Journal C'est à Dire 168 - Juillet 2011

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V A L D E M O R T E A U

Lycée Le B.T.S.-C.I.M., une pépite des microtechniques Au lycée Edgar-Faure de Morteau, les étudiants du B.T.S.-C.I.M. réali- sent des prototypes dans le domaine des microtechniques, en partena- riat avec des entreprises ou la prestigieuse école parisienne “Centrale”.

L e 23 juin dernier, Pascal Morenton, professeur à “Centrale” Paris (E.C.P.) est venu clore l’année des élèves du B.T.S.-C.I.M. La ving- taine d’étudiants du lycée Edgar- Faure de Morteau ont terminé leur examen en présentant leurs

projets. Le travail fini est impres- sionnant. Le groupe de Benoît Rognon etYohannMarguet a tra- vaillé en collaboration avec l’E.C.P. Il s’agissait pour eux de fabriquer une pièce pour un laboratoire japo- nais. Basé dans les environs d’Osaka, il gère un accélérateur

de particules nommé SPring8. C’est l’un des trois seuls au mon- de. Les Mortuaciens ont appor- té quelquesmodifications au sché- ma de base des étudiants de “Cen- trale”. Cela leur a permis de réa- liser un prototype dont le fonc- tionnement devrait faciliter le travail des chercheurs nippons. Le groupe de Charly Mairot a quant à lui travaillé avec l’E.C.P. sur le projet Swirler. Ressem- blant à un petit moulin, il est notamment utilisé dans les tur- boréacteurs. Cette pièce cylin- drique permet de mettre en rota- tion un fluide enflammé. Durant l’année, les étudiants y ont incor- poré des nouveautés. Les pales de leur pièce finale peuvent s’orienter et s’échanger, ce qui n’avait pas été tenté aupara- vant. Les autres groupes ont aussi participé à des projets de gran- de qualité, en relation avec d’autres entreprises ou établis- sements. Qu’il s’agisse d’un équi- pement d’alimentation des grands prématurés, d’un acces- soire scanner 3D ou d’un brid- ge “multi-édentement”, tous les

Des étudiants du B.T.S.-C.I.M. avec Pascal Morenton, professeur à Centrale Paris.

trinômes ont terminé la fabri- cation de leur prototype. Une vingtaine de nouveaux élèves vont, à la rentrée, décou- vrir un programme tout aussi intéressant, notamment grâce

note au B.T.S. “Il nous est arri- vé de partir à 20 h 30 le soir pour finir notre travail” glisse-t-il pour montrer l’intérêt qu’il portait à sa formation. Selon lui, l’environnement était idéal pour étudier. “Il suffisait de prévenir, et les profs n’hésitaient pas à res- ter. Ça ne doit pas être comme ça partout” précise-t-il. Les visio- conférences avec Pascal Moren- ton, professeur à “Centrale” et les quelques contacts avec le monde de l’entreprise “appor- tent de la valeur à notre travail” reprennent ensemble les étu- diants. Ils ont laissé la place, avec le sentiment du travail achevé, à de nouveaux étudiants et de nouveaux projets.

“En début d’année, les sujets nous sont proposés, et en groupe de trois, nous choisissons celui qui nous plaît le plus” explique Benoît Rognon, élève en 2010- 2011. Puis, grâce au matériel du

aux échanges avec dif- férents établissements. “Les partenariats avec l’extérieur sont de plus en plus nombreux et c’est un moteur pour les élèves” commente non sans une pointe de

lycée, digne d’entreprises de renom, les étudiants peuvent atteindre leur but. “On peut vraiment tout faire de A à Z, il y a tout ce qu’il faut” ajoute Charly Mairot, qui fré- quentait le lycée depuis

Un partenariat avec un laboratoire japonais.

réjouissance, Marc Viallon, pro- fesseur. Il est effectivement com- préhensible que la coopération avec l’école parisienne “Central” ou un laboratoire japonais moti- vent ces jeunes microtechniciens.

la seconde. Yohann Marguet, comme tous ses camarades, ne regrettera sûrement pas cette expérien- ce. La réalisation du projet est pour lui bien plus qu’une simple

La remise des prix a eu lieu le 23 juin dernier.

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