Journal C'est à Dire 161 - Décembre 2010

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V A L D E M O R T E A U

Les Fins

Ambiance délétère, guerre entre les moniteurs, “verrouillage” supposé du comité par une même famille… Le tennis-club du Val de Morteau traverse des turbulences. Service, volée. Échanges de coups au tennis-club

D enisGrevet,le président du tennis-club du Val de Morteau, a de plus en plus de mal à tenir ses troupes. Des joueurs, simples adhérents, desmembres du comi- té, le staff technique… Les langues de la contestation com- mencent à se délier. En cause, le mode de gestion du club qui compte près de 300 adhérents mais dont le fonctionnement au quotidien semble échapper de plus en plus aux membres de

cette association, y compris ceux qui forment le bureau. Parmi les neuf membres du comité directeur, trois personnes appar- tiennent à la même famille, dont le président et la trésorière. En résumé, ils sont accusés de fai- re du club, “le tennis-club Gre- vet” rapporte un de ces contes- tataires. “On ne nous donne même pas accès aux comptes du club, on verrouille tout, les embauches de moniteurs se font sans que l’on soit au courant, on

ne sait même pas comment ils sont rémunérés” rapporte l’un d’eux. Sur le plan sportif, l’ambiance n’est pas meilleure. Un deuxiè- me moniteur brevet d’État a été engagé par le président Grevet, sans même en avertir la pre- mière monitrice, selon Agnès Pellegrini, qui ne cache pas son amertume. “On ne nous a même pas présentés l’un à l’autre. Quand j’ai posé des questions, on m’a répondu que ça ne me

Depuis que Denis Grevet est président, de nombreux investissements ont été engagés au tennis-club du Val de Morteau. Ici le club-house de Villers-le-Lac.

“Il faut plus de transparence” S’il avoue parfois prendre des décisions rapidement, le président Denis Grevet défend bec et ongles son action au sein du club et annonce “plus de transparence.” Il veut jouer l’apaisement. Réaction

regardait pas” déplore la moni- trice qui intervient une ving- taine d’heures par semaine. L’ambiance des cours, avec côte à côte deux moniteurs qui ne s’adressent pas la parole, est for- cément un peu plombée… Les rapports entre Agnès Pellegri- ni et le président Grevet sont désormais plus que tendus. “Avant, on se voyait deux ou trois fois par semaine. Je ne l’ai pas revu depuis les vacances de la Toussaint…” Deux des membres du comité ont été sollicités pour “jouer les médiateurs” entre les deux profs pour tenter de renouer les fils du dialogue. “Le

également un conflit d’intérêts entre l’activité professionnelle du président et sa fonction de dirigeant de club. Plusieurs membres du comité ont récla-

président n’a qu’à ramasser ce qu’il a semé” tranche un pro- tagoniste. On reproche aussi au président de réserver les courts de tennis

à sa guise, bloquant des possibilités aux adhé- rents de jouer sur les courts couverts des Fins. Problème sup- plémentaire : c’est Denis Grevet et son fils David qui maîtrisent le

mé les comptes du club, pour l’instant en vain. Doté de moyens confor- tables - on parle de plus de 100 000 euros de pla- cements financiers - le club du Val de Morteau aurait multiplié les

“On m’a répondu que

ça ne me regardait pas…”

C’ est à dire : Deux entraîneurs qui ne s’adressent pas la parole, ça plombe sérieusement l’ambiance d’un club. Comment expliquez- vous ces incompréhensions ? Denis Grevet : Personne ne conteste le fait que nous avions besoin d’un deuxième moniteur. Après, ce recrutement a été un peu un concours de circonstances et c’est le président du club de Lons qui m’avait donné l’information selon laquel- le Raphaël Larcher, le brevet d’État, cherchait un club comme Morteau. Les choses se sont faites très vite, il fallait se dépêcher. Agnès n’est pas du tout remise en cause, c’est à elle que l’on doit le dynamisme de l’école de tennis. Mais il faut bien comprendre que sans ce ren- fort, une trentaine d’adhérents étaient mis de côté, ils ne pouvaient pas suivre de cours. Cette histoire est surtout un problème de personnes. Je suis un partisan de la concurrence, tout cela fera grandir les gens. Les deux sont complémentaires et si ce sont de grandes personnes, c’est obligé que ça aille mieux. Sinon, je n’hésiterai pas à trancher. Càd : On vous reproche aussi un manque de transparence, notamment vis-à-vis des comptes. Avez-vous l’impression de “ver- rouiller” le comité et le club ? D.G. : Ceux qui affirment cela devraient assis- ter plus souvent aux assemblées générales du club. Avant, les bilans financiers étaient toujours faits au dernier moment. Je prends un engage- ment : à partir du prochain exercice, je passe- rai par un cabinet comptable extérieur pour évi- ter tout problème. Et je vais mettre en place un compte rendu de chaque réunion de comité

