discothèque le K.G.B. s’engage l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Les étudiants américains sont de retour au C.L.A.

S ur l’exercice 2003, le centre linguistique appli- qué (C.L.A.) a enregistré une baisse de plus de 50% du nombre d’étudiants Américains. “C’était probablement consécutif à la guerre en Irak” indique Serge Borg, le directeur du centre. Les divergences entre la Fran- ce et les États-Unis sur la question irakienne ont eu un effet immédiat sur le C.L.A., boudé d’un coup par les stagiaires venus d’outre-Atlantique. “En fait c’est assez simple, il suffit de regarder la car- te des conflits dans le monde pour remarquer

des fluctuations des effec- tifs de certaines nationa- lités.” Si l’on observe les chiffres de 2004, il semble que le boycott des Américains s’estompe. Les effectifs ont pratiquement doublé en un an passant d’une trentaine à une soixan- taine. “On retrouve le flux des années 2001-2002” poursuit Serge Borg. Dans quelques jours, le directeur s’envolera pour les États-Unis afin de conforter les relations avec les partenaires amé- ricains du C.L.A. Il n’en reste pas moins que ces étudiants sont minoritaires au centre lin-

guistique appliqué qui accueille en moyenne 3 000 stagiaires par an de 120 nationalités dif- férentes. Aujourd’hui, le tiers d’entre eux vient des pays d’Asie (Chine, Corée, Japon.) Dans le top 10, le C.L.A. enre- gistre également une poussée des pays d’Amérique du Sud comme l’Argentine et le Brésil. L’Afrique anglophone (Afrique du Sud et Nigéria) plé- biscite à son tour la structure bisontine. En revanche, le nombre d’étudiants européens est en stagnation. !

L’ opération baptisée “Vigi- carotte” a été initiée en mai 2000 par le groupe M.A.A.F. assurances. Depuis 4 ans, plus de 90 000 jeunes ont été sensibilisés sur le territoire national aux dangers de l’alcool au volant. Cette année, plusieurs discothèques du département s’associent à l’opération. Dans le Grand Besançon, le K.G.B. a répondu à l’appel. Le week-end des 14 et 15 janvier, la disco- thèque des Prés-de-Vaux parti- cipait à l’opération basée sur le principe suivant : en arrivant dans la discothèque partenaire, le conducteur volontaire dépose son permis de conduire et s’en- gage à ne pas boire d’alcool. Au moment de partir, il est soumis à un alcootest. Si celui-ci est négatif, il est récompensé par une carotte remplie de jetons- cadeaux d’une valeur de 150

euros. Si le test est positif, pas de cadeau, mais pas de sanc- tion non plus. Simplement, le res- ponsable de la discothèque est chargé de trouver une solution pour ramener le fêtard chez lui en toute sécurité (taxi, ami sobre…). La sobriété récom- pensée, tel est le concept de cet- te campagne originale. La parti- cipation au plan “Vigicarotte” permet également aux jeunes de bénéficier de boissons non alcoo- lisées gratuites. Cette initiative s’avère la bien- venue lorsque l’on sait qu’en France, les chiffres de l’insécu- rité routière demeurent effrayants chez les jeunes de 15-25 ans : dans cette tranche d’âge, l’al- cool est responsable de 25 % des morts sur la route, notam- ment le week-end, et en parti- culier… à la sortie des disco- thèques. Un exemple à suivre. !

Une nouvelle signature pour la ville

F ini le bleu, rouge et jaune de l’ancien logo “Besançon l’in- novation”. Désormais, Besançon s’écrit en rouge et noir, deux des couleurs fortes de la ville, qui ont marqué son histoi- re et son patrimoine (le rouge en référence aux militaires et le noir aux ecclésiastiques). “Besançon s’écrit en caractères noirs à l’ex- ception du C cédille tout de rou- ge vêtu, présente Jean-Louis Fousseret. C’est une nouvelle signature plus lisible et plus contemporaine. La “cédille guille- met” traduit une ville décidée à prendre la parole, à faire parler d’elle. Elle symbolise l’ouvertu- re et met en avant l’une de ses particularités, un de ses carac- tères pour une ville qui n’en manque pas.” La municipalité a fait appel dans un premier temps à la Société Publicis S.B.A. pour effectuer une étude diagnostic de l’iden- tité de la ville et sur l’utilité de la faire évoluer. Une trentaine d’agences de toute la France ont ensuite répondu à l’appel d’offres de la ville. C’est finalement une jeune équipe de graphistes de

