La Presse Bisontine 178 - Juillet-Août 2016

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

2, € 60

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr JUILLET-AOÛT 2016 N° 178

ESCAPADES DE CHARME AUTOUR DE BESANÇON

SPÉCIAL ÉTÉ

Chambres d’hôtes d’exception et hébergements insolites en ville et à moins d’une heure de Besançon

le dossier en p. 18 à 25

p. 14

besançon

p. 6 à 8

l’événement

Besançon - Dijon : la valse des fonctionnaires L’équilibre des territoires au cœur des enjeux

Le casse-tête des horodateurs bientôt résolu

H OMME · Pantalon toile KAPORAL chino beige Réf. 61296

65 32.50 €

Du 22juin au 2 août inclus

Réf. 61024 95.00 59.00 €

· Jean LEVI’s 501 lavé

43 21.50€

· Polo SCHOTT orange chiné · Sac Fred PERRY anthracite · Chemisette MCS rose-vert

Réf. 61265 Réf. 60938 Réf. 60815 Réf. 61219 Réf. 61570

90

45€

85 42.50 € 30 15 € 35 40 €

· Porte-feuille QUIKSILVER noir/vert

· T-shirt DEELUXE bleu chiné

Réf. 62473 12.50 6.25€

· Cheche MZGZ gris

F EMME · Jean LEVI’S skinny usé · Pull SALSA noir/blanc

SOLDES 1<:8<»(

Réf. 60631 119 59.50€

Réf. 61643 49.50 24.75 € · Basket TEMPS DES CERISES jaune Réf. 61695 35 17.50 € · T-shirt ICHI rose Réf. 60966 35 17.50 € · Nu-pied VICTORIA noir Réf. 61133 49.50 24.75 € · Robe SMASH multicolor Réf. 61732 55 27.50 € · Chemise KAPORAL orange Réf. 61438 55 27.50 € · Débardeur LITTLE MARCEL blanc/navy Réf. 60754 32 16.00€

AUX CHOCOPHILES HEUREUX - MAISON FLEURY Chocolat - Pâtisserie - Glaces - Macaron 54 rue des granges - BESANÇON - 03 81 50 84 78

BESANÇON - CHATEAUFARINE - PONTARLIER

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr - www.presse-bisontine.fr

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

2

La Presse Bisontine n° 178 - Juillet-août 2016

Marx et le Travail font bon ménage

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’ac- tualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Besançon Tourisme invente l’accueil mobile

Territoire Ils ont les Francofolies, on a le Festival de la Paille ou le No Logo. Ils ont les gorges du Verdon, on a la Vallée de la Loue. Ils ont la basilique Saint-Pierre, on a la cathédrale Saint-Jean. Ils ont le Pla- za-Athénée, on a la villa Rosa Bonheur à Émagny ou les cabanes du lac à Chas- sey-les-Montbozon. Souvenons-nous de cette publicité des années quatre-vingt qui vantait les atouts de la Franche-Com- té en faisant le parallèle avec les grands espaces américains, les vaches montbé- liardes faisant alors office de mustangs et les fermes à tuyé de ranchs. Cette publicité datée n’a pourtant pas pris une ride. Dans un contexte pour le moins cha- huté, l’actualité n’aidant pas, pas plus que la météo de la fin du printemps n’a aidé, le moment est peut-être venu de (re)découvrir notre région. Le Doubs natu- rellement, mais aussi la Suisse toute proche et la Bourgogne qui ne fait désor- mais plus qu’une avec la Franche-Com- té, y compris sur le plan de la promotion touristique. Un territoire entier qui s’éta- le sous nos yeux sans même que l’on y prête plus attention, préférant préparer sa croisière en Méditerranée ou son voya- ge en Thaïlande en ignorant tout des richesses de la Vallée de la Loue, du Val de l’Ognon, du Haut-Jura, sans parler même de la région des Mille Étangs ni de la côte chalonnaise pourtant si proches également. Il est donc temps de redé- couvrir les pépites de nos régions : balades, itinérance avec sac à dos, baignade, gas- tronomie, patrimoine, toute cette “Franche- Bourgogne” si riche, si variée. À quelques kilomètres de chez soi, chaque escapa- de peut être dépaysante à condition de préparer son voyage, comme on le ferait pour un périple au long cours. Dans ce numéro, nous montrons une nouvelle fois que notre secteur à tant à offrir à celui qui veut bien ouvrir ses yeux et ses oreilles. Cela passe notamment par les initiatives courageuses d’entrepreneurs privés qui ont investi dans le tourisme. Nous consa- crons cette année un dossier à tous ces lieux d’hébergement qui sortent de l’or- dinaire de l’hôtellerie classique et qui offrent, par leur originalité, leur cachet ou leur confort, autant d’occasions de poser ses valises pour oublier les contin- gences du quotidien. Ce sont également ces personnes-là qui, en investissant loca- lement, souvent au péril de leur carriè- re, font vivre un territoire et contribuent aussi à ce que ses habitants en soient toujours plus fiers. Pour nous, habitants du Grand Besançon, ce sont autant d’oc- casions de se réapproprier notre région sous un nouvel angle. Bel été à tous. ■ Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Sarah George. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2016 Commission paritaire : 0220 I 80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, Besançon Tourisme, P. Brunet, C.D. 25, Pré Verdot, S.M.B., S.N.B., Spectaculaires.

T ouriste, es-tu là ?… La question est légi- time depuis trois mois. Besançon n’est d’ailleurs pas la seule ville touchée par une météo catastrophique qui a plombé le moral comme les chiffres de la fréquentation touristique en ce printemps. À l’arrivée de l’été que tout le monde espère meilleur, et sans doute pour conjurer le sort, Besançon Touris- me et Congrès (l’office de tourisme) a lancé ses actions pour accueillir au mieux les visi- teurs de passage, avec une nouveauté sur- prenante : “Une brigade mobile renforcée dans la Boucle pour un accueil performant de nos touristes” informe Besançon Tourisme. “Se déplaçant à vélos électriques avec remorques selon des itinéraires précis, deux conseillers en séjour iront au contact des visiteurs pour les accueillir et les informer de l’ensemble de l’offre touristique du Grand Besançon” détaillent les responsables de l’office. C’est aussi en rai- son de la fermeture de l’Hôtel de Ville à cau-

se d’un incendie qui a ravagé les locaux de Besançon Tourisme il y a tout juste un an, que l’organisme a voulu renforcer la qualité de ses services en assurant l’accueil des touristes au centre-ville durant tout l’été, à leur rencontre. Outre cette nouveauté, Besançon Tourisme propose un programme de visites guidées diversifié et ludique ainsi que des concerts gratuits. “Durant quatre soirées chaque semai- ne, les visites nocturnes mettent en scène des comédiens, des chanteurs, des danseurs et des guides conférenciers permettant à nos visiteurs de découvrir la ville de façon ludique et poétique” ajoutent les responsables. Les visites sportives notamment rencontrent un beau succès, que ce soit sous forme de ran- données pédestres ou cyclistes. Des visites en langues étrangères sont également pro- grammées, notamment la visite “Il était une fois Besançon” proposée en allemand chaque semaine. ■

Les stagiaires de la première session “Cuisine mode d’emploi(s)”.

