La Presse Pontissalienne 154 - Août 2012

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 154 - Août 2012

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Le loup, un an après

La Voie Verte de nouveau au banc des accusés L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Pause Mesdames Messieurs les “geeks”, débran- chez ! Lâchez vos “tweets”, votre “mur” et vos “amis”, c’est l’été. Il est temps de retrouver vos autres amis, les vrais, dans la vraie vie. Quelle tristesse de consta- ter à l’hôtel ou même au camping, ces accros qui emportent entre leur transat de plage et leur crème à bronzer, leur sacro-saint portable, qu’il soit ordinateur ou téléphone, pardon smartphone. Que n’ont-ils à rater sur la toile, quel e-mail vital doit-il leur arriver pour que dans le hall de l’hôtel, en tongs, ou à la récep- tion du camping, ils ne sortent plus jamais sans lui ? L’été est là, c’est sans doute le moment pour tenter un petit sevrage non ? Si naturellement les technologies de l’information ont révolutionné nos vies - nous ne dirons sans doute pas le contrai- re - elles en ont également profondé- ment bouleversé les relations, de l’homme à la technologie, sans doute aussi de l’homme à l’homme. Internet nous don- ne tout et tout de suite. Un tweet, et c’est le sommet de l’État qui vacille. Une info lâchée sur Facebook et c’est une carrière qui peut être ruinée. Une infor- mation non vérifiée balancée à la hâte et c’est l’honneur, parfois la vie d’un hom- me qui peut basculer. Les nouvelles tech- nologies de l’information risquent peut- être, comme l’a justement qualifié le sociologue Joël De Rosnay, de faire de nous des “infobèses”, c’est-à-dire des “obèses de l’information”, tellement gavés de nouvelles, sans hiérarchie, sans mise en perspective et sans filtre, que l’on ne les digérera plus. Au final, cette société de l’information à outrance risque bien de devenir une autre forme de pollution. Sans parler des dégâts irréparables que ce flux continu d’informations lâchées en toute inconscience risque de produi- re chez ceux qui pensent détenir entre leurs doigts la panacée du progrès. Cet- te petite digression que d’aucuns quali- fieront de rétrograde, c’est juste pour rappeler, sur un ton plus léger, qu’il n’est nul besoin de portable ou de compte Twitter pour profiter cet été des charmes intemporels du Haut-Doubs. Nul besoin de soleil osera-t-on même dire en cette première partie d’été pour le moins capri- cieuse. Mais sans soleil, et sans mer, notre région a paradoxalement tant de chaleur à offrir à ses hôtes. Il suffit à la lecture de ce numéro de feuilleter les pages d’animations, de flâneries et d’hébergements différents qui s’offrent aux visiteurs, pour s’en persuader. Alors un seul conseil, débranchez. Il y a tant à faire dans le Haut-Doubs cet été, sans Internet. Bonnes vacances à tous. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juillet 2012 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Douanes suisses, associations, offices de tourisme et organisateurs.

L e collectif “Contre la Voie Verte mais oui à une bande cyclable” n’a guère pu se faire entendre lors de la journée sans voiture du 1 er juillet qui fut particulièrement arrosée donc désertée. Les résistants n’ont pas lâché le mor- ceau. Plusieurs recours gracieux ont d’abord été déposés suite à l’arrêté d’utilité publique du 5 décembre 2011. Ils ont tous été rejetés par le préfet. Le collectif a saisi le 20 avril der- nier le tribunal administratif en déposant deux recours simultanément. “On conteste l’utilité publique du projet pour deux motifs princi- paux : le coût et le problème de sécurité. Com- me ces actions ne sont pas suspensives, on étudie l’éventualité d’engager un sursis à exé- cution. Cette procédure bloquerait toute opé- ration jusqu’au rendu de la décision. Ceci pour éviter des dommages irréversibles” , explique Jean-François Thirode du collectif. Les critiques autour de ce projet sont toujours les mêmes. Elles dénoncent l’abus de langa- ge duConseil général du Doubs en s’appropriant une Voie Verte qui n’en est pas une. “Il y a une vraie tromperie. 70 % du trajet est hors site propre” , martèle à qui veut l’entendre Rémi

Gindre, autre membre du collectif. Le projet du Département cumule les contraintes et les inconvénients selon eux. Il concerne seule- ment une partie du tour du lac. “Les alternats, rétrécissements et ralentisseurs poseront de réels problèmes de circulation notamment vis- à-vis des riverains et des usagers” , poursuit Denis Bauquier, absolument pas convaincu par les retombées économiques telles qu’elles sont annoncées par le maître d’ouvrage. Le collectif préconise une solution alternative moins onéreuse et surtout plus pragmatique. Elle se traduirait par la réalisation d’une ban- de cyclable autour du lac, matérialisée par une surlargeur latérale de la voirie. Les promeneurs continueraient à emprunter le sentier piéton. “On propose d’aménager également des par- cours spécifiques pour les personnes à mobi- lité réduite et les poussettes sur les chemins plats ou à faible déclivité” , conclut Jean-Fran- çois Thirode. L’affaire se traite désormais sur le plan judi- ciaire. Les plaignants sont prêts à aller jus- qu’au bout en faisant appel d’un jugement qui ne leur serait pas favorable.

