Journal C'est à dire 228 - Janvier 2017

É C O N O M I E

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D.P. Plast en plein développement Créée en 2009 par Éric Deniziot, l’entreprise D.P. Plast s’est petit à petit développée en conquérant des marchés où la réactivité est aussi indispensable que la qualité. Étape importante de cette croissance, le rachat récent de la société A.M.D. à Vermondans fait partie de cette stratégie. Maîche

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Avec D.P. Plast comme avec A.M.D., Éric Deniziot privilégie une diversification des donneurs d’ordres pour éviter toute dépendance.

A ux commandes de sa jeune société, Éric Deniziot est entouré de trois autres per- sonnes dont un chef d’atelier : “Et je suis près de recruter un autre employé” confie-t-il. Avec un chiffre d’affaires stabilisé entre 350 000 et 400 000 euros, D.P. Plast a su trouver sa pla- ce sur un marché où la concur- rence est forte : “Nous travaillons dans l’injection plastique en fabriquant des pièces pour dif- férents secteurs.” La diversifi- cation des donneurs d’ordres est en effet un choix rassurant pour le chef d’entreprise qui sous-trai- te pour l’automobile (passage l’humidité des murs en béton), pour l’électrotechnique (protec- tion les faisceaux), pour le fer- roviaire (armoires électriques) ou encore pour le paramédical (appareils de dialyse). Un véri- table savoir-faire qu’Éric Deni- ziot fait connaître sur des salons comme Micronora ou Économie et via un réseau qu’il a su se constituer : “Nous misons bien sûr sur la qualité mais aussi sur la réactivité en étant capable de mettre rapidement en place une production pour honorer rapi- dement une commande.” La réac- tivité passe aussi par la fabri- cation du moule nécessaire à la production. D’où le rachat de la société de mécanique de préci- sion A.M.D. à Vermondans dont le chiffre d’affaires se situe entre 600 000 et 700 000 euros. “Cette entreprise de 7 personnes est spécialisée dans la fabrica- tion de moules à injection plas- tique donc les outils dont D.P. Plast à besoin pour produire ses du câble de frein à main), pour la domo- tique (volets rou- lants), pour le bâti- ment (lutte contre

Éric Deniziot, portrait d’entrepreneur

pièces en plastique” détaille-t-il avec une précision de taille : “Nous avons déjà recruté pour A.M.D. un chargé de bureau d’études afin d’avoir la maîtri- se du projet d’un client de A à Z, c’est-à-dire de son besoin d’élé- ments d’une certaine taille et de telle forme et donc de la création puis de la fabrication du mou- le jusqu’à la livraison des pièces finales en plastique.” Suite à cette embauche, Éric Deniziot a également investi dans l’achat d’un nouveau logi- ciel de Conception Assistée par Ordinateur (Solidwork) “avec une option spécifique aux moules, Moldworks, qui génère un impor- 40 % de l’industrie automobi- le, est aussi spécialisée dans l’ou- tillage de découpe et d’embou- tissage et dans la mécanique à façon. “Avec cette complémen- tarité entre les deux sites, nous espérons conquérir de nouveaux marchés grâce à cette capacité à réduire à la fois les délais et les coûts.” Un rachat gagnant- gagnant entre D.P. Plast et A.M.D. qui ne se traduit pas par des compressions d’effectifs mais au contraire par des embauches pour accroître les compétences. “C’était indispensable, voire vital” conclut Éric Deniziot qui, désor- mais chef de deux entreprises situées à 30 km de distance, va partager son temps entre Maîche et Vermondans, accom- pagné pendant la première année par l’ancien gérant d’A.M.D., en gardant pour ces deux structures le caractère familial qui est aussi une autre clé de leur réussite. n D.A. tant gain de temps au niveau des études.” Cette société rudi- pontaine, sous-trai- tante pour environ

O riginaire de Langres, c’est dans cet- te ville de Haute-Marne qu’Éric Deni- ziot fait ses premiers pas dans la plas- turgie en tant qu’étudiant avant de rejoindre la Franche-Comté en 1994 pour commen- cer sa carrière professionnelle. Il est embau-

sous-traitance avec une année pour faire mes preuves” se souvient-il. Seul, il ne va donc pas compter ses heures et faire les sacrifices nécessaires pour consolider sa société et envisager dès 2010 sa première embauche suivie en 2011 par l’arrivée d’un chef d’atelier. “Il fallait à la fois répondre aux besoins de production et me libérer du temps pour prospecter.” 2016 aura été l’année de l’arrivée d’une qua- trième personne chez D.P. Plast et du rachat, avec une aide du Conseil régional et d’Ini- tiative Doubs, de l’entreprise A.M.D. à Pont- de-Roide-Vermondans avec ses 7 salariés désormais rejoints par un responsable du bureau d’études. n

de poste de responsable de l’industrialisa- tion des nouveaux outillages” confie-t-il, “avec déjà en tête l’envie de créer un jour ou l’autre ma propre entreprise.” Se constituant peu à peu un bon réseau de contacts professionnels et en même

ché dans l’entreprise H.B.S. Tech- nologie devenue Delfingen à Anteuil avant de rejoindre trois ans plus tard la Fabi à Morteau, sous-trai- tant de l’industrie automobile où il est chef d’équipe. Devenu ensui-

temps qu’il développe ses com- pétences, Éric Deniziot décide de franchir le pas en 2009, à l’âge de 36 ans. Comme tout créateur d’entreprise, il prend un risque en abandonnant un statut de sala-

Il est passé d’ouvrier à patron.

te responsable d’une unité de production autonome chez Faurécia à Audincourt, c’est vers la Suisse qu’il se tourne en 2001. “J’ai en effet rejoint Sonceboz où j'ai occupé

rié cadre et un revenu confortable pour créer de toutes pièces sa société D.P. Plast à Maîche. “J’ai acheté directement quatre presses à une entreprise qui m’a confié sa

Deux entreprises complémentaires.

Il y a 8 ans, Éric Deniziot a quitté volontaire- ment un emploi salarié en Suisse pour créer son entreprise.

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