Journal C'est à dire 228 - Janvier 2017

Le journal gratuit du Haut-Doubs

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16 janvier 2017 N° 228

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

S O M M A I R E

La gauche compte ses troupes. À l’approche des primaires de la gauche, le Parti socialiste tente de mobiliser ses adhérents, en bais- se, et les électeurs. Revue d’effectifs. (page 6) Tanguy, l’excellence horlogère. Apprenti horloger au lycée Edgar-Faure de Morteau, Tanguy Huret a remporté le prestigieux prix d’ex- cellence de la célèbre maison horlogère Lange & Söhne. Une carrière prometteuse s’ouvre à lui. (page 8) Il s’attaque au record de l’heure. David Arnoux, un cycliste d’Orchamps-Vennes licen- cié au C.C. Étupes s’est lancé un défi : battre le record régional de l’heure avant la fin de l’année. (page 16) Cosmétiques Made in Haut-Doubs. Émilie Cuenot de Ville-du-Pont lance sa propre ligne de produits cosmétiques bio. (page 32)

RETOUR DU SENTIMENT ANTI-FRONTALIERS DANS LES ENTREPRISES SUISSES ? La loi anti-immigration de masse entre en vigueur en février

(Le dossier en pages 17 à 21)

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R E T O U R S U R I N F O

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. A vec un niveau d’eau à 735 mètres à la sortie de Chaillexon (indice mesu- La fraie des truites en question

La crèche de Morteau a atteint la barre des 100 000 visiteurs

ÉDITORIAL

Démolition Comment une décision politique, dictée par des considérations tac- tiques et politiciennes sous couvert d’une pseudo-efficacité, a contri- bué à saborder l’équilibre de nos territoires et pire, à créer des ten- sions infinies, voire des drames humains. Cette décision porte un nom, c’est la loi N.O.T.R.E. com- me Nouvelle Organisation Territo- riale de la République. C’est elle qui a révisé le périmètre des nouvelles régions. C’est encore elle qui a bou- leversé le paysage des intercom- munalités. En ce début janvier 2017, des petites communautés de com- munes rurales ont disparu - ineffi- caces a-t-on argué - et avec elle, ce dont personne n’a jamais parlé, des dizaines de salariés, certes réaffec- tés dans d’autres collectivités pour ceux qui ont la chance d’êtremobiles, ou simplement laissés en bord de route à leur destin. C’est encore cet- te loi qui a redistribué les cartes entre les collectivités territoriales au nom d’une plus grande clarté et d’une meilleure efficience. Les dégâts sont là encore nombreux, se passant dans l’indifférence quasi générale. C’est cette même loi N.O.T.R.E. qui a notamment contribué à la liquida- tion en fin d’année dernière de Déve- loppement 25, l’agence économique du Doubs. Et avec elle, les sala- riés ballottés depuis des mois entre incertitudes sur leur sort et déses- poir lié à la fin tragique de leur aven- ture professionnelle. Dans certaines communautés de communes au périmètre augmenté parfois en dépit de toute logique de territoire - rap- pelons l’incongruité de Loue-Lison qui s’étale de Mouthier-Hautepier- re à Arc-et-Senans aux portes du Jura -, des agents territoriaux ne savaient même pas en arrivant dans leurs nouvelles fonctions au 1 er jan- vier où ils seront affectés ni quelle sera la nature de leur mission ! Cet- te réforme mal ficelée a enfin eu comme conséquence dramatique de mettre à dos les territoires les uns contre les autres alors qu’ils avaient mis des années, le temps néces- saire, à apprendre à travailler ensemble pour le bien commun. C’est donc à une opération de démo- lition territoriale que l’on assiste là sous le regard effaré des élus locaux, la circonspection des administrés et le désarroi de milliers d’agents en France. On est en présence ici, certes pas de la plus médiatisée, mais sans doute de la pire réforme du quin- quennat Hollande. n Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Janvier 2017 Crédits photos : C’est à dire, La Fraternité. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. Ontcollaboréàcenuméro :DavidAubry,RomainHoug.

la glace (les œufs ne peuvent donc pas éclore) ou elle est des- cendue en deçà d’une tempé- rature de 4 °C, ce qui anéanti le développement embryonnaire” indique l’ingénieur. C’est le cas pour le Doubs au niveau de Remonot ou encore de la Revê- rotte, affluent du Dessoubre. Ces périodes d’étiage devien- nent récurrentes. C’est bien cela qui inquiète les pêcheurs. Plu- sieurs raisons conduisent à cet état de fait : une mauvaise répar- tition des pluies (il est tombé beaucoup de précipitations ce printemps), la disparition des zones humides qui font office d’éponge restituant l’eau en période de sécheresse. Lorsqu’il y a moins d’eau, les rivières sont également plus exposées aux pollutions. Le sel par exemple mis sur les routes se retrouve directement dans le milieu à la moindre préci- pitation. n

n’était plus qu’une bassine. “C’est un étiage quinquennal. Nous sommes à des niveaux proches de cet été” commente Thomas Groubatch, ingénieur à la fédération départementale de pêche. La raison : il n’a qua- siment pas plu cet automne et au début de l’hiver. Ce niveau est d’autant plus inquiétant que les précipitations sont très faibles. Cette période de basses eaux pourrait avoir de graves consé- quences sur la reproduction des poissons. “Là où les truites ont frayé, l’eau a pu se retirer sous

ré par la station de mesure suis- se le 11 janvier), le niveau du Doubs est historiquement bas pour un mois de janvier. Quant au débit, c’est un filet avec 2 m 3 par seconde. Alors qu’il était à 4,5 m 3 l’an dernier. Les mois se suivent et se ressemblent puisque le journal C’est à dire avait consacré en septembre un sujet pour la sécheresse de l’été avec des images vues du ciel démontrant que Chaillexon

Des tour-opéteaurs ont même programmé un détour par Morteau pour admirer la crèche.

