Journal C'est à Dire 168 - Juillet 2011

Le journal gratuit du Haut-Doubs

29 août 2011 N° 168

Le journal du Haut-Doubs

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

La grande saga des Italiens du Haut-Doubs

S O M M A I R E

Morteau : projet au tribunal. Henri Leiser, le leader de l’opposition municipale à Morteau, dépose un recours au tribunal adminis- tratif. Il conteste l’urbanisation des terrains Sainte-Marie à proximité de l’église. (page 8) Éric Murat, sa vérité. Avec lui, Trévillers a connu la gloire à travers le Franch-Country Festival. Son créateur revient sur la disparition de ce grand rendez-vous estival plombé par les dettes. Sans rancune ni nostalgie. (page 24) Le sénateur Humbert balance. On le dit isolé, en rupture avec l’U.M.P., lui se définit toujours comme un élu “libre et indépendant”. L’ancien élu du Russey fait état de son actualité. Franc et direct, et pas là pour plaire à ses anciens amis. (page 26) Commerçants“Ponti-mortuaciens” Ils sont une poignée de la capitale du Haut-Doubs à venir tenter leur chance à Morteau, poussés par la vitalité du commerce dans le Haut-Doubs. Témoignages de ces “doubles commerçants”. (page 35) Le franc suisse au plus haut. La devise suisse a atteint des sommets cet été. Ajouté à cela le taux de prêt en devises très attrac- tif, jamais les conditions proposées aux frontaliers soucieux d’investir n’avaient été aussi favorables. (page 36)

(Dossier pages 17 à 22)

R E T O U R S U R I N F O

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Maison médicale de Villers : l’A.D.M.R. réagit

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Simplicité Quel contaste ! Tandis que le mon- de de la finance perd la boule, vic- time de ses propres turpitudes et totalement dévoyé de sa voca- tion première, d’autres tentent d’insuffler un autre élan, loin, bien loin des soubresauts de la bour- se et du cannibalisme des spé- culateurs. On a assisté en même temps que se déréglaient les mar- chés financiers à un élan spiri- tuel orchestré pourtant par un vieil homme contesté mais qui, para- doxalement, a éveillé chez des mil- lions de jeunes une ferveur spiri- tuelle hors normes. Les Journées Mondiales de la Jeunesse qui se sont déroulées à Madrid ont empor- té même le scepticisme de ceux qui, contestataires idéologiques, se sont ridiculisés en tentant de ridiculiser ces jeunes du monde entier. On se trompe si on pense que l’élan des J.M.J. est purement catholique. En ces temps tourne- boulés, cet élan est avant tout spi- rituel, nuance. Le message est d’autant plus fort qu’il est véhi- culé par les jeunes qui, d’ailleurs à la manière de ceux que là-bas on appelle les “indignés” (et qui se sont indignés aussi contre les J.M.J.) ont certainement voulu mon- trer que dans ce monde où tout va désormais trop vite, où les niveaux de vie et de revenus sont écartelés entre le trop et le rien, il émerge comme naturellement un instinctif souhait de spiritualité. On a sans doute grand besoin de simple. Ainsi on repense, huit siècles plus tard, au message qu’a su fai- re fructifier à la seule force de sa simplicité, celui qu’on a appe- lé le poverello , le petit pauvre d’Assise, Saint-François. Ancien “fils à papa” de l’époque, il a pris la décision ferme et cruelle de se dépouiller de tout pour porter son message à toute la région de son enfance, l’Ombrie, puis à toute l’Italie médiévale de l’époque, et fait des émules à travers le mon- de grâce à ses messages d’une sim- plicité pure qui passerait aujour- d’hui pour de la naïveté. Loin de nous bien sûr le souci de conver- tir le lecteur à l’idéologie du petit pauvre d’Assise. Mais quelles leçons auraient bien à tirer de la vie sim- plissime de François certains des nouveaux maîtres du monde qui précipitent, en sont-ils vraiment conscients, le monde à sa perte et la leur avec. Un peu de recul, et le monde tournera sans doute un peu mieux en cette rentrée déjà folle. J ean-François Hauser

Investment Partners). L’intervention du fonds d’investissement de L.V.M.H. est consécutive au développement récent de l’entreprise T.W.C. qui, comme nous l’avions indiqué dans notre édition de mai, a acquis le lunetier jurassien L’Amy. Cette intégration s’est traduite par une augmentation du chiffre d’affaires de The Watches Connection qui avoisine les 130 millions d’euros, dont envi- ron 30 % sont réalisés à l’export. L Capital devrait accompagner justement le développement de T.W.C. à l’international. més de la décision municipale de vendre le bâtiment à Néo- lia” pour y réaliser des logements, dont certains pourraient être réservés à des personnes âgées. “Ce changement de direction du projet ne correspondait plus au concept que nous défendions depuis près de deux ans, à savoir une “résidence seniors” de 8 à 10 logements, dédiés aux per- sonnes âgées, avec des services à domicile adaptés au niveau de besoin et aux moyens des publics concernés” poursuit le directeur, citant une enquête réalisée par l’A.D.M.R. en mars 2010, auprès de 57 bénéficiaires de plus de 65 ans des services A.D.M.R. de Villers-le-Lac qui avait d’ailleurs révélé que “25 étaient vivement intéressés par ce concept. C’est dommage !” termine le directeur de l’A.D.M.R. qui révèle, tout en souhaitant “bon vent” au projet Néolia-commune de Villers que l’A.D.M.R. continue à “travailler sur d’autres projets de “résiden- ce seniors” sur le Val de Morteau qui, nous l’espérons, verront le jour dans les prochains mois.”