D e la grogne à l’extérieur, des applaudissements à l’intérieur. La venue de laministre du Travail Myriam El Khomri a fait souffler le chaud et le froid à Besançon vendredi 27 mai. D’un côté de la table, les mani- festants désireux de faire entendre leur colère contre la loi Travail, sujet national. Ils étaient entre 300 et 500 à pro- tester. De l’autre, l’inaugura- tion de l’école “Cuisine mode d’emploi(s)” ouverte par le chef étoilé Thierry Marx depuis le 11 avril dernier à Besançon. Plus d’une centaine d’invités triés sur le volet pour lancer un espace de formation à Besançon nouveau genre. Un satisfecit pour le Grand Besan- çon. Alors que les syndicats brû- laient des pneus devant le bowling de Besançon-Palen- te situé à une centaine de mètres de l’école de cuisine, la ministre du Travail - entou- ré du chef étoilé Thierry Marx, de Jean-Louis Fousseret et d’autres élus - a goûté les plats préparés par les stagiaires de cette école. Elle propose une nouvelle approche de la for- mation aux métiers de la res- tauration qui permet en 12 semaines d’acquérir les com- pétences reconnues par la

branche professionnelle. 20 stagiaires ont débuté dans les anciens locaux de chez Lip. Marina, 26 ans, en fait partie. Depuis le 6 juin, elle est par- tie en formation dans un res- taurant comtois. Titulaire d’un Master en langues et étran- gères, elle s’est reconvertie comme Panna (54 ans), opé- rateur projectionniste dans un cinéma ou Olivier (36 ans), ancien responsable commer- cial. “J’avais manqué ma voca- tion. Depuis avril, j’ai appris les 80 gestes de base” dit le futur cuisinier. Le métier res- te prenant. Mais tous sem- blent motivés. “Et le taux de retour à l’emploi est excellent” précise l’école. Ce dispositif est destiné aux publics éloi- gnés de l’emploi et en situa- tion de précarité économique et sociale. Les stagiaires sont sélectionnés uniquement sur la motivation et la cohérence de leur projet professionnel par un jury composé de pro- fessionnels. La première ses- sion de formation se terminait le 1 er juillet. Les stagiaires de la seconde session, qui se déroule du 6 juin au 26 août, ont démarré leur formation. Courant 2017, une nouvelle formation en boulangerie et pâtisserie sera également pro- posée à Besançon. ■

Si le touriste ne vient pas à l’office de tourisme, c’est l’office qui viendra à lui grâce à ces vélos électriques qui sillonneront le centre-ville.

Chemin des Quatrouillots : deux sangliers devenus éboueurs

L’ image n’est pas tru- quée. Elle date du dimanche 1 er mai. Ce jour-là, Jean-Louis Sauget se balade chemin des Qua- trouillots à Besançon, non loin de la forêt de Chailluz et les Torcols. En pleine journée, le Bisontin tombe nez à nez avec deux jeunes sangliers… remuant des poubelles jetées illégalement ici avec leur groin. “C’était en pleine journée. J’ai eu le temps de prendre plu- sieurs images sans qu’ils ne soient effrayés. C’est la pre- mière fois que cela m’arrive” rapporte l’auteur du cliché. Cette rencontre insolite fait enrager les protecteurs de la nature : les décharges sau- vages sont nombreuses dans les sous-bois bisontins. Une

conséquence de la redevan- ce incitative ? Cette virée des suidés rap- pelle l’aventure des leurs congénères venus se perdre dans le quartier Saint-Clau- de à Besançon. C’était en jan- vier dernier. Sans doute pous- sés par des braconniers, les animaux s’étaient réfugiés au cœur de la ville. Piégés, ils étaient restés dans un parc de jeux du quartier plusieurs jours. La fédération départe- mentale de chasse du Doubs, la police de la chasse, avaient alors organisé durant plusieurs jours une opération pour encercler les animaux pris au piège. Certains ont été cap- turés puis relâchés en forêt de Chailluz. Deux ont été euthanasiés.

Décrite comme une ville “ver- te”, Besançon doit faire coha- biter son urbanisation gran- dissante et sa biodiversité. Difficile équation. L’espace est appelé à rétrécir : d’ici 2018 ans, 65 hectares du quar- tier des Planches-Relançons (en bordure de Chailluz) deviendront un quartier d’ha- bitation. Depuis 40 ans, l’as- sociation communale de chas- se de Besançon a vu 900 hectares de terrain et de bois être grignotés par le bitume. C’est l’équivalent de 1 300 terrains de football. ■ Les sangliers photogra- phiés par Jean-Louis Sauget, chemin des Qua- trouillots à Besançon.

Depuis 19 ans à votre service à BESANCON Rue Paul Eluard / ZAC CHATEAUFARINE BESANÇON / TÉL. 03 81 41 11 41 www.cuisinella.com / secretariat@cuisinella-besancon.com Membre du SNEC syndicat National de l’Equipement de la Cuisine

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 178 - Juillet-août 2016

4

DÉPARTEMENT DU DOUBS Candidate aux législatives “Je n’ai pas changé et je ne changerai jamais”

Christine Bouquin, la présidente du Département du Doubs, défendra les couleurs des Républicains aux

L a Presse Bisontine : D’abord une question un peu “per- sonnelle” : après un début de mandat au cours duquel vous avez parfois semblé fatiguée, comment allez-vous aujour- d’hui ? Christine Bouquin : Je vais aujour- d’hui extrêmement bien, je suis en pleine forme et pleine d’éner- gie à donner à ce Département pour lequel j’ai un énorme plai- sir à travailler. J’ai en effet tra- versé quelques difficultés, mais je n’ai jamais eu de coup de mou. Il est vrai que j’ai été malme- née, certains ont même pensé que j’allais lâcher, mais jamais je n’ai perdu le cap ni la volon- té. J’ai une vraie équipe autour demoi sur laquelle je peux comp- ter. Durant cette première année de présidence, j’ai également eu à subir des bouleversements comme jamais un président de Département n’avait eu à gérer : la loi N.O.T.R.E., le bouleverse- ment dans les intercommuna- lités, la naissance de la grande Région avec laquelle on doit com- poser, l’entrée en vigueur des nouveaux cantons, sans parler des rigueurs que nous impose l’État. Les grosses difficultés sont aujourd’hui derrière nous et s’il y a bien une chose que je législatives de 2017. Alors qu’on la croyait investie à 100 % pour son Département. Explications.