U n vrai phénomène qui, comme nous l’avions pré- dit, a largement dépassé les frontières du Val de Morteau. La “crèche de tous les sens”, conçue et installée par Maurice Bianchi et Créa Calame dans l’église de Morteau n’a jamais désempli depuis son ouverture au public mi-novembre. Alors qu’elle vient de fermer ses portes, l’heure est au bilan : elle aura atti- ré 100 000 visiteurs en trois mois, accueillis par les 290 bénévoles qui se sont relayés pour l’accueil et la maintenance. Les commer- çants et les restaurateurs du Val de Morteau ont eux aussi res- senti l’impact de cette “attrac- tion touristique” hors du com- mun. “D’après nos estimations, nous approchons en effet des 100 000 visiteurs, confirme l’ab- bé Michel Jeanpierre. Créa et Maurice n’avaient encore jamais vu cela : dès l’ouverture, il y a eu du monde. Certains dimanches, la file d’attente était impression- nante à l’extérieur, l’affluence était telle qu’il fallait une bonne heu- L e message a le mérite de la clarté : “Honte au pol- lueur !” Dans la plaine des Saules sur la commune des Gras, voilà plusieurs semaines qu’un citoyen soucieux de la préserva- tion de l’environnement ramas- se inlassablement les canettes

re d’attente pour accéder à la crèche.” Les cinq livres d’or remplis témoi- gnent de la provenance des visi- teurs : Bretagne, Normandie, Côte d’Azur, les pays d’Europe et même les États-Unis et le Japon. “Deux tour-opérateurs ont même fait un détour par Morteau !” 400 baguettes de pain, 250 sau- cisses de Morteau, 60 kg de com- té ont été consommés sur les étals de la “place du marché” au sein de la crèche. “Nous avons été heureux de la visite de nos frères et sœurs des Églises pro- testantes, heureux de la visite des associations de confession musul- mane du Val, heureux de la cou- verture médiatique autour de l’évé- nement, heureux de tous les che- mins que la crèche a semé dans les vies et dans les cœurs” conclut le père Jeanpierre. Il faudra deux mois pour démonter les 10 tonnes de matériel, dont 1 tonne de sable. Après trois mois de présence à Morteau, la crèche de tous les sens repart pour l’église du Sacré- Cœur d’Ouchy, à Lausanne. n

Le bas niveau du Doubs (bien que gelé et enneigé) dans les gorges de Remonot pourrait avoir de fâcheuses conséquences sur la reproduction des truites notamment.

“Honte au pollueur !”

de bière (toujours la même marque) qui jonchent les champs le long de la R.D. 47. C’est en tra- versant la plaine des Saules que ce conducteur indélicat balan- ce ses déchets par la fenêtre de sa voiture. Les riverains cher- chent à l’identifier. n

La traque au pollueur anonyme est lancée.

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Villers-le-Lac Isa France devient Axon’Nanotec Fin décembre, l’entreprise Isa France a été reprise par le groupe Axon’Câble alors qu’elle était en redressement judiciaire. Un changement qui ouvre de nouvelles perspectives économiques à l’usine de Villers-le- Lac dans le domaine spatial en particulier.

“A xon’Nanotec bon- jour” répond la per- sonne au standard. Le changement de l’annonce d’accueil est la preu- ve que la page Isa France est tournée. L’entreprise horlogère Axon’Câble en chiffres À sa création en 1965, la socié- té employait 5 personnes. En 2016, 51 ans plus tard, c’est une entreprise de taille inter- médiaire avec 1 900 salariés et 20 filiales dans le monde. Elle réalise 125 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016 dont 70 % à l’export et dont 10 % consacrés à la recherche et au développement. n

de Villers-le-Lac en proie à des difficultés économiques qui ont justifié son placement en redres- sement judiciaire en octobre der- nier a été rachetée avant Noël par le groupe Axon’Câble, origi- naire de la Marne. Cette socié- té qui compte vingt filiales dans le monde est spécialisée dans la

le groupe Axon’Câble qui avait déjà travaillé avec Isa France avant d’envisager son rachat et de lui donner le nom d’Axon’Nanotec. Le repreneur va négocier le vira- ge de la diversification enta- mé par Isa France. La feuille de route du site de production du

conception et la fabri- cation de câbles, de connecteurs et de sys- tèmes d’intercon- nexion pour l’élec-

Haut-Doubs est écri- te et elle s’éloigne de l’horlogerie. “Cette expertise d’ultra- miniaturisation est

Des savoir-faire complémentaires.

Axon’Câble offre aux salariés d’Isa France qui ne font pas partie du nouveau projet de candidater à des postes dans d’autres filiales du groupe (photo archive Càd).

Villers-le-Lac “avec la partici- pation d’une trentaine de cadres techniques et commerciaux d’Axon’” en vue des prochains rendez-vous internationaux. “Le but de ce séminaire est de pré- parer la promotion de l’exper- tise et des produits Axon’Na- notec lors de l’International Aerospace Show de Bangalore en Inde.” De nouvelles perspectives éco- nomiques s’ouvrent pour l’en- treprise locale. Cependant, ce

changement de propriétaire ne permet pas de conserver les 74 salariés qu’Isa France employait à Villers-le-Lac. Dans l’offre de reprise que le groupe Axon’ a déposée au Tribunal de Com- merce, on apprenait que 45 emplois seraient conservés. En revanche, le nouveau proprié- taire offre “aux salariés Isa non retenus de candidater à tous les postes ouverts dans toutes les filiales du groupe Axon’ et notam- ment dans le programme Axo-

Camp de formation de 12 infor- maticiens développeurs de logi- ciels, qui va démarrer en février.” On se souvient qu’un autre repreneur s’était porté candidat à la reprise d’Isa France l’au- tomne dernier. Il s’agissait de la société V.P. Plast aux Fins qui est spécialisée dans l’injection plastique. Elle proposait de reprendre 37 salariés et du maté- riel, mais ne conservait pas l’usi- ne historique. n T.C.

tronique de pointe. C’est le savoir- faire d’Isa France dans la hau- te précision qu’Axon’ est venu chercher. “Son cœur de métier en conception et fabrication de pièces miniatures horlogères lui donne la maîtrise des micro et nano- technologies de découpage, d’in- jection et d’assemblage. C’est jus- tement cette expertise en micro- nano-technologies qui nous inté- resse car elle est complémentai- re à notre savoir-faire” indique

intéressante pour les marchés du groupe Axon’, notamment pour le marché spatial en plei- ne expansion au niveau mondial et dans lequel Axon’ réalise déjà une part significative de son chiffre d’affaires.” En entrant dans le giron du groupe indus- triel international, Isa France va bénéficier d’une puissance commerciale qui lui manquait. Les 10 et 11 janvier, un sémi- naire s’est déroulé sur le site de