Marseille, Cocchi & Sainte Marie, qui a été choisie à l’unanimité. Le nouveau logo est décliné sur des dizaines de supports, de la papeterie aux panneaux de chan- tier, en passant par la signalé- tique, les véhicules municipaux, le journal interne ou les objets promotionnels. “Ce ne sont pas moins de 543 véhicules et 711 bâtiments municipaux qu’il faut habiller, précise Emmanuel Dumont, adjoint à la communi- cation. Il faudra un trimestre pour mettre en place partout la nou- velle identité visuelle et rempla- cer l’ancien logo qui depuis plus de 10 ans avait eu le temps d’im- poser sa présence.” Le coût de l’opération s’élève à 69 000 euros hors taxes com- prenant la conception et la créa- tion du logo (16 000 euros), la charte graphique (27 000 euros) et la campagne de publicité (25 000 euros), auxquels il faut ajouter 16 000 euros hors taxes pour le travail réalisé en amont par l’agence S.B.A. Les pre- miers détracteurs se font entendre ça et là : “Au final, ça fait cher la cédille !” !

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L’ÉVÉNEMENT

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Châteaufarine renforce sa domination commerciale

D’un côté, la communauté d’aggloméra- tion cherche à établir l’équilibre entre les trois pôles commerciaux de Valentin, Châ- teaufarine et Chalezeule. De l’autre, la Commission Départementale d’Équipe- ment Commercial (C.D.E.C.) autorise, à l’Ouest bisontin, l’agrandissement voire l’implantation de nouvelles enseignes. Avec l’extension programmée de Décath- lon ou de Fly, pour ne citer que ces deux magasins, Châteaufarine creuse encore l’écart commercial avec la zone de Cha- lezeule. L’Est de la capitale régionale est en quête d’un nouveau souffle qui passe notamment par les aménagements rou- tiers en cours de réalisation. Mais pour l’instant, on ne peut que constater l’ex- tension de Châteaufarine où les investis- sements renforcent son attractivité. Cepen- dant, ce pôle commercial atteint ses limites. Malgré les sollicitations des investisseurs privés qui cherchent un terrain à l’Ouest de Besançon pour y installer une enseigne, les élus veulent maintenant figer le déve- loppement dans ce secteur de l’agglo- mération au bénéfice de l’Est.

L’ÉVÉNEMENT

C OMMERCE

Décathlon double sa surface

La zone de Châteaufarine poursuit son extension

Entre les nouvelles enseignes qui projettent de s’installer et celles en place qui vont jusqu’à doubler leur surface, Châteaufarine confirme sa prédominance dans le paysa- ge commercial de l’agglomération.

lement son plan d’occupation des sols afin de rendre constructible ces parcelles. Pour autant, cela ne veut dire que cette poi- gnée d’hectares sera commercialisée dans les meilleurs délais pour faciliter l’implantation de nouvelles enseignes à l’Ouest. La position de la ville et plus généralement de la com- munauté d’agglomération est claire sur ce point. Tout d’abord, ces terrains sont sous la responsabilité du S.M.A.I.B.O. (syndicat mix- te de l’aménagement industriel de Besançon Ouest), ce qui encadre les initiatives de la vil- le. Ensuite, Besançon et la C.A.G.B. ont d’autres ambitions en matière de politique commer- ciale. L’objectif affiché par les élus est de stopper pour l’instant l’extension de l’Ouest de la capi- tale régionale pour favoriser le développement de l’Est de l’agglomération sur la zone des Mar- nières. L’idée de cette démarche est de tendre petit à petit à un équilibre entre les trois pôles commerciaux de Besançon : Châteaufarine, Valentin et Chalezeule. Pourtant, on avoue en coulisses “qu’il serait plus facile aujourd’hui de développer l’Ouest bisontin où il y a des demandes d’enseignes qui cherchent à s’ins- taller.” Celles-ci n’auront qu’à se tourner vers l’Est, à moins qu’elles ne passent leur chemin et change de ville. ! T.C.

