Journal C'est à dire 246 - Septembre 2018

R E T O U R S U R I N F O

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

ÉDITORIAL

Buzz Un chauffeur de bus qui colle une gifle à un petit caïd de banlieue, et on en prend pour deux jours d’in- formations, de commentaires, et de commentaires de commentaires. Le président Macron qui invite mal- adroitement un jeune demandeur d’emploi à venir chercher du tra- vail de l’autre côté de la rue et c’est la valse des chroniques, des indi- gnations, des analyses et le défi- lé des porte-flingue sur les pla- teaux. L’élection du nouveau pré- sident de l’Assemblée nationale qui, tant pis pour l’époque, n’est pas une femme, et on embraye sur les stériles débats autour de “l’an- cien monde”, de la parité et des changements de pratiques qui déci- dément ne sont pas encore pour aujourd’hui. Le manque de résul- tats au bout de quinze mois de pou- voir, les chiffres de la croissance et de l’emploi qui ne sont pas enco- re au rendez-vous, et c’est toute la macronie qui vacille, tout un pays qui doute, tout une France qui renie ses convictions récentes. La pro- fusion des chaînes d’information, le flux continu d’images, de fla- sh, de breaking news, de fake news que l’on s’acharne à démentir, le flot de commentaires vaseux ou creux qui défilent sur les réseaux sociaux, bref, le règne du buzz est sans doute le plus grand danger qui pèse sur notre démocratie. Com- ment peuvent encore surnager la réflexion, l’analyse, le recul, la hau- teur de vue dans un contexte où on scrute plus le faux pas verbal que la mauvaise décision de fond, le dérapage gestuel que la por- tée d’un texte législatif. Tandis que l’on s’écharpe pour savoir si ce chauffeur de bus a eu raison, ou non, de baffer ce moutard idiot, ou que l’on débat sur les infamies d’un Éric Zemmour qui se pose en gar- dien du temple en matière de bons ou de mauvais prénoms, (lui, le Juif qui porte un prénom germanique), on occulte les vraies raisons de débattre et de s’impliquer dans les vraies causes. Pendant ce temps, ces quelques sujets, comme la sécheresse qui sévit jusque dans le Haut-Doubs, laissant à voir le désolant spectacle du Doubs sans eau, ou encore la lente agonie des terres étouffées par le glyphosa- te dont on reconduit l’autorisation, passent quasiment inaperçues. Pen- dant que les buzz indigents enva- hissent les écrans, les vraies ques- tions sont glissées sous le tapis. Drôle d’époque. n Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2018. Crédits photos : C’est à dire, E. Deville, M. Noël, C.A.U.E., C.E.G.F.C., Cercle magique, M.B.A., S.M.C.I., Télé Saugeais, Ville de Maîche, Ville de Morteau. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

David Arnoux sur la trace d’Eddy Merckx

Retour aux fondamentaux pour l’A.O.P. mont d’or

L e cycliste d’Orchamps- Vennes David Arnoux, licencié au club cycliste d’Étupes, s’élance samedi 29 septembre dans une nouvelle tentative de record de l’heure sur piste. Il avait déjà effacé des tablettes un précédent record Bourgogne-Franche-Comté le 29 septembre dernier avec 46,213 km. Pour comparaison, Jacques Anquetil avait réalisé 46,159 km en 1956 à Milan et, en 1958, 47,493 km. Préparé physiquement par Arnaud Bourquin, des Combes, soutenu par son papa Pierrot et toute sa famille, David attend son heure samedi 29 septembre. “Le record de l’heure deman- de de puiser en soi. Olivier Junod, Vincent Jeannier pour l’hypno- se, Sébastien Salomon pour l’os- téopathie m’ont aidé… et ma famille m’a permis de me pré- parer durant un an. Je me sens prêt” lâche le cycliste qui a reçu le soutien de nombreux parte- naires. Sans eux, il ne serait pas parti dans cet exercice exigeant. Sur la piste Tissot à Granges en Suisse, David a l’intention de dépasser le record de France Master 3 de la Fédération fran-