Publi-information Le plein de vitamines avec L’Orange Bleue

l Proximité et qualité au cœur du concept Se remettre en forme et vouloir aborder cette nouvelle année en pleine santé, une bonne résolution qu’il ne suffit pas de prendre, encore faut-il s’y tenir ! “Pour ceux qui souhaitent retrouver la forme mais qui ont besoin d’un encadrement personnalisé, L’Oran- ge Bleue Mon Coach Fitness est le partenaire idéal” explique Antoi- ne Spatig, gérant des salles de Maîche et Bourguignon qui s’appuie sur deux équipes compétentes soucieuses du bien-être des adhé- rents. “En effet, le mot d’ordre est le service de proximité, se rap- procher des adhérents et bien les connaître pour mieux les accom- pagner.” Ces coaches dynamiques et enthousiastes sont diplômés d’État pour apporter un suivi personnalisé de qualité. Vous cherchez un lieu de remise en forme où vous trou- verez aussi détente, plaisir et convivialité à travers un concept très novateur ? L’Orange Bleue Mon Coach Fitness est fai- te pour vous et répondra à vos attentes en vous vitami- nant au travers de cours adaptés pour tous les âges, du débutant au plus expérimenté.

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l À votre écoute et au service de votre forme “L’Orange Bleue Mon Coach Fitness a pour leitmotiv d’accueillir chaque nou- vel adhérent de façon personnalisée, en lui proposant un programme de cours répon- dant à ses besoins et ses attentes” poursuit Antoine Spatig. Pour répondre à cette attente, les coaches ont l’expertise nécessaire pour proposer un pro- gramme adapté aux objectifs de l’adhérent “mais également à ses capacités et son état d’esprit.” Chacun a des besoins différents, un niveau qui n’est pas le même, un potentiel variable… “C’est nous qui nous adapterons en proposant des exercices en conséquence et pas le contraire.” Toujours au service et à la disposition des adhérents, ils échangent donc régu- lièrement avec eux, font le point et adaptent leurs conseils et leurs cours à chaque profil. “Pour veiller au bien-être des adhérents, les coaches restent à leur écoute en permanence et font preuve d’attentions particulières pour faire de chaque effort physique un plaisir” poursuit le gérant. En effet, il le revendique, venir dans un centre de L’Orange Bleue Mon Coach Fitness notamment à Maîche ou Bourguignon est avant tout un moment agréable, de convivialité et de partage ! l Un espace complet à votre service En plus d’équipements de qualité pour le cardio-training, la musculation libre, la musculation guidée, le cross-training, les cours collectifs et la boxe, L’Orange Bleue à Maîche et Bourguignon, respectivement 600 m² et 500 m² sur deux niveaux, disposent de leurs boutiques où les adhérents pourront trou- ver vêtements, compléments alimentaires, équipements de boxe et accessoires pour le fitness et le bien-être.

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La gauche du Haut-Doubs, état des lieux avant les primaires Politique À quelques mois de l’élection présidentielle, le parti socialiste et ses alliés qui, après le retrait du président sortant, s’organisent dans l’urgence, avec l’ombre de candidats qui ont décidé de passer outre ces primaires.

P arti seul dans cette bataille électorale, l’ancien ministre de l’économie Emmanuel Macron semble avoir une longueur d’avance qui se confirme dans les premières enquêtes d’opinion et sur le ter- rain. Localement, le comité du Haut-Doubs est en effet très actif depuis des mois pour relayer les propositions du candidat : “Nous sommes répartis dans le Doubs en 15 comités locaux qui comp- tent au total plus de 650 adhé- rents (N.D.L.R. : à peu près autant que le P.-S. qui existe depuis un siècle)” se félicite Antoi- ne Marceau, un jeune chef d’en- treprise pontissalien dont c’est le premier engagement politique. “En marche”, il l’est donc réel- lement, sur les réseaux sociaux ou en allant à la rencontre des citoyens. “Nous privilégions les

rencontres autour de thèmes pré- cis comme l’éducation, la trans- formation énergétique, l’écono- mie, le développement durable, la jeunesse…” Distribution de tracts, affichages et meetings locaux arriveront en temps vou- lu pour confirmer l’engouement né autour d’Emmanuel Macron qui a réuni en décembre quelque 15 000 personnes pour son pre- mier rassemblement… De quoi faire trembler dans les états- majors parisiens comme dans les sections locales. Et faire réflé- chir quant aux choix aussi. “Difficile en effet d’être socialis- te aujourd’hui” concède Gilles Robert, maire du Russey, bat- tu aux élections départemen- tales où il a été candidat P.-S. sur le nouveau canton de Mor- teau-Le Russey. “Avec le senti- ment de ne pas avoir démérité mais le découpage du canton était clairement défavorable.” Toujours membre du Parti Socia- liste, l’élu constate que la gauche de gouvernement est arrivée aux affaires en 2012 pour gérer le pays dans une période par- ticulièrement difficile. “Globa- lement, les élus de gauche com- me de droite, travaillent pour l'intérêt général.” Quant aux pri- maires à venir, “ j’écoute, j’ana- lyse… Je n’ai encore pris aucu- ne décision à ce jour quant au choix d’un des candidats aux primaires. Si j’en choisis un…” conclut-il, admettant comme beaucoup d’autres qu’il est atten- tif à ce que propose Emmanuel

51 bureaux sont prévus dans les 37 communes suivantes de notre département : Amancey, Audincourt (2), Baume-les-Dames, Bavans, Besançon (11), Blamont, Boussières, Chaucenne, Colombier-Fontaine, Dannemarie, Devecey, Étupes, Grand-Charmont, Hérimoncourt, L’Isle-sur-le-Doubs, Les Fins, Levier, Maîche, Malbuisson, Man- deure, Marchaux, Montbéliard (3), Nancray, Novillars, Ornans, Pont- de-Roide, Pontarlier (2), Pouilley-les-Vignes, Rougemont, Sochaux, Quingey, Saint-Vit, Saône, Valdahon, Valentigney, Vieux-Charmont. n www.lesprimairescitoyennes.fr Les communes accueillant des bureaux de vote :