U n nouvel actionnaire vient de faire son entrée au capi- tal du groupe T.W.C. (The Watches Connection) dont l’unité la plus importante est aux Fins (elle emploie une centaine de personnes). Il s’agit de L Capi- tal, le fonds d’investissement de L.V.M.H. qui prend 35 % de par- ticipations dans cette société spécialisée dans la distribution d’articles griffés (montres, bijoux, maroquinerie, lunettes). Dans cette opération financière, L Capital a acquis la totalité des parts détenues jusque-là par Edrip (Edmond de Rothschild l’association aurait rencontré des difficultés de financement, justifiant ainsi son retrait du projet. “L’A.D.M.R. n’a nullement fait part de son intention de se retirer du dossier et les raisons financières difficiles qui sont évo- quées dans l’article ne corres- pondent aucunement à la réali- té des faits” rétorque William Cadet, directeur déféral de l’A.D.M.R. du Doubs. Ce dernier fait allusion à un courrier élec- tronique envoyé par le maire de Villers le 14 avril dernier dans lequel M. Bourgeois “nous a infor- L’ article consacré dans notre précédent numé- ro au projet de maison médicale à Villers-le-Lac, qui se fait attendre depuis plusieurs années, n’a pas manqué de fai- re réagir de nombreux lecteurs. Parmi eux, les responsables de l’A.D.M.R. du Doubs qui devaient monter le projet en collaboration avec la commu- ne de Villers-le-Lac mais qui ont fini par jeter l’éponge. D’après le maire de la com- mune Jean Bourgeois,

Le taux de chômage a baissé légèrement

D ans le Doubs, le taux de chômage au 1 er trimestre 2011 est de 9 %. Un chiffre supérieur au taux régio- nal calculé à 8,2 %. Selon Pôle Emploi, en Franche-Comté, c’est dans le Jura que le taux de chômage est le plus faible (7,3 %), et dans le Territoire- de-Belfort qu’il est le plus éle- vé (9,8 %). Cependant, la situa- tion de l’emploi dans le dépar- tement du Doubs est globale- ment meilleure que la moyen- ne nationale. En effet, la France enregistre un taux de chôma- ge de 9,2 %. La tendance s’améliore légè- rement. Sur le dernier trimestre, d’après l’I.N.S.E.E., le taux de chômage recule de 0,5 point et de 1 point sur un an dans le Doubs. Il recule également de 0,4 % sur les trois derniers mois et de 1,1 % sur un an à l’échelle régionale. “La Franche- Comté est une des régions où

Pôle Emploi observe que le nombre de chômeurs recule chez les moins de 25 ans.

le taux de chômage baisse le plus. Nous étions toutefois un des premiers territoires à avoir le plus souffert au début de la crise” observent les services de Pôle Emploi. L’amélioration s’explique par le travail inté- rimaire “qui fait baisser les sta- tistiques.” Par exemple chez les hommes de moins de 25 ans, le nombre de demandeurs d’emplois recul de 13 % sur un an.

Dans le Doubs, entre mars 2010 et mars 2011, 690 emplois ont été créés dans l’industrie (principalement dans la métallurgie et la fabrication de matériel de transport), et 893 dans le tertiaire dont une grande partie d’intérimaires. Les entreprises sont prudentes mais ces chiffres confirment un début d’embellie dans dif- férents secteurs écono- miques.

L Capital, nouvel actionnaire de T.W.C.

est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie

B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser.

Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner, Thomas Mourey.

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Août 2011 Crédits photos : C’est à dire, JeanMichel Bessot, familles italiennes, Goumi.

T.W.C. aux Fins emploie une centaine de personnes.

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V A L D E M O R T E A U

Morteau

Une pétition contre la couverture de la place de la Halle

des places de la Halle, de l’Hôtel- de-Ville et de la rue Barral. Le coût de l’opération est esti- mé à 1 million d’euros. Mais il faut compter 400 000 euros sup- plémentaires pour la structure couverte. Un montant qui pour- rait conduire la mairie à aban- donner cette option. Pour l’instant, rien n’est acté, le pro- jet devrait être présenté et débattu lors du conseil muni- cipal de septembre. Les élus auront à choisir entre trois dos- siers présentés par trois cabi- nets d’architecture différents qui ont déjà rendu leur copie. D’ici là, les habitants et les com- merçants de la place de la Hal-

Des habitants et des commerçants ont transmis à la mairie de Morteau une pétition signée par une soixantaine de personnes qui s’opposent à un projet de construction sur la place de la Halle.

L a dernière édition du Flambée de la Morteau conforte les habitants de la place de la Halle dans leur opposition à un éven- tuel projet de couverture de ce parking. “C’est beaucoup trop de nuisances” peste cette rive- raine qui redoute que la place finisse par devenir le point

d’ancrage des manifestations à Morteau si la mairie décide de la couvrir. La municipalité a en effet évo- qué la possibilité de construire une structure permanente sur ce site. Elle pourrait abriter le Flambée de la Morteau entre autres, ce qui éviterait d’avoir à chaque fois à ériger un cha-

piteau pour l’événement. Selon la ville, ce toit n’empêcherait pas le stationnement en dehors des périodes de manifestation. Cette idée qui fait déjà bondir une poignée d’habitants et de commerçants n’est qu’une option d’un projet global d’aménagement du centre-vil- le qui prévoit la mise en valeur

le maintiennent la pression. Ils ont lancé une pétition qui a recueilli une soixantaine de signatures et l’ont transmise à la mairie le 30 juin. “Nous

d’esthétisme. En plus, cette struc- ture risque d’être squattée. Les désagréments existants ne feront que s’accentuer” estime cette riveraine. “La mairie n’a qu’à

attendons par retour de courrier une lettre offi- cielle confirmant l’annulation de ce pro- jet irréalisable et trop

couvrir le parking du collège” propose une autre. La municipalité a répondu aux pétition-

“Couvrir le parking du collège.”

coûteux pour notre ville” disent- ils. Autant ils sont favorables à la mise en valeur de la place de la Halle, autant ils refusent qu’elle soit couverte. “Qui dit toit dit obturation de la lumiè- re. Cela pose un problème

naires faisant part de son incom- préhension face à la “brutalité” de leur réaction. Ils devraient néanmoins être reçus en mai- rie pour évoquer les différentes options d’aménagement. T.C.

Les pétitionnaires estiment que couvrir la place de la Halle va nuire à l’esthétisme du quartier. Ils ne veulent pas non plus que cette place devienne le nouveau lieu d’accueil des animations à Morteau.

“On veut montrer une nouvelle forme de dynamisme à la M.J.C. de Morteau” Association Directeur de la M.J.C. de Morteau, Steve Dupuis prépare avec son équipe le pro- chain festival du film de Morteau dédié au cinéma belge caractérisé par son humour décapant. Une douzaine de films seront projetés à l’Atalante entre le 21 et le 29 octobre.