Christine Bouquin, présidente du Département du Doubs : “Nous ne flottons absolument pas, le cap est bien donné et tenu.”

qui travaillent ici retrouvent leur place, sans exception, aient envie de travailler et qu’il y ait la bonne personne au bon endroit. Par conséquent, nous ne flottons absolument pas, on n’a pas échoué dans un port, le cap est bien donné et tenu. L.P.B. : Certains organismes “satel- lites” du Conseil départemental com- me Développement 25, l’agence fon- cière ou le C.A.U.E. sont amenés à disparaître suite à la nouvelle répar- tition des rôles entre la Région et le Département. Beaucoup de salariés sont inquiets… C.B. : Je tiens d’abord à dire que ce n’est pas le Département du Doubs qui sème le flou dans cet- te histoire que la nouvelle loi nous impose. Mais c’est la loi et je la respecte. Nous travaillons en étroite collaboration avec les syndicats de personnels sur ce point. J’ai sollicité Marie-Gui- te Dufay pour travailler de concert avec elle sur ces ques- tions afin que la Région repren- ne certains personnels. Je comp- te sur son écoute. Il est clair que quand on est salarié de ces struc- tures, on ne peut qu’appréhen- der l’avenir, mais sur ce point, il y a un vrai dialogue avec la présidente de la Région. Les choses seront clarifiées d’ici la fin de l’année. L.P.B. : Vous prendrez le temps de poser vos valises cet été ? C.B. : Oui, en tout cas une semai- ne pour dormir, lire et ne rien faire, et simplement contempler ce qu’il y aura autour de moi, dans un mas du Sud de la Fran- ce, au milieu des vignes. n Propos recueillis par J.-F.H.

de la Nation. Je me prononcerai à l’automne. L.P.B. : Il semblerait que vous dépeigniez Alain Juppé ! C.B. : … L.P.B. : La situation financière de ce Département est-elle toujours tendue ? C.B. : Les récentes annonces faites par le président de la République au congrès des maires de Fran- ce ne m’ont pas du tout rassurée car elles ne concernent en aucun cas les

C.B. : Nous sommes en train de faire un état des lieux global de l’ensemble du patrimoine du Département. Il y a ce genre de biens, mais aussi tous les col- lèges, les centres médico-sociaux, etc. Et nous nous séparerons de certains biens immobiliers. Une partie du patrimoine sera ven- due, une autre réhabilitée, une autre réinvestie par d’autres services du Conseil départe- mental. Les 2 et 4, rue Charles- Nodier seront certainement mis en vente. Le logement que je devais occuper est vide. Sur ce point, je neme pose plus de ques- tions, on a voulu me faire un faux procès, j’ai tourné la page. Et depuis, je rentre tous les soirs chez moi à Charquemont. Est- ce qu’il y a une logique là- dedans ?… L.P.B. : Quand connaîtra-t-on enfin les budgets alloués aux routes, aux col- lèges, etc. C.B. : Avec C@p 25, on a défini un cadre. On sait que l’on va investir entre 320 et 350 mil- lions d’euros et c’est à la fin de cette année que l’on saura à quoi vont être précisément affectées ces sommes dans le cadre d’une programmation pluri-annuelle détaillée. Sachant qu’il faut appréhender en même temps tous les nouveaux paramètres qui n’existaient pas avant, com- me les transferts de compétences par exemple. En même temps, toujours à la fin de l’année, un nouveau projet d’administra- tion va être présenté qui se cale- ra au projet départemental. Le fonctionnement de cette gran- de maison va être revu de telle sorte que les 2 400 personnes

veut que les Départements sur- vivent, je suis persuadée qu’il faut à l’Assemblée des hommes et des femmes pour défendre cette notion de Département. Il n’y a aucun revirement dans mes positions. Marcel Bonnot, le député sortant de la 3ème cir- conscription du Doubs m’avait déjà demandé d’être candidate à sa place en 2012, ce que j’avais décliné. J’étais devenue sa sup- pléante. Depuis quelque temps, on m’a énormément sollicitée, de toutes parts : les habitants, les maires, certains parlemen- taires, des chefs d’entreprise… J’ai beaucoup réfléchi et si j’ai décidé d’être candidate, c’est d’abord parce que je connais très bien cette circonscription car c’est ma terre d’élection, et c’est justement parce que je suis atta- chée à cette notion de territoi- re et de départements. Cette candidature aux législatives ne fait que renforcer mon engage- ment pour ce Département. L.P.B. : Votre position est néanmoins contraire aux futures lois anti-cumul ? C.B. : Sur ce plan-là, j’applique- rai la loi en vigueur, quelle qu’el- le soit. Si la loi anti-cumul vou- lue par la gauche doit être appliquée, j’en tirerai les consé- quences et quitterai ma fonc- tion de présidente de ce Dépar- tement. L.P.B. : Si on extrapole vos propos, on suppose que vous n’êtes pas favo- rable à cette loi anti-cumul ? C.B. : Je suis de ceux qui pen- sent qu’il est indispensable d’avoir un mandat local quand on est parlementaire. Cette loi anti-cumul, je ne l’aurais pas

votée. Encore une fois, il n’y a pas d’incohérence dans ma démarche. Pour être présiden- te de ce Département, j’ai quit- té la présidence de la commu- nauté de communes de Maîche et mon emploi alors que je n’y étais pas obligée. Parce que j’ai voulu remettre cette machine qu’est le Département du Doubs en ordre, avec une équipe autour de moi et un vrai projet. De tou- te manière, même si je suis élue députée l’an prochain, je reste- rai de toute manière conseillè- re départementale. Je n’aban- donne pas ce Département. Au contraire, je reste 100 % à sa tête. L.P.B. : Et votre adhésion récente aux Républicains, vous la femme libre qui se situait au-dessus des partis ! C.B. : En étant indépendante au moment de l’élection départe- mentale, j’ai pu emmener avec moi une équipe très diverse et le fait d’être au-dessus de la mêlée m’a justement permis de rassembler très largement et de pouvoir remporter ce Dépar- tement. Le fait que je retourne aujourd’hui dans ma famille politique fait partie de l’évolu- tion naturelle des choses, ça n’a d’ailleurs choqué personne, au contraire. L.P.B. : Vous aurez à vous positionner cet automne en vue des primaires de la droite. Qui est le mieux placé selon vous pour incarner la France ? C.B. : Il faudra quelqu’un qui res- semble à ma ligne de conduite politique, que cette candidatu- re corresponde à un engagement fort, à des notions de respect, à des vraies valeurs et à un sens

“Je n’ai jamais

ne regrette pas, c’est d’avoir pris le temps avant de présenter notre programme C@p 25. Une chose est certaine : je n’ai jamais imaginé un seul instant lâcher le Département, même dans les dif- ficultés les plus fortes. L.P.B. : On avait bien compris votre atta- chement à vous inves- tir dans ce départe- ment à 100 %. Pour cela, vous aviez lâché vos fonctions de mai- re, de présidente de communauté de com- munes et même votre emploi. Et “patatras”, on apprend que vous êtes candidate aux législatives de 2017. Vous n’avez pas le sentiment de trahir votre parole ou même les électeurs ? C.B. : Je ne trahis ni ma parole ni les électeurs. Si on

“On a voulu me faire un faux procès.”

imaginé un seul instant

lâcher le Départe- ment.”