Macron pour se forger son opi- nion. Dans ce climat plein d’incerti- tudes, le P.-.S. s’organise pour- tant pour faire de ses primaires un succès populaire donnant une forte légitimité au candi- dat qui en sortira. Seuls deux bureaux de vote couvriront le Pays Horloger, à Maîche et aux Fins. “51 au total dans le Doubs contre 74 en 2011” précise Jean- François Mougenel, secrétaire de la section P.-S. de Maîche. “Il y a certes moins de militants, mais on a profité de l’expérien- ce de 2011 pour réajuster le nombre de bureaux” justifie Nico- las Bodin, premier secrétaire de la fédération P.-S. du Doubs. De son côté, Jean-François Mou- genel regrette ce calendrier très serré : “Nous n’avons pas eu de réunions avec les représen- tants des candidats et peu d’oc- casions de débattre. Chacun s’in-

forme et se détermine de son côté en assistant par exemple aux meetings dans le département ou la région.” Quant à la par- ticipation attendue, sur son bureau de Maîche, il espère entre 500 et 600 votants puisque toutes les communes du plateau et du secteur de Saint-Hippolyte sont concernées. Le P.-S. départemental espère comptabiliser 15 000 votants pour les primaires dans le Doubs. En 2011, il y en avait eu 21 000. “On compte sur un sur- saut d’orgueil des électeurs de gauche” espère le secrétaire dépar- temental Nicolas Bodin. La suite ? “Quels que soient les résultats des primaires puis de l’élection présidentielle, le risque d’éclatement du parti est bien réel.” Le paysage politique national et donc local risque en effet de bouger dans les mois à venir. n

Le représentant d’En Marche dans le Haut-Doubs Antoine Marceau, ici en compagnie du maire de Lyon Gérard Collomb, constate depuis des mois l’engouement né de la candidature d’Emmanuel Macron.

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Morteau L’heure de gloire de Tanguy Huret

Apprenti horloger, étudiant au lycée Edgar- Faure de Morteau, il a remporté en décembre le prestigieux Prix d’Excellence de la maison Lan- ge & Söhne en Allemagne. Tanguy Huret, un jeu- ne homme à la carrière prometteuse.

France pour intégrer le D.M.A. de Morteau. “J’avais envie de faire quelque chose de mes mains, quelque cho- se qui donne de la valeur à mon travail” confie-t-il. Depuis, en parallèle de ses études, il nour- rit un amour pour le métier en visitant des foires et des expo- sitions et en suivant les inno- vations du secteur de la montre. L’élève brillant s’est classé rapi- dement major de promotion, la condition nécessaire à la sélec- tion au concours F.A. Lange. Cette année, le challenge lancé aux candidats était de réali- ser un quantième complet. Concrètement, il s’agit d’un mécanisme permettant de lire l’heure, le jour, le mois, la date et les phases de la Lune. Huit Suédois, un Américain, un Japo- nais et notre Français. Après une semaine d’immersion dans l’entreprise à Glashütte (région de Dresde), les participants ont eu six mois pour réaliser leur projet, sans aucune aide exté- rieure. Néanmoins, Tanguy a pu compter sur son maître de stage, Luc Monnet. Meilleur Ouvrier de France en horloge- rie, ce dernier a mis à sa dis- apprentis horlogers ont été sélectionnés parmi 40 écoles à travers le monde, dont trois Allemands, un Finlandais, un

position des machines pour la réalisation de ce quantième com- plet. Un investissement payant puisqu’après la délibération du jury, il reçoit le Prix d’Excel- lence le 7 décembre. “C’est une réelle reconnaissance du travail accompli. J’étais assez confiant, je savais que j’avais réalisé un mécanisme propre mais mes concurrents étaient tous doués” raconte-t-il. Les concurrents se sont tenus dans un mouchoir de poche au point que pour la première fois, le jury a récom- pensé les trois meilleurs pro- jets. Pour Tanguy Huret, cette récom- pense est un “vrai booster” qui va certainement lui ouvrir des portes. Il sera diplômé à la fin de l’année scolaire, et donc prêt à rentrer sur le marché du tra- vail. Quand il pense à son ave- nir, il parle de sa soif d’ap- prendre, de son envie de conti- nuer à se construire une expé- rience solide. “En horlogerie, on a toujours à apprendre. Et puis, dans 10 ou 15 ans, pourquoi pas réaliser mes propres montres !” Un objectif qui, espérons-le, se réalisera. n R.H.

“A vant même ma pre- mière rentrée en D.M.A. (diplôme des métiers d’art) à Morteau, je m'étais fixé un objec- tif : être major de promo et par- ticiper au concours.” Ce concours précisément est celui de la mai- son Lange & Söhne, une des plus prestigieuses manufactures horlogères d’Allemagne. La marque d’outre-Rhin a lancé il y a sept ans sa propre com- pétition annuelle à portée inter- nationale, ouverte aux écoles du monde entier. Cette septiè- me édition a été remportée brillamment par Tanguy Huret, étudiant au lycée Edgar-Faure de Morteau qui s’est vu attri- buer le Prix d’Excellence C’est d'ailleurs la deuxième fois que l’établissement, reconnu pour la qualité de sa formation en horlogerie, s’illustre par la vic- toire d’un de ses élèves. Tanguy peut avoir le sourire, son travail a été salué par un jury de spécialistes comme étant “le meilleur jamais présenté au concours.” Parmi les experts qui ont apprécié sa réalisation se

trouvaient Walter Lange, fon- dateur de l’entreprise, Antho- ny de Haas, responsable déve- loppement produit, Gisbert et Peter L. Brunner, journalistes, et le D r Peter Plaßmeyer, direc- teur du Cabinet royal de mathé- matique et de physique à Dres- de. Le jeune horloger de 25 ans est originaire du Maine-et-Loire. Après le bac, il s’est d’abord orienté en licence d’informa- tique, “un peu par défaut” recon- zines et à la télévision sur l’hor- logerie, il va s’intéresser de plus près à ce domaine en “fouillant sur le net.” C’est après sa licen- ce qu’il va se résoudre à sauter le pas pour rejoindre la filière de la mesure du temps. Pour commencer, il va passer un C.A.P. horlogerie, suivi d’un B.M.A. (brevet des métiers d’arts) au lycée Jean-Jaurès de Rennes, avant de traverser la naît-il. C’est de sa curiosité naturelle que va naître sa pas- sion. En effet, à for- ce de voir des publi- cités dans les maga-

“C’est une réelle reconnaissance.”

Tanguy Huret a séduit le jury avec son quantième complet.

