Journal C'est à dire 233 - Juin 2017
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D O S S I E R
Petit village, grande histoire Bâti du XIII ème au XV ème siècle sur un éperon rocheux propice à la défense, le château de Montjoie sur- veillait la route du sel jusqu’en 1635, date de sa des- truction par les troupes françaises. Aujourd’hui, le site, classé depuis 1934, présente quelques éléments architecturaux intéressants : le donjon au nord et la chapelle au sud. Montjoie-le-Château
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Sous les ruines du château, il ne reste aujourd’hui que la chapelle.
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C’ est sur le donjon qu’ont porté les travaux de l’as- sociation de sauvegarde du château de Montjoie de 1986 à 1994 : chemins d’accès, conso- lidation de la façade sud, net- toyage et protection des parties sommitales, reprise des orne- ments sur les façades ouest et nord. Le donjon se dresse sur 22 mètres, il a une forme extérieu- re pentagonale et laisse voir à l’intérieur trois niveaux d’ha- bitation avec des pièces carrées. La chapelle quant à elle s’ap- puyait sur l’enceinte extérieure du château. Datée de la fin du XII ème siècle, elle marque la tran- sition entre les styles romain et gothique. Ayant bénéficié de remaniements et restaurations, elle n’a jamais cessé d’être un lieu de culte mais aussi un lieu de sépulture pour les seigneurs de Montjoie jusqu’au XVIII ème siècle. Autrefois vivait dans le château de Montjoie, Jean de Thuillières Montjoie et il avait une fille qui s’appelait Claudine. Ce seigneur était réputé pour son avarice. Claudine, sa fille était tout l’op- posé de son père. Elle prenait par exemple des restes de nour- riture qu’elle apportait aux pauvres. Bien sûr, toutes ces bonnes actions déplaisaient for- tement au père de Claudine. Dès qu’elle le pouvait, elle quit-
tait discrètement le château, chargée de nourriture. Un jour, elle emportait, cachés dans les plis de son tablier plusieurs mor- ceaux de pain destinés à quelques malheureux. Elle s’apprêtait à quitter furtivement le château pour se rendre dans le village environnant, lorsque, arrivée aux portes du château, elle trou- va son père. “Claudine, que portes-tu là ?” Claudine ne savait que répondre mais son père insis- tait : “Claudine, j’exige que tu me dises ce qui est caché là dans les plis de ton tablier !” Pour toute réponse, Claudine ouvrit son tablier… Le pain aurait dû tom- ber sur le sol. Mais ce n’étaient pas des pains qui s’échappaient de son vêtement, mais des roses qui jaillissaient sous leurs yeux stupéfaits. Le seigneur ramassa une rose en disant : “Je garderai cette fleur toute ma vie !” Puis s’adressant à Claudine qui était toujours comme pétrifiée, il prononça ces mots : “Claudine, ma fille, à par- tir de ce jour, tu n’auras plus à craindre ma colère lorsque tu aideras les pauvres gens.” Les jours suivants, le seigneur de Montjoie, complètement trans- formé encouragea vivement sa fille à poursuivre ses bonnes œuvres. Et dans la contrée, on raconta longtemps “le miracle des roses” que l’on appela aus-
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Il ne reste pas grand- chose du donjon du château.
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si “le miracle de Sainte-Clau- dine.” Cette histoire pourrait se ter- miner ici, mais environ 70 ans après la mort de Claudine, on découvrit dans le caveau fami- lial le corps de Claudine de Mont-
joie en parfait état de conser- vation. Ce corps fut placé dans une logette vitrée, située le long du mur droit de la chapelle. Et sa vénération n’en fut que plus intense. n D.A.
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Mancenans-Lizerne Le château de l’Ermitage domine sept vallées À 3 km de Maîche, sur le territoire de la commune de Mancenans-Lizerne, ce château est une proprié- té privée qui ne se visite pas. Il n’en est pas pour autant dénué d’intérêt tant par l’histoire de la bâtis- se que par sa situation exceptionnelle.
C onstruit en 1633, ce château fut d’abord occupé par des moines de l’ordre des Carmes Déchaussés qui y fabriquaient une liqueur dite de “l’Er- mitage”, d’où le nom donné depuis à l’édifice. Confis- qué et vendu comme bien natio-
nal en 1792, il changea plusieurs fois de propriétaires dont le
Sur son éperon rocheux, le château est blotti dans un écrin de verdure qui lui assure une véritable protection naturelle.
célèbre peintre Jose- ph Aubert qui en fit sa résidence de 1849 à 1924. Le château contient encore aujourd’hui de nom- breuses toiles de ce
mètres de longueur contient une chapelle de style gothique rayon- nant et offre un panorama sur sept vallées, dont celle du Des- soubre et au-delà sur le plateau de Belleherbe. On trouve éga- lement à proximité les grottes deWaroly bien connues des ran-
donneurs et un autre château, de nom en tout cas… celui dit du diable qui n’est autre qu’une roche faisant partie d’autres vestiges gallo-romains présents dans le secteur et qui continuent d’entretenir quelques légendes locales. n
De nombreuses toiles de
La chapelle a toujours été un lieu de vénération de Claudine de Montjoie.
Joseph Aubert.
peintre d’art sacré. Cette bâtisse splendide de 38
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