Journal C'est à Dire 168 - Juillet 2011

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V A L D E M O R T E A U

Morteau

Une pétition contre la couverture de la place de la Halle

des places de la Halle, de l’Hôtel- de-Ville et de la rue Barral. Le coût de l’opération est esti- mé à 1 million d’euros. Mais il faut compter 400 000 euros sup- plémentaires pour la structure couverte. Un montant qui pour- rait conduire la mairie à aban- donner cette option. Pour l’instant, rien n’est acté, le pro- jet devrait être présenté et débattu lors du conseil muni- cipal de septembre. Les élus auront à choisir entre trois dos- siers présentés par trois cabi- nets d’architecture différents qui ont déjà rendu leur copie. D’ici là, les habitants et les com- merçants de la place de la Hal-

Des habitants et des commerçants ont transmis à la mairie de Morteau une pétition signée par une soixantaine de personnes qui s’opposent à un projet de construction sur la place de la Halle.

L a dernière édition du Flambée de la Morteau conforte les habitants de la place de la Halle dans leur opposition à un éven- tuel projet de couverture de ce parking. “C’est beaucoup trop de nuisances” peste cette rive- raine qui redoute que la place finisse par devenir le point

d’ancrage des manifestations à Morteau si la mairie décide de la couvrir. La municipalité a en effet évo- qué la possibilité de construire une structure permanente sur ce site. Elle pourrait abriter le Flambée de la Morteau entre autres, ce qui éviterait d’avoir à chaque fois à ériger un cha-

piteau pour l’événement. Selon la ville, ce toit n’empêcherait pas le stationnement en dehors des périodes de manifestation. Cette idée qui fait déjà bondir une poignée d’habitants et de commerçants n’est qu’une option d’un projet global d’aménagement du centre-vil- le qui prévoit la mise en valeur

le maintiennent la pression. Ils ont lancé une pétition qui a recueilli une soixantaine de signatures et l’ont transmise à la mairie le 30 juin. “Nous

d’esthétisme. En plus, cette struc- ture risque d’être squattée. Les désagréments existants ne feront que s’accentuer” estime cette riveraine. “La mairie n’a qu’à

attendons par retour de courrier une lettre offi- cielle confirmant l’annulation de ce pro- jet irréalisable et trop

couvrir le parking du collège” propose une autre. La municipalité a répondu aux pétition-

“Couvrir le parking du collège.”

coûteux pour notre ville” disent- ils. Autant ils sont favorables à la mise en valeur de la place de la Halle, autant ils refusent qu’elle soit couverte. “Qui dit toit dit obturation de la lumiè- re. Cela pose un problème

naires faisant part de son incom- préhension face à la “brutalité” de leur réaction. Ils devraient néanmoins être reçus en mai- rie pour évoquer les différentes options d’aménagement. T.C.

Les pétitionnaires estiment que couvrir la place de la Halle va nuire à l’esthétisme du quartier. Ils ne veulent pas non plus que cette place devienne le nouveau lieu d’accueil des animations à Morteau.

“On veut montrer une nouvelle forme de dynamisme à la M.J.C. de Morteau” Association Directeur de la M.J.C. de Morteau, Steve Dupuis prépare avec son équipe le pro- chain festival du film de Morteau dédié au cinéma belge caractérisé par son humour décapant. Une douzaine de films seront projetés à l’Atalante entre le 21 et le 29 octobre.

C’est à dire : Vous préparez actuellement la 22 ème édition du festival du film de Mor- teau dédiée au cinéma bel- ge. Quel est le thème ? Steve Dupuis : C’est un festi- val qui revient sur les dix der- nières années du cinéma belge et de l’humour qui le caracté- rise. Il va durer une semaine durant laquelle une douzaine de films sera projetée à l’Atalante. Le samedi 22 octobre, nous organiserons une grande nuit de l’humour belge avec la projection de trois films dont “La Fée” et “Dikkenek”. La salle des fêtes sera transformée en bras- serie. Nous renouvellerons sans doute dans l’année ce concept de “nuit de…” comme la nuit des films tournés dans la région. Càd : Le film “C’est arrivé près de chez vous” co-réalisé par Benoît Poelvoorde est- il au programme de ce fes- tival ? S.D. : Nous le souhaitons. Le problème est qu’il n’existe plus qu’une seule copie 35 millimètres de ce film. Elle se trouve au Luxembourg. Nous nous battons actuellement comme des lions pour l’avoir pour le festival.