Toute l’équipe Audition Nadler vous souhaite ses meilleurs voeux pour l’année 7

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Les Fins Le réveillon solidaire à la Patte d’Ours

Le restaurant la Patte d’Ours aux Fins a accueilli deux jours après Noël son premier réveillon soli- daire organisé au profit des bénéficiaires des Res- tos du Cœur et du C.C.A.S. de Morteau.

I l a su faire vivre l’esprit de Noël d’une belle manière. Mardi 27 décembre au soir, Christophe Beddeleem a accueilli dans son restaurant de la Patte d’Ours aux Fins, son premier réveillon solidaire. Le principe est simple : offrir un repas de fête à ceux qui n’en n’ont pas les moyens. Ainsi, 85 personnes dont de nombreuses familles accompagnées par les Restos du Cœur de Morteau et les services du Centre commu-

nal d’action sociale (C.C.A.S.) ont pu se retrouver autour d’un menu digne d’une grande table. Au programme ce soir-là : apé- ritif, émincé de volaille et sau- ce aux morilles, sans oublier la traditionnelle bûche de Noël. Côté ambiance, Christophe Bed- deleem avait tout prévu puis- qu’un D.J. assurait l’animation musicale pendant qu’un magi- cien faisait rêver les plus jeunes. Cela faisait quelques années que l’entrepreneur réfléchissait à la manière d’organiser un réveillon solidaire. “J’ai des col- lègues restaurateurs dans le Nord et sur Paris qui ont déjà réalisé ce genre d’événement. À mon tour, j’avais envie de m’in- vestir pour ceux qui n’ont pas la chance de passer Noël dans les mêmes conditions que moi” dit-il.

85 personnes ont participé au réveillon solidaire à la Patte d’Ours aux Fins. Un son et lumière pour rendre hommage aux déportés de la Shoah Montlebon Après l’invasion Viking et la première guerre mondiale, Denis Vermot-Petit-Outhe- nin et l’A.P.P.A.T. ont choisi le thème difficile de la Shoah pour le son et lumière de Montlebon qui aura lieu en juillet prochain. Les préparatifs s’accélèrent.

Les organisateurs de ce réveillon solidaire ont garanti une soirée de fête aux bénéficiaires.

de Morteau qui ont accepté de jouer le jeu pour concocter le repas, le projet aurait été diffi- cilement faisable. Les bénévoles des Restos du Cœur de Morteau ont fait le

sont bénéficiaires des Restos. On voulait que ce soit un moment à eux, qu’ils profitent” dit-il. Cet élan de solidarité fait du bien à l’heure où les associa- tions comme les Restos du Cœur sont de plus en plus sollicitées. Le nombre de repas distribués en ce début de campagne hiver- nal pour l’organisation de Coluche est en hausse de 20 % par rapport à la saison derniè- re. Au total, dans le Val de Mor- teau, 83 familles y sont ins- crites. n R.H.

Lorsqu’il a fait part à son équipe de ses intentions, cette dernière a très vite accueilli la nouvelle avec enthousiasme. Tous les collaborateurs se sont ren- dus disponibles pour

choix de ne pas participer au repas aux côtés des per- sonnes qu’ils aident une partie de l’année. Jean- Claude Lobre, responsable de l’antenne locale des Restos explique cette déci-

“Que ce soit un moment à eux.”

I l est devenu un incontour- nable dans le Val de Mor- teau. Le son et lumière de Montlebon traitera dans sa prochaine édition de la Shoah. Un épisode dramatique de la seconde guerre mondiale sur lequel Denis Vermot-Petit-Outhe- nin, auteur du spectacle, tra- vaille depuis plusieurs mois, conscient de la difficulté d’abor- der un tel sujet. Avec ses mots, Denis Vermot- Petit-Outhenin surnommé Bour- vil, explique l’intention de départ dans le choix du thème : “Je suis agacé par la banalisation d’une telle période de l’histoire dans l’esprit des gens.” La déporta- tion systématique des juifs par l’Allemagne nazie à l’époque de la seconde guerre mondiale a causé la perte de 5 à 6 millions d’individus. Un passage extrê- mement sombre qui, selon lui, tend à tomber dans les méandres fatalistes de l’histoire révolue. Seulement voilà, pour le Bour- vil belmontois, l’histoire de la Shoah “nous touche directement.” D’abord parce que cette tragé- die s’est déroulée il y a un peu plus de 70 ans. Il assure : “Quand on repense aux conséquences qu’a eues l’obsession d’Hitler pour une “une race pure”, on se demande comment on a pu en arriver là. Et pourtant, ça n’est pas si vieux !” Ensuite, parce que le climat socio-culturel et politique contemporain entraîne une per- cée des mouvements populistes et extrémistes en Europe et à travers le monde. Le massacre des civils à Alep ou encore la chasse aux sorcières que mène Rodrigo Duterte aux Philippines en sont l’expression directe. Bour- vil confie : “Il faut que nous nous méfiions des extrémismes.Aujour- d’hui, il y a de plus en plus de racisme. Il est urgent de mon- trer où cela peut nous mener, ce que les gens ont vécu dans les années trente.” Ce prochain son et lumière sera pour Denis Vermot-Petit-Outhe-

nin le quatrième grand spec- tacle. Plus qu’une simple repré- sentation, il s’agit pour lui de faire passer des messages qu’il juge importants et de faire en sorte que les dérives du passé servent de leçon. La réalité prag- matique du spectacle s’avère plus efficace que l’abstraction des livres d’histoire. “J’ai remar- qué que le précédent spectacle sur la guerre de 14 avait eu un réel impact sur les spectateurs, et notamment sur les jeunes, qui se sont révélés être très intéres- sés. J’ai envie d’ébranler les consciences, de les secouer un peu, afin que l’on n’oublie pas” confesse-t-il. Bourvil s’est ins- piré de grands classiques sur le même thème comme le film La Liste de Schindler de Steven Spielberg ou la chanson Nuit et Brouillard de Jean Ferrat. Cependant, il tenait à livrer au travers le spectacle son propre ressenti sur la Shoah. Il ajou- te : “Je pense que comme beau- coup de gens, ma connaissance de ces faits marquants de notre histoire était assez superficielle. Avec ma vision presque enfan- tine de ce drame, je pense pou- voir toucher l’assistance.” Pour accompagner ce message fort, Denis Vermot-Petit-Outhe- nin a prévu les grands moyens. Effets pyrotechniques, décors impressionnants, scénario ultra-