C’est à dire : Vous préparez actuellement la 22 ème édition du festival du film de Mor- teau dédiée au cinéma bel- ge. Quel est le thème ? Steve Dupuis : C’est un festi- val qui revient sur les dix der- nières années du cinéma belge et de l’humour qui le caracté- rise. Il va durer une semaine durant laquelle une douzaine de films sera projetée à l’Atalante. Le samedi 22 octobre, nous organiserons une grande nuit de l’humour belge avec la projection de trois films dont “La Fée” et “Dikkenek”. La salle des fêtes sera transformée en bras- serie. Nous renouvellerons sans doute dans l’année ce concept de “nuit de…” comme la nuit des films tournés dans la région. Càd : Le film “C’est arrivé près de chez vous” co-réalisé par Benoît Poelvoorde est- il au programme de ce fes- tival ? S.D. : Nous le souhaitons. Le problème est qu’il n’existe plus qu’une seule copie 35 millimètres de ce film. Elle se trouve au Luxembourg. Nous nous battons actuellement comme des lions pour l’avoir pour le festival.

en fait 1 300 de plus cette année, ce qui porte à 8 000 le nombre d’entrées payantes. Cela est lié à plusieurs choses dont une nouvelle politique de program- mation avec en point d’orgue une coopération avec d’autres associations comme Jalmalv

Càd : Quelle est la particu- larité du cinéma belge ? S.D. : Une des caractéristiques du cinéma belge, c’est cet humour décalé. Il y a une émo- tion qui va droit au but et qui nous touche tout simplement.

Chaque réalisateur belge crée son propre univers. Dans “La Fée”, il n’y a pas un mot dans les pre- mières scènes et pour- tant le spectateur rit.

pour laquelle nous avons organisé trois projections à sa demande. Nous uti- lisons nos réseaux existants pour redon-

“Montrer une nouvelle forme de dynamisme”

Steve Dupuis, directeur de la M.J.C., une structure présidée par Véronique Lambert.

S.D. : On revoit la tarification. La place va augmenter de 1 euro (elle passe à 7 euros). En revanche, nous voulons don- ner un plus aux adhérents de la M.J.C. Pour eux, la place sera à 5 euros sachant que l’adhésion à la Maison des Jeunes et de la Culture est d’une dizaine d’euros par an. Les plus de 65 ans auront droit également à un tarif spécial de 6 euros. Càd : La M.J.C. change de logo, l’Atalante aussi, quelles sont les autres nouveautés pour cette structure de 700 adhérents ? S.D. : On veut montrer une nou- velle forme de dynamisme. Par- mi les activités nouvelles de cet- te rentrée, il y a les cours de per-

municipalité de Morteau.

cussions en plus du piano, de la batterie et sans doute de gui- tare. Quatre niveaux de tarifi- cation sont prévus en fonction des moyens financiers qu’ont les gens. Des cours de flamenco vont être dispensés. On intègre également la kid’school (cours d’anglais pour les enfants), nous ouvrons aussi un groupe supplémentai- re de peinture, le club photo redé- marre. Un des grands projets de l’année est de développer les sorties familles culturelles.

ner du plaisir aux gens de reve- nir au cinéma. Un travail a éga- lement été fait sur les horaires d’ouverture, j’ai souhaité que l’on double les séances le dimanche. Nous allons aussi vers des publics que nous n’avions pas comme les jeunes, y compris les petits, et les seniors qui est une population oubliée du ciné- ma. Ce résultat s’explique aussi par la coopération mise en place avec le cinéma le Paris avec lequel on cherche les complémentari- tés. Nous partageons déjà un emploi, et dès le mois de sep- tembre notre communication sur les programmes sera com- mune. Nous sommes épaulés dans cette démarche par la

Càd : Vous évoquez des dif- ficultés pour obtenir le film “C’est arrivé près de chez vous”. Tout ne serait-il pas plus simple si la salle était équipée d’une cabine de pro- jection numérique ? S.D. : Le passage au numérique est l’enjeu de cette année. Nous avons jusqu’au mois d’avril pour la numérisation de la salle. Nous pouvons obtenir des aides pour cela. Ce changement de tech- nologie peut impliquer aussi de revoir le système de son de la salle. Il y a également l’option 3D à étudier. Càd : Le prix d’entrée va-t-il changer ?

Càd : Y aura-t-il la présen- te d’un réalisateur et pour- quoi pas d’un acteur ? S.D. : C’est le but. Nous avons des contacts. Il y aura quelqu’un mais nous ne savons encore pas qui. Càd : Le cinéma l’Atalante, qui garde le label Art et Essai, voit son nombre d’entrées pro- gresser cette année ce qui est plutôt encourageant. Com- ment expliquez-vous cette évo- lution, alors que l’année der- nière vous étiez plutôt en per- te de vitesse ? S.D. : Nous avions perdu 1 100 entrées l’année dernière, et on

Propos recueillis par T.C.

Renseignements : www.mjcmorteau.com Tél. : 03 81 67 04 25

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V A L D E M O R T E A U

Commerce

Planète Shoes a trouvé un terrain, McDo en cherche toujours un L’aménagement de la zone commerciale de Morteau se poursuit. Un nouveau bâtiment est en construction à côté de JouéClub. Il accueillera Planète Shoes. En revanche, McDonald’s qui cherche depuis longtemps à s’implanter à Morteau ne peut toujours pas le faire.

I l faudra encore patienter avant de voir un McDonald’s à Morteau. L’enseigne de restauration rapide est toujours intéressée pour

s’implanter sur la ville, mais voilà, elle n’a pas encore trouvé de terrain pour le faire. Des discussions avaient été enga- gées avec les propriétaires d’une parcelle

McDo est encore intéressé par ce terrain situé en bas de ville qui sert pour l’instant de parking.

qui sert aujourd’hui de parking près du rond-point du bas de ville,mais elles n’ont pas encore abouti. Il n’est pas question pour McDo de s’implanter ailleurs qu’au centre-ville ou à proximité. Exit l’option de construire dans la zone commerciale. Philippe Gil- le, fondateur de McDo à Pon- tarlier l’explique. “Actuellement, McDo réalise 60 % de son chiffre d’affaires le soir et le week-end. Nos périodes d’activité sont donc différentes

de celles des autres commerces.” McDo ne veut donc pas s’implanter sur une zone déserte le soir et le dimanche

en zone, d’autres en revanche cher- chent à s’y installer. Tout est question d’attractivité qui est meilleure. Rien d’étonnant donc à ce que l’aménagement de la zone commerciale de Morteau se poursuive. Après Lidl et JouéClub, une nouvelle enseigne fera son appari- tion dans les prochains mois face à Kia- bi. Il s’agit de Planète Shoes. Les tra- vaux de construction du futur bâtiment de 500 m 2 de surface de vente ont débu- té. Le magasin doit ouvrir ses portes en 2012.

quand toutes les enseignes sont fermées. Le fast-food cherche plutôt à se rapprocher des sec- teurs où l’affluence et le pas- sage sont constants. Pour cela, McDo est prêt à attendre enco- re pour trouver le bon empla-

60 % de chiffre d’affaires le soir.

cement à Morteau. Si cette enseigne de restauration rapi- de n’est pas disposée à s’implanter

Planète Shoes est en train de construire à côté de JouéClub. Ouverture de la surface de vente de 500 m 2 en 2012.

