BVA_NUDGE_2018

Applications

Enfin, les souvenirs et les principales impressions sont intégrés pour former une nouvelle identité de marque, qui accroît la valeur de la marque en question. Dans cette optique, le dernier principe fondamental de l’économie comportementale est la théorie des perspectives ( Kahneman et Tversky, 1979 ), notamment parce qu’il renvoie à la notion d’aversion à la perte. Dans ce cas, les informations nouvelles sont marquées comme une interaction positive ou négative avec la marque, ce qui influera sur les décisions futures concernant la marque et ses produits, sachant que les interactions perçues négativement pèsent davantage que les interactions perçues positivement. Observations finales Nous avons vu comment l’économie comportementale pouvait poursuivre son développement en intégrant le cadre du traitement prédictif applicable aux neurosciences. La prise en compte des perspectives qui en résultent peut nous permettre de mieux comprendre les biais, de préciser les mécanismes à l’œuvre derrière de nombreux phénomènes comportementaux, et de proposer des applications aux professionnels à mesure que la science comportementale progresse. Nous avons également vu en quoi la faible connaissance des phénomènes comportementaux est précieuse pour les professionnels : en recomposant les mécanismes biophysiques à l’origine des comportements et décisions observés, nous pouvons créer de nouvelles applications, comprendre les liens abscons entre les biais et élaborer une théorie unifiée qui facilitera la recherche. Au vu de l’impact conjugué des impressions premières et des données sensorielles parasitées sur nos décisions, tout cela régit en grande partie nos croyances, nos désirs, nos émotions, notre langage, notre réflexion, nos biais, autant d’éléments qui sont au centre de l’économie comportementale, en théorie et en pratique.

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81 Guide de l'Économie Comportementale - 2018

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