Départements. Je suis encore retournée récemment à Paris pour défendre les Départements qui ont subi eux aussi, une for- te baisse des dotations. Un seul exemple : le financement du R.S.A., c’est 73 millions d’euros pour le Département du Doubs et nous n’avons aucune lisibili- té sur les conséquences de l’aug- mentation du nombre de béné- ficiaires. J’ai pris des engagements forts : 0 % d’aug- mentation des impôts départe- mentaux pendant 5 ans, et nous tiendrons ces engagements.Mais en face, il nous faut un peu plus de lisibilité. L.P.B. : Que deviennent les logements des 2 et 4, rue Charles-Nodier que vous deviez occuper et auxquels vous avez renoncé suite à la polémique sur les logements de fonction ?

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 178 - Juillet-août 2016

5

LES VAÎTES

Initiative “La petite ferme des Vaîtes” récolte le suffrage citoyen Des habitants se sont réunis pour créer une mini-ferme participative dans le futur éco-quartier. La Ville a donné son accord. Les élevages de poules et lapins auront une vocation pédagogique, écologique, mais non commerciale.

C’ est un signe. Les pre- miers poussins vien- nent d’éclore. Dans quelques jours, ils gambaderont dans un parc fer- mé au cœur desVaîtes, rueAnne- Frank. C’est ici que des rive- rains, Bisontins, se réunissent chaque samedi matin (de

10 heures à 12 heures) pour tra- vailler et discuter autour d’un engagement participatif. Réunis sous l’association “La petite fer- me des Vaîtes”, ils ont eu le feu vert de la mairie et de Territoi- re 25 pour créer un espace péda- gogique avec élevage et verger sur un terrain communal. Tout

un symbole pour cet espace des Vaîtes qui s’est longtemps déchi- ré autour du projet de l’éco-quar- tier. Beaucoup de riverains ne voulaient (et ne veulent tou- jours pas) d’urbanisation ici, dans ce qu’ils considèrent com- me le poumon vert bisontin. Aujourd’hui, une soixantaine de

personnes bénévoles se retrou- vent autour de ce projet fédé- rateur qui sera accolé aux futures habitations. Dans cet espace - encore occupé par deux maraîchers - ils vont gérer un espace vert municipal d’envi- ron 2 000 m 2 pour le transfor- mer en “mini-ferme”. Ces béné- voles sont de tous horizons : professeur, agent S.N.C.F., édu- cateur… Un seul mot d’ordre les réunit : gérer en commun. Après de longs échanges avec la mairie démarrés il y a un plus d’un an, les premiers travaux débutent. Ce matin-là de juin, séance taille de planches et assemblage de lattes pour construire le pou- lailler. “L’idée est de faire vivre ce lieu. Ce n’est pas un projet qui vient du haut mais qui a été lancé par les habitants” note Vincent Abellanet, président de l’association “La petite ferme des Vaîtes”. Enseignant, il a une expérience dans ce domaine pour avoir lancé le jardin partagé de

Renaud Lapprand : “L’initiative a séduit” les habitants du quartier.

Battant qui fonctionne à mer- veille. L’idée de créer une mini- ferme ouverte à tous et partici- pative, c’est Renaud Lapprand qui l’a instillée. Instituteur, il réside aux Vaîtes. Sa maison jouxte la parcelle mise à dispo- sition par la mairie. Lui possé- dait déjà des oies dans son jar- din. Il donne donc les premières orientations : “Il faut que l’on fasse nos preuves, résume Vin- cent Abellanet, conscient de l’am-

plusieurs élevages (poules, lapins, canards…) et pourront à tour de rôle venir prodiguer les soins quotidiens ou récupérer les œufs.” Six fois dans l’année, la mini- ferme organisera des portes ouvertes. Les écoliers décou- vriront les charmes de la natu- re à la campagne. Quant au débat qui a animé les bénévoles pour savoir le sort qui allait être réservé aux lapins, poules et canards une fois adultes, il est tranché : “Aucun animal ne sera tué ici. Les bénévoles pourront repartir avec pour en faire ce qu’ils en veulent.” Si les pre- miers coups de pelle sont atten- dus en 2017 pour la construc- tion de l’éco-quartier, les Vaîtes version champêtre n’a pas dit son dernier mot. La mini-ferme est le garant de ce passé “vert”. n

Une partie des béné-

pleur du chantier. L’espace sera ouvert aux adhérents. Il aura une vocation écologique et de loi- sirs avec une ges- tion partagée. Les adhérents auront un code qui leur permettra d’ouvrir le portail. Ils s’ins- criront dans un ou

voles réunis pour créer le poulailler de la future mini-ferme des Vaîtes. Un lieu parti- cipatif.

Soins et ramassage des œufs.

E.Ch.

Le plaisir de vivre en ville

‡ 5&6 %

23 avenue Fontaine Argent • 3, 5, 7 et 9 rue Chopard • 25000 Besançon

Bureau de vente Résidence Le Montana • 128 rue de Belfort 25000 Besançon Tél. 03 81 80 63 56 Permanence les mardi, jeudi et vendredi de 15h00 à 18h00

30, rue Denis Papin • B.P. 35 25301 PONTARLIER CEDEX - Tél. 03 81 46 71 87

www.de-giorgi.fr

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 178 - Juillet-août 2016

BESANÇON-DIJON : LA VALSE DES FONCTIONNAIRES

Le choix par la Bourgogne-Franche-Comté de désigner Dijon comme chef-lieu de région et Besançon comme l’hôtel de Région suscite la polémique au sujet de l’équilibre des territoires. Besançon récupère toutefois des directions importantes. Les fonctionnaires et agents régionaux devront s’adapter. Aucune mobilité géographique ne sera imposée mais des mobilités fonctionnelles.

l Politique Fusion Hôtel de Région à Besançon : placard pour les uns, équilibre territorial pour les autres À Dijon le chef-lieu de Région, à Besançon le siège. La future organisation territoriale de la région Bourgogne-Franche-Comté décidée le 24 juin est-elle plus avantageuse pour les Dijonnais ?

et recherche-enseignement supérieur, avec celle des directions de l’État (D.R.E.A.L., Rectorat de Région et C.O.M.U.E.), tou- jours dans une logique de bloc de com- pétence” qu’il a souhaité et défendu auprès des ministres et du président de la Répu- blique. Marie-Guite Dufay est pourtant arrivée à la conclusion suivante : proposer Dijon comme chef-lieu de Région (siège de la préfecture de Région) et Besançon com- me hôtel de Région dans le cadre d’un vote vendredi 24 juin à Dijon. “L’orga- nisation des directions régionales est construite sur le principe de l’effet miroir avec les directions de l’État. Le rectorat est à Besançon, la direction des lycées sera à Besançon. La D.I.R.E.C.C.T.E. est à Besançon, la carte des formations sera à Besançon, l’agriculture, le tourisme sont à Dijon, les directions régionales le seront…” détaille-t-elle. Couac pour Besançon qui malgré le siège du recto- rat n’aura pas la recherche et l’ensei- gnement supérieur dans son giron.Marie- Guite Dufay se défend de toute préférence alors que le maire de Besançon Jean- Louis Fousseret demande aux élus régio- naux P.S. bisontins de respecter les pro- messes. “En quoi l’équilibre n’est pas respecté ?, interroge la présidente. La population franc-comtoise, c’est 42 % de

