Journal C'est à Dire 168 - Juillet 2011

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V A L D E M O R T E A U

Social

Dépendance : des retraités appellent à la solidarité Inquiets de voir des personnes âgées en difficulté, souvent finan- cière, les retraités de l’Union locale C.F.D.T. de Morteau proposent des mesures pour anticiper le problème de la dépendance.

B on pied bon œil nos deux retraités. Cette belle san- té dont jouissent Daniel

et Xavier pourrait ne pas durer. Les deux hommes en sont conscients. Syndicalistes et

retraités, Xavier Faivre-Pierret et Daniel Cabat s’intéressent à la question sociale de “la dépen-

dance” comme d’autres per- sonnes de leur âge. À l’heure où le coût des pres- tations pour soutenir cette tranche de la population vivant en maison de retraite aurait été multiplié par 5 entre 2001

décideurs doivent solutionner cette question d’abord par la solidarité nationale”, dit Xavier Faivre-Pierret. “Il faut surtout élargir l’assiette pour collecter les fonds nécessaires , précise Daniel Cabat. Autrement dit,

rances privées complémentaires ne devront pas être définies tant que celles, très majoritaires, du socle public de base n’auront pas été garanties.” - La question de la succes- sion : “L’idée que la collecti- vité puisse récupérer une som- me sur l’héritage après le décès d’une personne prise en char- ge par la collectivité n’est pas choquante. Le patrimoine que l’on a bâti peut, en partie, ser- vir à rembourser l’aide offerte par la collectivité. Il faut cepen- dant que ce prélèvement reste dans des proportions raison- nables et limitées.” Ces pistes émises, les deux syn- dicalistes aimeraient en débattre avec d’autres. Une façon de voir la réalité en face.

et 2008, les deux syn- dicalistes veulent se faire entendre. Après avoir visité les “homes” en Suisse, réalisé une enquête sur les résidences Âges

on ne se contente pas de solliciter les revenus salariaux. Tous les revenus doivent être concernés, ainsi que les professions libérales ! La C.F.D.T. n’est pas

Une somme sur l’héritage.

et vie, rencontré le député, sui- vi des projets de maison d’accueil de personnes âgées, ils proposent des solutions pour pallier ce problème de la dépen- dance, véritable cinquième risque. Leurs idées : - Une solidarité nationale et pas que des salariés : “Nos

hostile à ce que les retraités eux- mêmes, à partir d’un certain niveau de revenus à fixer, contri- buent également à cette soli- darité.” - Quid des assurances pri- vées ? “La C.F.D.T. est claire : pas d’opposition de principe. La place et les règles des assu-

Xavier Favre-Pierret et Daniel Cabat., deux retraités et des idées.