Journal C'est à Dire 168 - Juillet 2011

28

P L A T E A U D E M A Î C H E

Joseph Parrenin vote Martine Aubry Maîche Maire de Maîche, Joseph Parrenin soutient Martine Aubry pour la primaire du Parti socialiste. Le soutien au secteur industriel est une des priorités selon lui.

Peu d’espoirs de sauver l’école Cernay-l’Église

C’ est à dire : Qui sou- tenez-vous pour la primaire du Parti socialiste qui se déroule le 9 et 16 octobre et aux- quelles tous les citoyens peuvent par- ticiper ? François Hollande, Ségolène Royal, MartineAubry, ArnaudMontebourg, Manuel Valls ou Jean-Michel Baylet ? Joseph Parrenin (maire de Maîche, élu régional P.S.) : Je soutiens Martine Aubry. Sa candidature est logique dans son engagement politique. Elle claire et possède une expérien- ce. C’est la bonne candidate pour l’élection présidentielle et cela serait une erreur de penser que les 35 heures l’ont mise en dif- ficulté. Selon moi, c’est la pre- mière et seule candidate à sou- tenir le secteur industriel en proposant un accompagnement de l’industrie. On accompagne les grands groupes mais je pen- se que certains secteurs sont abandonnés comme l’horlogerie ou la microtechnique, la plas- turgie. Soutenir la recherche et les innovations est une de ses solutions. Càd : Quelle est sa position sur les retraites et sur le sujet de la dépendance ? J.P. : Il faut permettre aux gens

qui ont eu des métiers difficiles de partir à la retraite une fois les trimestres validés. Il faut surtout davantage de liberté

aussi loin. On peut le regretter.

Càd : Croyez-vous au retour de D.S.K. ? J.P. : Je ne crois pas au retour de D.S.K. après ce qu’il a vécu. C’est difficile pour lui et l’opinion. Càd : Pourquoi Aubry et les socialistes seraient-ils à même de diriger le pays ? J.P. : Car nous sommes les seuls à parler de rigueur et de justice. Propos recueillis par E.Ch.

pour les retraités sou- haitant faire valoir leurs droits. Càd : A-t-elle un plan pour que nos entreprises fronta-

“Les 35 heures ne l’ont pas mise en difficulté.”

lières puissent un jour se battre à armes égales avec celles qui sont en Suisse ? J.P. : Son programme ne va pas

Les parents d’élèves mobilisés en février dernier pour la sauvegarde de l’école. Le 5 septembre, les écoliers iront à Maîche.

À l’inverse de Chapelle-des- Bois, Cernay-l’Église n’a pu conserver sa classe unique. Un recours pour annulation court au Tribunal adminis- tratif de Besançon mais les espoirs sont minces. À la rentrée de septembre, les cris des enfants ne résonneront plus dans la cour d’école de Cer- nay-l’Église. L’inspection d’académie en a décidé ainsi et malgré la lutte des parents d’élèves

pour conserver leur classe unique, ce sont dix élèves qui rejoindront les bancs de l’école maternelle et primaire de Maîche, située à cinq kilomètres de là. “Le Tri- bunal administratif de Besan- çon a rejeté notre demande en référé de suspension de la déci- sion de l’Inspection d’Académie concernant la fermeture de l’école” explique Jean-Michel Bessot, représentant des parents d’élèves. Il a reçu ce courrier début août du tribunal : “Cha- pelle-des-Bois (qui a conservé sa classe) n’avait pas les mêmes arguments que nous d’autant que nous ne faisons pas partie

de la zone de revitalisation rura- le. À Cernay, nous avons un réseau de transport organisé et des élèves qui vont déjà à Maîche. Le tribunal n’a pas considéré qu’il y avait un carac- tère d’urgence” explique ce papa, dont l’enfant est inscrit en maternelle. Le recours en annulation qui court toujours ne sera pas connu avant la rentrée de sep- tembre 2012. “Avec deux lotis- sements créés, nous aurions la possibilité de (re)créer une mater- nelle mais j’ai peur que les parents prennent leurs habitudes à Maîche.”

Joseph Parrenin, maire de Maîche, soutient le maire de Lille Martine Aubry.

M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S

Sueur et solidarité non facturées Aubonne 88 habitants ont donné bénévolement de leur temps pour rénover la salle des sports et d’accueil. Cette solidarité permet à la commune d’économiser 4 800 heures de travail.

R estrictions budgétaires, coupes dans les effectifs, baisse des subventions. Les communes s’inquiètent. Comment investir lorsque les recettes bais- sent ? Réponse à Aubonne où le

bénévoles qui ont apporté leurs compétences, parfois leur maté- riel pour que ce projet fou devien- ne réalité.” La commune va fai- re des jaloux. Pour remercier ses travailleurs, la municipalité a

La salle avant travaux…

village lové entre le Crêt-Moniot et la val- lée de la Loue vient d’inaugurer une salle des sports et d’accueil rénovée à moindre

choisi de baptiser la sal- le du nom de “Compa- gnons”. Un symbole. L’économie est loin d’être substantielle. Sur ces 126 000 euros,

Pas de subvention du Conseil général.

frais. “Ce sont les villageois qui ont rénové bénévolement le lieu. La commune n’a fait que payer les fournitures. Environ 126 000 euros” annonce le mai- re Claude Dhote. Pour le res- te, il a fallu une bonne dose d’huile de coude, de la solida- rité de la générosité. “C’est envi- ron 4 800 heures de travail, réparties sur une année, sans un seul accident, si on néglige quelques courbatures” ajoute l’édile, heureux de narrer cet exploit. Jeunes et moins jeunes se sont retroussé les manches : “Ils avaient entre 13 et 73 ans. Ce sont donc trois générations de

Aubonne bénéficie de subven- tions : 10 000 euros de réserve parlementaire, 10 000 euros de la communauté de communes, 8 363 euros du Conseil régio- nal…mais pas du Conseil géné- ral “car ces travaux, réalisés par des bénévoles ne participaient pas à l’activité économique. Seuls les travaux confiés aux entre- prises rentrent dans le champ d’intervention du Conseil géné- ral. Nous le regrettons” souffle le maire sans toutefois polé- miquer. Le ruban est coupé et les Aubon- nais fiers de leur salle… qu’ils ont méritée ! E.Ch.

Et après les 4 800 heures de bénévolat.

Made with FlippingBook Annual report