Depuis un an, plus de nouvelles du loup à Chapelle- d’Huin. Mais on en reparlera avant la fin d’année. P ile-poil un an que le loup montrait son pelage à Chapelle-d’Huin. Entre

appris” avec ce retour du loup qui créa des tensions entre le milieu agricole et les éco- logistes. Il y a bien eu quelques témoignages de réapparition de l’animal dans la vallée du Doubs, jamais confirmés par les spécialistes. En revanche, “il est passé aux Molunes dans le Haut-Jura en avril. Il a été vu” émet Patrice Raydelet, du réseau Loup. L’animal va pourtant faire (re)parler de lui… d’ici la fin de l’année. Un colloque inter- national réunira samedi 15 décembre à Lons-le-Sau- nier la France, Suisse, Italie, Espagne, Suède et Rouma- nie sur le thème “Vivre avec les grands prédateurs”. De nombreux intervenants, dont Éric Marboutin, seront pré- sents pour évoquer le loup, le connaître, comment coha- biter avec lui, comment pro- téger les troupeaux, comment utiliser et valoriser l’image du prédateur pour attirer des tou- ristes… Lynx et ours seront également évoqués.

juillet et septembre 2011, le canidé aux dents longues avait semé le trouble en atta- quant 44 animaux, en tuant 16, en blessant 26. Person- ne n’a oublié. Sa dernière incursion dans le troupeau remonte à la nuit du 4 sep- tembre 2011, date à laquel- le l’éleveur et son fils ont pro- cédé au tir de défense pour l’éloigner du troupeau. L’animal a-t-il été touché ? “En tout cas, on ne l’a plus revu” dit Thierry Maire, l’éleveur qui a payé un lourd tribut. “J’ai été indemnisémais toutes les pertes indirectes n’ont pas été prises en comp- te. Mes brebis ont eu des retards dans les agnelages, dit-il. Sur un lot attaqué par le loup, j’ai eu une moyenne d’1,2 agneau alors qu’il était d’1,6 sur un lot non attaqué. Et le taux de fécondité a bais- sé.” L’éleveur, plus serein cet été, assure qu’il a “beaucoup

Les plaignants sont prêts à aller jusqu’au bout pour contester le projet de voie verte.

Ne laissez pas les cambrioleurs gâcher vos vacances

auprès des forces de l’ordre, “non seulement sur l’aspect préventif mais également sur les atti- tudes à adopter face aux cambriolages” ajoute la préfecture. Malgré l’existence de cette opération, la pré- fecture juge bon de rappeler quelques consignes de sécurité élémentaires : “veiller à la bonne fer- meture des issues (portes, fenêtres, volets, caves, garage…), ne pas laisser ses clés n’importe où, notamment dans la boîte aux lettres, ne pas indi- quer sur le trousseau ses coordonnées, ne pas laisser d’objets de valeur visibles de l’extérieur, ne pas laisser de messages indiquant votre absen- ce sur le répondeur, aviser ses voisins de confian- ce de l’absence.” L’inscription à l’opération est gratuite. Avec tous ces conseils avisés, partez en vacances l’esprit plus tranquille.

L’ opération “Tranquillité Vacances” menée depuis plusieurs années par les services de l’État, police et gendarmerie, est recon- duite cette année durant toute la pério- de estivale. Le principe est simple comme le rap- pelle la préfecture du Doubs : “Toutes les personnes quittant leur domicile de façon prolongée pen- dant cette période pourront en bénéficier sur simple demande après avoir complété un impri- mé d’inscription au sein de leur commissariat ou de la brigade de gendarmerie dont ils dépen- dent.” L’opération “Tranquillité vacances” per- met de déclencher une surveillance de son habi- tation. Dûment informées, les patrouilles sécuriseront les habitations en procédant à des passages fréquents, signalés par dépôt de bor- dereau dans les boîtes aux lettres. Par ailleurs, à la gendarmerie pour le secteur rural ou au commissariat de police de Pontarlier pour ceux qui vivent en agglomération, les per- sonnes prévoyant de partir en vacances pour- ront aussi s’informer des consignes de sécurité

Partir en vacances l’esprit tranquille, c’est facile avec cette opération gratuitement disponible.

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