L es “gougnafiers” seraient-ils les dindons de la farce ? “C’est tout à Dijon, les miettes à Besançon, voilà ce que la majo- rité socialiste du Conseil régio- nal de Bourgogne-Franche-Comté appel- le l’équilibre des territoires” estime le conseiller municipal de Besançon Lau- rent Croizier (MoDem). Pour l’ex-conseiller municipal Frank Monneur (M.R.C.), “Besançon sera une coquille vide.” Le Front National bisontin se montre plus mesuré : “On aurait pu tout perdre ! Au- delà de la symbolique du siège de Région à Besançon, les plus gros services que sont l’économie, la formation et les lycées sont à Besançon” tempère Julien Acard, conseiller régional F.N. et élu bisontin. La guéguerre Besançon-Dijon reprend donc de plus belle. Et Patrick Ayache, ancien directeur général des services à la ville de Besançon devenu conseiller régional de la majorité P.S. dit stop : “Besançon a les sièges les plus impor-

tants. Les propos tenus par Jean-Louis Fousseret m’ont un peu agacé. On ne peut pas m’accuser de ne pas être Bisontin ! Travaillons main dans la main pour que vive l’Hôtel de région, qu’il soit force de proposition” poursuit l’ancien bras droit du maire de Besançon.

Marie-Guite Dufay parle “d’équilibre des territoires.” 19 directions régionales vont à Dijon, 12 à Besançon.

débats, des confrontations, mais il y aura une solidarité de groupe lors du vote” promet Marie-Guite Dufay. Elle a même rencontré ou joint par téléphone les repré- sentants des groupes d’opposition. Le F.N. votera à l’unanimité Dijon chef-lieu et Besançon hôtel de Région. Pur hasard, ou pas, la présidente a reçu le soutien de quatre élus régionaux bison- tins de sa majorité lundi 20 juin. Dans un communiqué commun, Luc Bardi, Patrick Ayache, Élise Aebischer et Yaci- ne Hakkar (P.S.) coupent court à la polé- mique : “Nous sommes particulièrement attentifs à l’avenir de Besançon au sein de la grande région. À écouter les uns, l’avenir d’un territoire se jouerait sur la localisation de deux directions sur les

la nouvelle région. Avec la nouvelle orga- nisation territoriale, si j’additionne, j’ar- rive à 45 % des directions régionales pour Besançon et 55 % pour Dijon. Je n’ai pas le sentiment de mettre une ville en diffi- culté” dit-elle. L’ex-capitale franc-comtoise n’accueillera plus d’assemblées plénières. Les 100 élus siégeront à Dijon. “L’hémicycle à Besan- çon est trop petit. Le refaire coûterait trop cher” argumente la présidente. Pour ce qui est des commissions permanentes promises à Besançon, Dijon les récupè- re. Politiquement, le sujet est brûlant. La crainte de la présidente : que sa majo- rité se prononce sur un vote de “terri- toire” et non de projet. “Il y a eu des

Point de crispation : la dési- gnation de l’organisation territoriale de la Région Bourgogne-Franche-Com- té et l’implantation des futures directions (lire par ailleurs). 12 directions seront à Besançon, 17 à Dijon. Le député du Doubs Éric Alauzet s’inquiète de la remise en cause de la jus- te et logique répartition des directions et “regrette en effet la non-concordance de l’installation des directions des services environnement

“Les propos de Jean-Louis Fousseret m’ont agacé.”

La Presse Bisontine n° 178 - Juillet-août 2016

7

C BESAN

ON

l Dijon 44 000 emplois publics Dijon, la plus grosse concentration de fonctionnaires de la grande région Pour autant, la fonction publique ne représente que 23 % de l’emploi de la zone. La capitale de la grande région semble moins dépendante que ne l’est Besançon.

Quartier Saint-Claude

DE S AP 23 R AP

ANDING TEMENTS T

L a zone d’emploi de Dijon totalise 44 000 emplois publics. Elle concentre 19 % de l’emploi public régional, ce qui la classe au premier rang des zones d’emploi de Bour- gogne-Franche-Comté, devant celles deBesan- çon et de Belfort-Montbéliard-Héricourt. Avec 102 emplois publics pour 1 000 habi- tants, elle présente le troisième taux d’ad- ministration le plus fort de la région. “La fonction publique regroupe 23 % de l’emploi de la zone” commente l’I.N.S.E.E. de Bour- gogne-Franche-Comté. La moitié des agents relève de la fonction publique d’État, avec, pour principaux employeurs, les collèges et lycées de Dijon (2 700 agents), l’Université (2 500), l’École nationale des greffes (1 200)… Le versant territorial regroupe 26 % des effectifs de la fonction publique. Son per- sonnel travaille principalement à la com- mune de Dijon, au Conseil départemental et au Conseil régional. Dans la fonction publique hospitalière, 7 agents sur 10 exer- cent au centre hospitalier régional univer- sitaire de Dijon, le plus gros employeur de

É él. 03 81 56 23 08 T

ligible loi PINEL

la zone d’emploi (6 500 agents). La première famille de métiers est l’admi- nistration. Viennent ensuite la famille des métiers de l’éducation-formation-recherche et celle des soins. Les métiers de l’adminis- tration, des soins, d’entretien-maintenan- ce, aux effectifs importants, comptent des agents dans les trois versants de la fonction publique. C’est aussi le cas de familles aux effectifs plus faibles comme celles des métiers des technique-informatique-transports et celle de l’action sociale. 7 040 agents sont âgés de 55 ans et plus : ils représentent 16 % des effectifs de la fonction publique, une pro- portion identique à la moyenne régionale. Hors métiers de l’enseignement, l’emploi public compte 15 % de cadres, une propor- tion parmi les plus fortes des zones d'em- ploi de la région. n Total : 44 000 emplois dont C.H.R.U. (6 500 agents), Ville de Dijon (2 700), université (2 500)

MAISONS OPTIMAL www

.maisons-optimal.com

l Besançon

L’emploi public 1 er employeur

Besançon au 2 ème rang de l’emploi public régional Elle est la deuxième ville, derrière Mâcon, pour son taux d’administration avec 112 emplois publics pour 1 000 habitants. L’I.N.S.E.E. a réalisé un inventaire des ressources humaines.

recherche (7 000 emplois) et les soins (6 000 emplois). Elles sont plutôt féminisées, entre 60 % et 80 % de femmes. Celles-ci repré- sentent même 97 % des agents dans les métiers des services à la personne. Les métiers de l’admi- nistration, de l’entretien-main- tenance et des technique-infor- matique-transports sont présents dans les trois versants de la fonc- tion publique. Dans ces familles, près d’un agent sur cinq a 55 ans ou plus. Dans cette zone d’emploi, le personnel est plutôt jeune : près de 30 % des agents ont moins de 35 ans, soit trois points de plus qu’en moyen- ne dans la région. À l’heure des réorganisations, l’ex-capitale régio- nale espère préserver son statut de ville administrative. Il n’em- pêche que certaines de ses cadres devront s’adapter géographique- ment au départ (ou non) de leur direction. n Total : 34 180 emplois avec les administrations dont C.H.R.U. : 5 900 emplois, Ville de Besançon (2 430), collèges, lycées, université (2 000).