soigné… Le tout magnifié par une centaine de bénévoles. En amont, c’est un travail colos- sal de presque 3 ans d’écritu- re, avec une importance capi- tale portée sur le choix de la ban- de-son. Il explique : “La sélec- tion des musiques est sans dou- te la plus grosse partie du travail. C’est important d’avoir quelque chose de percutant, c’est ce qui installe l’ambiance.” Une ban- de-son réalisée conjointement avec Emmanuel Rognon, qui représente près de 80 heures de travail. Mais tout n’est pas ter- miné, Bourvil en appelle enco- re à l’aide des habitants pour la récolte du matériel nécessaire à la mise en scène du spectacle. “On compte sur les gens pour nous apporter des pièces utiles au décor comme des vieilles valises et des paires de lunettes.” Bourvil fait du divertissement, mais toujours avec la volonté de sensibiliser. Sensibiliser aux méfaits de l’ostracisme, du repli sur soi, de l’obscurantisme. D’où ses mots : “L’intolérance et l’igno- rance ont pris le pas sur nos vies. Quelque part, notre bien-être, notre façon de vivre dans une logique du chacun pour soi nous aveugle, et peut très vite nous emmener à nouveau aux pires heures de notre histoire. Il faut lutter, et ce n’est pas gagné.” n R.H.

garantir un service en règle. Néanmoins, sans le soutien d’autres commerçants du Val

sion. “Notre présence aurait été de trop ce soir-là. On ne peut pas toujours rappeler à ces gens qu’ils

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Denis Vermot-Petit-Outhenin dit avoir envie “d’ébranler les consciences.”

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Villers-le-Lac 140 ans d’histoire savamment orchestrés La musique de Villers-le-Lac La Fraternité fête cette année ses 140 ans. L’occasion pour l’orchestre de revenir sur son histoire, à travers un livre qui retrace son parcours de 1877 à nos jours.

en permanence des jeunes, la fanfare n’a pas d’avenir.” C’est pourquoi la socié- té de musique s’est démenée pour pro- poser une offre d’apprentissage à des- tination des musiciens en devenir. For- te de la cinquantaine de jeunes qui y suivent des cours, il n’y a pas à dou- ter que la Fraternité a encore de beaux jours devant elle. n R.H. Les 140 printemps de la Frat’ se fête- ront aussi le week-end du 19 au 20 mai dans la même salle. Le vendredi, un concert de Tribute Supertramp est orga- nisé. Le samedi, ce sera au tour des orchestres des jeunes puis des adultes de la Fraternité de monter sur scène. La représentation sera suivie de celle d’un orchestre de cuivres de Lyon, aujourd’hui dirigé par un ancien membre de la compagnie, Hugues Joriot. n Concert Mnozil Brass Samedi 4 février à 20 h 45 Salle des fêtes de Villers-le-lac Tarifs : 16 euros étudiants, 30 euros adultes Infos et réservation sur le site de la Fraternité : www.lafraternitevillers.fr Le Mnozil Brass en guest star Cette année-anniversaire est l’occasion de présenter de beaux spectacles. D’abord le 4 février, avec la venue excep- tionnelle du Mnozil Brass à la salle des fêtes de Villers-le-lac. L’orchestre autri- chien parcourt le monde pour propo- ser un spectacle tant musical que théâ- tral, avec la touche burlesque qui le caractérise.

“C e qu’on veut faire, c’est relier la petite histoire de la Frat’ à la grande his- toire.” Avec ces mots, Thierry Munier, vice-président de la société de musique et lui-même altis- te, présente la “petite brochure” qui paraît cette année pour fêter les 140 ans de l’orchestre. Agrémenté d’images d’époque, l’opuscule se veut comme une rétrospective sur 14 décennies d’une belle histoire. Le récit débute en 1877, sous la III è- me République, en pleine guerre idéo- logique entre les “rouges” républicains et les “blancs” royalistes. Personne ne s’y attend vraiment à l’époque, mais la

visite d’un député de gauche à Vil- lers-le-Lac s’apprête à marquer la nais- sance de la Fraternité. En effet à cet- te époque-là, la société de musique Union et Progrès, créée en 1830, a pour habitude d’animer les différents évé- nements du secteur. Elle se voit alors naturellement sollicitée pour accueillir l’homme politique en musique. Seule- ment voilà, au sein de l’harmonie, les opinions sont plutôt à droite. À tel point que certains membres refusent de jouer lors de la réception. S’opère alors une scission nette entre les musiciens enclins à assurer la représentation, et les autres. Les premiers prennent la décision de créer leur propre orchestre, c’est la nais-

La Fraternité en 1896.

sance de La Frat’. Les deux sociétés coexistent encore aujourd’hui. Loin des tensions d’alors, Thierry Munier confie que les deux sociétés “rivalisent désor- mais dans une saine émulation.” L’histoire de la fanfare sera parfois tumultueuse, souvent prolifique, tou- jours riche. Ainsi, la première guerre

mondiale marque des heures sombres pour la compagnie, ils sont 15 à ne jamais revenir du front en 1918. Dans la peine, le groupe saura se relever jus- qu’à atteindre l’apothéose dans les années 50 et 60. “Les Trente Glorieu- se ont été une vraie période de faste pour la Frat’. Elle se représentait dans tou- te la France, c’était l’époque des défilés, des grands carnavals” assure le vice- président. Le charme de la compa- gnie se situe aussi dans son “petit orchestre” créé au début du XX ème siècle. Les artistes avaient pour habitude d’ap- prendre certaines mélodies par cœur. À tel point que certains titres des com- positions ne sont pas parvenus jusqu’à leurs contemporains. “On joue aujour- d’hui des partitions qui n’ont plus de nom. Du coup, on les renomme par leurs notes caractéristiques comme Si Fa Mi par exemple” livre l’altiste. Aujourd’hui, la Fraternité compte dans ses rangs une cinquantaine de musi- ciens, en plus de la vingtaine en for- mation. La formation d’ailleurs, Thier- ry Munier y tient. “Si on ne forme pas

La Fraternité en 2009.

Trois nouvelles enseignes dans la zone commerciale Morteau Un nouveau bâtiment avec trois enseignes d’équipement de la personne est en cours de finition à côté de la F.N.A.C. Ouverture avant la mi-mars. Présentation de ces nou- veaux commerces avec leurs gérants respectifs.