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V A L D E M O R T E A U

Morteau Les riverains de la rue Sainte-Marie vont passer à la caisse Les habitants du quartier vont devoir finan- cier le raccordement de leur habitation au futur réseau d’assainissement.

L a communauté de com- munes duValdeMorteau a reçu des habitants de la rue Sainte-Marie afin de tenter de lever leurs inquiétudes. Constitués en collectif, ils avaient écritle21juinàlaC.C.V.M.pour fai- re part de leur opposition à l’idée d’êtremisàcontributiondanslecadre duprojetdemodernisationduréseau d’assainissement du quartier. Ils

qui a débuté par la mise aux normes de la station d’épuration de Morteau. Construite dans les années soixante-dix pour 14 000 équivalents-habitants, sa moder- nisation a fait chuter sa capaci- té de traitement à 9 000 équi- valents-habitants. Pour compenser ce déficit et fai- re face au développement urbain du Val de Morteau, la C.C.V.M.

Les travaux de reconstruction de la station d’épuration de Grand’Combe-Chateleu doivent démarrer en 2012.

d’Combe-Chateleu que les réseaux du quartier vont être mis aux normes. Les habitants ne vont pas finan- cer directement ce chantier pris en charge par la collectivité. En revanche, le raccordement obli- gatoire de leur habitation au futur réseau sera à leur charge. En fonction de la configuration du terrain et de l’éloignement de l’habitation par rapport au réseau, la facture va varier d’un riverain à l’autre. Si pour cer- tains elle pourrait être inférieure à 500 euros, d’autres s’attendent déjà à devoir régler plus de 3 000 euros. Tout cela sans sub- ventions. T.C. font des bus pour s’y rendre, comme ils le font pour la foire mensuelle. Càd : Comment se porte l’association Morteau Votre Ville ? B.G. : Très bien. Nous avons doublé les effectifs en trois ans, nous comptons désormais 101 adhérents. Et nous avons de beaux projets tout au long de l’année. Nous préparons notam- ment pour cet automne et pour Noël des animations qui pro- mettent d’être grandioses. Et à partir du 15 septembre, nous lançons aussi notre site Inter- net www.val-commerces.com.

Bilan 20 % de touristes en moins cet été

redoutaient d’avoir à par- ticiper financièrement à cette mise aux normes qui faitsuite,seloneux,àladéci- siondelamairied’urbaniser les terrainsde larue Sain-

a donc décidé de recons- truire la station obso- lète de Grand’Combe- Chateleu. Le chantier d’environ 4 millions d’euros doit démarrer

Plus de 3 000 euros pour certains.

se. Beaucoup de locaux ont en effet poussé la porte de l’office pour la billetterie (Festival de la Paille, Nuits de Joux…), si bien que les touristes de l’extérieur ont été encore moins nombreux. Petite consolation néanmoins : l’office a vu pas- ser de nouveaux touristes en provenance de pays qui ne sont pas représentés d’habitude ici : Espa- gnols et Italiens par exemple. Au volet animations, ce n’est guère mieux. Beau- coup de sorties nature ont dû être annulées, fau- te de soleil, ou faute de participants. Seules les sorties à la découverte des fromageries locales et aux fermes-musées de Grand’Combe ont tiré leur épingle du jeu. “Une visite à la frui- tière des Suchaux a par exemple attiré 70 per- sonnes d’un coup fin juillet” ajoute l’office de tou- risme qui s’apprête à tirer un bilan plus com- plet de cet été en tous points maussade. Du côté du camping de Morteau, la baisse est apparemment plus limitée : “Moins 8 %” estime Laurence Faivre-Châlon, chargée de l’accueil, avec tout de même des périodes où les 40 empla- cements étaient pris, comme pour le week-end du Flambée de la Morteau. J.-F.H.

L’ année 2010 avait été un bon cru. 2011 ne restera pas dans les annales.Tous les chiffres de fréquentation ne sont pas encore décor- tiqués mais les premiers résultats laissent entre- voir une diminution de la fréquentation touris- tique de l’ordre de 20 % par rapport à l’an dernier. En 2010, 5 339 visiteurs avaient franchi la porte des deux antennes de l’office de touris- me Val de Morteau-Saut du Doubs à Morteau et à Villers-le-Lac durant l’été. Entre le 1 er juillet et le 25 août de cette année, ils n’ont été que 4 294. “La météo n’a été guère favorable à la fré- quentation touristique. Le mois d’août correct n’a pas pu rattraper les mauvais chiffres de juillet” constate l’office de tourisme. Et c’est la clientè- le de proximité qui a permis de limiter la cas- Le tout premier bilan touristique de l’été dans le Haut-Doubs mortuacien n’est guère réjouissant. Le temps exé- crable de juillet a fait fuir les touristes potentiels. Premiers chiffres.

te-Marie. “Vous comprendrez que les propriétaires n’ont pas à payer un service qu’ils n’ont jamais réclamé” a écrit le collectif. Or, l’assainissement du quartier qui doit être équipé d’un réseau séparatif n’est pas lié à l’urbanisation des terrains Sain- te-Marie. Ce chantier intervient dans le cadre d’un schéma plus large de restructuration du réseau d’assainissement local

en 2012. Il est prévu que la futu- re station dimensionnée pour 9 000 équivalents-habitants trai- te aussi les eaux usées des habi- tations situées sur la partie Ouest de Morteau, y compris celle de la rue Sainte-Marie où la plu- part des habitations sont équi- pées d’un système d’assainissement individuel. C’est donc pour connecter l’Ouest de Morteau à la station de Gran-

Morteau Le 3 septembre, c’est jour de braderie

Le point avec Béatrice Godard, la présidente de l’association Morteau Votre Ville.