L a zone d’emploi de Besan- çon compte 34 180 emplois dans la fonction publique. Elle concentre 14 % de l’emploi public régional, ce qui la classe au deuxième rang des zones d’em- ploi de la région après celle de Dijon. Elle est également secon- de derrière celle de Mâcon pour son taux d’administration avec 112 emplois publics pour 1 000 habitants. “Elle est aussi celle où l’emploi public pèse le plus dans l’emploi de la zone, regroupant un quart des emplois de ce terri- toire” expliqueMadeline Bertrand, chargée d’études pour l’I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche-Comté. La moitié relève de la fonction publique d’État, un quart du ver- sant territorial et un quart du

versant hospitalier. Le premier employeur public est le centre hospitalier universitaire de Besan- çon (5 900 emplois). Viennent ensuite la commune de Besançon (2 430 emplois), les collèges et lycées de la ville ainsi que l’uni- versité représentant chacun plus

44 000 fonctionnaires travaillent à Dijon. Ici, la D.I.R.E.C.C.T.E. de Bourgogne- Franche- Comté, dont le siège

de 2 000 emplois. Hors métiers de l’enseigne- ment, l’emploi public est particulièrement qualifié : 16 % d’agents sont cadres, la part la plus forte des zones d’emploi de la région. Les principales familles de métiers sont l’administration (7 500 emplois), l’édu- cation-formation-

Besançon, là où l’emploi public pèse le plus.

est parti à Besançon.

29 que compte la Région. Non, l’essen- tiel c’est bien l’équilibre territorial que nous allons installer dans notre nouvelle région en proposant le 24 juin Besançon comme siège de la nouvelle Région. À Dijon le chef-lieu, à Besançon le siège” disent de concert les quatre Bisontins qui veulent “sortir de la mêlée.” Quid du sort des agents ? Aucune mobi- lité géographique ne sera imposée. Les mobilités seront fonctionnelles. Autre point : il n’y aura plus 8 mais 5 D.G.A. (directeur général adjoint) “preuve de la mutualisation et des futures économies” souligne Marie-Guite Dufay. Quant à la polémique esquissée par François Sau- vadet (conseiller régional et président du groupe de la droite et du centre), au sujet “d’une nouvelle dépense de la majo- rité socialiste pour l’achat des billets de train pour ses agents” , elle retombe assez vite. Le chef de la droite annonçait 6 euros de frais de gestion par billet réservé au moment où les trajets Besançon-Dijon se multiplieront pour les fonctionnaires. Un chiffre erroné : il en coûte 1,50 euro (6 euros étant le coût de l’annulation). La présidente préfère “donner 1,50 euro pour qu’un prestataire réserve le billet d’un agent plutôt que celui-ci ne perde du temps de travail” dit-elle. La nouvelle Région se veut efficiente. Le sera-t-elle vraiment ? 25 milliards d’euros d’économie sont annoncés àmoyen terme grâce à cette réforme territoria- le. À vos calculettes… n E.Ch.

l Réaction Les directions régionales d’État et de Région Dijon Siège des directions régionales (17) : Transport et infrastructures, Mobilité du quo- tidien, Agriculture et forêt, Tourisme, Recherche et enseignement supérieur, Cultu- re, sport, jeunesse et vie associative, Numérique éducatif, Aménagement du terri- toire et numérique, Environnement, Europe et rayonnement international, Prospective, Pilotage de projets, Finances et budget, Ressources humaines, Moyens généraux, Achats, Assemblée et documentation. Siège des directions d’État (7) : Préfecture de Région, rectorat, agence régionale de santé (A.R.S.) soit 490 fonctionnaires, Direction régionale des finances publiques (D.R.F.I.P.) soit 20 fonctionnaires, direction régionale des affaires culturelles (D.R.A.C.) soit 165 personnes, Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (D.R.A.A.F.) soit 219 salariés, Direction régionale de la jeunesse et des sports (D.R.J.S.C.S.) soit 156 personnes. Besançon Siège des directions régionales (12) : Cabinet, Relations avec les citoyens, Écono- mie, Formation professionnelle des demandeurs d’emploi, Transitions profession- nelles et orientation, Lycées, Carte des formations, apprentissage, formations sani- taires et sociales, Transition énergétique, Évaluation, Systèmes d’information, Affaires juridiques et archives, Direction patrimoine et gestion immobilière. Siège des directions d’État (4) : Rectorat, Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (D.I.R.E.C.C.T.E.) avec 523 employés, Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du loge- ment (D.R.E.A.L.) avec 517 fonctionnaires, Institut national des enquêtes écono- miques (I.N.S.E.E.) avec 181 fonctionnaires.

La nouvelle organisation territoriale de la Région.

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 178 - Juillet-août 2016

8

l Emploi Fonctionnaires vieillissants Comment remplacer 5 400 fonctionnaires bisontins bientôt en retraite ? La fonction publique est face au défi du vieillissement. À Besançon, 5 460 agents des hôpitaux, de l’État, de l’Éducation nationale, partiront en “grandes vacances”. C’est moins que Dijon (environ 7 000).

l Mobilité Des mobilités surtout

pour la fonction publique d’État

passerelles existent. Au total, la fonction publique emploie 236 150 agents en Bourgogne-Franche- Comté, soit 22 % de l’emploi régional, une part similaire à celle de la Fran- ce de province. n En Bourgogne-Franche-Comté, 150 580 femmes sont employées dans la fonc- tion publique, soit six agents sur dix. Elles sont très présentes dans le ver- sant hospitalier, alors que dans le ver- sant État, la parité est presque attein- te. Elles sont aussi cinq fois plus nombreuses que les hommes à tra- La fonction publique emploie 236 150 agents en Bourgogne-Franche-Com- té en 2013. Ses effectifs ont augmen- té d’1,5 % en un an. En un an, 22 300 agents sont sortis de la fonction publique régionale, soit 9,6 % des effectifs et 25 800 y sont entrés. La fusion va contraindre les cadres à davantage de mobilité géographique. Si un agent ne veut pas bouger, une mobilité fonc- tionnelle (changement de service) sera proposée. l Parité 6 agents sur 10 sont des femmes