nuité du parking de Géant Casino. Ce lopin de terre dispose d’un nouveau répit depuis que la C.D.E.C. a rejeté en juillet dernier l’im- plantation de trois nouvelles enseignes : Cul- tura, Maison du monde et Salon Center. “Elles ont été refusées car il s’agissait d’un projet trop imposant en termes de surface, et qui n’enri- chissaient pas forcément l’offre commerciale” indiquent les services de la ville. Ils précisent : “Seule Cultura, spécialisée dans la librairie et papeterie, pouvait apporter un mieux dans la zone, mais elle se trouvait dans un ensemble

“D écathlon sera notre Tour Eiffel com- merciale.” La formule est de Jacques Mariot, adjoint au commerce à la mai- rie de Besançon. Cette métaphore employée par l’élu confirme à la fois le dynamisme de la zone de Châteaufarine et sa prédominance dans l’environnement commercial bisontin. Ici, à l’Ouest de la ville, trois enseignes ont en projet une importante extension. Décathlon tout d’abord, qui depuis le 14 juin, est autori- sé à doubler sa surface de vente. Elle va pas- ser de 2 370 m 2 à 4 936 m 2 aujourd’hui. “Ce sera le plus grand Décathlon de l’Est de la France” commente Jacques Mariot. Le 11 jan- vier, Fly a décroché à son tour son autorisa- tion de pousser les murs sur 1 100 m 2 supplé- mentaires. Leroy Merlin a aussi l’intention d’augmenter en taille. Parallèlement à cela, on annonce le déména- gement de Jouetland qui va construire un bâti-

ment de 1 500 m 2 face à la jardinerie Baudoin, d’Interior’s, “de deux banques et de la Fran- çaise de l’optique qui envisage de s’installer

dans les nouveaux locaux” rue René Char à côté de Cuiropolis. À cette liste s’ajoute encore Géant Casino qui prévoit d'augmenter sa surfa- ce commerciale. Go Sport a de son côté reçu un avis favorable de la C.D.E.C. pour concrétiser son pro- jet d’implantation sur 1 900 m 2 , à côté de la grande surface alimen- taire. L’ensemble de ces investissements témoigne de l’attractivité de Châ-

commercial de trois enseignes qui n’était pas viable. Ce dossier a donc été refusé.” Dans les jours à venir, la ville va rencontrer les représentants de Casi- no qui chapeautait ce dossier. “Ils nous feront probablement une autre proposition pour l’aménagement de cet espace.” Il est évident que cette bande de terre sera valorisée. Désormais, il faut envisager le déve- loppement de l’Ouest bisontin jus-

Besançon a d’autres ambitions en matière de politique commerciale.

te de l’autre côté de la rue de Dole, sur les ter- rains qui se situent à gauche de la route de Franois. Ici, la réserve foncière est égale à une vingtaine d’hectares répartis entre les com- munes de Besançon et Franois qui révise actuel-

teaufarine. Mais cette zone atteint les limites de son développement. Il reste encore 21 600 m 2 de terrains constructibles, et c’est tout. Une des dernières bandes vertes encore exploitables est située en clôture de la zone, dans la conti-

L’ÉVÉNEMENT

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A MÉNAGEMENT

1,1 million d’euros de travaux Les commerçants sont demandeurs d’informations

Pour fluidifier le trafic dans la zone de Châteaufarine, la ville envisage de doubler la rue René Char. Pour élargir la voie, elle doit négocier avec les propriétaires des terrains concernés.

L’ extension de Fly a été reje- tée en juin 2003 en C.D.E.C. (commission départementale d’équipement commercial) car les infra- structures routières n’étaient pas suffisamment dimension- nées pour supporter une aug- mentation de trafic liée à ce développement commercial. Depuis, l’agrandissement de l’enseigne a été accordé car la ville dans le cadre de l’appro- bation du plan d’aménagement d’ensemble (P.A.E.) a prévu d’engager des travaux sur la zone de Châteaufarine dans le but de fluidifier la circulation et sécuriser les voies. Ce programme prévoit le dou- blement de la rue René Char, avec l’aménagement d’une voie de bus, entre la jardinerie Bau- doin et Géant Casino. Un grand rond-point sera réalisé face au magasin Fly et un second est prévu à nouveau sur la rue

René Char, à l’intersection avec la rue Paul Éluard (là où se trouve Cuiropolis). “Les études du P.A.E. vont être faites durant l’année 2005. Les travaux devraient débuter en 2006” pré- cise Jacques Mariot, adjoint au commerce. Le montant global de ce chantier est fixé à 1,1mil- lion d’euros supporté à 20%par