C’ est à dire : La bra- derie d’automne est un des grands ren- dez-vous commerciaux de l’année à Morteau. Comment se présente cette édition 2011 ? Béatrice Godard : L’an der- nier, on a pris la décision de ral- longer le parcours jusqu’au-des- sus de la Grande rue, au niveau du rond-point de La Poste. Nous repartons sur la même base cet- te année, ce qui apporte encore plus de choix aux visiteurs. Càd : Combien d’exposants cette année ?

B.G. : Il y aura au total 150 com- merçants, dont 45 commerçants locaux et 105 non-sédentaires. Le 3 septembre, c’est vraiment l’occasion de faire des bonnes affaires, car contrairement à ce que certains croient, on n’y trou- ve pas des choses déclassées ou des rebuts. Il y a de vraies réduc- tions, jusqu’à 70 %, sur des pro- duits souvent très intéressants. On trouve vraiment de tout sur la braderie de Morteau, qui est une des plus intéressantes bra- deries de la région. Les gens viennent parfois de loin, il paraît même que des visiteurs suisses

Les principales demandes des touristes concernaient les possibilités de randonnée.

Recueilli par J.-F.H.

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V A L D E M O R T E A U

Terrains Sainte-Marie : un recours au tribunal administratif Le leader de l’opposition municipale Henri Leiser vient de déposer une requête au tribunal administratif de Besançon pour demander l’annulation de la délibéra- tion du 6 juin qui acte le lancement des études préa- lables à l’urbanisation des terrains Sainte-Marie. Morteau

En bref…

Piscine La reprise des activités adultes et enfants au Centre nautique du Val de Morteau (Les Fins) aura lieu lundi 26 septembre (après la période dʼarrêt tech- nique du 5 au 25 septembre). Permanence inscriptions du 5 au 16 septembre. Pour plus de renseignements, horaires, consulter le site Internet : www.vert-marine.com ou retrou- vez les informations sur face- book : piscine val de morteau. Foire LʼEspace René Pourny de Pon- tarlier accueille du jeudi 8 au lundi 12 septembre la Haute Foire, sur le thème de lʼItalie. 7 000 m² dʼexposition, 140 exposants, 18 000 visiteurs attendus. Parking gratuit, res- tauration Tarif plein 3 euros, tarif réduit 2 euros, entrée gra- tuite pour les moins de 8 ans, et pour tous le lundi 12. Ren- seignements au 03 81 41 08 09. Pompiers Portes ouvertes du centre de secours de Villers-le-Lac samedi 10 septembre à par- tir de 11 heures, 10, rue du Stade. Visites du casernement et des véhicules, démonstra- tions dʼextinction, sauvetages, désincarcérations… Rensei- gnements au 06 77 62 29 22.

H enri Leiser, le leader socialiste de l’opposition munici- pale à Morteau est bien le seul à se battre ouver- tement aujourd’hui contre le projet d’urbanisation des ter- rains dits de la Poulotte qui s’étendent entre la rue Sain- te-Marie et l’église. La mairie lance en effet une étude pour construire quatre maisons d’habitation sur la partie hau- te de ce champ, soit 3 400 m 2 (le projet pourrait être étendu à quatre habitations supplémen- taires construites cette fois sur

terait d’être valorisé en parc public inconstructible. Déter- miné, il tente désormais d’obtenir l’annulation de la déli- bération du Conseil munici- pal du 6 juin qui acte le lan- cement des études préalables à l’urbanisation de ce site. Après avoir demandé l’intervention du préfet dans ce dossier par courrier le 10 juillet, lequel lui a répondu qu’il n’avait pas autorité à agir au regard du contexte, Henri Leiser se tour- ne vers le tribunal adminis- tratif de Besançon. Le 4 août, il a déposé une requê-

2 800 m 2 derrière l’Hôtel- Dieu). La partie basse qui représente “les deux tiers de la surface” selon la mairie sera classée en “zone non constructible” et fera l’objet à terme

te afin d’obtenir “l’annulation de cette délibération pour via- biliser la totalité des 6 200 m 2 (3 400 + 2 800) approuvée lors du conseil municipal le

“La concertation n’a pas eu lieu.”

d’un aménagement en “jardin de curé” accessible au public. Pour Henri Leiser, urbaniser ce pré revient à gâcher toute la perspective sur l’église de Mor- teau, un édifice classé monu- ment historique et qui est en cours de rénovation. L’élu esti- me que cet espace vert méri-

6 juin.” Il invoque la Charte Environ- nement du code de l’urbanisme qui prévoit “la concertation avec les riverains, les associations et toutes les personnes intéres- sées par le projet de modifica- tion. Cette concertation n’a pas eu lieu pour cette délibération et

Quatre maisons doivent être construites sur la partie haute.

confiante, estimant que le Conseil s’est prononcé majori- tairement en faveur de l’étude préalable à la viabilisation. “C’est

un fait démocratique.” Ce recours n’entrave pas le dérou- lement du projet. Affaire à suivre.

le nombre important d’auditeurs libres le 6 juin prouve l’intérêt des habitants quant à ce projet.” De son côté, la municipalité est

PUBLI-INFORMATION

Val Confort Énergie : la solution bois et granulés bois près de chez vous Cette société des Fins spécialisée dans les poêles à granulés bois de la marque autrichienne Rika vient d’ouvrir un second hall d’exposition sur la zone d’Houtaud, face au magasin Leclerc. La force du “Made in Austria”.

L e bois énergie a toujours le vent en poupe sur le Haut-Doubs. Yannick Gué- rard qui a créé en 2006 Val Confort Énergie compte bien profiter de cet engouement. “On souhaitait se développer sur le secteur de Pontarlier” , annonce le gérant. Pas facile

l’enseigne des Fins ouvre son second point de vente le 10 juin dernier. Avec la création de deux emplois à la clef. Gisèle la secrétaire-vendeuse et Chris- tophe le technico commercial de Pontarlier vous accueillent maintenant à Houtaud. “Val Confort Énergie est spécialisée

de trouver l’emplacement adé- quat qui soit visible, assez vas- te et facile d’accès. Quand l’opportunité d’un local de 300 m 2 se libère sur la zone commerciale d’Houtaud, Yan- nick Guérard n’hésite pas long- temps. Le temps de quelques travaux de rénovation et

te pas au simple acte d’achat. Elle intègre le conseil, les devis, la visite technique sur les lieux. “On propose la meilleure solu- tion avant d’assurer aussi la pose” , poursuit Yannick Gué- rard en soulignant que le bois reste toujours 3 à 4 fois moins cher que les énergies fossiles. Un espace détente et bien être dédié au spa est également pro- posé en exposition à Houtaud. Toute la gamme de poêles Rika est présentée dans le hall d’exposition d’Houtaud.

dans la distribution et la pose de poêles à bois et granulés bois. On travaille exclusivement avec la marque autrichienne Rika.” Pour ceux qui l’auraient oublié, ce type d’équipement est tou-

confort sans ventilateur, ni souf- flerie. Ils ont développé le prin- cipe du chauffage haute tem- pérature à effet pyrolyse.” Silen- ce, haut rendement et sans rejet nocif. Grâce à ces carac-

jours éligible au crédit d’impôt. Jusqu’à 36 % dans les cas les plus favorables en sachant qu’il s’applique hors pose et hors accessoires.

téristiques, le concept répond aux normes B.B.C. L’autre intérêt de la marque Rika rési- de dans une offre d’appareils particuliè-

Rika pour ne pas se tromper.