J oli coup de pub de la filiè- re qui a choisi de célé- brer le 10 septembre la sortie des premiers monts d’or au sommet du Morond d’où le regard embrasse pratique- ment tout le terroir de ce vache- rin du Haut-Doubs qui se veut inimitable. À l’origine de ce coup de pub, le volubile Patrick San- cey-Richard de la fromagerie du Mont d’Or à Métabief. Pour cette nouvelle campagne, tous les indicateurs ou presque sont au beau fixe. Pas de défection à signaler dans les 10 ateliers fabricants du mont d’or. Le recrutement du personnel sai- sonnier s’effectue normalement. “70 % reviennent chaque année” , indique Vincent Badoz qui emploie une cinquantaine de sai- sonniers. La confiance semble de mise dans cette filière qui pro- duit un peu plus de 5 000 tonnes de fromage. “On est sur une dynamique qui arrive à maturi-

té après des années de crois- sance active. Plusieurs raisons expliquent cette évolution. Le mont d’or a conquis des parts de marché sur le national et l’en- gouement autour de la boîte chaude a incontestablement boosté les ventes” , estime Yves Louvrier, président des Monts de Joux, le plus gros faiseur sur la filière A.O.P. mont d’or. Si l’épisode de la contamina- tion à la salmonelle révélée ce printemps par France Inter n’a pas eu d’impact, la vigilance reste de mise. “On a gardé la confiance du client et on a ren- forcé la surveillance. Le mont d’or est sans doute l’A.O.P. la plus contrôlée en France” , explique Éric Fevrier. Le pré- sident du syndicat interprofes- sionnel du mont d’or en profi- te pour annoncer un resserre- ment du cahier des charges avec des mesures compatibles avec le grand frère comté. n

Derniers préparatifs pour David, accompagné de Pierrot (son papa, debout), Arnaud Bourquin son coach, et Didier Faivre-Pierret (à gauche).

çaise de cyclisme (40-44 ans) de 43,528 km, détenu par Franck Mazet (4 juillet 2015) et sur- tout dépasser - si possible - le record du monde de la même catégorie détenu par le cana- dien Ed Veal depuis le 23 sep- tembre 2017 avec 48,587 km et pourquoi pas défier Eddy Merckx (49,431 km le 25 octobre 1972 à Mexico). Si tout va très, très bien, pourquoi ne pas aller cher- cher le record de France élite

amateur toutes catégories de François Lamiraud, meilleure performance mondiale (50,844 km). Tout a été mis en œuvre pour que David relève son défi sur la superbe piste en bois. La famil- le, le C.C. Étupes, les mécènes, partenaires, fournisseurs, contri- buteurs et amis, “sans qui rien ne serait possible” convient David, feront le déplacement pour l’encourager en Suisse. n

L es élus du Haut-Doubs porteurs du projet de création d’un Parc naturel régional (P.N.R.) à l’échelle du Doubs horloger ont franchi une étape de plus dans ce dossier au long cours. Les 11 et 12 septembre, ils recevaient une délé- Une étape de plus franchie pour le parc régional

gation d’experts nationaux venus de Paris en visi- te dans le Pays Horloger : deux rapporteurs du Conseil national de protection de la nature et un représentant de la fédération des parcs natu- rels régionaux. En deux jours et demi, ils ont découvert le patrimoine horloger à Morteau, l’ur- banisme local, les tourbières de Frambouhans, la problématique frontalière à Biaufond, la pro- blématique touristique, la filière bois à Pierre- fontaine-les-Varans, la question agricole à Bel- leherbe et les problématiques liées à l’eau à Ville-du-Pont. “Après s’être rendu compte sur place des problématiques et des atouts du Pays Horloger, nous attendons l’avis qu’ils donne- ront à la commission nationale et nous passerons notre grand oral devant cette commission natio- nale d’ici la fin de l’année ou le début de l’an- née prochain” observe Denis Leroux, le président du Pays Horloger porteur du dossier, qui se veut “plutôt optimiste” pour la suite des événements. Mais si les instances nationales valident ce pro- jet de P.N.R., il reste une étape cruciale à fran- chir : la validation par les 95 communes du péri- mètre choisi. Chaque conseil municipal devra se prononcer sur son appartenance (ou non) au péri- mètre du futur parc. Et là, rien n’est encore gagné. n

Les 10 ateliers de la filière étaient au rendez-vous de la dégustation organisée le 10 septembre au sommet du Morond.

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Denis Leroux, président du Pays Horloger, une des chevilles ouvrières du dossier de Parc naturel régional.

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