Journal C'est à dire 243 - Mai 2018

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P L A T E A U D E M A Î C H E

L’art de faire le mur Laval-le-Prieuré L’association “Murs et murgers” organise deux chantiers- école de restauration de murs de pierre sèche les 27 mai et 24 juin à Laval-le-Prieuré. Patrimoine rural.

te Marie-Jo Vermot qui préside Murs et murgers. Dans ces cir- constances, l’association peut aussi compter sur un partenai- re efficace avec la M.F.R. des Fins pour qui ce type de chan- tier constitue un bon support pédagogique. Le 22 avril dernier, “Murs et murgers” était de service au hameau de Grandchaux sur la commune de Guyans-Vennes. L’occasion de poursuivre le tra- vail engagé sur un murger for- tement délabré. “On l’a déjà res- tauré sur 80 mètres, soit huit jours d’intervention avec des groupes de 15 à 20 personnes.” Fin mai, le prochain chantier- école se déroule toujours dans le Haut-Doubs, plus précisément au hameau des Cerneux sur la commune de Laval-le-Prieuré. “C’est la commune qui nous a sollicités en 2016 pour une res- tauration. Dans ce secteur, ils ont la chance d’avoir de superbes murgers très hauts et assemblés uniquement avec des petites pierres. C’est très différent du modèle de Grandchaux compo- sé avec une assise de grosses pierres. Chaque murger est le reflet du substrat local. Le chan- tier de Laval-le-Prieuré se situe sur le secteur cadastré des Vignottes, ce qui laisse à pen- ser qu’il s’agit peut-être de la vigne du Prieuré” , poursuit Guy

L’association “Murs et murgers” organise deux chantiers-école de restaura- tion de murs de pierre sèche les 27 mai et

I ls font tellement partie du paysage qu’on finit par ne plus les voir, d’autant plus qu’ils tendent à disparaître faute d’entretien ou tout simplement rasés pour gagner de l’espace agricole. “On œuvrait déjà au service des Terrasses bisontines, l’association impli- quée dans la préservation de ce patrimoine autour de la capi- tale comtoise quand on a été sol- licités en 2013 par un agricul- teur sauget. Il souhaitait voir comment on pourrait l’aider à restaurer deux murgers sur son parcellaire agricole. Comme j’étais originaire du Haut-Doubs, on m’a en quelque sorte chargé

rémunérer pour le travail effec- tué. C’est là aussi contraire à nos valeurs car nous ne souhaitons pas et ce n’est pas notre vocation entrer en concurrence avec des professionnels” , rappelle Guy Pourchet, membre de l’associa- tion. Soucieuse d’œuvrer à la pré- servation des murs et murgers, l’association travaille déjà sur le terrain juridique avec la volon- té de mettre en place une régle- mentation protectrice qui s’éten- de aussi aux affleurements rocheux. De la théorie à la pra- tique, l’association a rapidement organisé des chantiers école. “Vient qui veut. Le principe est

24 juin à Laval-le- Prieuré. Patrimoine rural.

manque pas sur un marché immobilier très constructif, por- té par la vague de l’économie frontalière. L’acquisition des techniques de restauration relè- ve pour l’essentiel de l’auto-for- mation. “En principe, il faut qu’il y ait du fruit. L’assise comprend deux structures de pierres de parement en vis-à-vis, légère- ment inclinées vers le centre du mur. À l’intérieur, ces pierres sont jointes par d’autres pierres de

Pourchet. L’association souhai- te valoriser ce chantier en l’in- tégrant dans un sentier thé- matique axé sur les murs et mur- gers. “On travaille sur ce pro- jet en partenariat avec le Syn- dicat des villages du Prieuré” , souligne Marie-Jo Vermot. Sauver les murs et murgers est une chose, encore faut-il le fai- re savoir et montrer au public tout l’intérêt de préserver ces éléments du patrimoine rural. Sur chaque chantier, l’associa- tion se fait fort de ne jamais démonter un mur existant fut- il en très mauvais état pour en réhabiliter un autre. “On récu- père des pierres sur place ou sur d’autres chantiers de terrasse- ment alentour.” La matière ne

plus en plus petites pour opti- miser le remplissage. Une ran- gée de pierres verticales cha- peaute l’ensemble” , détaille Guy Pourchet. Les murs et murgers offrent le gîte et le couvert à toute une cohorte de plantes et d’insectes, d’animaux adaptés aux ambiances minérales : plantes grasses, lézards et l’hermine, le petit mammifère emblématique des murgers comtois. n

du dossier. On s’est ren- du sur place, on s’est concerté pour étudier diverses solutions. Toutes ces réflexions ont abouti à la création en 2014 de

d’initier les participants aux techniques de res- tauration dans une ambiance avant tout conviviale. On organise aujourd’hui six chantiers