Christophe, technico commercial

du secteur Pon- tarlier en com- pagnie

Avec plus 50 ans d’expérience, le fabricant autrichien reste le leader européen dans le chauf- fage bois. “Ils sont les seuls à proposer une technique de

rement étoffée. Tous les modèles sont présents dans le vaste hall d’exposition d’Houtaud. La prestation de Val Confort Énergie ne se limi-

de Gisèle, secrétaire- vendeuse et Yannick Guérard, gérant de Val Confort Énergie.

Val Confort Énergie

Ouvert du mardi au samedi : 10 h - 12 h et 14 h - 19 h

9 ZA Les Prés Mouchets 25500 LES FINS Tél. : 03 81 67 74 02

(face à Leclerc) 25300 HOUTAUD Tél. : 03 81 69 85 27

www.valconfortenergie.fr - e-mail : contact@valconfortenergie.fr

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Artisanat Le Val de Morteau fier de ses talents Clotilde Jacoulot a été décorée de la médaille d’honneur de la ville de Morteau. La commerçante, ainsi que Joël Duthy et Frédéric Filipuzzi, ont été célébrés par la municipalité pour leur bonne figuration dans les concours de Meilleurs Ouvriers de France.

“T out était super !” s’exclame Clotilde Jacoulot. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le concours de l’un des Meilleurs Ouvriers de Fran-

jours de congés que mon mari m’a donné” se souvient-elle. Le jeu en valait la chandelle puisque la représentante de la quatrième génération de pri- meur de la famille a été dési-

ce dans la catégorie, nou- vellement créée, fruitier- primeur, a été une bon- ne expérience. Le résul- tat ne fait qu’ajouter à ce sentiment puisque la commerçante a décroché le titre. Pourtant, ce n’est

gnée Meilleur Ouvrier de France. Servie pas son expérience d’étudiante en mathé- matiques, elle a pu rendre un dossier de pré- sentation simple et com- plet. Clotilde Jacoulot a

“Un concours

d’une riches- se exception- nelle.”

pas la Mortuacienne qui était à l’origine de l’aventure. “Je n’étais pas au courant. Un jour, j’ai reçu le bulletin d’inscription et c’était parti” dit-elle en faisant réfé- rence à la pré-inscription qu’avait effectuée pour elle un représen- tant d’un syndicat de fruits. Encouragée par son père, elle s’est décidée au dernier moment. “J’ai renvoyé le dossier le der- nier jour, le 31 décembre 2009” explique-t-elle. La suite : deux ans de travail. “J’ai passé chaque moment libre à réfléchir à mon sujet. J’ai même mis à profit les

souhaité travailler seule pour imaginer ses recettes ainsi que pour dresser sa table. Son buf- fet sur le thème imposé des quatre éléments a plu au jury. La saucisse de Morteau fumée et séchée, dans une cuiller de betterave au velouté balsamique et à la chantilly de ciboulette a dû faire son effet. Cette recet- te était presque un passage obli- gé pour cette jeune femme qui porte sa ville dans son cœur. “Même si je ne savais pas quel métier je voulais faire, j’ai tou- jours su que je le ferais à Mor-

Clotilde Jacoulot dans ses nouveaux habits de Meilleur Ouvrier de France.

teau” dit-elle pour montrer son attachement à la commune. Mor- teau lui rend bien : “J’ai déjà dû embrasser tout le Val de Mor- teau, venu pour me féliciter” plai- sante la commerçante. Inutile de préciser que la médaille d’honneur de la ville que Mada- me le Maire lui a remise la ravit au plus haut point. Lundi 4 juillet, dans la salle d’honneur de l’hôtel de ville à

Morteau, on pouvait compter presqu’une dizaine de Meilleurs Ouvriers de France. Tous conviés par Madame le Maire, ils venaient accueillir dans leurs rangs, une nouvelle représen- tante. Finalement, ce fut même deux. En effet, Joël Duthy, nou- vel habitant de Villers-le-Lac, lui aussi sacré dans la catégo- rie maquette industrielle, était présent. Celui-ci avait réalisé

pour l’épreuve, le boîtier com- plet d’une montre. La munici- palité n’a pas oublié Frédéric Filipuzzi qui est parvenu jus- qu’aux qualifications finales de l’épreuve carreleur-mosaïste. Grâce aux concours d’artisans et de spécialistes locaux, il avait pourtant réalisé une pièce par- faite, issue de deux ans de tra- vail. Leurs performances ont été saluées par les institutions de

l’artisanat. Le vice-président de la chambre de commerce et d’industrie et le président de la Chambre de Métiers et de l’artisanat étaient présents. Ce dernier a souligné la richesse exceptionnelle du Val de Mor- teau qui abrite les deux seuls Meilleurs Ouvriers de France du département de la dernière promotion. T.M.

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Les Mousquetaires du Mans Ils étaient quatre du Val de Morteau à participer les 20 et 21 août derniers aux “24 heures du Mans cyclistes”. Épreuve éprouvante, excellents souvenirs. Morteau

En bref…

Accidents En juillet, le département du Doubs a connu un bilan sécu- rité routière négatif, tous les indicateurs sont au rouge : 19 accidents de plus quʼen juillet 2010, 1 tué de plus et 26 blessés de plus. Frontaliers La Maison transfrontalière euro- péenne organise une réunion sur les métiers de lʼindustrie en Suisse vendredi 16 septembre de 15 heures à 17 heures, 29 Grande rue à Morteau dans les locaux du Groupement trans- frontalier européen. Réunion animée par le syndicat Unia. Entrée libre et gratuite. Ren- seignements et inscriptions au 03 81 68 55 19. Diplôme Trois Francs-Comtois sur dix sans diplôme qualifiant. Selon lʼI.N.S.E.E., la proportion de personnes âgées de 16 à 64 ans qui ne possèdent aucun diplôme qualifiant ne cesse de baisser. De 52 % en 1990, leur part passe à 39 % en 1999 et à 31 % en 2006. La zone dʼemploi de Besançon est cel- le où la part de personnes sans diplôme qualifiant est la plus faible (25 %).