Pour l’instant, la ville a ouvert les négociations avec tous les propriétaires des terrains concernés par le doublement de la rue René Char. Elle doit trouver un terrain d’entente pour élargir la chaussée en rognant sur le parking des enseignes. Un commerçant directement intéressé par ce

Les travaux rue René Char sont prévus pour 2006.

la municipalité et à 80% par tous les commerces qui déposent désormais un permis soit pour s’installer, soit pour s’agrandir. “C’est la loi.” Comme il res- te encore potentiel-

dossier indique “ne pas être au courant de ce projet. Je n’ai eu encore aucun contact avec la municipalité - sans doute parce que la ville elle-même n’a pas encore toutes

“Je n’ai eu encore aucun contact avec la municipalité.”

Selon cet investisseur, la ville aurait pu depuis longtemps prévoir d’autres aménagements pour améliorer les conditions de circulation dans la zone de Châteaufarine avant d’envi- sager de doubler la rue René Char soumise à des bouchons réguliers. Pour ce propriétai- re, ce qui pose problème, ce sont “les entrées et les sorties desmagasins. À l’origine, quand cette zone commerciale a été créée, chaque enseigne devait prévoir une entrée de parking de 7 m. Mais nous n’avons pas

le “ statu quo autour de cette affaire. J’ai accepté l’aligne- ment qu’elle m’a proposé. C’est- à-dire qu’elle m’a demandé de reculer la construction du bâti- ment d’environ 4mde la chaus- sée en vue de ce futur aména- gement.” Dans ce cas, il n’y aurait donc pas eu de tran- saction financière pour que la mairie puisse disposer des ter- rains. “De toute manière, le cas échéant, la municipalité est en droit de vous exproprier dans le cadre d’un tel projet” ajou- te-t-il.

tenu compte à l’époque de l’amé- nagement de bordures qui réduisent de 2 m en largeur cet- te entrée. Résultat, les voitures ne peuvent pas se croiser. Par exemple, il faut attendre qu’un véhicule sorte du parking pour pouvoir y entrer à son tour” explique-t-il. Pour lui, la muni- cipalité aurait dû demander aux commerçants de créer un double accès aux parkings rue René Char, avec une entrée et une sortie bien distincte, “au moins pour les enseignes qui attirent le plus de clients.” !

lement 20 000 m 2 de surface commerciale encore aména- geables à Châteaufarine il en coûtera 40,35 euros par m 2 com- mercial aux investisseurs qui ont des projets dans ce secteur, afin de participer au finance- ment des travaux.

les données de cette opération. Nous n’avons jamais parlé de cela même en réunion de com- merçants.” À l’inverse, un propriétaire indique s’être déjàmis d’accord avec la ville, même s’il admet que depuis quelque temps c’est

C OMMENTAIRE 40,35 euros par m 2 Le financement des travaux fait débat Dans le cadre du plan d’aménagement d’en- semble qui prévoit lamodification des infra- structures routières de Châteaufarine, des propriétaires s’insurgent contre le finance- ment des travaux qu’ils devront supporter.

R ÉACTION

Châteaufarine doit s’étendre

Guy Feuvrier : “Il ne faut pas disperser l’offre” Responsable du magasin Atlas et trésorier de l’association des commerçants de Châ- teaufarine, Guy Feuvrier estime qu’il est préférable de concentrer les moyens plutôt que de disperser l’offre en dynamisant Chalezeule.

L a loi est la loi. C’est en résumé la réponse qui a été faite par la municipalité à un proprié- taire terrien dans la zone de Châteaufarine. Sous cou- vert d’anonymat, il confie n’avoir pas caché sa sur- prise quand la municipali- té de Besançon lui a annon- cé qu’il devrait participer au financement des travaux

L’amertume est palpable, mais la réglementation qui encadre le P.A.E. (plan d’aménagement d’ensemble) voté par la municipalité en mai 2003 est claire sur ce point. La collectivité assu- me une partie des finance- ments (20%) des travaux. Le reste est supporté par les investisseurs qui concré-

L a Presse Bisontine : Que pensez-vous de la politique de la ville qui consiste à frei- ner le développement de la zone com- merciale de Châteaufarine pour dynamiser Cha- lezeule ? Guy Feuvrier : Je souhaite au contraire que cette zone de Châteaufarine se dévelop- pe encore. La zone de Chalezeule existe depuis longtemps, mais je constate que les commerçants ne veulent pas aller s’im- planter là-bas, malgré la disponibilité fon- cière.