En bref…

l Pompiers Les pompiers d’Orchamps- Vennes pourraient entrer dans leur nouvelle caserne située au bord de la 2x2 voies au mois de juin. l Championnes Le V.C. Morteau-Montbenoît a brillé aux championnats de Fran- ce de cyclo-cross début janvier avec Jade Weil sacrée cham- pionne de France juniors et Évi- ta Muzic troisième. Elles parti- ciperont aux Mondiaux (28 et 29 janvier) qui se déroulent au Luxembourg avec Juliette Labous, ex-Mortuacienne devenue pro- fessionnelle. l Microcrèche Le projet d’une micro-crèche dans la résidence Pergaud à Orchamps-Vennes pour l’accueil de 10 enfants pourrait voir le jour en 2017. l Loto Super-loto de l’école des Fins dimanche 29 janvier à 15h à la salle polyvalente des Fins, ani- mé par Speed Loto. 3 500€ de lots à la clé, dont un voyage, une console P.S.4, des produits régio- naux, des bons d’achat, etc. + mini-bingo et jackpot. 8€ le car- ton, 15€ la planche de 2 cartons… Ouverture des portes à 14h. Buvette et petite restauration.

L a zone commerciale de Morteau n’en finit pas de grandir. De quoi limi- ter encore plus la fui- te de la clientèle vers d’autres cieux. C’est le côté positif que tout le monde veut retenir. Un nouveau bâtiment composé de trois cellules commerciales est

chaine de ce magasin Orches- tra qui s’étendra sur une sur- face de 520 m 2 . Le magasin ouvrira du lundi au samedi, il se situera sur la gauche de ce nouveau bâtiment commercial. La responsable compte bien sûr sur la clientèle locale, mais aus- si sur les clients venus de Suis-

se car “il n’existe pas ce genre d’enseigne en Suis- se.” Une grande aire de jeux pour enfants située au fond du magasin agrémentera ce nouveau commerce. La deuxième enseigne

en cours de finition au nord de la zone. Le pre- mier des trois com- merces devrait ouvrir dès la mi-février. Il s’agit du magasin de vête- ments pour enfants Orchestra. “Nous espé-

Les travaux sont presque terminés. Le premier commerce devrait pouvoir ouvrir avant la fin du mois de février.

“C’est une région très dynamique, à fort potentiel.”

tique” ajoute la responsable. Par- mi les marques de chaussures vendues chez Onz, on peut citer Mjus, Air Step, Gola, Lacoste, Tomy Hilfiger, Azzaro, Geox ou encore Georges Rech pour les modèles plus haut de gamme. Autant de marques complé- mentaires pour l’offre commer- ciale locale. Le magasin Onz se situera sur la droite du bâti- ment. “Nous devrions pouvoir ouvrir mi-mars” ajoute la géran- te qui crée trois emplois à cette occasion. Le magasin Onz ouvri- ra du lundi après-midi au same- di avec une ouverture en non- stop le samedi. La troisième enseigne, qui se situera au centre du bâtiment sera dédiée à la mode mascu-

line et féminine. Le nom du magasin : Act. La Mode. Une enseigne déjà présente dans la région Rhône-Alpes, en Saô- ne-et-Loire et également sur la zone commerciale de Doubs à Pontarlier. “Avec l’ouverture pro- chaine de Morteau, ce sera notre 7 ème magasin” note Jean-Bap- tiste Bonin, le responsable de l’enseigne. Chez Act. La Mode, les clients pourront trouver des marques comme Levi’s, Lee, G- Star, Tomy Hilfiger, Guess, Desi- gual, Teddy Smith, Kaporal… “Il y a peu de magasins qui offrent autant de diversité que nous dans la segmentation” note M. Bonin. L’enseigne s’étendra sur 500 m 2 d’espace de vente. “Nous ne sommes pas venus nous

installer par hasard sur le Val de Morteau. C’est une région très dynamique, à fort potentiel, avec une clientèle suisse qui sera for- cément intéressée par notre offre.” Quatre salariés devraient être embauchés à l’ouverture. Le recrutement est lancé. Le maga- sin Act. La Mode devrait être le troisième à ouvrir ses portes, “sans doute dans la deuxième quinzaine de mars.” Selon ses concepteurs, “ce nou- veau bâtiment commercial s’ins- crit dans le prolongement de la réhabilitation de l’ancien Inter- marché. Nous avons cherché à donner de la cohérence à un pro- jet d’ensemble” notent-ils. n

qui ouvrira ses portes dans ce nouveau bâtiment sera dédiée aux chaussures. Il s’agit de l’en- seigne multimarques Onz. “Nous proposerons des chaussures hommes et femmes milieu de gamme et gamme supérieure ain- si que des articles de maroqui- nerie (sacs à main et petits acces- soires), le tout sur 300 m 2 ” note Christelle Sage, la gérante. Dans le magasin, un concept boutique sera aménagé “avec des petits pôles un peu plus cocooning. L’ob- jectif est que la clientèle s’y sen- te bien, comme dans une bou-

rons pouvoir ouvrir fin février” note Lydia Journot, la respon- sable de cette enseigne dont la politique commerciale est plu- tôt efficace. “Avec une carte de fidélité que les clients achètent 30 euros une fois par an, ils ont droit à 50 % de réduction sur tout le magasin pendant toute l’année, y compris sur les acces- soires. Nous sommes particu- lièrement satisfaits d’avoir pu convaincre l’enseigne Orchestra de venir sur Morteau” ajoute Lydia Journot. Six embauches accompagnent l’ouverture pro-

J.-F.H.