P our une fois, le circuit Bugatti du Mans ne résonnait pas aux sons vrombissants des grosses cylindrées. L’épreuve était moins bruyante,mais tout aussi haras- sante. Plus de 1 700 cyclistes, amateurs ou semi-professionnels,

Clerc, tous les quatre installés dans le Val de Morteau, ont rele- vé le défi de cette course cyclis- te créée il y a deux ans. Avant le départ, ils avaient constitué une petite association pour finan- cer l’expédition. Et tous les week- ends depuis six mois, la fine équi-

s’étaient donné rendez- vous sur le bitume du circuit mythique où se déroulent habituelle- ment les 24 heures

pe se retrouvait pour s’entraîner sur les routes du Haut- Doubs. Pour leur première

Des ambitions revues à la hausse.

auto. Seuls ou en équipes de 2, 4, 6 ou même 8 cyclistes, 383 équipes se sont alignées au départ. L’objectif est lemême que pour les pilotes de course : boucler le plus de tours possibles en 24 heures, non-stop, du samedi 15 heures au dimanche 15 heures. Samuel Valion, Frédéric Nad- ler, Raphaël Bourquard et Yvan

participation, ils se sont plu- tôt bien comportés en terminant dans la première moitié du clas- sement, et “58 èmes sur 136 dans notre catégorie à quatre coureurs” précise Frédéric Nadler, un des quatre participants. En 24 heures, en se relayant envi- ron toutes les heures, la fine équipe a bouclé 204 tours de cir-

Frédéric Nadler, Raphaël Bourquard, Yvan Clerc et Samuel Valion renouvelleront certainement l’expérience l’an prochain.

cuit, parcourant au total 853,74 km. “C’est une excellen-

te expérience estime Frédéric Nadler, même si les meilleurs nous ont mis une vingtaine de tours dans la vue. Mais pour une première participation, nous sommes très satisfaits. C’est une épreuve très populaire qui devrait faire de plus en plus d’adeptes.” Le plus difficile pour eux a été bien évidemment la nuit. “Cha- cun d’entre nous faisait des relais un peu plus longs, histoire de

laisser dormir les autres un peu plus longtemps. La nuit, il y a eu pas mal de chutes. Nous sommes revenus du Mans fati- gués, mais vraiment satisfaits.” Prêts à y retourner l’an prochain avec des ambitions revues à la hausse. L’épreuve 2011 a été remportée par le team Vulco, une équipe composée de cycliste de division Nationale 1.

Communication La cabine téléphonique décroche, mais… France Télécom a l’obligation de maintenir sur la voie publique un réseau de cabines téléphoniques malgré le fait que ces appareils soient de moins en moins utilisés au profit du portable.

M algré la prolifération spectaculaire du télé- phone mobile (91,3% des Français en pos- sèdent un), le glas n’a pas son- né pour les cabines téléphoniques, en tout cas pas dans notre pays. Certes l’activité de celles-ci s’érode au profit du portable, mais l’État veille à ce que ce service soit main- tenu sur notre territoire. La pres- tation est assurée par FranceTélé- com Orange, qui a l’obligation d’implanter sur la voie publique une cabine dans chaque commu- ne de France et d’en mettre une seconde dans les communes de plus de 1 000 habitants. La Franche-Comté compte 3 145 cabines (136 724 en France, un chiffre qui évolue peu). On dénombre 1 245 publiphones dans le Doubs, dont 318 installés dans des lieux privés (commerces, cam- pings, centres de loisirs…). La cabine téléphonique a peut- être un petit côté désuet, mais

elle n’est pas totalement bou- dée. Elle est même considérée par les usagers comme un outil complémentaire au téléphone mobile. Selon un sondage réali- sé par France Télécom auprès des utilisateurs de publiphones, les principaux sont, pour com- mencer, un moyen de limiter sa facture, notamment celle de son mobile (94 % des clients de publi- phones ont un mobile). C’est aus- si un moyen unique de télécom- munication pour les non abon- nés au téléphone fixe ou mobi- le (58,7 % des clients de publi- phones n’ont pas de ligne fixe). La cabine téléphonique est aus- si considérée pour beaucoup com- me un deuxième téléphone par les étudiants, les personnes inac- tives ou en déplacement. L’opérateur précise encore que “de nombreux touristes étran- gers ont recours au publipho- ne en raison également du prix des communications inférieur à

celui des mobiles.” Il apparaît également que les usagers ne s’éternisent pas au téléphone lorsqu’ils sont dans une cabine. France Télécom recense des appels très courts (moins d’une minute) d’urgence, de dépannage. Les appels plus longs, supérieurs à dix minutes, sont à destination de l’international. En moyenne, les appels durent 3 minutes. Les principales destinations appe- lées, par ordre décroissant, sont : le local, les mobiles, l’international (Maghreb et Tur- quie avec l’Europe proche), puis les numéros nationaux. France Télécom reconnaît mal- gré tout que l’activité des publi- phones est en baisse puisque le téléphone portable remplit une partie des fonctions qui leur était dévolue. “Mais elles restent utiles et répondent aux exigences du service universel” précise l’opérateur. Le faible trafic conduit parfois France Télécom à supprimer un publiphone dans un lieu privé uniquement. Le plus difficile aujourd’hui pour l’opérateur, c’est d’entretenir le parc de cabines téléphoniques. Combiné arraché, chewing-gum introduit dans la fente de lec- ture de la carte, bris de porte, France Télécom affirme que l’entretien des cabines qui ser- vent aussi de support d’affichage est très coûteux. T.C. Morteau compte encore 14 cabines téléphoniques. Par comparaison Le Russey en possède 2 et Maîche 3.

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Black Eyed Peas : le NG2 attend réparation Les Fins Au début de l’été, la venue annoncée du groupe international les Black Eyed Peas à la discothèque des Fins avait fait le tour du monde. Un seul membre du groupe était finalement venu… Le co-gérant du NG2 revient sur cette cruelle désillusion.