L.P.B. : Il reste plus de 15 hectares encore urba- nisables dans le secteur de Châteaufarine. Ce sont les terrains du S.M.A.I.B.O. qui sont pour l’instant fermés à tout développement. Qu’en pensez-vous ? G.F. : Il y a en effet une très grande zone disponible le long de la rue de Dole (N.D.L.R. : à droite direction Saint-Vit derrière l’A.D.I.B.). Il me semble impor- tant de la développer. En plus, cela per- mettrait de faire la jonction avec le pôle santé. L.P.B. : La ville consulte-t-elle les com- merçants avant de mettre en place une stratégie commerciale ? G.F. : C’est vrai que nous n’avons jamais été vraiment contactés. On ne nous consulte pas beaucoup, pour ainsi dire pas du tout. Pour- tant, Jacques Mariot, adjoint au commerce voulait réunir les commerçants de la zone. Mais ça n’a pas été fait. L.P.B. : Quels sont les projets de l’association des commerçants de Châteaufarine ? G.F. : Cette association était en sommeil depuis quelque temps. Cette fois-ci, les choses avancent, nous allons commencer par revoir toute la signalétique sur l’en- semble de la zone de Châteaufarine. !

tisent leur projet à partir du moment où le P.A.E. est adopté. Les propriétaires qui tombent sous le coup du plan d’aménagement d’ensemble ont le

“J’ai trouvé qu’il y avait une certaine injustice.”

d’aménagement de voirie en vue de la future exten- sion de son bâti- ment commercial. Il était d’autant plus surpris d’ap-

“Nous n’avons jamais été vraiment contactés.”

L.P.B. : Il faudrait donc, selon vous, continuer à développer Châteaufari- ne ? G.F. : Je pense qu’il faut à Besan- çon une zone forte, suffisamment importante et attractive pour maintenir la clientèle sur place. Ma crainte est que si l’on cherche

sentiment de payer pour les autres. Désormais, s’ils construisent où s’étendent, ils devront s’acquitter de coquettes sommes d’argent équivalentes à 40,35 euros par nouveau mètre carré commercial urbanisé. Résul- tat, pour une extension de 1 000 m 2 , le propriétaire devra verser 40 350 euros pour financer les aména- gements routiers. Le jour où il faudra passer à la caisse, certains savent déjà qu’ils feront grise mine. !

prendre qu’une partie des investisseurs seulement allait devoir supporter à hauteur de 80% la charge des travaux routiers (dou- blement de la rueRenéChar et création de deux ronds- points). “J’ai trouvé qu’il y avait une certaine injustice à ne faire payer que les inves- tisseurs qui avaient des pro- jets d’agrandissement de magasin ou de construction en cours. Alors que tous les commerces de la zone vont profiter à terme des futurs aménagements.”

à développer l’Est en plus de Châteaufa- rine et Valentin, on risque de diluer l’offre commerciale sur l’agglomération. Nous serons donc moins performants. Aujour- d’hui, le consommateur est de plus en plus exigeant. C’est certain que s’il doit aller aux quatre coins de la ville pour acheter des produits, il ira ailleurs. Désormais, l’inquiétude vient de Dijon. Pour faire concurrence à cette ville, il faut être dotés de grandes enseignes et rester dynamiques. Selon moi, deux zones commerciales per- formantes à Besançon seraient suffisantes, plutôt que de disperser l’offre.

Selon Guy Feuvrier, “l’inquiétude vient de Dijon.”

Propos recueillis par T.C.

L’ACTUALITÉ DU MOIS

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P LANOISE

En bref

Dans les locaux actuels de l’I.R.T.S.

