Société Générale / Rapport sur les risques 2019

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DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES ET CONTRÔLE INTERNE APPÉTIT POUR LE RISQUE

une politique de croissance ciblée, privilégiant les domaines p d’expertise existants, un fonds de commerce de bonne qualité et la recherche de synergies au sein du modèle de banque diversifié ; l’inscription des enjeux de responsabilité sociale et p environnementale au cœur de sa stratégie et des relations avec ses parties prenantes avec notamment une cible de notation extra financière ; l’attention portée à sa réputation qu’elle considère comme un actif p de grande valeur qu’il est essentiel de protéger. Un profil de solidité financière robuste Société Générale recherche une rentabilité durable, en s’appuyant sur un profil de solidité financière robuste, cohérent avec son modèle de banque diversifiée : en visant le développement rentable et résilient des métiers ; p en maintenant une notation cible permettant un coût d’accès à la p ressource de financement compatible avec le développement des activités du Groupe et son positionnement concurrentiel ; en calibrant ses cibles de capital et dettes hybrides de manière à p assurer : la satisfaction des exigences réglementaires minimales sur le - ratio CET1 en scénario central, avec un coussin de gestion, la couverture du « besoin interne de capital » à un an par les - fonds propres CET disponibles, un niveau suffisant de protection des créanciers cohérent avec - les objectifs du Groupe en matière de notation ou de ratios réglementaires tel que le TLAC (« Total Loss Absorbency Capacity ») ainsi que le MREL (« Minimum Required Eligible Liabilities »), et le ratio de levier ; en s’assurant de la résilience de son passif, calibré en tenant compte p de l’horizon de survie dans un ratio de stress de liquidité, du respect des ratios réglemAppéentaires LCR ( Liquidity Coverage Ratio ) et NSFR ( Net Stable Funding Ratio ) et du niveau de dépendance aux financements de marché court terme ; en maîtrisant son niveau de levier. p Le Groupe a pour objectif, vis-à-vis de ses actionnaires, de générer un niveau de rentabilité adéquat par rapport aux risques encourus. Le couple rendement/risque est donc pris en compte dans la mesure et le pilotage de la rentabilité, ainsi que dans la tarification des produits et services. Les risques de crédit et de contrepartie (y compris les effets de concentration) Lorsqu’il assume des risques de crédit, le Groupe privilégie une perspective de relation clientèle à moyen et long terme, en ciblant à la fois des clients avec lesquels la banque a une relation établie de confiance et des prospects présentant un potentiel de développement d’affaires rentable à moyen terme. Dans une opération de crédit, l’acceptabilité du risque repose, en premier lieu, sur la capacité de l’emprunteur à faire face à ses engagements. La prise de sûretés est recherchée pour réduire le risque de perte en cas de défaillance de la contrepartie mais ne peut, sauf exception, constituer la seule justification de la prise de risque. Le Groupe recherche une diversification des risques en encadrant le risque de concentration et en maintenant une politique de division des risques à travers un partage avec d’autres partenaires financiers. La notation des contreparties constitue un critère clé de la politique d’octroi et sert de base au dispositif de délégation déployé dans la filière commerciale et la filière risque. Le dispositif de notation

s’appuie sur des modèles internes. Une vigilance particulière est apportée à la mise à jour régulière des notations (qui en tout état de cause sont soumises à une revue annuelle). Afin de mettre en place un pilotage rapproché de la qualité du portefeuille, le Groupe définit des niveaux de seuils d’alerte sur une série d’indicateurs de qualité du portefeuille de crédit, qui font l’objet d’un suivi trimestriel en Comité risques (CORISQ) et Comité des risques du Conseil d’administration. Le Groupe cherche à maintenir une exposition aux risques pays qui reflète ses choix stratégiques en termes d’implantation à l’étranger et qui limite les concentrations sur les pays les plus risqués. Le Groupe formalise des politiques de crédit spécifiques pour les secteurs ou types de concours représentant des risques de concentration ou un profil de risque spécifique ou intrinsèquement plus élevé. Ce dispositif est complété par un encadrement au travers de limites de portefeuille. Les risques de marché Les activités de marché du Groupe sont conduites dans le cadre d’une stratégie de développement orientée en priorité vers la réponse aux besoins des clients à travers une gamme complète de solutions. L’encadrement des risques de marché repose sur la combinaison de plusieurs types d’indicateurs (dont notamment Valeur en Risque (VaR), stress test , indicateurs en « sensibilité » et en « nominal »). La revue régulière de ces encadrements permet en outre de piloter les risques de manière rapprochée en fonction de l’évolution des conditions de marché. Au sein de ces encadrements, la limite en Stress Test Global sur activités de marché joue un rôle majeur. Ces stress couvrent en effet l’ensemble des activités et les principaux facteurs de risques de marché et risques connexes associés à une crise sévère de marché, ce qui permet à la fois de limiter le montant global de risque et de prendre en compte les éventuels effets de diversification. Les opérations de marché qui ne relèvent pas d’activité clientèle sont cantonnées dans une filiale dédiée (Descartes Trading) et sont soumises à un appétit pour le risque limité. Les risques opérationnels (y compris risque de réputation et de non-conformité) Le Groupe n’a pas d’appétit pour les risques opérationnels mais est prêt à assumer un niveau de perte potentielle de l’ordre de 1% de ses revenus récurrents. Le Groupe se doit de respecter strictement l’ensemble des lois et règlements qui régissent ses activités dans tous les Etats dans lesquels il intervient, et a pour politique de mettre en œuvre les bonnes pratiques internationales pour ce faire. Les entités du Groupe doivent également se conformer aux exigences de la réglementation locale lorsqu'elles imposent des obligations supplémentaires à celles énoncées dans les politiques du Groupe. En cas d'exigences contradictoires, ces entités doivent respecter les obligations les plus restrictives, à moins que cela ne soit contraire aux exigences légales ou réglementaires locales. Le Groupe s’attache notamment à : connaître ses clients en mettant en œuvre les vigilances nécessaires p de KYC ; travailler avec des clients et des partenaires dont les pratiques sont p conformes aux règles et aux standards internationaux de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ; travailler avec des clients, ou réaliser des transactions dans le p respect des règles d’embargos et de sanctions financières internationales ;

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GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

PILIER 3 - 2019

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