Journal C'est à dire 243 - Mai 2018

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V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E

Flangebouche

Comment la bouche est devenue si alléchante…

D ans les villages, il y a ceux qui ouvrent leurs bouches. Et d’autres qui agissent. Beaucoup se désolent de voir les animations disparaître mais peu se mobilisent. Avant d’imaginer que la “Fête de la Bouche” ne devienne un rendez- vous à ne pas manquer dans le Haut-Doubs, Florian Trouillot, Aurélien Dornier et Anthony Glo- riod, avaient une “simple” idée der- rière la tête : “Créer une fête que l’on retienne, qu’elle soit originale, familiale, dans l’air du temps et surtout éviter que la fête patro- nale du village ne disparaisse.” À l’époque âgés d’à peine 30 ans, ils se sont pris en main, ont noué des partenariats avec des sociétés privées (qu’ils remercient) pour Personne ne donnait cher de la peau de la Fête de la Bouche à son lancement, en 2011. Trois jeunes sont par- venus à faire de cette fête un incontournable… Rendez- vous les 15, 16 et 17 juin avec des nouveautés.

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Florian Trouillot, Aurélien Dornier et Anthony Gloriod, à l’origine du concept.

Fuans L’exhibitionniste du raccourci a rangé ses attributs

Le concours Master bouche encore attendu…

E st-ce parce que la nature l’avait bien gâté qu’il déployait ses par- ties ? Ou tout simplement était-il malade ? Dans tous les cas, l’affaire de l’exhibitionniste qui sévissait il y a quelques mois au niveau du raccourci de Fuans a été prise au sérieuse. Au niveau de l’épingle à cheveu (non loin du calvaire), l’in- dividu stationnait son véhicule, une berli- ne de couleur verte. Il faisait mine d’uriner. L’homme sévissait à certaines heures de la journée. Il déployait ses attri- buts à chaque passage de véhicules. Signalé à la gendarmerie, il n’est plus réapparu.

Puis, lorsqu’un véhicule passait là, il se retournait rapidement et déployait le paquet. Un manège qui a duré plusieurs mois. “Effec- tivement, nous avons une connaissance de ces agissements, témoigne le maire de Fuans. Nous l’avons signalé à la gendarmerie d’Or- champs-Vennes. Depuis, on ne l’a jamais revu. Même si cela peut prêter à sourire, il fallait agir !” Deux femmes disent avoir été suivies en voi- ture jusqu’au niveau de la 2 x 2 voies par le déséquilibré qui réside (ou résidait) sur le secteur l’an dernier. Elles peuvent reprendre tranquillement le raccourci. L’exhibition- niste est rentré dans sa coquille. La com- pagnie de gendarmerie, grâce à plusieurs recoupements, a pu identifier l’individu. Les éléments ont été transmis au parquet. n

proposer une fête gratuite… qui ne coûte pas un centime au contri- buable. Le budget avoisine les 40 000 euros ! “A Flangebouche, toutes les familles se réunissaient autour d’un repas le troisième dimanche de juin après la messe pour la fête patronale de Saint-Fér- reol et Saint-Ferjeux, rappelle Flo- rian Trouillot. Tout le monde se retrouvait. Une fête foraine assu- rait l’animation mais au fil des années, l’affluence diminuait… si bien que les forains décident de ne pas revenir en 2010. Il en était terminé du rendez-vous festif. Pas de la volonté de certains habitants de mettre le couvert avec la Fête de la Bouche. En 2011, des affiches jaunes fluo- rescentes sont plantées un peu par- tout ou posées dans les boîtes à lettres avec une bouche et un point d’interrogation. Le coup de com- munication fonctionne : 2 000 per- sonnes assistent à la première, un rendez-vous on l’on crache des noyaux le plus loin possible, où l’on gobe des flans le plus rapidement possible, où l’on danse, mange… “Vient ensuite le Master bouche en 2011, un concours culinaire. C’est très suivi. On remercie d’ailleurs

le chef Philippe Feuvrier de l’Au- berge de la Roche à Morteau qui nous a fait confiance dès la pre- mière année en venant en tant que jury. Cela a crédibilisé encore davan- tage notre concours !” ajoute Flo- rian. Les forains sentent le bon filon : ils reviennent ! Le trio sait qu’il n’aurait rien pu faire sans l’ai- de précieuse des aînés du village (ils préparent et nettoient le len- demain de la fête) et les bénévoles qui sont toujours les bienvenus. Le plus difficile aujourd’hui pour les bénévoles du Comité présidé par Jean-Jacques Soulard : appor- ter des nouveautés et rester au sommet. “On pourra difficilement

grandir plus car les normes de sécu- rité, notamment pour le chapiteau, nous contraignent” émet Anthony. Si la messe, le repas-concert ou le craché de noyau restent en pla- ce, des nouveautés arrivent. La première : une distillation de gen- tiane se tiendra dans la rue par l’Amicale des bouilleurs de cru. Le Master bouche fera la part belle à la pâtisserie avec Catherine Brug- ger, blogueuse reconnue dans le monde de la pâtisserie. Autre temps fort : l’animation de Frénésie (le groupe de Guyans-Vennes) au sou- per dansant. La Bouche devrait encore faire saliver… n E.Ch.

La fête, c’est aussi un marché le dimanche.

Fête de la bouche vendredi 16 juin avec l’enregistrement de C’est la Faute à l’Accordéon. Samedi 17 : course de vélo enfant organisée par le vélo club de Valdahon. Dès 18 heures Repas dansant. Repas et snack. Fête foraine. Dimanche 18 : Messe-fanfare. Marchés dégustations. Repas de la bouche. Ouvertures des divers concours : Master bouche - Gobage de flan - Craché de noyaux. Soirée dansante

L’homme agissait dans ce secteur du raccourci de Fuans.

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