Le projet de regrouper les organisations syndicales en un même lieu était une promesse de l’équi- pe municipale. Le dossier avance. Reste à convaincre tous les syndicats de s’installer à Planoise. Une Maison des syndicats… mais pas n’importe où

" Marine Samedi 22 janvier à 21 heures au Grand Kursaal : bal de la marine, animé par l’orchestre Cocktail. Réservation auprès de M. ou M me Grand au 03 81 52 03 21. Livre Le centre Régional du Livre organise pour la première fois un stand commun aux édi- teurs implantés en Franche- Comté à la prochaine Foire du livre de Bruxelles qui se déroule du 2 au 6 mars pro- chain. Rencontres-lectures et débats y seront proposés. Afrique L’association pour la promo- tion des arts et cultures d’Afrique (A.P.A.C.A.) met en place une exposition nommée “Je suis venu vous dire…” Objectif : permettre aux étu- diants de l’Université issus de la “Grande Afrique” de s’ex- primer à travers un panneau de format A 2. Cette expo aura lieu en mai prochain. Les étu- diants volontaires peuvent déjà contacter Thomas Maës- Martin au 06 84 07 16 69. Armée Sur le plan national, l’armée de terre recrutera cette année 17 000 jeunes, de sans qua- lification à Bac + 5. 4 000 postes sont à pourvoir d’ici le 1 er mai. pour en savoir plus, contacter le C.I.R.A.T. de Besançon (64, rue Bersot) au 03 81 87 24 61. " " "

L amunicipalité Fousseret est en train de concré- tiser un des promesses électorales les plus anciennes à Besançon : offrir aux syndicats de la ville des locaux dignes de ce nom en unmême lieu. La plupart des syndicats bisontins sont hébergés actuellement dans le quartier Battant entre la rue Champrond et la rue Battant. Vieillots et exigus, ces locaux ne correspondent plus aux exigences des prin- cipaux intéressés. La mairie s’est donc engagée à loger les organisations syndicales dans un bâtiment plus fonctionnel, offrant des services communs à tous. Dans cette optique, elle a fait l’acquisition en sep- tembre dernier pour 1,23 million d’euros des actuels locaux de l’I.R.T.S. (Institut Régional du Travail Social). Installé au cœur de Planoise, rue Léonard de Vinci, l’I.R.T.S. a prévu de déménager dans un nou- veau bâtiment, actuellement en construction sur la zone Lafayette et dont les travaux doivent être ter- minés d’ici la fin de l’année. La mairie a donc proposé aux syndicats ces locaux de plus de 2 000 m 2 et étudie les réels besoins des syndicats en matière de surfaces. “Nous réaffirmons notre volonté d’installer les syndicats à la place de l’I.R.T.S., note Vincent Fuster, adjoint bisontin en charge de ce dossier. Nous sommes en train d’établir le pré-projet architectural pour pouvoir être en mesu- re de présenter des plans concrets d’ici fin février- début mars. Nous prenons le temps de rencontrer un à un les syndicats pour estimer au plus juste leurs besoins.” Tous les syndicats bisontins ne sont pas convaincus

qui se dit convaincu que “la présentation de plans concrets d’ici quelques semaines devrait lever les quelques doutes des syndicats.” La municipalité, qui loge gratuitement toutes les unions syndicales locales, se donne l’année 2005 pour peaufiner son projet à Planoise. La maison des syn- dicats devrait donc ouvrir ses portes en 2006. Sauf blocage provoqué par les syndicats eux-mêmes. ! J.-F.H.

du bien-fondé d’installer cette maison commune à Planoise (voir les réactions ci-dessous). Mais la mai- rie n’a pas l’intention de proposer un autre empla- cement. “S’il y a blocage de la part de certains syn- dicats, nous ne les obligerons pas à venir à Planoise. Mais c’est notre volonté de les installer à cet endroit et nous avons d’ores et déjà prévu 300 000 euros dans le budget pour faire les aménagements nécessaires pour rendre les locaux tout à fait adaptés” ajoute l’élu

L’I.R.T.S. doit quitter ses locaux de la rue Léonard de Vinci à Planoise pour la zone Lafayette. Les travaux doivent être terminés avant la fin de l’année.

Z OOM

Réactions Les syndicats ne sont pas encore prêts au grand rassemblement

Les sons de cloche sont discordants entre les orga- nisations syndicales bisontines. Toutes prônent l’uni- fication mais aucune ne partage totalement le pro- jet de la mairie. Réactions de trois syndicats bisontins. C.F.D.T. Le secrétaire général bisontin Gérard Thibord : “La solution actuelle n’est pas adaptée”

C.G.T. Le secrétaire général de l’union départementale

Maxime Guillemin : “On est plutôt d’accord pour Planoise”