ainsi qu’un bilan financier précis du club, qui sera établi tous les trois mois. Il faut certaine- ment plus de transparence, c’est en tout cas mon engagement. Mais parfois, quand les choses n’avancent pas assez vite, on a tendance à vou- loir le faire. Je comprends que ça puisse en gêner quelques-uns. Càd : Le club ne dépense-t-il pas un peu trop ? D.G. : Depuis trois ans, on a beaucoup investi, c’est pour le bien du club. Un site Internet (1 500 euros), la réfection des courts de Villers (20 000 euros avec une prise en charge impor- tante de la commune), le système de réservation en ligne (7 000 euros), les travaux au club-hou-

système de réservation infor- matisé des courts, système ven- du au club par l’entreprise M.G.P. Matic, dirigée par… Denis Gre- vet. Certains dénoncent donc

dépenses ces dernières années. Autant de questions sur les- quelles le président Grevet est attendu. J.-F.H.

Mirabelle,

PUBLI-INFORMATION

se des Fins, de Villers, etc. Et à chaque fois, on ne peut pas dire que la famil- le Grevet n’y ait pas mis de son temps… C’est un vrai investissement person- nel. Les finances du club sont très saines, il reste environ 80 000 euros de tréso- rerie. Pourquoi le club bouge ? Parce qu’à sa tête, il y a des gens qui avan-

le nouveau goût de la fantaisie

“Je vais mettre en place un compte rendu

Des bijoux et des accessoires de mode tous plus originaux les uns que les autres, des créations griffées des marques françaises les plus tendance, faites-vous plaisir, vous êtes chez Mirabelle.

de chaque réunion.”

À cette adresse, la fantaisie rime avec l’élégance. Bienvenue chez Mirabel- le ! Vous trouverez dans ce nouveau magasin, situé 34 Gran- de Rue à Morteau, juste à côté du restaurant Jacques Alexandre, tou- te une gamme de bijoux fantaisie de qualité, griffés du nom des marques françaises les plus tendance. Origi- nales et singulières, les créations sont signées Réminiscence, Satellite, Delphes, Angelo-Mio ou Ribambel- le qui dédie sa collection aux petites filles. Bagues, colliers, boucles d’oreilles, bracelets, pendentifs,

cent et je suis très bien entouré.

nombre de bijoux sont en argent. Parmi les marques les plus raffi- nées disponibles chez Mirabelle, il y a aussi Les Cakes de Bertrand qui conçoit des accessoires de mode pour vous Mesdames. Elle cultive avec subtilité un petit côté rétro qui donne au contraire aux sacs à main et aux « mini et maxi purse » un style très branché. Mirabelle a l’exclusivité de la vente d’un cer- tain nombre de produits dans le Doubs. Ici on peut se faire plaisir ou faire plaisir pour un budget de 3 à 180 euros pour des bijoux et des accessoires fabriqués en France !

Càd : Et les supposés conflits d’intérêts entre le système de réservation en ligne et l’activité de votre entreprise ? D.G. : Ce système a nécessité 350 heures de tra- vail, je l’ai vendu 7 000 euros au club, alors qu’il en vaut aujourd’hui 15 000. Et je fais pro- fiter au club de toutes les innovations techno- logiques du produit. Le système d’accès aux courts de Villers a coûté 5 000 euros en plus. Peut- être les gens ne savent-ils pas que parallèlement, ma société a donné 12 500 euros en sponsoring depuis quatre ans. Propos recueillis par J.-F.H.

Hélène Cuinet vous accueille chez Mirabelle.

C’est Hélène Cuinet qui vous accueille et vous conseille du mardi au samedi. Après avoir travaillé pendant vingt ans dans la commu- nication et les relations publiques, elle a décidé de changer de par- cours professionnel en créant sa propre entreprise. Mirabelle lui permet de cultiver ses deux plai- sirs : le sens du contact et de la fan- taisie. Mirabelle 34, Grande rue - 25500 MORTEAU Tél.03 81 67 93 52 Ouverture du mardi au vendredi de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à19 heures Le samedi de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures E-mail : bijoux@mirabelle-morteau.com

Les sacs à main Les Cake de Bertrand ont un côté rétro qui leur donne un style très tendance.

Denis Grevet, David son fils, également membre du comité, et une de ses filles, Marie, adhérente au club.

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