SPORT, PAIX ET DÉVELOPPEMENT 1913 -2013

SECONDE PARTIE_CHAPITRE 9

promotion de la lutte dans le domaine du sport travailliste et amateur. Cette situation met en lumière l’impor- tance d’un réseau bien ancré dans le monde des sports internationaux, et une meilleure compréhension des intérêts de chacun. Des accords de coopération avec d’autres fédéra- tions internationales devront être conclus si nous voulons éviter des conflits comme celui décrit ci-avant. La Convention SportAccord, qui a lieu chaque année, est une formidable plateforme promotionnelle pour les organisateurs d’évé- nements sportifs internationaux. En 2011, une scène pour la CSIT a été demandée au prési- dent de la SportAccord, Hein Verbruggen, pour la convention de 2013. Les informations concernant la célébration du centenaire de la CSIT et les troisièmes Jeux Sportifs Mondiaux de la CSIT à Varna en Bulgarie, qui prennent tous deux place en 2013, devraient arriver aux oreilles d’environ 1800 délégués internatio- naux lors de la Convention SportAccord à Saint-Pétersbourg (Russie) en mai 2013. Une coopération plus étroite avec le CIO La longue compétition entre le mouvement olympique et le mouvement sportif travailliste a finalement franchi une nouvelle étape dans son harmonisation quand, en 1986, le président du CIO Juan Antonio Samaranch a officielle- ment déclaré la CSIT comme étant une organi- sation reconnue par le Comité International Olympique (Samaranch, 1986). Dès lors, la di- rection du sport travailliste ne fut pas seule-

ment autorisée à assister aux congrès Sport pour Tous du CIO, mais elle a également obtenu, pour la première fois dans son histoire, le statut de membre officiel ainsi qu’un soutien finan- cier annuel de la part du CIO. Cette nouvelle reconnaissance a été appréciée et accueillie par les unions membres du mouvement sportif tra- vailliste international, bien que quelques hési- tations concernant une trop proche collabora- tion avec le CIO aient été évoquées. Néanmoins, cette étroite relation avec le CIO a été mainte- nue par le nouveau président de la CSIT, le dé- puté Kalevi Olin, par des négociations avec le président Juan Antonio Samaranch au siège social du CIO à Lausanne en mars 1998. Depuis 1998, Pr Olin et, plus tard, le membre de la direction Jörgen Möller (DAI) représentent la CSIT à la Commission au Sport pour Tous du CIO, fondée en 1983 et présidée notamment par le Pr Paavo Komi (Finlande), Walter Tröger (Allemagne) et Sam Ramsamy (Afrique du Sud). Jusqu’à ce jour, la CSIT par- ticipe activement aux conférences mondiales dédiées au Sport pour Tous, une plateforme où partager son expérience et mieux la mettre en pratique. En 2005, une idée à commencer à germer : les historiques « Olympiades Ouvrières » de- vraient être ramenées à la vie en rassemblant tous les différents types de sports présents au sein de la CSIT au même moment et au même endroit. Cette initiative avait été débattue plu- sieurs fois par le comité directionnel de la CSIT depuis 1998. La concentration en un unique événement sportif, le rassemblement de per-

sonnes venues du monde entier, des tournois dans 14 disciplines sportives différentes ainsi que la présence de quelques sports non-compé- titifs et des activités physiques ; tout cela a re- groupé environ 3000 athlètes et délégués de 30 pays de par le monde à Rimini (Italie) en juillet 2008. Ce succès a annoncé la renaissance des anciennes Olympiades Ouvrières, qui étaient les temps forts du mouvement sportif tra- vailliste dans les années 20 et 30 : en 1925 à Francfort (Allemagne), en 1931 à Vienne (Au- triche), et en 1937 à Anvers (Belgique). Dès lors, la CSIT avait un nouveau pro- duit et une nouvelle marque, les dits « Jeux Sportifs Mondiaux de la CSIT ». Et à partir de ce moment-là, les comités sportifs techniques et les bénévoles ont commencé à développer et à améliorer ce projet. Jacques Rogge, le prési- dent du CIO élu en 2001, s’est avéré être un excellent collaborateur du mouvement sportif ouvrier. Des visites régulières ont nourri cette relation et ont amené la confiance, en particu- lier celle du président de la CSIT Kalevi Olin et son vice-président Michael Sulzbacher en mai 2003, qui ont eu de fructueuses discussions dans ses bureaux afin de le tenir au courant de la situation générale et particulièrement des nouvelles du développement des Jeux de la CSIT. En janvier 2008, le président de la CSIT Kalevi Olin, le secrétaire général Wim Hoei- jenbos et le vice-président Harald Bauer ont assisté à une autre réception au siège du CIO à Lausanne, en Suisse. Le président Rogge s’est montré très positif concernant l’idée ambi- tieuse d’organiser à nouveau de grands événe-

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