Journal C'est à dire 209 - Avril 2015

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V A L D E M O R T E A U

Vol libre Le deltaplane jurassien à la recherche d’un second souffle

a pu faire de bonnes séances” , explique Jean-Marie Varnier, le président de Haut-Doubs Vol libre. Première règle à respecter en deltaplane : le vent. Pas ques- tion de décoller si les conditions ne s’y prêtent pas. Les candi- dats du samedi matin l’ont découvert de visu puisqu’il a fallu changer de pente-école, quitter Les Gras et se rendre à Vennes pour vivre les pre- miers émois du vol libre au pied de la chapelle Sainte-Rade- gonde. “On leur apprend les bases sur une pente légère orien- tée face au vent. Le deltaplane, c’est aussi une question de sen- Même à 50 cm de haut, le plai- sir de voler ne s’oublie jamais.” Sept apprentis deltistes étaient présents le samedi et six s’étaient déplacés le dimanche sur la pente-école qui domine la plaine des Saules. Fréquen- tation idoine aux dires de Jean- Marie Varnier dans le sens où elle permet de bien s’occuper des gens et de leur insuffler peut-être l’envie de s’initier davantage. “Il n’existe qu’une seule école en Franche-Comté, celle de Saint-Claude. On peut se former sur plusieurs week- sations. On doit s’habituer à prendre le vent, sentir les ailes gonfler. En fin de séan- ce, le décollage est auto- risé au ras du sol.

Souvent délaissé au profit du parapente, le delta- plane offre un bel éventail de sensations aériennes qui mérite d’être mieux valorisé comme s’attachent à le faire les clubs du Haut-Doubs.

S ans grand tapage médiatique, les deux clubs locaux, à savoir les Ailes du Val de Morteau et Haut-Doubs Aile Libre du côté de Pontarlier ont organisé leurs tradition-

nelles journées découverte les 11 et 12 avril derniers. Une opération séduction menée avec le concours de l’école de deltaplane de Saint-Claude et son moniteur brevet d’État. “Tout s’est très bien passé. On

sensations sont très différentes et le deltaplane offre des pers- pectives de vol sur de très longues distances. Les meilleurs restent parfois en l’air plusieurs heures et parcourent des cen- taines de kilomètres. “La dis- cipline peine malgré tout à se

renouveler, admet Jean-Marie Varnier. Les pratiquants vieillis- sent et les jeunes sont plus atti- rés par le parapente. Il y a dans le Doubs neuf clubs de vol libre où l’on pratique les deux dis- ciplines. Soit 300 licenciés dont 20 % de deltistes.”

ends ou sur une semaine. Les gens vont souvent dans les Alpes du Sud où ils sont sûrs de trou- ver les conditions idéales.”

Contrairement aux préjugés, le deltapla- ne n’est pas plus oné- reux ou dangereux que le parapente. “Mais comme c’est plus

C’est une question de sensations.

Pour tout renseignement : Jean-Marie Varnier : 06 31 96 84 10 E-mail : jm.varnier@hotmail.fr

technique, cela nécessite un apprentissage plus long.” Les

Morteau

Vincent Véry : la tête et les jambes Ingénieur au sein de la société Polar basée en Suis- se, Vincent Véry imagine les montres de sport et cardio-fréquencemètres de demain. Un travail com- biné à sa passion pour le sport. En juin, le Mor- tuacien participe à une épreuve de triathlon répu- tée parmi les plus dures au monde.

effort (le triathlon). “Quand je me suis rendu à l’entretien d’embauche chez Polar, je n’ai même pas fait attention que j’avais une montre de la marque au poignet…Ça a peut-être aidé” dit-il amusé. Aujourd’hui, il ne peut plus cacher sa passion pour le sport auprès de ses collègues. Malgré un emploi du temps chargé, il s’entraîne dur, jusqu’à 20 heures par semaine pour préparer un défi fou : enchaîner deux épreuves de triathlon en moins de deux mois. Une activité… qui lui permet de tester les nou- veautés pensées en laboratoi- re. Le 20 juin, Vincent s’alignera sur le Swissman pour la deuxiè- me année consécutive et le 1 er août au “Northman” en Fin- lande. Ces deux courses ont un Vincent. Au menu : 3,8 km de natation dans le lac Majeur à proximité d’Ascona (Tessin), 180 km avec la montée du Gothard (par une route pavée) et un marathon avec une arri- vée au pied de la Jungfrau, à plus de 2 000 mètres d’altitude. “Pour les 10 derniers kilomètres, un “supporter” m’accompagne. Il s’agit d’une personne qui aide et soutien” témoigne Vincent Véry. C’est son frère Guillaume (31 ans) qui a accepté de l’accompagner dans la derniè- re difficulté. Il le fera également en août pour le Northman en Finlande. Ses parents feront le déplacement. Roland, son père, est bien connu dans le milieu du cyclisme. “C’est la dernière course qui me fait rêver” témoigne Vincent qui coache des cyclistes et notamment les cadets du Doubs. Les compé- titeurs nageront dans un fjord dans une eau à 8 °C. Un véri- table effort. D’ici là, le Mor- tuacien va enchaîner les lon- gueurs dans la piscine des Fins, les coups de pédale dans le Val de Morteau et les entraînements de course à pied… point commun : leur dif- ficulté. “Pour le Swiss- man, c’était 15 heures d’effort (12 pour le meilleur)” commente

Une dizaine de néophytes ont découvert les joies du vol libre.

Ê tes-vous un de ces cou- reurs du dimanche qui scrute sa montre de sport pour connaître ses pulsations cardiaques afin d’éviter le coup de moins bien dans l’ultime montée ? Si c’est le cas, les montres Polar ne vous quittent pas dans votre effort. Derrière cette technologique : un Mortuacien. Vincent Véry - 38 ans - natif de Villers-le-Lac, est ingénieur au sein de cette société installée à Fleurier en Suisse (Val-de-Travers) depuis avril 2008. Première marque à avoir déve- loppé la ceinture cardiaque, Polar fait partie des poids lourds chez les équipementiers spor- tifs mais doit sans cesse se renouveler face à une concur-

rence toujours plus novatrice. Vincent Véry entre alors en action. Avec les équipes du centre de recherche de Fleurier, il a collaboré au développement de nouvelles pédales pour cyclistes permettant d’analyser

la puissance. Une nouveauté qui équi- pe des formations professionnelles de la Petite reine. “On

“La dernière course qui me fait rêver.”

développe aujourd’hui des pro- duits qui sont en interface avec les téléphones portables via le bluetooth” explique-t-il. Formé dans une école d’ingénieur à Strasbourg, Vin- cent a d’abord travaillé dans les moteurs électriques avant de dégoter cette opportunité. Car il est fan de sport, dopé au triple

Vincent Véry, triathlète adepte des longs efforts, est aussi à l’origine des nouveautés technique dans le maté- riel sportif.

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