À l’hôpital Minjoz, dans les salles de classe, les guichets de la préfecture, les admi- nistrations, au Conseil régional, au Département, le personnel se fait des cheveux blancs. Au sens premier du terme. Selon une enquête de l’I.N.S.E.E. publiée en mai, la fonction publique en Bourgogne- Franche-Comté est face au défi du vieillissement de ses agents. Besançon, ville administrative avec 34 180 emplois dans la fonction publique, n’échappe pas à la règle. Environ 5 000 agents partiront en retraite dans les cinq prochaines années. À Dijon, qui compte 44 000 emplois dans la fonction publique, soit environ 10 000 de plus que Besançon, ils seront environ 7 000. 16 % des agents sont âgés de 55 ans ou plus contre 13 %

pour la population active régionale dans son ensemble. “Tous les versants, État, territorial et hospitalier, sont confrontés. Plus particulièrement, un agent sur cinq de la fonction publique territoriale, 15 % du personnel de la fonction publique d’État pourraient partir en retraite dans les prochaines années” témoigne Madeline Bertrand,

Un manque de personnel à prévoir au C.H.U. de Besançon ?

chargée d’études à l’I.N.S.E.E. Bourgogne- Franche-Comté. La fonction publique devra compenser ses départs par la mobilité ou des recru- tements. Besançon a un atout : “Elle reste attrac- tive” dit un des auteurs de l’étude. Du coup, elle aura moins de difficulté à recruter que dans des

zones comme “Montbard, Saint-Clau- de, Châtillon, Gray, Le Creusot-Mont- ceau, Cosne-Clamecy, le Morvan et Dole” poursuit l’I.N.S.E.E. Avec le départ programmé d’environ 35 000 agents d’ici 5 à 10 ans, faut-il craindre des difficultés dans les hôpi- taux ? Plus de professeurs devant les élèves ? Non. “La gestion des ressources humaines dispose de plusieurs leviers d’action avec le recrutement de nou- veaux agents (N.D.L.R. : Entre 2012

et 2013, les effectifs de la fonction publique ont progressé d’1,5 %), lamobi- lité géographique (4 050 agents ont quitté la Bourgogne-Franche-Comté et 3 650 sont entrés entre 2012 et 2013) et une gestion plus globalisée des res- sources humaines” souligne Madeline Bertrand. Une étude des métiers de la fonction publique permet de cibler ceux dans lesquels les besoins de recru- tement seront importants mais aussi ceux pour lesquels des possibilités de

Besançon reste attractive.

Marbrerie Franzi, le choix de la confiance Le savoir-faire historique de cette entreprise familiale garantit à la clientèle un service personnalisé. Avec plus de 100 monuments funéraires en stock, la Marbrerie Franzi offre le plus grand choix de la région.

La Marbrerie Franzi, une longue tradition familiale tournée vers la qualité et le service.

P U B L I - I N F O R M A T I O N

L e deuil est une période assez douloureuse pour ne pas ajou- ter de déconvenue à la peine. Il est nécessaire de trouver dans ces moments-là des interlo- cuteurs de confiance qui sauront écouter avec bienveillance et pro- fessionnalisme les souhaits des familles. LaMarbrerie Franzi à Éco- le-Valentin compte parmi ces pro- fessionnels qui se sont investis depuis plusieurs générations au service de la qualité, en concevant et fabri- quant des monuments funéraires

qui deviennent pour les familles en deuil un lieu de réconfort et de sou- venirs. La Marbrerie Franzi met un point d’honneur à écouter attenti- vement les souhaits des familles car “la conception du monument fait partie intégrante du travail de deuil ” observe Jean-Marc Franzi, le gérant, représentant la troisième généra- tion de marbriers. La Marbrerie Franzi, fondée en 1626, c’est 90 ans de savoir-faire artisanal au service d’activités de marbrerie. Dans les circonstances de la perte

d’un proche, il est parfois difficile de garder la lucidité nécessaire pour prendre le temps de la réflexion au moment du choix des prestataires. Mais la loi est formelle : en matiè-

raire. Convaincues que “le métier de mar- brier, ça ne s’improvise pas” , les équipes de la Marbrerie Franzi met- tent un point d’honneur à sélec- tionner les meilleurs pro- duits directement dans les carrières en France et à l’étranger afin d’offrir les meilleures qualités dematé- riaux. Le renouvellement régulier des machines et la formation continue du per- sonnel permettent de répondre à toutes les demandes. Marbier, fabricant, la Marbrerie

Franzi est également une référen- ce régionale en matière de décora- tion. Plans de travail, salles de bains, mobilier, revêtement de sols et murs, margelles de piscine, toutes ces créa- tions sont également à découvrir dans le show-room de la Marbrerie à École-Valentin, à proximité du rond-point de La Poste. n La Marbrerie Franzi conçoit et fabrique les monuments funéraires en fonction des

re funéraire, la liberté de choix est de mise et la concurrence ouverte. “Il ne faut jamais hésiter à demander des devis com- paratifs et ne pas se préci- piter vers les offres du pre- mier opérateur venu. La

“Le métier de marbrier, ça ne s’improvise pas.”

revue Que choisir (Pompes funèbres, bien choisir son magasin) est truf- fée de bon conseil , les pièges à évi- ter les différences de coûts financiers pour les mêmesservices..,,,,) que vous pouvez retrouver sur notre site.” pré- vient Jean-Marc Franzi. Car par- fois, les surprises sont de taille au moment de recevoir la facture. “Nous sommes capables de proposer les prix les plus compétitifs, y compris pour des monuments que nous fabri- quons sur mesure” ajoute le gérant qui indique que la Marbrerie Fran- zi mène actuellement un projet pour étendre ses services enmatière funé-

1, rue de la Combe du Puits 25480 ÉCOLE-VALENTIN Tél. : 03 81 80 94 94 www.marbreriefranzi.fr

Plus de 100 monuments funéraires sont en stock.

BESANÇON 10

La Presse Bisontine n° 178 - Juillet-août 2016

L ’ h u m e u r

TRAVAUX

Un mois de travaux Sécuriser l’accès à la forêt de Chailluz Sur la route départementale menant de Besançon à Marchaux, la Ville de Besançon a procédé à des travaux de coupe de végétation avant l’aménagement par le Département du Doubs du carrefour, programmé en septembre.

Le début de la fin

I l fallait oser lancer une enquête auprès des auto- mobilistes aux heures de pointe à Besançon. La D.R.E.A.L. l’a fait ! Elle a déployé sur la première quin- zaine de juin ses enquêteurs aux carrefours névralgiques de la ville dont celui de Micro- polis pour qu’ils questionnent les conducteurs. L’opération n’est pas passée inaperçue,

se dira-t-on, puisqu’il s’agis- sait de connaître les déplace- ments au sein de l’agglomé- ration en vue du projet d’aménagement du tronçon routier entre la voie des Mer- cureaux et l’échangeur de Micropolis. Cette enquête annoncerait donc le début de la fin du contournement à l’Ouest de Besançon d’ici 2020 ! Le contournement dont on nous promet l’achèvement depuis vingt ans ! À peine croyable. Espérons mainte- nant que les études seront sui- vies d’effets et que les enga- gements seront tenus. l

Q uelques tôles froissées, parfois des dommages corporels : le car- refour entre la route de Mar- chaux (R.D. 486), la route de Thise (R.D. 431) et la route forestière communale des Chapelets, au Sud de la forêt communale de Chailluz pré- sente des caractéristiques inadaptées aux conditions de circulation actuelles.