en fait 1 300 de plus cette année, ce qui porte à 8 000 le nombre d’entrées payantes. Cela est lié à plusieurs choses dont une nouvelle politique de program- mation avec en point d’orgue une coopération avec d’autres associations comme Jalmalv

Càd : Quelle est la particu- larité du cinéma belge ? S.D. : Une des caractéristiques du cinéma belge, c’est cet humour décalé. Il y a une émo- tion qui va droit au but et qui nous touche tout simplement.

Chaque réalisateur belge crée son propre univers. Dans “La Fée”, il n’y a pas un mot dans les pre- mières scènes et pour- tant le spectateur rit.

pour laquelle nous avons organisé trois projections à sa demande. Nous uti- lisons nos réseaux existants pour redon-

“Montrer une nouvelle forme de dynamisme”

Steve Dupuis, directeur de la M.J.C., une structure présidée par Véronique Lambert.

S.D. : On revoit la tarification. La place va augmenter de 1 euro (elle passe à 7 euros). En revanche, nous voulons don- ner un plus aux adhérents de la M.J.C. Pour eux, la place sera à 5 euros sachant que l’adhésion à la Maison des Jeunes et de la Culture est d’une dizaine d’euros par an. Les plus de 65 ans auront droit également à un tarif spécial de 6 euros. Càd : La M.J.C. change de logo, l’Atalante aussi, quelles sont les autres nouveautés pour cette structure de 700 adhérents ? S.D. : On veut montrer une nou- velle forme de dynamisme. Par- mi les activités nouvelles de cet- te rentrée, il y a les cours de per-

municipalité de Morteau.

cussions en plus du piano, de la batterie et sans doute de gui- tare. Quatre niveaux de tarifi- cation sont prévus en fonction des moyens financiers qu’ont les gens. Des cours de flamenco vont être dispensés. On intègre également la kid’school (cours d’anglais pour les enfants), nous ouvrons aussi un groupe supplémentai- re de peinture, le club photo redé- marre. Un des grands projets de l’année est de développer les sorties familles culturelles.

ner du plaisir aux gens de reve- nir au cinéma. Un travail a éga- lement été fait sur les horaires d’ouverture, j’ai souhaité que l’on double les séances le dimanche. Nous allons aussi vers des publics que nous n’avions pas comme les jeunes, y compris les petits, et les seniors qui est une population oubliée du ciné- ma. Ce résultat s’explique aussi par la coopération mise en place avec le cinéma le Paris avec lequel on cherche les complémentari- tés. Nous partageons déjà un emploi, et dès le mois de sep- tembre notre communication sur les programmes sera com- mune. Nous sommes épaulés dans cette démarche par la

Càd : Vous évoquez des dif- ficultés pour obtenir le film “C’est arrivé près de chez vous”. Tout ne serait-il pas plus simple si la salle était équipée d’une cabine de pro- jection numérique ? S.D. : Le passage au numérique est l’enjeu de cette année. Nous avons jusqu’au mois d’avril pour la numérisation de la salle. Nous pouvons obtenir des aides pour cela. Ce changement de tech- nologie peut impliquer aussi de revoir le système de son de la salle. Il y a également l’option 3D à étudier. Càd : Le prix d’entrée va-t-il changer ?

Càd : Y aura-t-il la présen- te d’un réalisateur et pour- quoi pas d’un acteur ? S.D. : C’est le but. Nous avons des contacts. Il y aura quelqu’un mais nous ne savons encore pas qui. Càd : Le cinéma l’Atalante, qui garde le label Art et Essai, voit son nombre d’entrées pro- gresser cette année ce qui est plutôt encourageant. Com- ment expliquez-vous cette évo- lution, alors que l’année der- nière vous étiez plutôt en per- te de vitesse ? S.D. : Nous avions perdu 1 100 entrées l’année dernière, et on

Propos recueillis par T.C.

Renseignements : www.mjcmorteau.com Tél. : 03 81 67 04 25

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