Journal C'est à Dire 168 - Juillet 2011

V A L D E M O R T E A U

13

Black Eyed Peas : le NG2 attend réparation Les Fins Au début de l’été, la venue annoncée du groupe international les Black Eyed Peas à la discothèque des Fins avait fait le tour du monde. Un seul membre du groupe était finalement venu… Le co-gérant du NG2 revient sur cette cruelle désillusion.

C’ est à dire : Avec le recul, regrettez-vous de vous être embar- qués dans cette rocambo- lesque affaire ? Jean-Michel Leluc : On ne regrette pas. Qui ne tente rien n’a rien. Notre objectif était de saisir l’opportunité d’offrir à la région l’événement le plus important de l’été. On a voulu le faire parce qu’on y croyait, ça a été mûrement réfléchi, on a pris toutes les précautions néces- saires et pourtant, le résultat n’a pas été à la hauteur. C’est dommage. l’intermédiaire de cette entre- prise de Tours, Thot Event, avec qui on n’avait jamais travaillé mais qui a été tout à fait cor- recte avec nous. On s’est réuni, on a réfléchi, pesé le pour et le contre, signé, annulé, resigné. Au fur et à mesure que l’on lisait les obligations contractuelles on supprimait certaines choses et on a fini par trouver un accord (N.D.L.R. : pour un montant tenu secret par obligation léga- le mais de plusieurs dizaines de milliers d’euros). On est même allé en Allemagne ren- contrer l’intermédiaire étran- ger entre le producteur du grou- pe et cette société française. On avait vraiment “blindé” le Càd : Comment s’étaient déroulées les transactions ? J.-M.L. : On a eu cette opportunité 15 jours avant par

contrat. Et pourtant…

Càd : À qui la faute : à vous qui avez péché par excès de naïveté ou à l’entourage des Black Eyed Peas ? J.-M.L. : Alors qu’on avait tout juste commencé à communiqué, les choses se sont emballées malgré nous. Tous les médias nous ont contactés. France 2 est venu faire un reportage en mon- trant le NG2 au milieu des vaches avec un tracteur qui pas- sait, renvoyant une image vrai- ment négative de la boîte. On sait qu’avec les Américains, deux Officieusement, ils avaient dit à Will i am, le leader du grou- pe : “Si tu vas là-bas, ta car- rière est morte.” C’est donc Poly- dor qui a fait capoter l’affaire. Mais comme on avait un contrat en bonne et due forme, un membre du groupe est tout de même venu. Si ça avait vrai- ment été une arnaque, person- ne ne serait venu. Comme on n’avait pas voulu prendre de risque, on avait décidé la veille de rembourser tout le monde. On n’a pas été les seuls à subir ce genre de déconvenue : le len- demain, le César Palace à Lyon a vécu la même chose. choses comptent : l’argent et l’image. Aux yeux de Polydor, la maison de disques, ça ne pouvait pas pas- ser. Le vrai problème est venu de Polydor.

l’argent dans l’affaire, qu’attendez-vous aujour- d’hui ? J.-M.L. : Des négociations sont en cours entre les avocats. Nous espérons un accord à l’amiable pour être remboursés, sinon, on sera obligé d’aller au pénal. Càd : À qui en voulez-vous aujourd’hui ? J.-M.L. : Clairement à Polydor et à France 2. Càd : Le NG2 se remettra-t- il de cette déconvenue ? J.-M.L. : On fera tout pour s’en remettre mais nous sommes une entreprise privée et c’est un vrai coup dur pour l’instant. Une chose est sûre : on va continuer à créer de l’animation : on fait venir par exemple deux D.J.’s internationaux de Hollande le 2 septembre, on fait gagner une voiture le 24 septembre…Notre objectif reste de continuer à atti- rer le plus de monde possible et de créer l’événement. Propos recueillis par J.-F.H. Jean-Michel Leluc, co-gérant de la discothèque le NG2 : “On a été dépassé par la communication qui s’est emballée.”

Enquête

1 100 projets d’embauche sur le bassin d’emploi de Morteau Ouvrier non qualifié du textile et du cuir, voilà selon l’enquête de Pôle Emploi le premier des dix métiers les plus recherchés sur le bassin de Morteau.

“Des négo- ciations en cours entre les avocats.”

Beaucoup d’entreprises disent rencontrer des difficultés à recruter.

Càd : Vous avez perdu de

P ôle Emploi publie son enquête sur les besoins de main-d’œuvre dans le département duDoubs. Les entre- prises des grands bassins d’activité ont été questionnées afin de déterminer quels sont les dix métiers les plus recherchés dans chacun d’eux. Les résultats sont surprenants. Les attentes sont très différentes d’un secteur géographique à l’autre.À Besan- çon, le métier le plus recherché est un métier de service (aide ménagère, aide à domicile, tra- porte principalement, selon Pôle Emploi, sur des ouvriers non qua- lifiés du textile et cuir (y compris de la blanchisserie industrielle). Une demande surprenante mais qui paraît être liée au dévelop- pement spectaculaire d’entreprises comme S.I.S. àAvou- drey. Parmi les métiers les plus en vue viennent ensuite l’animation socioculturelle, les serveurs de café et de restaurant, les ouvriers non qualifiés des industries agroalimentaires, les agents d’entretien de locaux, les pro- fesseurs de musique et de dan- se, les menuisiers et ouvriers de vailleuse familiale). Une profession qui arrive en troisième position dans le bas- sin d’emploi mortua- cien où la demande

l’agencement et de l’isolation, les aides-soignants (auxiliaire de puériculture, assistant médi- caux) et enfin les secrétaires en bureautique et assimilés. Mais il n’y a pas d’horlogers au tableau, pas plus que de tech- niciens ayant un savoir-faire en micromécanique ou en plastur- gie. Cela ne signifie pas que le souhait n’a pas été formulé par des entreprises lors de l’enquête durant laquelle 477 établisse- ments ont été interrogés. Mais si tel est le cas, les requêtes sont Toutefois, selon l’étude de Pôle Emploi, le bassin de Morteau est un des plus dynamiques de Franche-Comté. “Plus de 19 % des établissements enquêtés envi- sagent de recruter en 2011. Ils sont les plus nombreux de la région. Les employeurs prévoient près de 1 100 embauches en 2011, soit 5 % des recrutements poten- tiels de Franche-Comté.” Beau- coup d’entreprises disent ren- contrer des difficultés à recru- ter, en particulier dans l’industrie. La proximité de la Suisse n’est sans doute pas tout à fait étrangère à cette problé- matique. en nombre insuffisant pour que ces métiers apparaissent dans le tableau des dix métiers les plus demandés.

“5 % des recrutements potentiels de Franche-Comté.”

Made with FlippingBook Annual report