“L e projet d’une maison des syndi- cats qui regrouperait l’ensemble des syndicats est quelque chose que l’on appelle de nos vœux depuis long- temps. Nous sommes complètement d’ac- cord sur le principe. Ceci dit, il y a de légers bémols. ÀBesançon, il semble que lamunicipalité ait choisi l’optionde réunir

donc poser la question à lamairie. Autre point à régler : la configuration des locaux de l’I.R.T.S. Apparemment, il paraît com- pliqué d’intégrer ces locaux dans la confi- guration actuelle. Sur la question de l’em- placement àPlanoise, on est plutôt d’accord car on considère que notre place est là où sont les salariés.” !

non seulement les 5 confédérations recon- nues (C.G.T., C.F.D.T., F.O., C.G.C. et C.F.T.C.) mais aussi l’U.N.S.A., la F.S.U. et Sud, c’est-à-dire les organisations caté- gorielles. À ce moment-là, il faut aussi qu’elles acceptent nos organisations caté- gorielles à nous : C.G.T.-P.T.T., S.G.P.E.N. (Éducation Nationale)…Nous allons

F.O. Le secrétaire général

F.S.U. Le secrétaire départemental

“D epuis plusieurs années, nous demandons à être mieux logés. La ville a acheté les actuels locauxde l’I.R.T.S. sans avoir pris la peine de nous consulter aupréalable.Nous avions juste eu droit à une visite rapide en octobre 2003 et lamairie a ache- té ces locaux sans même attendre notre avis. L’idée de réunir les syn- dicats est bonne mais ce n’est pas pour autant que l’onsouhaite perdre notre indépendance. Lamairie vou- lait notamment que tous les syn- dicats aient une salle de repro- graphie commune, c’est aberrant. Le fait d’être à Planoise, on n’est pas contre. Mais à ce moment-là, il faut que tous nos interlocuteurs aillent aussi à Planoise (adminis- trations, collectivités, préfecture…). Nous ne faisons pas d’ostracisme

vis-à-vis de Planoise mais on ne veut pas se retrouver isolés. Ensui- te, il nous semble que les locaux de l’I.R.T.S. ne sont pas du tout adap- tés. Sur les 2 100m 2 de locaux, plus de 530m 2 sont inutilisables. Et que fera la mairie si certaines organi- sations souhaitent venir à Planoi- se et pas d’autres ? On demande à lamairie de regarder ailleurs. Rue de Cologne, l’immeuble le Tripode doit être démoli. Je pense par exemple que ce genre de bâtiment serait plus adaptable que les locaux de l’I.R.T.S. Je le répète, nous ne sommes pas hostiles pour aller à Planoise mais la solution actuelle n’est pas adaptée. Si la ville avait mieux réfléchi, on aurait pu profi- ter d’un site comme celui du 6, rue de la Madeleine pour aménager une maison des syndicats.” !

Franz Ehrhard : “Nous préférons rester dans nos locaux actuels”

René Posty : “Plutôt un avis favorable”

“N ous sommes très favorables à ce projet de maison des syndicats. Cela fait d’ailleurs des années, voire des décen- nies que l’on réclame des locaux dignes de ce nom. Cette fois-ci, la mairie tient enfin ses promesses. Pourquoi pas une mai- son des syndicats à Pla- noise ? Au moins l’accès est plus simple qu’au c e n t r e - v i l l e . No u s

n’avons pas d’ a priori négatif quant à reprendre les locaux de l’I.R.T.S. Reste à savoir si tous les syndicats pourront y être logés dans des conditions acceptables. Personnel- lement, j’ai plutôt un avis favorable pour l’ins- tant. Nous attendons que la mairie nous fasse les propositions de la dis- tribution de ces locaux pour nous prononcer.” !

“N os statuts sont clairs : nous sommes pour la réunifi- cationdumouvement syn- dical. Nous sommes donc extrê- mement favorables au projet de la mairie de créer unemaison des syn- dicats. Mais notre position est tran- chée dès le début : nous ne sommes pas favorables à monter sur Pla- noise car tous les autres organismes qui sont nos interlocuteurs au quo- tidien sont basés au centre-ville. Chiche pour Planoise, mais que tout le monde y vienne ! À côté de

cette raison “politique”, il y a une raison pratique à notre refus de nous installer à Planoise. En effet, les adhérents qui viennent dans nos locaux en profitent pour venir dans les administrations du centre- ville. Nous préférons donc rester dans nos locaux de la place Maru- laz. En plus, je ne suis pas sûr que notre position déplaise à tout le monde… Mais nous attendons de connaître le projet final pour se positionner définitivement sur cet- te question.” !

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