C’ est à dire : Avec le recul, regrettez-vous de vous être embar- qués dans cette rocambo- lesque affaire ? Jean-Michel Leluc : On ne regrette pas. Qui ne tente rien n’a rien. Notre objectif était de saisir l’opportunité d’offrir à la région l’événement le plus important de l’été. On a voulu le faire parce qu’on y croyait, ça a été mûrement réfléchi, on a pris toutes les précautions néces- saires et pourtant, le résultat n’a pas été à la hauteur. C’est dommage. l’intermédiaire de cette entre- prise de Tours, Thot Event, avec qui on n’avait jamais travaillé mais qui a été tout à fait cor- recte avec nous. On s’est réuni, on a réfléchi, pesé le pour et le contre, signé, annulé, resigné. Au fur et à mesure que l’on lisait les obligations contractuelles on supprimait certaines choses et on a fini par trouver un accord (N.D.L.R. : pour un montant tenu secret par obligation léga- le mais de plusieurs dizaines de milliers d’euros). On est même allé en Allemagne ren- contrer l’intermédiaire étran- ger entre le producteur du grou- pe et cette société française. On avait vraiment “blindé” le Càd : Comment s’étaient déroulées les transactions ? J.-M.L. : On a eu cette opportunité 15 jours avant par

contrat. Et pourtant…

Càd : À qui la faute : à vous qui avez péché par excès de naïveté ou à l’entourage des Black Eyed Peas ? J.-M.L. : Alors qu’on avait tout juste commencé à communiqué, les choses se sont emballées malgré nous. Tous les médias nous ont contactés. France 2 est venu faire un reportage en mon- trant le NG2 au milieu des vaches avec un tracteur qui pas- sait, renvoyant une image vrai- ment négative de la boîte. On sait qu’avec les Américains, deux Officieusement, ils avaient dit à Will i am, le leader du grou- pe : “Si tu vas là-bas, ta car- rière est morte.” C’est donc Poly- dor qui a fait capoter l’affaire. Mais comme on avait un contrat en bonne et due forme, un membre du groupe est tout de même venu. Si ça avait vrai- ment été une arnaque, person- ne ne serait venu. Comme on n’avait pas voulu prendre de risque, on avait décidé la veille de rembourser tout le monde. On n’a pas été les seuls à subir ce genre de déconvenue : le len- demain, le César Palace à Lyon a vécu la même chose. choses comptent : l’argent et l’image. Aux yeux de Polydor, la maison de disques, ça ne pouvait pas pas- ser. Le vrai problème est venu de Polydor.

l’argent dans l’affaire, qu’attendez-vous aujour- d’hui ? J.-M.L. : Des négociations sont en cours entre les avocats. Nous espérons un accord à l’amiable pour être remboursés, sinon, on sera obligé d’aller au pénal. Càd : À qui en voulez-vous aujourd’hui ? J.-M.L. : Clairement à Polydor et à France 2. Càd : Le NG2 se remettra-t- il de cette déconvenue ? J.-M.L. : On fera tout pour s’en remettre mais nous sommes une entreprise privée et c’est un vrai coup dur pour l’instant. Une chose est sûre : on va continuer à créer de l’animation : on fait venir par exemple deux D.J.’s internationaux de Hollande le 2 septembre, on fait gagner une voiture le 24 septembre…Notre objectif reste de continuer à atti- rer le plus de monde possible et de créer l’événement. Propos recueillis par J.-F.H. Jean-Michel Leluc, co-gérant de la discothèque le NG2 : “On a été dépassé par la communication qui s’est emballée.”

Enquête

1 100 projets d’embauche sur le bassin d’emploi de Morteau Ouvrier non qualifié du textile et du cuir, voilà selon l’enquête de Pôle Emploi le premier des dix métiers les plus recherchés sur le bassin de Morteau.

“Des négo- ciations en cours entre les avocats.”

Beaucoup d’entreprises disent rencontrer des difficultés à recruter.

Càd : Vous avez perdu de

P ôle Emploi publie son enquête sur les besoins de main-d’œuvre dans le département duDoubs. Les entre- prises des grands bassins d’activité ont été questionnées afin de déterminer quels sont les dix métiers les plus recherchés dans chacun d’eux. Les résultats sont surprenants. Les attentes sont très différentes d’un secteur géographique à l’autre.À Besan- çon, le métier le plus recherché est un métier de service (aide ménagère, aide à domicile, tra- porte principalement, selon Pôle Emploi, sur des ouvriers non qua- lifiés du textile et cuir (y compris de la blanchisserie industrielle). Une demande surprenante mais qui paraît être liée au dévelop- pement spectaculaire d’entreprises comme S.I.S. àAvou- drey. Parmi les métiers les plus en vue viennent ensuite l’animation socioculturelle, les serveurs de café et de restaurant, les ouvriers non qualifiés des industries agroalimentaires, les agents d’entretien de locaux, les pro- fesseurs de musique et de dan- se, les menuisiers et ouvriers de vailleuse familiale). Une profession qui arrive en troisième position dans le bas- sin d’emploi mortua- cien où la demande

l’agencement et de l’isolation, les aides-soignants (auxiliaire de puériculture, assistant médi- caux) et enfin les secrétaires en bureautique et assimilés. Mais il n’y a pas d’horlogers au tableau, pas plus que de tech- niciens ayant un savoir-faire en micromécanique ou en plastur- gie. Cela ne signifie pas que le souhait n’a pas été formulé par des entreprises lors de l’enquête durant laquelle 477 établisse- ments ont été interrogés. Mais si tel est le cas, les requêtes sont Toutefois, selon l’étude de Pôle Emploi, le bassin de Morteau est un des plus dynamiques de Franche-Comté. “Plus de 19 % des établissements enquêtés envi- sagent de recruter en 2011. Ils sont les plus nombreux de la région. Les employeurs prévoient près de 1 100 embauches en 2011, soit 5 % des recrutements poten- tiels de Franche-Comté.” Beau- coup d’entreprises disent ren- contrer des difficultés à recru- ter, en particulier dans l’industrie. La proximité de la Suisse n’est sans doute pas tout à fait étrangère à cette problé- matique. en nombre insuffisant pour que ces métiers apparaissent dans le tableau des dix métiers les plus demandés.

“5 % des recrutements potentiels de Franche-Comté.”

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