Journal C'est à dire 209 - Avril 2015

26

D O S S I E R

Cours de l’euro par rapport au franc suisse.

Étude Le salaire d’un frontalier supérieur de 69 % à celui d’un travailleur en Franche-Comté

augmenté de 0,7 % en moyenne annuelle. En Suisse, la hausse des salaires réels a atteint 1,5 % en 2012. Cette augmentation du pouvoir d’achat des salaires en 2012 est en nette hausse par rap- port à celle de 2010 (+ 0,1 %) et de 2011 (+ 0,7 %). En effet, depuis 2010, la croissance des salaires réels s’est inscrite dans un contex- te de récession mondiale accen- tué par la crise de la dette en Euro- pe et la force du franc suisse” notent les spécialistes. En revanche, l’analyse n’aborde pas les écarts de revenu disponible et de niveau de vie liés aux dif- férences de durée de travail, de charges sociales, d’imposition et de coût de la vie de part et d’autre de la frontière. Au chapitre des différences de salaires, cœur de l’étude, les spé- cialistes calculent que le salai- re horaire brut moyen d’un fron- talier travaillant dans l’Arc juras- sien suisse est supérieur de 74 % à celui d’un salarié franc-com- tois. En 2010, un salarié tra- vaillant en Franche-Comté dans le secteur privé percevait en moyenne une rémunération bru- te de 15,60 euros de l’heure (soit 21,60 francs suisses). Le salai- re horaire brut moyen dans l’Arc jurassien suisse s’élevait quant à lui à 29,20 euros de l’heure (soit 40,40 francs suisses), soit un écart apparent de 87 %. Un fronta- lier travaillant dans l’Arc juras- sien suisse gagnait 27,60 euros

L’Observatoire statistique transfrontalier de l’Arc jurassien vient de publier une étude sur les écarts de salaires entre travailleurs en France et en Suisse. Les différences se creu- sent, ce qui explique l’attrait toujours croissant de la zone frontalière pour des deman- deurs d’emploi venus chercher du travail en Suisse.

L e nombre de travailleurs frontaliers dans l’Arc jurassien franco-suisse dépasse aujourd’hui les 44 000, dont 30 000 Francs-Com- tois qui passent tous les jours la frontière pour se rendre à leur travail. L’étude que vient de fai- re paraître l’O.S.T.A.J. porte sur les évolutions constatées entre 2006 et 2010. N’ayant pas, et pour cause, le recul nécessai- re, elle ne fait pas encore allu- sion au déplafonnement du franc suisse décidé en début d’année

2015 qui aura forcément pour conséquence d’accentuer enco- re un peu plus les différences. Entre 2006 et 2010, les écarts de salaires favorables aux tra- vailleurs frontaliers par rapport aux salariés francs-comtois se sont déjà accentués principale- ment sous l’effet de l’apprécia- tion du franc suisse. L’étude montre qu’au-delà des différences de systèmes sociaux et fiscaux et d’inflation entre les deux pays, avec leur implication sur le reve- nu disponible et le niveau de vie,

une grande partie de l’écart de salaires entre travailleurs com- tois, frontaliers, et salariés suisses provient bien du taux de change entre l’euro et le franc suisse. Les statisticiens de l’O.S.T.A.J. ont fait un autre constat : entre 2002 et 2012, la progres- sion des salaires réels a été moins rapide en France qu’en Suisse. “En moyenne entre 2002 et 2012, le salaire mensuel brut moyen progresse en euros constants de 0,2 % par an en France. De son côté, l’indice suisse des salaires a

de l’heure en moyenne (37,60 francs suisses). Il perçoit en moyenne 74 % de plus qu’un salarié franc-comtois mais 7 % de moins qu’un Suisse. En Franche-Comté, 50 % des sala- riés gagnaient plus de 14 euros de l’heure (25,80 euros du côté suisse). Le rapport entre les 10 % de salariés les mieux payés et les 10 % les moins bien payés est de 2,4 en Franche-Comté contre 2,6 dans l’Arc jurassien suisse. Peti- te compensation par conséquent : les salaires comtois sont donc

moins concentrés que les salaires comtois” dit l’O.S.T.A.J. Au sein même de la Franche-Comté, avec en moyenne 17,90 euros de l’heu- re, les salariés du Territoire-de- Belfort gagnent 25 % de plus que les salariés de la Haute-Saône. En Suisse, l’écart entre les can- tons de Vaud et de Neuchâtel est de 6,7 % en faveur du premier canton. “Ces écarts territoriaux de salaire mettent en évidence la différence de répartition de la main-d’œuvre par catégorie socio- professionnelle et activité éco-

Répartition des salariés selon leur rémunération horaire brute.

moins inégalitaires que les salaires suisses. Autre enseignement de l’étude : la moitié des salaires bruts horaires versés aux

nomique. La part des cadres est la plus éle- vée dans le Territoi- re-de-Belfort (15,7 %) puis dans le Doubs (9 %) et le canton de Vaud (8,1 %). Elle est

Une grande partie de l’écart provient du taux de change.

salariés comtois sont compris entre 11 et 18 euros de l’heure contre une fourchette de 20,70 à 34,10 euros de l’heure pour les salariés de l’Arc jurassien suis- se. “Les salaires suisses sont donc

plus faible dans les autres ter- ritoires, allant de 6,8 % dans le département du Jura à 6,1 % dans le canton de Neuchâtel. Par ailleurs, les cantons suisses comp- tent deux fois plus de salariés

Aspiration centralisée

3 raisons de

PRÉSENT

nous faire confiance !

1.

8-17 mai 2015

Une large gamme d’appareils spécialisés pour répondre à toutes vos attentes !

HALL : A2 STAND : A32

VENDREDI 8 MAI

2.

Des produits adaptés à vos besoins !

PARTICULIERS PROFESSIONNELS COLLECTIVITÉS Maisons/Appartements

fait bon On ménage!

Neufs ou existants Avec ou sans pose

Ets LEGAIN 5 ch du Vieux Village 25170 CHAMPAGNEY

drainvacfc@wanadoo.fr www.drainvac-legain.com 03 81 59 08 87

3.

Depuis plus de 20 ans à vos côtés !

Infos sur et www.foire-comtoise.com

Made with FlippingBook Learn more on our blog