Ce carrefour devant lequel passent chaque jour entre 6 500 et 7 000 véhi- cules - c’est un des accès à l’A 36 - est également source de danger. C’est la raison pour laquelle le Département du Doubs prévoit d’y réaliser dans le courant du deuxième semestre de cet- te année un aménagement destiné à améliorer la sécurité des usagers. “Il

s’agit tout simplement de sécuriser le carrefour en réalisant un aménage- ment d’une voie centrale avec un “tour- ne à gauche”. Ce carrefour est à la sor- tie d’un virage, il présente des soucis de visibilité, c’est un vrai danger poten- tiel” affirment les services du Conseil départemental du Doubs, en charge de ce dossier. Une enveloppe de

semant la pagaille dans le trafic et suscitant la colère des usagers pris dans les bou- chons. Une galère pour la bonne cau-

130 000 euros a été débloquée pour réaliser ce chantier qui démarrera “dès le mois de septembre. La durée prévi- sionnelle du chantier est de trois semaines à un mois, mais sans cou- pure de la circulation.” La réalisation de ces travaux avait été plusieurs fois réclamée par la commune de Thise. Avant d’entamer ces travaux de sécu- risation, la Ville de Besançon a dû pro- céder à quelques travaux préparatoires en bordure de la forêt de Chailluz. “Il s’avère notamment nécessaire d’assu- rer une meilleure visibilité par la cou- pe d’une zone de bois en bordure Sud de la voie.” Les services espaces verts de la Ville ont donc procédé depuis le 13 juin à “des opérations de coupes de la végétation située dans les emprises ‘

de l’aménagement. Le Département du Doubs a été associé à ces interventions pour en assurer la sécurité au niveau des départementales. Les produits de coupe commercialisables seront ven- dus au profit de la Ville de Besançon”

précise la Ville, qui en lien avec l’O.N.F., a tra- vaillé pour “assurer les conditions permettant la bonne reconstitution des lisières forestières dans leur nouvelle configura- tion. Ces zones de contact entre deux écosystèmes sont en effet le siège d’une importante biodiversité” ajoutent les services municipaux. n

“Au contact des problèmes de la vie courante.”

Près de 7 000 véhicules empruntent

cet axe tous les jours.

(WHVYRXVSOXW{W

689FRPSDFWHWG\QDPLTXH"

&LWDGLQHLQWHOLJHQWHHWSURILOpH"

)25'),(67$

)25'(&263257

28

º QSMW

º

$'(&2895,5(7(66$<(5 GDQVQRWUHQRXYHDX)RUG6WRUH

VYI4EYPfPYEVH>%''LlXIEYJEVMRI IWXEYXSGSQQIVGMEP$KVSYTIKVIREVHJV [[[KVSYTIKVIREVHJV

4VM\QE\MQYQHY*SVH)GS7TSVX8VIRH )GS&SSWX GL&:1 X]TI EY HqHYMXHYRIVIQMWIHI º3JVIRSRGYQYPEFPIVqWIVZqIEY\TEVXMGYPMIVWTSYVXSYXIGSQQERHIHIGIX)GS7TSVXRIYJHY EY HERWPEPMQMXIHIWWXSGOWHMWTSRMFPIWHERWPIVqWIEY*SVHTEVXMGMTERX1SHrPITVqWIRXq)GS7TSVX8MXERMYQ )GS&SSWX GLEZIG4IMRXYVIRSRQqXEPMWqI.EYRI)GPEXIXNERXIWEPMEKI EYTVM\HqHYMXHIPEVIQMWIHI º'SRWSQQEXMSRQM\XIP OQ 6INIXWHI'3 KOQ HSRqIWLSQSPSKYqIWGSRJSVQqQIRXkPE(MVIGXMZI )'EQIRHqI 0SGEXMSREZIGSTXMSRH´EGLEX QSMWH´YRI*MIWXE)HMXMSR 4 )GS&SSWX GL778]TI 4VM\QE\MQYQ EY º4VM\VIQMWq ºMRGPYERXPIWSTXMSRW.ERXIW%PMEKI \FVERGLIW%YHMS4EGO 2EZIX:MXVIWEVMrVIWYVXIMRXqIW/MPSQqXVEKI OQER IVPS]IVHI ºWYMZMHI PS]IVWHI º3TXMSRHEGLEX º'SYXXSXEPWMEGLEX º%WYVERGIWJEGYPXEXMZIW(qGrW-RGETEGMXqkTEVXMVHI ºQSMWIR HIPEQIRWYEPMXq(qPEM PqKEPHIVqXVEGXEXMSR7SYWVqWIVZIHEGITXEXMSRHYHSWMIVTEV*SVH'VIHMX VYIHIPE'VSM\HI*IV'7 7X+IVQEMRIR0E]IGIHI\6'7:IVWEMPIW EKMWERXIRUYEPMXqH´MRXIVQqHMEMVIIRVIKMWXVqEYTVrWHIP´36-%7R„ 0ITVSHYMX§%WYVERGI)QTVYRXIYV¨IWXEWYVqTEV%<%RSQGSQQIVGMEPHIWWYGYVWEPIWJVERpEMWIWHI*%'07-6)2 6'74EVMWIX*-'07-6)2 6'74EVMW VYIHIPE&SqXMI 4EVMW3JVIRSRGYQYPEFPIVqWIVZqIEY\TEVXMGYPMIVWTSYVXSYXIGSQQERHIHIGIXI*MIWXERIYZIHY EY HERWPIVqWIEY*SVHTEVXMGMTERX'SRWSQQEXMSRQM\XIP OQ 6INIXWHI'3 KOQ HSRqIWLSQSPSKYqIWGSRJSVQqQIRXkPE(MVIGXMZI )'EQIRHqI1SHrPITVqWIRXqWYVPEFEWIHYXEVMJETTPMGEFPIEY *MIWXE8MXERMYQ TSVXIW )GS&SSWX GL77qUYMTqIHIPETIMRXYVIQqXEPMWqI4VIQMYQ&PIY'ERH]HIWNERXIWEPMEKIW HIWZMXVIWEVMrVIWYVXIMRXqIWIXHY4EGO)EW]'MX]EMHIEYWXEXMSRIQIRXEVMrVIVqXVSZMWIYVWVEFEXEFPIWqPIGXVMUYIQIRXIX%GXMZI'MX]7XSTEYTVM\HqHYMX HIPEVIQMWIHI º IVPS]IVMHIRXMUYISTXMSRHEGLEXHI ºGSXXSXEPWMEGLEX º PS]IVWHI ºQSMW'SRWSQQEXMSRQM\XIP OQ 6INIXWHI'3 KOQ HSRqIWLSQSPSKYqIWGSRJSVQqQIRXkPE(MVIGXMZI )'EQIRHqI

Made with FlippingBook HTML5