“Il faut qu’il y ait du fruit.”

par an, répartis pour moitié entre le printemps et l’automne. Des collectivités ou même des privés proposent également des chan- tiers participatifs où l’on appor- te un encadrement technique bénévole. On n’est pas une entre- prise mais juste là pour présenter comment on s’y prend” complè-

l’association Murs et murgers. Ce premier chantier est intéres- sant car il reflète assez bien l’état d’esprit qui nous anime. Au départ, l’agriculteur souhaitait qu’on sacrifie l’un des murs pour restaurer l’autre. Ce qui n’est pas du tout l’objectif de l’association. D’autre part, il pensait nous

Chantier-école à Laval-le-Prieuré Hameau les Cerneux sur la D 20 entre Le Luhier et Gigot Rendez-vous à partir de 9 heures Contact : 06 83 33 15 40 ou 07 86 96 88 11 Page Facebook : mursetmurgers

Vos menuiseries sur mesure sont chez Louvet ! P UBLI - INFORMATION Reconnue pour la qualité des portes d’entrée qu’elle fabrique, l’entreprise Louvet commercialise et pose toutes les menuiseries de la maison. Le service, le savoir-faire et la qualité sont dans l’A.D.N. de cette société familiale de Charquemont.

Alexandre Louvet vous accueille et vous conseille dans le show-room de la menuiserie.

L e savoir-faire et la qualité consti- tuent le socle de l’entreprise Louvet de Charquemont. Cela fait trente ans maintenant qu’el- le réalise des travaux de menuiserie pour le compte de particuliers atten- tifs aux finitions de leur habitation. Elle est connue dans le Haut-Doubs, et plus globalement en Franche-Com- té, pour les portes d’entrée qu’elle fabrique dans son atelier à Char- quemont. “Nous fabriquons des portes sur mesure avec du bois de nos régions.

Toutes nos portes ont le label éco- conception. Elles sont isolantes et répondent aux normes imposées par la réglementation thermique 2012” détaille Alexandre Louvet qui dirige la P.M.E. familiale avec son père Ber- trand. Les portes qui se déclinent en plu- sieurs gammes, disposent d’un sys- tème de sécurité 5 points. Certains modèles sont équipés d’une ferme- ture par digicode. Les portes Louvet, Made in Charquemont, allient à la

Grand’Combe-Chateleu. Les fenêtres en bois, ou en bois-alu, sont fabri- quées quant à elles à Belleherbe dans les ateliers de la menuiserie Thié- baud. “Nous travaillons aussi avec des fournisseurs français pour les volets à battants ou roulants (moto- risés ou non). Les portes de garage sont produites en Haute-Saône” com- plète Alexandre Louvet. Évidemment, la menuiserie qui

fois la fiabilité à l’esthétisme. Vous pourrez en attester en découvrant le show-room. Si l’entreprise ne fabrique que les portes d’entrée, elle commercialise en revanche toutes les menuiseries de la maison grâce à un réseau de partenaires locaux reconnus sur la place pour leur savoir-faire. Par exemple, les portes intérieures vien- nent de la menuiserie Reymond de

emploie dix personnes pose l’ensemble des produits qu’elle commercialise. “Nous intervenons principalement sur des chantiers de rénovation. Nous sommes très attentifs à la qualité de la pose qui se révèle souvent tech- nique lorsqu’il s’agit de s’adapter à l’existant.” La minutie est dans l’A.D.N. de l’entreprise familiale de Char- quemont qui intervient principale- ment en Franche-Comté. n 1, rue Pierre Mendès-France 25140 CHARQUEMONT 03 81 44 08 18 contact@portes-louvet.fr www.portes-louvet.fr www.menuiserie-louvet.com

La menuiserie Louvet à

Charquemont est en activité depuis trente ans. Elle emploie dix personnes.

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