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Le lac de Chaillexon, entre beauté et danger Comme souvent en hiver, le lac de Chaillexon s’est figé dans la glace avant les fêtes, se transfor- mant ainsi en patinoire géante. Une pratique qui n’est pas sans risque selon les pouvoirs publics, qui en appellent toujours à la prudence. Villers-le-Lac

net fixé sur la tête et moufles de circonstance, elle affirme : “C’est un paysage exceptionnel, quasi-irréel. On a du mal à croi- re qu’il y a de l’eau en dessous.” Elle a fait le déplacement de Besançon, sur conseil de ses proches. Comme Éloïse, pour beaucoup d’entre eux, c’est le bouche-à- oreille qui les a informés. En effet la mairie de Villers-le-lac, dont la partie française du lac dépend, ne communique pas sur le sujet. Bien au contraire, pour eux la situation est plutôt déli- cate. “Cette année, le Petit Doubs a gelé plus que le bassin en lui- même, qui était instable. Nous n’avons pas d’explication au phé- nomène” explique-t-on à la mai- rie. Le Petit Doubs est la partie de la rivière qui coule en amont du lac de Chaillexon. Il ne gèle presque jamais d’habitude. Ce qui en fait une zone dangereu- se pour la collectivité qui aime- rait dissuader les promeneurs de s’y aventurer. La mairie ne fait aucune publicité et instal- le, comme chaque hiver, des pan- neaux de prévention aux abords des bassins. Elle en appelle à la “responsabilité individuelle et collective.” Côté Suisse, à La Brévine, le lac des Taillères a lui aussi droit à son lot de patineurs. Dès le 6 décembre, la commune aver- tissait dans un communiqué : “Les personnes qui s’aventurent sur la glace le font sous leur seu- le responsabilité.” Même si aucun accident grave n’a été recensé ces dernières années à la mai- rie, la prévention est de rigueur.

Un des panneaux d’avertisse-

ment installés par la mairie de Villers-le-Lac.

I l règne comme un parfum de féerie sur le lac gelé de Chaillexon à l'approche de Noël. Les rives glacées ont emprisonné les embarcations qui flottent sur l’eau. La lumiè- re du soleil se reflète sur l’épais- se couche givrée, donnant lieu à un spectacle éblouissant. Au loin, entre les rires des enfants et le crissement des fers de patin, la mélodie d’un cor des Alpes résonne. Une carte postale aux airs de banquise comtoise qui

ravit les dizaines de patineurs amateurs venus profiter des conditions. Michèle vient de Pontarlier pour fouler la patinoire naturelle. Elle glisse avec hésitation, non sans en tirer un certain plaisir. “Cela fait 10 ans que je n'ai pas enfi- lé de patins à glace. Par moments, j’ai un peu peur de tomber, mais c’est du bonheur !” assure-t-elle. Quelques dizaines de mètres plus loin, Éloïse, la trentaine, n’en croit pas ses yeux. Bon-

Les nombreux patineurs sur le lac gelé de Chaillexon.

Autour du lac, comme à Chaillexon, des panneaux appe- lant à la prudence sont instal- lés. La plupart des patineurs sont néanmoins conscients des risques encourus et respectent les principes de précautions en se méfiant des zones à risque. Toutefois, Bernadette et Céline, croisées sur les bassins de Vil- lers-le-Lac, ne seraient pas oppo- sées à une surveillance tierce pour prévenir les accidents. “On ne serait pas contre l’idée de pos- ter un ou deux surveillants sur le rivage. Un peu comme il y a des secouristes à la plage” confient-elles. Quoi qu’il en soit, la beauté hiver- nale lacustre de la plus gran- de patinoire naturelle d’Europe qu’est Chaillexon, n’a pas fini d’attirer les amateurs de glis- se ou les promeneurs invété- rés. n R.H.

Le lac des Taillères, en Suisse voisine, a été pris par la glace plusieurs semaines avant les fêtes.

Les enfants s’amusent (sous la vigilance de leurs parents), profitant du lac gelé de Chaillexon.

Des bijoux à votre image rue Pasteur La bijouterie “À votre image” à Morteau se distingue par l’originalité des bijoux qu’elle commercialise. Certains sont des créations originales signées Camille Bourdin, l’artisane-bijoutière qui vous accueille au magasin. Publi-information

U n bijou est plus qu’un pro- duit. Il raconte une histoi- re, se transmet, et vit au contact de la personne qui le porte. Le bijou est une émotion, dont le premier passeur est l’artisan-bijou- tier. Installée rue Pasteur à Morteau, Camille Bourdin est artisane bijou- tière-joaillière. Titulaire d’un diplôme

des métiers d’arts, elle a repris le maga- sin “ À votre image” en 2008 auquel elle a apporté sa personnalité de créa- trice de bijoux. Dans les vitrines de sa boutique, ses pendentifs, ses bagues et ses bracelets sont présentés à côté des bijoux des marques qu’elle com- mercialise. Parmi elles, on trouve les montres Pierre Lannier, Certus ou Girl

Only par exemple, et les bijoux Spark avec des éléments Swarovski. Chaque jour, elle partage sa passion pour son métier avec ses clients qui viennent chercher chez elle un conseil, un service, ou un bijou original. “La création de bijoux m’apporte beaucoup de bonheur et la satisfaction du client qui découvre une pièce unique, réali- sée à son image. Sa réaction me rem- plit d’une grande joie” remercie Camil- le Bourdin qui aménage ses horaires cette année pour laisser davantage de place à la création.

Camille Bourdin crée ses propres bijoux, elle en transforme d’autres à la demande de ses clients.

y montant une pierre” détaille la bijou- tière. La réparation fait également partie intégrante de son métier. “Je suis là pour changer la pile d’une montre, pour modifier un bracelet, et pour assurer le S.A.V. des produits que je commercialise” rap- pelle la commerçante. “À votre image” fait partie de ces enseignes accueillantes qui tissent un

lien de proximité avec leur clientèle. En ce sens, Camille Bourdin offre à ses clients une qualité de service que n’offre pas Internet. Sur le web, l’opé- ration se limite à un acte d’achat. Il manque l’échange, la rencontre avec le bijoutier qui confère au bijou sa pre- mière valeur émotionnelle, celle qui se transmettra et s’amplifiera dans le temps. n

Elle accueille égale- ment de plus en plus de personnes qui sou- haitent “transformer des bijoux qui se trans-

“À votre image” vous présente ses meilleurs vœux pour l’année 2017.

mettent d’une génération à l’autre. Ils veulent ajuster une bague par exemple, la mettre à leur taille. Ils me demandent de modifier la pièce en

Ces bijoux sont signés Camille Bourdin, comme ce pendentif en forme de cœur, une idée de cadeau idéale pour

“À votre image” sur Facebook l E-mail : camillebourdin@bijouxavotreimage.fr Changement d’horaires cette année : Du mardi au vendredi de 10h à 12h de 14h30 à 18h30 Le samedi de 10h à 12h et de 14h30 à 17h30

la Saint- Valentin.

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