Société Générale / Rapport sur les risques 2019

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TYPOLOGIE DES RISQUES ET FACTEURS DE RISQUES RISQUES DE MODÈLES

Une détérioration de la réputation du Groupe pourrait 18. affecter sa position concurrentielle. L’image de solidité financière et d’intégrité du Groupe est primordiale dans le secteur des services financiers, afin de fidéliser et de développer ses relations avec ses clients et ses autres contreparties. La réputation du Groupe pourrait être ternie par des événements qui lui sont imputables, faille dans ses contrôles, non-respect de ses engagements (notamment environnementaux et sociaux) ou décisions stratégiques (activités, appétit aux risques…) mais aussi par des événements et des actions de tiers qu’il ne maîtrise pas. Des commentaires négatifs, qu’ils soient fondés ou non, concernant le Groupe pourraient avoir un effet défavorable sur son activité, sa position concurrentielle, la valeur des titres émis ou son accès au financement. La réputation du Groupe pourrait notamment être entachée par des problèmes liés à des faiblesses dans les dispositifs de contrôle (risques opérationnels, réglementaires, de crédit et de

marché, etc.) ou à la suite du comportement inapproprié d’un employé notamment envers un client (non-respect des règles de protection du consommateur) ou altérant l’intégrité des marchés (abus de marché, conflits d’intérêts). La réputation du Groupe pourrait aussi être affectée par une fraude externe ou une fuite d’information, par le financement d’une industrie exposée médiatiquement, ou encore par une opération considérée non-conforme à un engagement environnemental ou social. De même, un manque de transparence ou des erreurs dans sa communication ou des erreurs en particulier sur ses résultats financiers pourraient impacter sa réputation. Les conséquences de ces événements potentiels, pouvant éventuellement générer des litiges, varient selon l’importance de la couverture médiatique et le contexte. Toute atteinte portée à la réputation du Groupe pourrait entraîner une perte d’activité avec ses clients (et prospects) ou de confiance de la part de ses investisseurs qui sont susceptibles d’avoir un effet défavorable significatif sur les résultats ou la situation financière du Groupe ou sa capacité à

attirer ou retenir des talents.

RISQUES DE MODÈLES 2.6

Le système de gestion des risques du Groupe, notamment 19. basé sur des modèles, pourrait connaître des défaillances et exposer le Groupe à des risques non identifiés ou non anticipés pouvant entraîner des pertes importantes. Le Groupe engage des moyens importants pour identifier, mesurer et encadrer ses risques et met notamment en œuvre différentes techniques pour gérer son profil de risques.

Néanmoins, ces techniques de gestion des risques, qui reposent souvent sur des modèles, pourraient s’avérer inadaptées face à certains risques, qui ne seraient pas correctement intégrés dans les observations historiques et les scénarios hypothétiques retenus pour paramétrer ces modèles.

RISQUES DE FINANCEMENT 2.7

Certaines mesures exceptionnelles prises par les États, les 20. banques centrales et les régulateurs pourraient avoir un effet défavorable significatif sur l’activité du Groupe, sa situation financière et ses résultats. Depuis plusieurs années, les banques centrales ont pris des mesures afin de faciliter l’accès des établissements financiers à la liquidité, notamment en abaissant leurs taux d’intérêt à des niveaux historiquement bas. Plusieurs d’entre elles ont accru sensiblement le montant et la durée des financements accordés aux banques. Elles ont assoupli les exigences de collatéral et, dans certains cas, ont appliqué des mesures exceptionnelles afin d’injecter des montants importants de liquidité dans le système financier, y compris par le biais d’achat d’obligations souveraines, d’obligations d’entreprises, et de titres adossés à des crédits hypothécaires. Aux États-Unis, la Fed est dans un cycle de hausse de son taux directeur depuis décembre 2015 et qui s’accompagne également d’une politique de réduction de son bilan (« quantitative tightening »). Les questions portent désormais sur le rythme de hausse de ce taux et la réaction potentielle de la politique monétaire face aux choix de politique budgétaire de l’administration du président américain Donald Trump qui pourrait conduire l’économie vers une stagflation. Des nouveaux tarifs et/ou des sanctions restent les principaux risques aujourd’hui.

De tels changements de politique monétaire, ou les préoccupations quant à leur impact potentiel, pourraient accroître la volatilité des marchés financiers et augmenter les taux d’intérêt américains de manière significative. Au regard de l’incertitude sur la solidité de la croissance économique américaine et mondiale, ces changements pourraient avoir un effet défavorable significatif sur l’activité du Groupe, sa situation financière et ses résultats. En zone euro, la BCE a mis fin au programme d’achat nets d’actifs en décembre 2018 mais a précisé qu’elle garderait son bilan à taille constante « pour une période prolongée » après la fin des achats d’actifs nets (en réinvestissant les sommes perçues lors de l’arrivée à maturité des titres qu’elle détient). La marge de manœuvre de la BCE face à une éventuelle résurgence des tensions financières dans certains États membres paraît aujourd’hui réduite. Dans le cas extrême d’une restructuration de la dette souveraine d’un pays de la zone euro, des restrictions des mouvements de capitaux transfrontaliers pourraient être mises en place. La fragmentation des marchés financiers européens est aujourd’hui en partie « masquée » par la politique de la BCE. L’absence d’une nette avancée sur l’Union bancaire et l’Union des marchés de capitaux laisse la zone euro dans une situation de vulnérabilité potentielle.

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GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

PILIER 3 - 2019

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